oiseaux muses

Publié le 24 Février 2024


Voici venu le grand cirque des bois
Où nul chapiteau ne se lève
Nulle entrée brève si ce n’est le numéro
Equilibriste, imitateur, collecteur, insectivore
Voici le tour de piste de la grande scène de la vie
Où le quotidien ne se joue pas
Où le rôle ne s’apprend pas
On ne rit pas, non, on n’attend pas de voir les clowns
On admire tout simplement les petits acteurs
Dans leur propre rôle très très sérieux.

La compagnie des passereaux

Ce n’est pas que je me prends pour un indien
En levant parfois ma huppe
C’est un phare éclairé
Pour éviter aux insectes
Le fracas ultime sur ma tête dure.

La compagnie des passereaux

La reine des acrobaties à fait couler son rimmel
Oh ! elle aurait pu éviter d’en mettre !
C’est naturel chez elle, elle est fille de Cléopâtre
(respect !)
A présent elle regarde tête en bas où le rimmel peut être
Là, sur la tête d’un hérisson !
Bon la reine des acrobaties abandonne
Un hérisson tout de même !
Laissons-lui pour sa parure nuptiale.

La compagnie des passereaux

Dans le buisson l’éclaireur rouge
N’a pas oublié sa lanterne
Elle bat au rythme de son cœur vert
De son âme déjà printanière
La luciole de son sang palpite
Ardemment !

La compagnie des passereaux

La mignonne que l’on rêve de voir à l’action
La petite bavarde, innocente et sincère
Qui tisse des nids d’art où la douceur est reine
Pour y lover de petits œufs aux ultrasons amoureux.

La compagnie des passereaux

La reine de la forêt à remisé le jaune pâle
Dans le tiroir aux parures d’hiver
Là, c’est le justaucorps de soleil qui brille, or pur
Elle a une belle allure
Son bec est frais, sa voix claire
Son œil vif
Carbonero est prête pour la nouvelle saisonnée !

La compagnie des passereaux

Petit discret, sautilleur de troncs
Bien à l’aise, enchâssé dans l’écorce
Plumage cryptique, le message est passé
Seul son bec recourbé nous indique la posture
Petit oiseau timide, toujours dernier en bas de l’affiche
Ne lui faites pas toujours jouer le rôle de doublure
Le second rôle
C’est un Jean Marais qui s’ignore, un Gérard Philipe qui a des tripes
C’est un grand de grand, quoi qu’on en dise !

La compagnie des passereaux

Roitelet, petit roi d’opérette
Toi, petit prince qui rêve de Mariano
Tu as tout appris de Tino Rossi
Pourtant la belle demeure cachée
Tu as chanté Josélito
Elle n’a pas daigné lever un cil
Alors tu lui concoctes une popote bien à toi
Une fricassée de mandibules
Une volaillée aux fines herbes
Pour lui vanter tes dons de cuisiniers
La belle ne connaît pas ton répertoire
Alors, par la gourmandise, petitou
Tu finiras bien par l’avoir !!

Carole Radureau (24/02/2024)

Inspirée par ces photos de Gianni

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 17 Février 2024

Chante, Carbonero


Chante, Carbonero
Qu’y-a-t-il de plus beau ?
Là où ton chant fleurit
Le cours du temps, tout petit
Glisse au fond du bois
Tapi dans le taillis de la timidité.

Chante, Carbonero
Chante, Carbonero

Vis, Carbonero
Tu es la représentante de la force vive
La grande guerrière des airs
Celle qui sait attaquer sans faiblir
Le nid au tissage de fer
Extraire une à une les envahisseuses
En faire ton casse-croûte.

Chante, Carbonero

Rêve, Carbonero
Le jaune en toi est une promesse forte
Ton regard un bijou dévoilé
Il n’y a qu’une vérité c’est celle de ta présence
A toi cours la poésie, toute échevelée.

