Publié le 30 Mars 2019
Lignes parallèles
Courbes
Lignes entremêlent
Leur désir d’été
Embrouillaminis comme une jungle en rêve
Avec tant de lianes aimantes sincères
Avec tant de croix.
Branches qui se croisent sans se toucher
Qui finissent par y arriver
Bourgeons qui s’élèvent ensemble
Main dans la main à l’assaut de la canopée
Fruits qui s’ébauchent
Voisin/voisine
Sans querelle de paillasson
Branches qui s’altèrent
Qui vieillissent ensemble
Qui se parent de lichens
Qui se flétrissent qui compatissent.
Les chemins qui se croisent
Telles des branches
N’ont pas toujours le choix
Parfois ils se décroisent
Négligent leur carrefour
Se perdent à jamais
N’ont plus d’intérêt interactif.
Lignes qui épousent la chair du temps
Lignes qui s’adaptent se contournent se lovent enfin
Oubliant la peur du contact
Le peau contre peau l’écorce contre écorce
Le bec contre bec.
Lignes qui ont décidé de cultiver la rencontre
Croisement intersection comme union promise
Fortuite
Généreuse
Sincère
Peau contre peau
Fusion à jamais
Masse d’une canopée
Qui ne cesse de croître.
Carole Radureau (29/03/2019)
Paysage sous bois à l’Hermitage de Camille Pissarro 1879
Par Camille Pissarro — Camille Pissarro, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8000418