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Publié le 12 Septembre 2022

Les poésies les plus courtesLes poésies les plus courtesLes poésies les plus courtes
Les poésies les plus courtesLes poésies les plus courtesLes poésies les plus courtes

 

 

Les poésies les plus courtes

Sont-elles

Les plus belles ?

 

Ah ! j’enrage

Dit la muse.

 

Quand elle est lancée elle est lancée

Les mots tombent dans son escarcelle de rosée

Comme des gouttes.

 

Les gouttes sont de courtes

Pointes

Pour réchauffer la nuit.

 

La nuit étale

Un manteau de laine de lama

Sur l’échine sucrée du temps.

 

Je me plie de la vie

Comme une tige creuse

Dans laquelle

L’espace

Attend

L’encre de rose pour écrire.

 

Laissez-moi souffler encore

Sur le soleil

Voir ses petits hélicoptères

Faire perdurer la lumière :

Pissenlit qui fleurit, la vie est plus jolie.

 

Avez-vous

Pensé

A remercier

Votre mère la terre ?

Une cuillérée de tomates cerise

Un bouquet de ciboulette

Des barrettes de haricots verts

Un défilé de zinnias ?

La terre-mère nous a doté de fruits merveilleux

Qu’il serait bon

De ne pas oublier.

 

C’est bête ?

Moi, j’aime dit la muse

En partance son panier sous le bras :

L’offrande n’attend pas.

 

Poésie du lundi

Poésie qui s’écrit avec un filet à papillon d’humour

Un hamac d’amour

Un désir de mieux faire.

 

Carole Radureau (12/09/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Muses

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Publié le 30 Mars 2019

Une poésie inspirée par le travail de Christian Delacoux (merci Alma), et qui se mêle à une idée qui me trottait dans la tête sur le "travail" des mots. Il y a sans doute des fautes car je n'ai pas adopté une conjugaison que je maîtrise. Si c'est le cas, je m'en excuse.

Prenant ce que tu trouves
Un silex un bâton
Fais-en un marteau
Pour marteler les mots.

Sculpte et sculpte encore
La sève féconde de ta brique
Rends-lui forme
Rends-la jolie
Erige la colonne de mots
Comme une seule fourmi dans l’oreille de Rodin.

Arase-les
Abrase-les
De la poussière
Sors une matière première
Qui par le souffle du vent
Se matérialise :
Phrase sublime.

Arrache le cœur du silex
Mords-le avec des dents de fer
Craquèle-le comme lors de l’offrande
Que son jus sacré écrive :
Latex sur le tronc de l’oppression.

Burine, lamine, extraie
Que chaque particule fasse page entière
D’une écriture stylisée
Parchemin de papier d’amate
Que ça sente la pierre qui chauffe
Une qui a ses cuisses calcinées par l’usure
Que ces mots enfantés par elle
Soient des mots à l’encre de tripes.

Tout est bon pour la création
Tout est trésor
Pour l’œuf de la créativité
Collecte, ramasse, ne néglige rien
De cette matière- même puise une sève de vie
De cette matrice-même
Que s’érige la tour de Pise de l’œuvre
Unique.

Ton œuvre.

Carole Radureau (30/03/2019)

Inspiré par l’œuvre de Christian Delacoux La quête du beau

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Rédigé par caro et hobo

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