Chante, Carbonero

Fusionne, Carbonero
Nulle promesse, nulle attente
Juste ce petit peu de tempérance
Ce grand chambardement annonçant le printemps
Trop précoce ? Tu t’adaptes
En toi existent des ressources inutilisées
Tu nous montreras le chemin de la vraie voie,
Carbonero,
Tu es notre guide et notre messagère.

Carole Radureau (17/02/2024)

Inspirée par ces photos de Gianni

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 16 Février 2024

 

Moque, moque-toi

Moque

Que tu te moques

Que tu rigoles

Fort

Que tu ricanes

Moque, moque-toi

De nous ?

 

Nous marchons sur les pas de tes vols

Nous déambulons sur ton territoire

Nous le violons peut-être

Moque, moque-toi

Ou bien tu chantes ton cri d’amour peut-être

Sur un ton un petit peu railleur

Moque, moque-toi

De tout.

 

Le chemin est parsemé de rires.

Le chemin est un grand éclat de rire.

Les oiseaux s’envolent sous tes rires

Traversent le chemin

Je les prends pour toi (sans mes lunettes)

Je les prends pour le geai (car le geai sait imiter)

De toi nulle trace sinon le rire

Le rire qui fait tache d’huile

Le ricanement accompagnant

Le guide-rire, le guide-rigolo, le guide-ornitho-rire

Le guide dans le bois

Moque, moque-toi

De nous ?

 

Carole Radureau (16/02/2024)

 

L’oiseau moqueur de Magnanville

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 2 Février 2024

La couronne parfaite

Parfaite pour la jolie tite’tête à couronner
Parfait éventail pour climatosceptique acharné
Parfaitement bleue et parfaitement jaune
Avec au milieu cette bouille de tendresse
Au bec-à-bisou libre de droit

Tite’bleue, nous te voulons reine
Nous voulons faire de toi notre chère souveraine
Que tu sois dure avec les durs
Douce avec les faibles
Que tu fasses régner la paix d’un énergique battement
De ton éventail à rêves.

Tite’bleue nous te désignons le trône
Fais-en ce que tu veux
Avec toi de toute façon
La magie sera chaque matin au rendez-vous.

Carole Radureau (02/02/2024)

Inspirée par cette photo de Gianni

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 29 Janvier 2024

Par Yathin sk sur Wikipédia anglais, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2437734

 

Quand les femmes s’unissent

C’est la terre, la fleur et l’eau

C’est la pierre, la fougère et Dame Lune

Qui dansent la gigue au milieu de l’étang.

 

Elles se lèvent contre les injustices

Elles s’indignent de ne jamais voir un doigt dressé

Pour dire stop (et encore moins un poing)

Elles se mettent en route et marchent

Avec la joie, le chant et la beauté

Le casque sur la tête

Le grand oiseau qui se pare de mille couleurs.

 

C’est très injuste et parfaite cette unité pour le crier

C’est très bien fait comme mode d’action

Créatif, ludique, lutte aux deux têtes

Dont l’une n’était pas voulue au départ

L’oiseau disparaît, ce grand oiseau souffrant

Discriminé, rejeté, auquel l’on prête les maux

Prêtés aux charognards de ce monde

Auquel on prête les préjugés anciens

Certes il n’est pas populaire

L’injustice est là

Là où l’argent et les mobilisations se portent

Pour le tigre ou le rhino

Aucun effort n’est fait pour le marabout.

 

Ça bout, ça bout, la colère qui puise son encre

Dans la zone humide asséchée

Qui tire sa plume de la décharge

Il faut se montrer avec l’oiseau, l’effigie

Partout sur nous, affichée

Et c’est le travail des tisseuses qui deviennent

Créatrices de modèles

Et c’est le travail des brodeuses qui tirent leur talent

D’un éclat de rire

Chacune y trouve son compte

Ceci nous ravit et enchante nos cœurs

La lutte se diffuse fait le tour du monde

Plus personne, jamais, sur terre

Ignorera le grand adjudant.

