Publié le 21 Février 2019
Au quadrant de l'amour sonne le quart de la fleur d'oranger
La pleine lune de périgée était particulièrement lumineuse le 19 février
Alors au châle de mes rêves je piquais une broche d'obsidienne
Après 54 années d'errance je découvrais la réalité :
La liberté c'est de ne plus s'identifier à son mental
Cet autre moi démoniaque auquel chaque être est soumis malgré lui
Le jour qui se lève est une promesse bue aux lèvres de la pureté renouvelée
Et la cascade tiède de tes mots est un arrosoir de rêves
La terre est le fruit d'un gouvernail humain qui se perd dans le labyrinthe de son ego
Et toi tu regardes à l'horizon la clé dans un paradis d'éther pur
Mais la lumière est là dans ce fruit qui tend les bras avec tendresse
Un cynorrhodon par la négligence de la jardinière
Laissé pour compte de sa maturité rosale
Souris à la vie de ses joues rebondies
Et le froid ne sera plus qu'un souvenir de gris et de perle éconduite
Et le soleil prend des forces
Buvant au sein de la pleine lune un soupçon d'opale rajeuni
A midi moins le quart de l'amour sonne la déclaration de la violette
Dans un coeur de fleur qui éclot de l'aurore naissent des lutins dévergondés
Qui piquent au nuage son soupçon de vérité pour en faire des bagues d'amour
Tout de blanc
Vêtues
Au quadrant du narcisse le jaune est roi
Et son coeur a refermé sur lui 4 pétales de sucre candi
Délicatement gonflés d'un pollen de présent
Je regarde les petits oiseaux qui batifolent comme la lune leur mère leur a appris à le faire
Ils n'ont pas de temps à perdre quand le quart de midi sonne le délice de la maternité
Il faut puiser dans son âme la force de porter la vie pour deux
Il faut croire en la tendresse s'en faire une écharpe de volonté
Rouge et rose avec un point compté pour bagage
Les oiseaux vont revenir car ils ont oublié leur valise
Pleine de rêves de vers rimés
C'est pour écrire le poème de la vérité
Un poème rempli de clés; choisis celle qui te conviens
Au rendez-vous du renouveau au rendez-vous du je ne me rends pas
J'ai reçu une offrande de la terre-mère
Petits présents pour moi délaissés par l'hiver
Rajeunis par le rayon de soleil rivalisant avec le quart de lune
Il y a tant de lumière dans ces fruits de la vie
Puise en eux ta force me dit Carbonero la mésange charbonnière
Je serais celle qui chante encore une poésie de la terre
Quand au quadrant de l'amour sonne le midi pile de la rose trémière.
Carole Radureau (21/02/2019)