opale blanche

Publié le 9 Août 2020

……La dialectique du nuage……

Nuages du matin, jour franc

Quand le ciel se dit

Mécontent

La chaleur n’a pas encore écrit sa

Conclusion

L’air est légèrement frais pour un août apeuré

Et la couleur pas encore

Définie.

 

Il y a comme un gribouillis confus comme

La vie

Un dérapage incontrôlé dans le nuage :

Embouteillage

L’oiseau se satisfait du contraste

Quand le champ d’observation est possible

D’un point de vue non calorifique.

 

L’arbre a bruni sa position

Il a adopté la couleur aoûtienne des feuilles

Opprimées

C’est pour avoir l’air moins confus

Plus adaptable mais à quoi bon

Le four reste ouvert toute la journée et la nuit

Pas question de rougir ses joues

Il faut remplir ce qui nous justifie ici bas

Avec quelques grammes de fraîcheur

Un air entubé

Une circonstance aggravante

 

Chacun a signé en bas de la page

En acceptant de vivre

Se fermant les yeux.

 

Carole Radureau (09/08/2020)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 3 Juin 2018

La soie des nuages

La soie des nuages n’a jamais été aussi douce
Que ce soir de printemps
Où tu as pris ma main
Y a déposé un baiser de sourire

Petit train de nuages soyeux
Comme un déshabillé léger
Qui bruisse au sonnet volubile
Du printemps

Les feuilles du cerisier tendent leurs mains
Au ciel
Légers ramages à peine développés
Que déjà ils veulent parcourir le monde

Il n’y a pas de vérité dans la nature des choses
Juste un ressenti du présent.... du présent
Regarder le petit train dessiner sa voilure
Le voir s’éloigner sans un bruit
Vers une main qui bruit dans la douceur
De la nuit.

Carole Radureau (31/05/2018)

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 30 Avril 2018

Par By J. G. Keulemans, in W.L. Buller's A History of the Birds of New Zealand. 2nd edition. Published 1888. — www.nzbirds.com/birds/tarapiroe.html, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1303989

Par By J. G. Keulemans, in W.L. Buller's A History of the Birds of New Zealand. 2nd edition. Published 1888. — www.nzbirds.com/birds/tarapiroe.html, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1303989


J’ai décidé d’écrire mais que vais-je dire
Une image m’inspire
C’est celle d’un oiseau
Au doux nom de guifette
Peut-être que rimer serait de bon ton
Guifette la petite galette était prête
A danser sur les galets

Les galets plancher de la demeure de dame guifette
Entre chaque petit plat
Se nichait une denrée
Le galet est-il une encre
Ça je vous le demande
La poésie peut permettre d’écrire
A l’encre d’un galet

La poésie peut tout écrire
C’est une magicienne et en sa plume
Elle tord le cou à tous les conformismes
La poésie est une reine loin d’être petite
C’est une grande reine mais pas de celle qui sur la tête
Ont une couronne
Elle va selon la rime elle va selon le chant elle va suivant
Une petite musique dans sa tête
Qui n’est pas une musique de nuit ni d’ennui
Non elle est une musique de résonances et de résilience
C’est elle qui fait ding dong
Fait résonner les mots clinquant tous neufs sur les galets
De dame guifette
Mais où en est-elle cette précieuse cette délicate avec sa collecte ?

La guifette porte un nom savant qui est chlidonias albostriatus
Vous ne le savez pas mais la guifette est une sterne
Un oiseau marin que j’aime beaucoup
La muse est follette comme la guifette
Elle aime un oiseau qu’elle n’a jamais vu
Elle lui invente une histoire
Celle de l’oiseau qui jouait à la marelle
Sur de beaux petits galets tout ronds
De ceux que les enfants aiment faire ricocher sur les vagues
Un, deux, trois, quatre cercles arrondissant leurs yeux éphémères
Exploit ou plouf
Ça, la muse sait le faire

Sur la plage où la guifette survit
Les œufs sont si convoités par des bestioles importées
Autrefois sur ces îles de grande beauté
Avant l’homme
Les oiseaux étaient les rois
Ils ne connaissaient pas les prédateurs
Ils en oubliaient même de voler
Ils couvaient au sol élevaient leurs poussins
Tout allait bien
Il y avait sur ces îles des oiseaux à nuls autres pareils
Des colorés, des rigolos, certains au nom de fruit
Des perroquets gros comme des poules
Et des guifettes
Élégantes et précieuses

La poésie est celle qui écrit le nom et qui l’embellit
C’est pour plaire aux lecteurs petits et grands
Leur faire ricocher dans la tête et dans les yeux un nom
Qu’ils se l’approprient s’en fassent un combat

Je vêtirais ma poésie d’un treillis de lumière
Pour que le jour fuse sur la vérité et la fragilité des êtres
Quand le monde en aura fini avec la diversité
Il ne restera que les mots pour se souvenir
Du rire de la guifette rebondissant sur les galets.

Carole Radureau (30/04/2018)


Guifette des galets - chlidonias albostriatus - Laridés, Nouvelle Zélande- oiseau classé EN DANGER selon l'UICN

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Rédigé par caro et hobo

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