 

Carole Radureau (29/01/2024)

Marabout argala (leptoptilos dubius) 

Inspirée par le docu arte La brigade des cigognes

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 17 Janvier 2024

 

Les oiseaux me portent    les oiseaux

me guident

Ils me prennent par la main me volent

Avec eux je ne suis jamais seule

Les oiseaux m’émeuvent les oiseaux

me disent

Regarde où nous vivons, apprends

Qui nous sommes.

Voilà que le froid gangrène une muse paresseuse

Voilà que le début d’année est gris et sombres

les perspectives du monde

C’est ainsi que tout à coup une fleur surgit

Une fleur rouge corail, voluptueuse

Une fleur exotique surgie dans la grise monotonie.

 

Une demi-fleur à l’œil

Tiens, regarde-moi dit-il

Ne suis-je pas formidable, formidablement fleuri

Quoique demi-fleuri, c’est un bon début :

Voici que tu souris

Mon regard ébahi offre au monde son sourire

De fleur des tropiques.

 

En voici un autre, celui-ci a la fleur entière

L’œil mangé de fleur rouge comme un sang régénéré

Rouge fleur pour regarder le monde

Par une lucarne jolie

Non déformante, juste positive :

Mettez donc une fleur à votre œil

Imaginez les évocations, les guerres avec un œil en fleur

Une vue-champ de coquelicot, un regard-pré de cosmos

L’oiseau est gai, il chante

Son cœur est fleur, son cœur enchante

Et sa petite vie est une pincée de bonheur

Saupoudrée de fleur éternelle

De fleur exotique et rebelle

Comme un clin d’œil au monde

Petit clin d’œil

Pour message universel.

 

Carole Radureau (17/01/2024)

 

PC : Il faut aller voir les images de ces oiseaux avec les liens ci-dessous car je ne peux pas prendre ces images

 

Pririt à front blanc (platysteira albifrons) l’oiseau à la ½ fleur (espèce quasi-menacée)

Bagadais de Gabela (prionops gabela) l’oiseau à la fleur entière (espèce en danger)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 2 Janvier 2024

…….parle-moi de Quetzalcoatl…….

2. Au bain-Georges



Au bain-Georges
L’eau est bien froide
Accueillante, réconfortante
Oh : coquinou
Sa petite tête effrontée dépasse
On ne peut pas la manquer !

2. Au bain-Georges

Voilà ! mission accomplie !
Je suis tout propret
Mon plumage est aqua proof
Les gouttelettes glissent
Toutes timides sur ma cape couleur kaki
Et j’ai la goutte au menton.

2. Au bain-Georges

Tout est bien conçu dans cette salle de bains
Il y a même le perchoir !
Ah ! quel délicieux petit jardin, jugez donc :
Je viens de déjeuner directement dans la gamelle du chat
De délicieuses croquettes qui me remplissent rapidement le bidon
Maintenant je viens me désaltérer
Puis me baigner
Ensuite j’ai un perchoir pour sécher :
La belle vie de Georges dans le jardin de Rosacorleone.

2. Au bain-Georges

J’en tire ma révérence !
Et pour tout récompense :

2. Au bain-Georges

J’y retourne
J’ai oublié de laver sous les bras !



Carole Radureau (02/1/01/2024)

Inspirée par ces photos de Gianni

2. Au bain-Georges

A propos de « parle-moi de Quetzalcoatl….

Chaque jour il y aura un thème différent que je choisirais selon mon humeur pour alimenter un calendrier poétique 2024 sans stresser.

Le thème sera présenté par une catégorie symbolique souvent une muse ou un dieu ou déesse.

Aujourd’hui, Georges entre tout naturellement dans le thème Ornithologie. La muse choisie est Quetzalcoatl, le fameux serpent à plumes des peuples autochtones du Mexique que l’on retrouve sous différents noms.

