oiseaux muses

Publié le 25 Mars 2024

 

 

Courte poésie librement inspirée d’une légende Kwakiutl

 

Lors de la distribution des attributs

Aigle n’avait pas été bien doté

Il était loin, alors,

D’être l’aigle de nos jours si apprécié

Celui a qui l’on reconnaît tant de puissance :

Aigle avait une mauvaise vue

Il voulait voler jusqu’à la cime des arbres les plus hauts

Il avait des espérances, l’aigle

Un chef un jour lui demande de surveiller, là-bas, au loin

L’arrivée de canots ennemis

Aigle veut bien aider

Hélas, sa mauvaise vue est un handicap

Il s’en va consulter Dame Limace

Dame Limace a une excellente vue

Elle accepte gentiment d’échanger ses yeux avec Aigle.

 

Aigle termine sa mission

Fortement appréciés ont été les yeux de Dame Limace !

Il refuse de les rendre.

 

►C’est pourquoi aujourd’hui l’aigle a une vue perçante.

►C’est pourquoi de nos jours la limace est si lente.

 

Carole Radureau (25/03/2024)

 

 

Lien http://https//www.mymondotrading.com/native-meanings-symbology-myths-legends

 

 

 

 

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Publié le 24 Mars 2024

Ancien dessin qui me semble bien être l'espèce possible selon les détails de la légende

Ancien dessin qui me semble bien être l'espèce possible selon les détails de la légende

Poésie inspirée d’une légende des Premières Nations du Pacifique nord-ouest aux EU

Lien 

Par une chaude journée de printemps, alors que l’été approche à grands pas, les fleurs sont à leur apogée de floraison.

Profitant de l’herbe verte pour se reposer, une maman et sa petite fille s’arrêtent pour regarder le colibri se déplaçant et s’élançant de fleur en fleur. La petite fille est fascinée et elle demande à sa mère comment un si petit oiseau peut voler si vite et pourquoi ne reste-t-il pas uniquement sur une fleur au lieu visiter chacune d’elles ?

La maman s’assoit sur la colline et lui raconte :

 

 

Elle étalait ses couleurs vives

Elle étalait sa beauté

Chaque printemps

La très jolie fleur

Aux pétales soyeux

Un parfum unique émanait d’elle

Elle semblait avoir reçu toutes les qualités

Toutes ces beautés étaient offertes

Libres de droits

Accessibles à toutes les créatures existantes.

 

On attendait l’occasion chaque année.

C’était un rendez-vous immanquable

Espéré avec amour et patience

Attendu comme une source de bien-être.

 

La fleur était l’annonciatrice de l’été

Comme si sa floraison signifiait

Le début de la saison :

L’été signe de chaleur :

L’été bienveillant :

L’été de tous les possibles.

 

Corbeau voyait bien comme cette fleur

C’était de la joie pure offerte aux gens :

Le printemps suivant, hop !

La fleur fut transformée en un petit oiseau.

Il avait la couleur de l’herbe verte du printemps

Il avait aussi le rouge éclatant du soleil couchant.

 

Corbeau, au petit oiseau

Offrit comme cadeau spécial

Le pouvoir de voler comme la lumière du soleil vaillant

En passant à travers les grands arbres

Petit rayon de lumière furtif et joyeux

Il lui donna aussi un message à porter :

Un message pour toutes les fleurs

N’en oubliant aucune.

 

C’est pourquoi aujourd’hui,

L’on n’est plus surpris

Alors qu’on devrait encore l’être

Voyant le colibri naviguer de fleur en fleur

Non seulement à la recherche de nectar

Comme la bien-pensance nous l’a appris

Avant tout, pour leur délivrer le message

Ce message c’est un MERCI

MERCI, fleurs,

De rendre le monde plus beau.

