Ode a la minéralité

Publié le 27 Juin 2018

Ode a la minéralité

Je viens te chanter
Minéralité
Au goûter de la vie
Tu as apporté le pain chaud
Et son chocolat
Tout frais cueilli.

Tu n’es pas une quelconque
Nature minérale
Qui puise dans la terre son millénaire
Socle
De volontés
Tu n’es pas simple plancher
Qui porte un poids bien trop grand
Qui s’effrite par le temps
Mais une qui offre un sang si riche
Que dans chaque veine
Dans chaque sillon
Dans chaque nervure
Dans chaque regard
On peut te puiser.

Il n’y a pas une minéralité mais de
Multiples
Prises au moment présent
Dans leur tenue du matin
Comme avec des pincettes
Lues avec des yeux de conscience
Tous prêts à les regarder
A comprendre leurs messages
A les interpréter.

La minéralité d’aujourd’hui
Peut être une lecture profonde
Qui plonge au cœur du granite
En tire une leçon de vie
La minéralité d’hier était
Une bogue tombée laissant
Echapper son fruit
Doux, lisse et dénué de tourments
La minéralité de demain sera ce
Qu’elle sera
A la recherche d’un fruit d’amour
Qui germe en un bosquet
En une page
Ou dans la vie présente.

Toi, minéralité
Te trouves dans la coquille d’une
Huitre
Cette source naturelle de calcium
Qui fixe fortement, sûrement
L’ossature
De l’homme
Pour qu’i se tienne debout
Droit
Qu’il aille de l’avant.

Toi, minéralité
Tu es dans le regard d’une figue
Si fraîche qu’elle en rougit
De plaisir
Que son cœur se fend pour laisser
Echapper
Mille regards de semences
Joyeux
Et féconds.

Toi, minéralité
Tu es dans le glouglou de l’onde
Qui se bat avec les truites
Pour savoir
Qui a gagné la course de la rivière.
Une menthe
Glaciale
Se penche au-dessus de l’onde
Se mire dans ce miroir sauvage
Où la beauté
Prospère
Bien à l’abri de la furie des villes.

Toi, minéralité
Tu vis dans le regard qui sait
Te déchiffrer
Comme un maté pur qui se boit
Comme une vie qui s’aspire
Pour nourrir le corps
De ses nutriments.

Tu es en l’homme comme le sang
Tu signes en lui
Comme une pépite d’or
Divisée par le temps
Comme un rubis qui ne veut pas
Etre taillé
Comme une marne
Qui aime qu’on la presse
Sur le sol
Comme une ardoise si fière
D’être une couverture
Comme un silex
Fondement du feu
Comme un soufre natif
Jaune au cœur et force du volcan.

En toi
Nous devons
Trouver
La vie
En toi
Nous
Devons
Nous rassasier
De ta
Force
Nous
Devons
Tirer
Un
Enseignement
De ta
Présence
Nous
Devons
Puiser
Le regard
La vérité.

Chaque minéralité
Est en nous
Comme un cadeau
Qu’il faut savoir
Découvrir.
C’est ouvrir son cœur
S’offrir la joie
De la
Contemplation
Se donner le temps
D’écouter
Le temps figé
Dans le chant
D’un pinson
Dans le silence
Qui est le fruit
Sacré
De la nature
Cette nature généreuse
Qui tisse avec ce temps
Des fruits nécessaires.

Il y a un lien certain
Entre l’humain et la pierre
Entre l’humain et la plante
Entre l’humain et l’environnement
Ce lien c’est toi minéralité
Cette grande force universelle
Gérée par une énergie si belle
Qu’elle nous donne vie
Qu’elle nous donne l’amour
Qu’elle nous donne sa force
Pour combattre pour vivre pour croire
Pour aimer.

Dans cette nature où te puiser
Petite minéralité
Infime fourmi
Ouvrière affairée
Lave du volcan
Magma
Affairé
Neige éternelle
Réserve d’eau
Affairée
Cours du ruisseau
Réservoir affairé
Sourire de la lune
Confiance
Assurée
Rayon du soleil
Chaleur assurée
Et quand le froid est là
Qu’il dicte trop fortement
Sa chanson
Il faut puiser en la minéralité
En l’énergie
La sagesse de son propos.

Il n’y a pas de vérité
Autre que celle qui est dans ton
Cœur
L’histoire s’écrit en minéralité
Le présent est minéral
Ne pas s'en souvenir
Le perdre lui ou la perdre elle
C’est se faire un grand mal.

Il y a un Pablo
Qui rêve et qui écrit
En chacun de nous qui le
Connaissons.
Son chant est un fruit minéral
Que l’on ne peut
Oublier
Car c’est le père de l’onde
C’est le père de la poésie
C’est lui qui nous a appris
A lire
Dans le marc
De la minéralité.

Carole Radureau (27/06/2018)




Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article