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage, #Le fil de la vie

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Publié le 31 Décembre 2023

cormoran impérial Par Francesco Veronesi from Italy — Imperial Shag - Tierra del Fuego - Argentina, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=39966079

cormoran impérial Par Francesco Veronesi from Italy — Imperial Shag - Tierra del Fuego - Argentina, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=39966079

……le cercle chromatique des oiseaux. 31 poèmes pour finir l’année….

…….oiseaux en Grande Tenue…..

 

 

La neige était essentielle.

Elle habillait les montagnes là-bas

Déchiquetées ou

Aux arrondis parfaits

Aux cimes élancées

Là, était le paysage

Comme dans son contexte quasi éternel

Cet héritage de millions d’années.

 

L’oiseau lui s’inscrivait dans ce décor

C’était son habitat, sa demeure

Son petit chez-lui,

Sa force à lui

Sur toute une ligne il étendait sa lignée :

Comme elle était longue !

 

Les poissons tremblaient voyant cela

Tant de cormorans

En Grande Tenue

Pour les défier les faire trembler les inquiéter

Alors que la neige au loin semblait s’effilocher

S’étirer comme un fil sur la quenouille.

 

Le paysage changeait.

La lignée de cormorans était toujours là

Le décor était presque le même

Mais comme à la saison chaude

Quand la neige était partie en vacances dans l’au-delà.

 

Que se passait-il ?

Etait-ce une passade

Un mauvais moment à passer,

Reverrions-nous les sommets enneigés ?

Pourrions-nous encore tourner nos yeux vers nos déités

(les montagnes) en leur demandant de réaliser nos vœux

Elles-mêmes semblaient dépouillées, démunies, galeuses….

 

Les peuples indigènes aussi

Cherchaient leurs paysages sacrés

S’inquiétaient de la sécheresse,

Des lagunes asséchées

Des neiges rares

Du manque de pâturage pour les lamas.

Ils ne comprenaient pas

Les oiseaux ne comprenaient pas

Ni les mammifères et toute la petite faune.

 

D’autres savaient bien ce qu’il se passait.

Ils pensaient que tout était foutu

Ils s’en tamponnaient le coquillard

Disant : Continuons de tout piller

Avant qu’il n’y en ai plus !

 

Les oiseaux et les peuples

Jamais, n’auraient pensé comme cela.

 

Probablement les gens qui avaient ces idées-là

Etaient les nouveaux démons de notre époque

Chaque époque doit combattre un, ou des démons

Nous, ce sont eux !

 

Les démons dominaient le monde

Ils n’avaient ni les yeux rouges

Ni la bave aux lèvres (quoique)

Ni une queue dentée

Ni des pattes crochues.

 

C’étaient des démons quotidiens

Des gens que souvent l’on élisait

Des gardiens du temple.

 

Ils disaient vert et faisaient noir

Ils disaient rose et l’on voyait rouge

Ils n’avaient plus le sens du blanc de la neige

Celle-ci, cette condamnée n’avait aucune valeur pour eux

Ils avaient gardé la passion du noir

Celui du pétrole, du charbon, de l’obsidienne

Ils avaient gardé la passion du gaz s’exprimant dans le méthane

Les pets les épataient les faisaient rêver

La merde des vaches les encensait.

 

Ils s’en moquaient que la montagne ne soit plus belle

que l’ours et le manchot disparaissent

que le poisson ne puisse plus barboter, le

saumon

remonter,

l’ours déjeuner sur l’herbe d’un saumon frais.

 

Ils s’en moquaient du cormoran

qui dessinait des lignes très belles

se fondant dans un décor de rêve

avec les rêves et la magie comme des ancêtres

tombés

en

disgrâce.

 

Malgré tout il fallait espoir garder.

Nous étions en ce dernier jour de 2023

Une année à ne pas retenir

Que l’on souhaitait quitter

Non pas pour trouver pire

Pour trouver mieux.