 

La mère regarde son enfant et lui délivre, elle aussi le message : toujours se rappeler que chaque personne a des cadeaux à offrir au monde. En retour, cette personne sera remerciée par les oiseaux, par les animaux, par les fleurs, pour avoir aidé à créer un monde meilleur pour tous et toutes.

Ce beau message d’amour et d’espoir me touche en ces temps de noirceur, où l’on pourrait penser que le monde a perdu toute humanité.

 

Carole Radureau (24/03/2024)

 

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Publié le 22 Mars 2024

Et « pie » après ?

L’habitat c’est la vie :

L’habitat aussi :

Oui, oui, ma petite pie :

Où sont passées les haies

Où vous viviez autrefois ?

 

Tout se perd.

Tout se gâche.

Il n’y a rien qui y résistera

A cette grande avancée destructrice

Plus de terres à construire

Moins de haies pour les espèces

Moins de ressources pour les oiseaux.

 

Certains souffrent du manque d’eau

Bientôt tout le monde comprendra pourquoi (on en souffre)

Certains périssent par les balles

D’autres périssent de mort lente

En cause les pesticides

Certains ne peuvent même plus reproduire

Beaucoup soufrent déjà du changement climatique

D’autres soufrent de collisions

Les pies-grièches elles n’ont plus de toit

Ici nous nous faisons les porte-voix

Du "Droit Au Logement " pour les pies grièche.

 

Ce sont de très jolies pies

Aux tons pastel

Aux mœurs qui en rebutent certains

Ce sont des jolies petites pies

Apprenez à mieux les connaître

(avant qu’y en ait plus pourrait-on dire)

Car le constat est là :

La magnifique petite pie-grièche à poitrine rose

Celle qui a placé un buvard pour bavette

Pour y recevoir des perles de rosée

Ne niche plus sur notre territoire

Envolée la beauté

Avec son décolleté poétique

Son vol étincelant

Son aura mystérieuse.

 

Nous regardant derrière leur « loup » les pies

Nous prient de bien vouloir entendre leur demande :

Hébergez-nous, offrez-nous gite et couvert

Avec quelques arbrisseaux bien rangés

Nous jurons que nous serons très sages

Vous pourrez alors à loisir nous étudier

Apprendre à si bien nous connaître

Nous rattraperons le temps perdu

Quand nos vols passaient inaperçus

Comme nos présences, comme nos rires et nos chants.

 

Carole Radureau (22/03/2024)

Poésie et dessins en soutien à la campagne de la LPO dénommée Et « pie » après pour recueillir des dons afin de planter des haies pour la survie des espèces de pie-grièche présentes sur notre sol.

 

Et « pie » après ?

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 21 Mars 2024

L’iranie à gorge blanche



Bel oiseau au milieu des rocailles
Chanteur au chœur des buissons de fleurs
Tricolore habillant la paroi des montagnes
Vivifiant, toujours inspirant.

Tu as puisé dans l’aube pure la vocation
Et dans l’aurore le décolleté déterminé
D’un souffle de crocus tu inventes le son
D’un murmure aquilin tu rythmes la fin de la nuit.

Carole Radureau (21/03/2024)

Iranie à gorge blanche (irania gutturalis), oiseau de la famille de Georges

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Publié le 19 Mars 2024

Le faisan de Colchide

« Merci pour ce faisan, Madre Tierra ».

 

Il va son chemin

Là, dans notre ligne de mire

Quelques mètres nous séparent

Il va son chemin

Joues rouges tête bleue plumes mordorées

Comme mordant le vert hésitant du sous-bois clair-semé.

 

Nous sommes restés coi.

Il avait été effrayé par notre intrusion

Vite,

Il avait compris que ces deux humains-là

Ils étaient inoffensifs

Son 6e sens avait parlé.

