Publié le 11 Novembre 2025
……les Moisson de l’eau….
C’est un petit passe-partout
Un qui se fond dans les nuées
Seul, mais toujours accompagné
Au plumage-camouflage
Aux peu de signes de reconnaissance
C’est un oiseau rare
C’est vrai, on le voit peu souvent
Si bien que lorsqu’on le voit
On ne s’écrie pas comme pour les autres :
Voilà la Tite Bleue, voilà Georges ou Georgette
Non, lui, il passe inaperçu, on note qu’il est là.
Point.
Aussi, aujourd’hui c’est son jour de gloire :
Toujours, fêter les oiseaux rares
Ou rares parce qu’on ne sait pas les fêter comme il se doit.
Voici comment le repérer, mieux le connaître et mieux l’apprécier ce petit timide :
►Sa famille s’appelle prunellidés
►Il n’y a qu’un seul genre, prunella
►La nomenclature aviaire en langue française nomme ce genre, accenteur
►Il y a 13 espèces de ce genre et de cette famille
►2 seulement vivent en France, lui, l’accenteur mouchet et l’accenteur alpin
►Le nom accenteur proviendrait d’un ancien nom scientifique (Bechstein, 1797) en référence à son cri
►Prunella, le nom scientifique viendrait de prune ou de braunelle (brun en germanique)
►Buffon l’avait surnommé le « traîne-buisson » en raison de son habitude de rester au sol et souvent à l’abri sous les buissons
►Son camouflage est en effet efficace
►Sa robe le fait penser et confondre souvent avec un moineau, mais son bec est beaucoup plus fin
►Il accompagne souvent les moineaux
►Ce migrateur partiel peut vivre dans plusieurs habitats : forêts de conifères et de feuillus, sous-bois denses, en ville dans les parcs, jardins, haies
►Il prend ses repas au sol, apprécie les insectes, les araignées, les vers de terre et en hiver des baies et des graines
►Son jabot permet de ramollir les graines, c’est sa particularité à lui
►Son chant fait penser à celui du troglodyte mignon, ainsi qu’au serin cini :
Phrases courtes, claires, aigües, débitées très rapidement
►Quand il chante, il se poste très droit au sommet d’un arbre ainsi on peut le repérer
►La saison de reproduction se déroule d’avril à août
►Les accenteurs mouchet sont polyandres et polygames, présence de relations extraconjugales et de partenaires surnuméraires
►S’il y a plusieurs mâles : le dominant s’occupe de la femelle, le subordonné défend le territoire et nourrit la nichée
►Le nid comprendra 2 couvées par saison de 4 à 5 œufs bleu turquoise clair
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►Il est bien camouflé dans la verdure, les buissons, les broussailles, les jeunes arbres, les épicéas
►On le trouve depuis le sol jusqu’à 2 mètres de haut
►A 12 ou 13 jours, les petits prennent leur envol, mais les parents s’en occupent encore pendant quelque temps
►Espèce en déclin en France depuis le début des années 2000, il est protégé comme les autres espèces…..
((----))
L’accenteur mouchet est un très bel oiseau
On aime le rencontrer car, le petit malin sait se faire désirer
Présent dans le jardin, il est très discret, parfois trop comme cette année
La concurrence est rude ici
Peu de place pour les timides, il faut s’imposer
Comme le jardin est un réservoir à oiseaux
Ceux que l’on ne voit pas de prime abord sont là et bien là
Parfois on les entrevoit et on est ravis de les savoir toujours ici.
Sur ces photos, l’accenteur est dans une zone naturelle
Elle se trouve d’une base de loisirs avec un lac fréquenté surtout à la belle saison
Il y a de nombreuses espèces d’oiseaux que vous pouvez admirer sur ce blog dans la série « Les moisson de l’eau «
Moisson ne prend pas de s dans mon titre car c’est un jeu de mots,
Moisson est le nom du village où se trouve la base de loisirs
Il y a bien d’autres oiseaux encore à découvrir, dans cet espace ou dans d’autres
Sans pour autant aller très loin, les oiseaux sont là quand on sait se servir de ses sens, de sa patience, de lâcher-prise et de la connexion avec la nature, l’environnement
Aimer la nature, c’est aimer tout ce qui y vit, l’admirer et le respecter, le photographier et le partager
Tout ceci contribue à se réapproprier un bagage culturel fort ancien pour nous
C’est-à-dire, retrouver nos fondamentaux quand la ville, la civilisation ne nous avaient pas encore pris l’essentiel :
►La connexion avec l’environnement
►Les connaissances sur celui-ci
►Comment en vivre sans l’altérer, comment y survivre sans pour autant le détruire
►Comment survivre grâce à la famille élargie et à la communauté dans cet espace sauvage et sans merci
C’était il y a bien longtemps
Si bien que toutes les données ont été perdues au fil des générations de communication orale
Mais, pourtant, certains êtres portent en eux des messages intergénérationnels et connectés
Les oiseaux, leur observation, les insectes et d’autres espèces, leur observation
Permettent de faire ressortir cela, de se plonger dans ses racines profondes et de les écouter
Ceci me semble d’une grande importance pour l’avenir
Restez connectés, les sens à l’écoute, les pieds bien ancrés à la Terre-Mère et le cœur tendre pour elle
Ainsi, tout ira bien.
Carole Radureau (10/11/2025)
Inspirée par ces photos de Gianni
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