 

Tout être censé le souhaitait.

Moi, j’étais d’accord avec eux.

Je n’y croyais guère, les marqueurs étant au rouge

Pourtant il nous fallait de bonnes nouvelles

Moi-même il me fallait très vite une bonne nouvelle

Une petite, une lueur, quelque chose

Où accrocher sa vue

Histoire de rester debout.

 

L’oiseau nous accompagne comme une vigie

comme

un

phare.

Il a habillé la poésie de toutes ses possibilités

C’est un compagnon

Qu’il soit réel, dehors, oiseau rencontré sur le chemin

Qu’il soit en image, fort et prêt à être versifié

L’oiseau nous accompagne.

Il le fera sans cesse.

Comme une preuve de sa tendresse.

Comme une caresse sauvage partagée.

Comme un partage donnant donnant sur la lutte

pour le défendre, pour l’aider à survivre, pour

l’aider

à

s’adapter.

 

C’est notre devoir, notre sens de la famille

L’oiseau est un frère, une mère, une fille,

Un petit-enfant

Une grand-mère, un oncle

Il est des nôtres.

Ne l’oublions pas

Son sort est lié au nôtre

Le voir nous offre bien plus qu’un cadeau emballé

Il nous donne sa gaieté, son chant, ses jolies couleurs,

Il est porteur de rêve, d’espérance, de tempérance,

De liberté

Beaucoup beaucoup de liberté

C’est ce que je souhaite à tous ceux qui me lisent

A tous ceux que j’aime

Beaucoup,

Beaucoup,

de LIBERTE.

 

C’est la seule vérité sur cette terre.

Et la liberté, on la trouve où elle est

Même si l’on est prisonnier.

 

Que l’année vous soit belle et profitable

Qu’elle soit lumière, amour, et santé

Que le chant des oiseaux vous atteigne

Que votre cœur en soit transformé

Que la Terre-Mère vous envoie son doux et triste message

Que vous l’entendiez

Le respectiez

Que vous fassiez votre possible, à votre niveau

Pour inverser les tendances

Ne plus laisser faire les destructions

Ne plus vous laisser embringuer dans des idéaux en papier-mâché

Qu’elles gonflent vite, les petites gouttes qui construisent la grande rivière

Qui balaiera d’un trait ce qui nuit à la terre.

 

Carole Radureau (31/12/2023)

 

Cormoran impérial en Terre de Feu (leucocarbo atriceps)

 

 

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Publié le 30 Décembre 2023

.......le cercle chromatique des oiseaux. 31 poèmes pour finir l'année....

 

"Douce couleur de saphir oriental" dit le Dante

Douce couleur par un geai portée

comme un diamant sur un plateau

comme une panoplie de majorette

un jour de grand vent.

 

Zafirio est un bijou car il est geai ;

les geais sont des pierres précieuses,

la prunelle de nos yeux,

ils vont et viennent ;

derrière volent des éclats bleus non-pareils

des plumes enchantées et des rêves dorés.

 

Oiseaux et minéraux sont frères

ils sont pour les hommes les mêmes désirs d'évasion

ils sont symboles de liberté et de magie

pour moi j'y ajoute de respect car la pierre

comme l'oiseau se respecte

comme un trésor de vie.

 

Cette beauté qu'ils nous offrent est-elle une récompense ?

Est-ce plutôt une question qui se pose chaque jour à nous

quand nous les observons :

comment protéger ces merveilles de la nature

comment faire comprendre que là est toute notre richesse

que nul minéral arraché au forceps de l'utérus de la Terre-Mère

n'a cette force et cette tempérance,

.....cette

évidence.......

 

Ils en veulent toujours plus :

le vol d'un geai est suffisant.

 

Zafirio, mon prince étoilé

vole devant moi comme un ballet bleu

je veux en t'admirant compter les étoiles de mes rêves

m'endormir le soir en songeant

à la la chanson des nuages

qui fête à sa façon

l'osmose précieuse de la vie.