 

Et nous restions coi

Admirant ce spectacle comme un véritable spectacle

De ceux où jamais il ne faut payer

Car spectacle de la vie

Gratuit sans façon libre de droit

Juste un privilège

Privilège que tant transforment en saccage

Car tuer est leur unique mot d’ordre

« J’ai vu un faisan, il aurait fait un bon repas » disent-ils

Alors qu’ici nous remercions la Terre-Mère

Pas pour un repas possible

Nous ne sommes pas des indigènes en autosubsistance apparemment

Nous remercions pour le bonheur de la vie

Nous remercions pour la poésie de l’oiseau

Qui va son chemin

Tranquillement

Lui, le maître des bois

Qui a subi, pauvret

Une énième intrusion

Et qui,

Digne,

Ne s’en est nullement offusqué.

 

Carole Radureau (19/03/2024)

 

 

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 15 Mars 2024

Le vautour fauve

Dans la perspective des airs déplumés

Quand la charogne est un mets délicieux

On ne peut s’empêcher de voir

La poésie

En jupon

Danser la gigue au-dessus des os.

 

Blanchir les os, c’est sa vocation

Afin de laisser à l’air libre

Une jolie petite carcasse toute proprette

Comme un défilé de vie-qui-fut.

 

C’est ainsi qu’ils les détestent

Ces vilains qui se battent pour de vilains restes

Alors que nous, nous les aimons

Nous savons

Ce que nous leur devons.

 

Et dans ces danseurs de mort lente

Voici mon chouchou, mon petit préféré

De ceux qui ont la gorge libre de plumes

Pour mieux se rendre au cœur des choses :

Le vautour fauve !

 

Y a-t-il oiseau plus majestueux

Au regard si digne

A la pensée si fière ?

Imaginons-le au-dessus du grand canyon du Verdon

Se mirant dans les eaux vertes

En planant comme un dieu .

 

Carole Radureau (15/03/2024)

 

Vautour fauve (gyps fulvus

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Publié le 12 Mars 2024

Le pygargue de Pallas

Je suis le pygargue profilé

La flèche indienne habillée en fusée

Je fends l’air sans en avoir l’air,

Obstinément.

 

J’ai la feinte en acier inoxydé

La ruse en perle de murmure

La patience en dentition de faïence,

Une certaine noblesse.

 

Je n’ai pas la rage au cœur

Même si cela vous étonne

Je ne sais pas lire les alertes de l’UICN

Je ne me sais pas menacé.

 

Evidemment Carpe Diem c’est ma doctrine

Si vous vous voulez vivre heureux comme moi

Malgré les menaces, Carpe Diem :

Je ne sais pas lire les alertes de l’UICN…

 

Je sais juste constater

Quand proies

Et

Eau

Viennent à manquer.

 

Carole Radureau (12/03/2024)

 

Pygargue de Pallas

Halieetus leucoryphus

En danger !

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 11 Mars 2024

Charão


Dans l’antichambre des menacés
Je glisse mon front rouge
Je glisse ma robe verte
En compagnie du coquelicot.

Mon fruit est plus que défendu.

Nul dégât !

Quand le pin du Paraña
Ne sera plus pin
Le pignon aura écrit les derniers mots de ce poème.

Il en est qui sont vulnérables
On ne sait trop pourquoi ☹
On le sait très bien :
Dans la famille des menacés
J’ai misé sur le duo :
Psittacidés et araucariacées.

La terre est un monde qui ne tourne pas rond
Quand il laisse détruire amazones et pignons
La terre humaine est un monde qui ne tourne pas rond
Ecoutez-moi !

Carole Radureau (11/03/2024)

Amazone de Prêtre (amazona pretrei)
Vulnérable
Pin du Paranã
Araucaria angustifolia
En danger critique d’extinction


Pin du Paranã Par User:FML — Picture taken by FML, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=541303

Pin du Paranã Par User:FML — Picture taken by FML, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=541303

pignons du pin du Paranã Par Rodrigomorante — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6369443

pignons du pin du Paranã Par Rodrigomorante — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6369443

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 8 Mars 2024

La mésange lapone

Laissez-moi me réveiller

La nuit ma température a chuté

Je suis entrée dans un profond sommeil

Dans lequel

Le froid jamais n’entrera

Je suis tout ébouriffée !

