La nuit et pourtant de Roger Colombier

Publié le 9 Octobre 2013

La nuit et pourtant de Roger Colombier

L’espace

Sans trace,

La peur.

Renaître,

Peut-être,

Ailleurs.

 

Une flamme

Comme une âme,

Un grelot.

Sur la grève,

Pour le rêve,

 D’autres flots.

 

Encore un geste,

Un peu qui reste,

Un fil d’argent,

Contre les ombres

De ces décombres

Intransigeants.

 

Une heure nouvelle

De plus en plus belle,

Fière et résolue,

A l’audace grande

Pour céder l’offrande

Et le vrai salut.

 

C’est l’essaim qui tourbillonne,

Palpite et puis aiguillonne

Les semailles de demain

Et l’existence prochaine

Plus forte que les grands chênes.

Amis, donnons-nous la main !

 

Quand l’homme dépasse son rêve

Et que d’autres tiennent le glaive

Pour crever l’éternel sommeil,

Dans les regards, tout ce que j’aime,

L’emportement et le blasphème

Pour ravir aux dieux leur soleil.

 

Un drapeau pour seule espérance,

Sortir l’humanité de son absence

Et verser à longs flots que du bonheur…

Mais se sont élargis des précipices

Qui mettent fin à tous les jours propices :

Les bourreaux sont d’ici et pas d’ailleurs.

 

Des fossoyeurs en quelque sorte,

Que les ténèbres les emportent,

Vampires et dragons à la fois.

Ce songe éclatant pour la terre

Ne connut pas la primevère

Et revint la mauvaise loi.

 

Étions-nous de faux complices

Du crime et des injustices

Où leurs bras se sont baignés ?

Pour avoir tu un carnage

Et idolâtré l’image,

Rien ne nous est épargné.

 

Un cœur cessa de battre,

De mille ils furent quatre,

 Tout perdre ou bien mourir.

Voilà le prix funeste

Pour le peu qu’il en reste

Dont on ne sait guérir.

 

Espérance morte

Que le vent emporte

De ses mains crochues.

Que le ciel en tremble,

Mais que vous en semble

De ce temps perdu ?

 

Va descendre

De la cendre

Parmi nous,

Quelques braises

Qui s’apaisent

Et c’est tout.

 

Jeunesse,

Promesse,

enfuies.

Vieillesse

Maîtresse :

la nuit.

 

Sans bruit.

 

Pourtant…

 

 

Roger Colombier

 

 

Retrouvez les deux autres textes du Genre humain de Roger Colombier :

 

- Banlieue ouvrière

- A grands cris brûlants

 

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Les chroniques de Roger

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