 

Carole Radureau (30/12/0/2023)

 

Geai azuré (cyanocorax caeruleus)

 

Par Nilton Firma — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=92251997

Par Nilton Firma — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=92251997

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 29 Décembre 2023

Le vocable fondamental qui correspond à l'imagination, ce n'est pas image, c'est imaginaire. La valeur d'une image se mesure à l'étendue de son auréole imaginaire. Grâce à l'imaginaire, l'imagination est essentiellement ouverte, évasive. Ele est dans le psychisme humain l'expérience même de l'ouverture, l'expérience même de la nouveauté.

Gaston Bachelard
L'Air et les Songes : Essai sur l'imagination du mouvement, éd. José Corti

......le cercle chromatique des oiseaux. 31 poèmes pour finir l'année....

 

L'oiseau imaginaire a fui dans le réel    l'espace

d'un temps

et je l'ai vu

une couronne sur la tête

un éventail pour queue

il avait adopté des attributs de royauté

comme un petit roi voulant sur le trône

monter.

 

Mais il était bien plus que cela

il était fée même s'il n'en avait pas la baguette

il était korrigan même s'il n'avait pas les doigts dans le nez

il était licorne même s'il avait décorné sa corne

il était magicien même s'il n'avait pas la potion

il était troubadour même s'il n'en avait pas les contours

il était barde et son discours futile l'attestait

il était druide et avait pour yeux deux baies de gui

il était aveugle et sourd, il en avait tous les contours

il était poète et fée, sa couleur en attestait

il était prince et princesse, Colibri de la Grande Noblesse

il était gueux et malheureux

comme ceux qu'il voyait malgré lui.

 

Son sang ne faisait qu'un tour

au-delà de ses désirs de royauté :

pouvait-il exister des royaumes où l'égalité existe ?

se demandait-il en voletant tristement.

La vie ne lui donnait jamais la réponse

aussi la cherchait-il dans le coeur des fleurs

il les sondait leur disant :

"nectar, mon beau nectar, dis-moi si la royauté parfaite existe ?

Si mon désir de trône est trop irréaliste

Si mon utopie est très très vaine

Si je rêve tout éveillé ?"

Le coeur des fleurs répondait en choeur :

NON !

Et l'écho résonnait sur la terre entière en un tremblement furieux

l'on croyait que le volcan Sundhnjukagigar entrait encore en éruption.

Sous cette révélation sinistre

forcément triste, triste, triste

le malheur se répandait telle une lave en furie

léchant tout sur son passage.

 

Coquette, la jolie, en démordait mordicus

elle devait réduire très vite ses prétentions

derechef elle se fit nomade

désertant forêt, selva, bosquets et magie

pour parcourir le monde avec sa couronne et son éventail.

 

C'est là que je l'ai rencontrée

devant un buisson de roses parfumées :

Coquette essayait de sonder le coeur d'une de mes roses

qui rigolait, rigolait, rigolait (chatouilleuse qu'elle était !)

Jamais encore on l'avait sondée en dehors de l'INSe....

Elle avait tout dit, tout balancé à Coquette

elle avait cité toutes les religions, toutes les vérités des promesses politiques non tenues,

les divorces, les malversations, les corruptions ....

Cela avait soulagé ma rose

qui, se sentant plus dispose

se mis à faire la coquette 

On la nomma Coquette de Lyon (c'est ainsi je n'ai rien inventé)

Elle jaunit son ton, devint la reine des fleurs

Tout ceci par la visite d'un petit colibri

qui avait abandonné la royauté

pour se faire chemineau.

 

 

Carole Radureau (29/12/2023)

Coquette de Delattre (lophornis delattrei)

 

Par Jay Warburton — Imported from 500px (archived version) by the Archive Team. (detail page), CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=71285039

Par Jay Warburton — Imported from 500px (archived version) by the Archive Team. (detail page), CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=71285039

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