poesie buissonniere

Publié le 6 Décembre 2022

 

 

Le poète a la capacité de quitter son corps

De le laisser coquille vide

Pour, que l’habite la muse

Pour que s’écrive, librement

Le contenu de son subconscient

 

Le poète ?

Ce n’est qu’une main

Celle qui guide un stylo, mû

Par une mécanique, à lui, inconnue

 

Ils diront, ils analyseront

Ils en déduiront, ils s’en feront

De grandes palabres

Qu’apprendront dans les grandes écoles

Les jeunes apprentis

Mais, jamais, non, jamais

Ils ne sauront ce qui habitait

L’esprit et l’âme et le moment présent du poète

Au moment où il écrivait.

C’est simple,

Lui-même ne le savait pas.

 

Ai-je envie de dire que les poètes n’ont rien dans la tête ?

Se laissent guider par une licorne surréaliste

Bleue comme le lait d’étoiles

Tendre comme le chant du merle en la madrugada ?

Que nenni !

Je parle pour moi, pour moi unicamente

Corps fuyant quand le toc-toc du vers se pointe

Sur son grand cheval blanc coiffé d’une crinière rouge feu

Au rire céleste

Ame prête à tous les sacrifices

Prêtant son flanc aux cambrures

Aux sauts

Aux pirouettes

De la muse-cheval du jour

Libre comme le vent.

 

Carole Radureau (06/12/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Poésie buissonnière

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Publié le 4 Août 2019

La poésie est dans le pré

Avec l’amour

Occupée

A chercher des trèfles à compter.

 

Déguisée en herbe sauvage

Elle se laisse tendrement humer

Par des naseaux affairés

Le doux mufle est un coussin de soie

Qui frôle

Un à un ses brins.

 

La poésie est dans le pré

Sa tête surgit d’un parterre fleuri

Comme une ancolie égarée

Prise d’amour pour un bleuet

Trop jeune pour elle.

 

Elle a en tête des rimes folles

Des rimes qui ont oublié la sagesse

Prises dans le vent qui frissonne

Au-dessus des adventices complices.

 

La scabieuse se hisse sur la pointe des pieds

Réclamant la poésie du blues

Promise

Le coquelicot rougit

Comme sous le coup d’alexandrins

Appliqués à la truelle du devoir accompli

Un pissenlit jaune merveille

Se dit que sa couleur rime avec l’omelette au beurre

La mini orchidée ronfle au milieu d’une bande de trèfles

Blancs comme la rosée

Qui perle

Le petit matin du jour nouveau.

 

La poésie est dans le pré

Sauvage

Dressée

Toute humide de confidences

Toute tiède de mots rimés

Toute tendre de confiances

Toute prête à rédiger.

 

Un orvet a glissé

Sa parure d’écailles fuyantes

Sur la page aux pattes de mouche

D’une poésie buissonnière.

 

Il n’est de pré que dans ta tête

Dit l’orvet

Le lit de plantes sauvages

Son parfum son ambiance son air mélancolique

Statique

Éternel

En toi vit

Le vent fait bruisser sa comptine

Comme une mer qui doucement

Bruine

De satisfaction.

 

Quand il y a une rime dans le pré

Le merle surgit et dans son bec

La prend

Comme une goulée d’argent.

 

Carole Radureau (04/08/2019)

 

 

La poésie est dans le pré

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Rédigé par caro et hobo

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