L’air pur et frais est mon gant de toilette

Je lisse mes plumes café, toutes proprettes

Je passe mon bec-peigne sur ma chevelure obscure

Je plisse les yeux en les relevant sur les côtés

Vous savez : j’imite ma cousine Tite Bleue

Quand elle prend son air super-déterminé

Me voici :

Tite Lapone avec sa bouille de café au lait

Tout odorant et réveillant

Quoi : c’est moi la dame des pinèdes

Je creuse des tranchées au cœur des épines

Je ne suis pas une princesse plutôt une reine

Digne fille de la gent mésange

Même si je n’ai rien d’un ange

Certaines pensent que je m’en approche.

Carole Radureau (08/03/2024)

 

Mésange lapone (poecilus cinctus)

 

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Publié le 25 Février 2024

aigle royal By Richard Bartz, Munich aka Makro Freak - Own work, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2888551

aigle royal By Richard Bartz, Munich aka Makro Freak - Own work, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2888551

 

Dans son œil l’ambre brûle d’une flamme profonde

La vue est acérée

Elle a accès à toutes les portes

C’est elle qui scrute l’âme

Vérifie si elle a gardé en elle

Sa nature sauvage.

 

Sauvage comme la nature-même

Etre soi, sans façon

Débarrassé des dictats, des modes, des passions

Avancer tête fière menton levé

Poing levé au cas où

Etre soi-même, aigle.

 

Il nous regarde.

Loin de nous sentir petits

Nous nous sentons forts

Forts et unis

Solidaires

Amis, amicaux, main dans la main

Planant au-dessus des carcans.

 

Là, en bas, tous petits insignifiants

Mesquineries, jalousies, envies, haines, colères etc….

Médisances, insultes, commérages, traitrises

Misère humaine qui s’étale au grand jour sans nulle gêne :

Tout est assumé !

 

Plus de pitié, personne n’y échappera

Sauf

Celui ou celle qui a le pouvoir de l’aigle :

L’âme sauvage.

 

Qui soutiendra son regard

Qui osera affronter ses serres

Qui pensera défier le maître des airs

Le plus grand ?

 

Personne.

Ceux qui se sentent au-dessus de tout

Ne sont que petits tas d’immondice

Que même l’aigle ne se plierais à produire de ses intestins

Lui, c’est la noblesse, c’est la grande élégance, c’est la plus grande puissance

Habillée en humilité

Il ne brille pas pour paraître

Il EST et le soleil rougit, il vole et la lune s’évanouit.

 

Comme lui, notre ami aigle

Habillons-nous de force, de témérité, de nobles sentiments

D’humilité

Cette denrée si précieuse, car si rare (plus rare que le lithium elle ne fait pas avancer les véhicules de l’égo)

La fréquentation des nuages

Est une école de pensée que seuls connaissent les courageux

C’est ainsi dans la nature

La faiblesse n’est pas une qualité

Le reconnaître ce n’est pas décider d’une fatalité

Ou d’un manque d’empathie

Car

On

Peut

Etre

Faible et fort à la fois

C’est cela la véritable force

La force quand elle te connais tu ne t’en sers pas contre les autres

Tu t’en sers pour grandir

Pour faire grandir une noble cause

La faiblesse quand elle te connais dans le cycle de l’impermanence des choses

Tu t’en sers pour te reposer

Réfléchir

Pour ensuite agir avec la force revenue.

 

C’est le chant de l’aigle.

Sa loi.

Sa vérité.

La loi de la selva peut-être, la loi

De la nature,

Toujours.

 

Carole Radureau (25/02/2024)

 

Je vous confie mon oiseau-totem, j’espère qu’il vous sera aussi bénéfique qu’à moi-même (à mettre en fond d'écran)

 

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