Publié le 29 Avril 2021
Je n’irai pas,
Rongée par la lassitude
Serrer un tour de vis
Aux fers à mes chevilles
-Je n’ai plus le privilège de la pimprenelle -
Et la prime caresse
Du chant de l’aube me manque.
Ici s’étend sur le fil du temps
Un drap trop essoré –prisonnier –
Tempo miné à la base
-Il n’est que de se balancer
A la queue sucrée d’une comète –
Je n’irai pas
Chanter à tue tête que la poésie
Me porte
Comme un cheval appaloosa décomplexé
-Elle est trop vieille ma demeure des odes –
Et la fraîcheur ?
Je sais où la trouver !
Soutiens ton effort !
Il n’y a bien qu’une rose d’évidence
Qui ravivera – chanceuse !-
La prunelle de tes vœux.
Je n’irai pas
Ternir par un son de grenailles
Ce beau ciel bleu.
Va, suis ton chemin, lecteur
Ici le cœur est abondant
Et quand j’appuie sur le bouton Arrêt :
Tout recommence !
C’est un avril qui n’en finit plus
Car le moment présent a fui –
Effrayé par la misère du devoir :
Il est seul le petit merle face à la sécheresse du sol.
Ici donc je romps les vœux faits à moi-même
Entre mon œil gauche
Et la cafetière brisée :
Il est amer ton café et moi
Je veux pour la mi-temps
Un verre de thé sans sucre
Juste éclairé
Par une poussière d’étoiles.
Carole Radureau (29/04/2021)