Publié le 15 Avril 2022
Et vous vous demandez : Que faire ?
Et vous ne me demandez pas : Que faire ?
Y-a-t-il quelqu’un qui le sait ?
Comme de se prononcer
Donner des diagnostics
Donner des pronostics
Et faire peur.
Je sais le faire, aussi,
Pourtant,
Je sens au plus profond de moi
Que seul compte ce qui est, ce
Qui peut-être selon le moment
Bon ou mauvais
Mais qui est, malgré tout,
C’est une certitude
Il faut s’en contenter :
Par exemple le bleu du ciel
Toujours précieux au printemps (le plus beau ciel)
Sourire le voyant et pourtant
Sans se départir de sa critique
Voyant toutes ses stries blanches
De plus en plus nombreuses :
Air du temps : pollution, terre-mère qui part en fumée.
Le moment présent c’est le chant du merle :
Sourire et les oreilles qui en prennent
Plein la vue
Ne pas se projeter
Juste écouter car c’est beau
Ça accompagne plusieurs semaines de bonheur :
Le chant du merle :
Un cycle.
Ne pas se projeter.
Laisser dire par exemple la petite voix dans la tête :
Ah ! Le chant du merle !
Comme c’est triste quand on ne l’entend plus !
Non.
Le chant du merle.
Point.
Comme une évidence.
Je me sens bien quand le printemps est là.
Pourtant mon mental m’envoie sans cesse des images tristes
Des projections
Une sorte de point d’exclamation pour me faire perdre pied
Je le sens, je le sais mais ô miracle :
Je sais l’identifier !
Ah ! Mais tu ne vas pas gâcher ma fête du ciel bleu et du chant du merle !
Respiration consciente.
Et voilà que le mental s’évapore comme une bulle de savon :
Ici domine le chant
Et la couleur
Bleue
Assortie d’une couleur
Rose
De pommiers en fleurs
Et
D’une couleur du plus beau vert éclatant
De ce vert de printemps.
Cela suffit à rendre heureux
Remercier la terre-mère pour ceci
Ce miracle de la vie.
Le reste est inconnu
De moi, de vous, de nous
De toute la terre
Les gitans disent qu’il faut vivre ce moment présent
Comme s’il était le dernier :
Toujours écouter la voix du nomade
Car c’est le dernier à survivre
En la tenue des temps premiers.
Quand le moment sera venu d’agir
Chacun de nous comme il le peut,
Quand sera venu le temps de la lutte
Le temps de faire quelque chose à notre portée
Selon notre conscience
Nous agirons.
Avec force.
Avec conviction.
Avec efficacité.
Avec justesse.
Mais pour le moment prenons des forces au printemps.
Prenons de sa graine et grossissons d’elle comme d’un enfant précieux.
Carole Radureau (15/04/2022)