Publié le 26 Septembre 2020
Certains disent :
Langue de vipère !
Moi je dis :
Langue de pic vert !
Tire la langue
Longue langue
Si longue que ne lui échappe
Aucun petits vers.
Il agglutine ver à ver
Décalque l’arbre à vers
C’est pour écrire une poésie
Forestière.
Il aime glisser sa langue dans les trous
Une langue de commère ma parole
Une langue déroulée
Après elle s’enroule autour de son crâne
Comme un tuyau d’arrosage
Ou le fil de l’aspirateur quand tu appuies sur le bouton
Revenir (enfin, je crois).
Je préfère penser que le pic est un as de la rime
Qu’avec sa langue il colle des timbres aux figures d’oiseaux des îles de l’Antarctique français
Ses cousins
Je préfère croire qu’il a la langue bien pendue
Comme celle d’une marchande de poissons de roche
Sur le port de Marseille
C’est pour sauvegarder la bouillabaisse
Je préfère penser que sa longue langue est prête
A dire toutes les vérités de la terre
A réciter tous les poèmes du Chant général
A chanter également
Les si belles chansons de Victor Jara.
Piquez-moi car la langue aussi peut avoir une sauce
Piquante
Ici c’est une langue entreprenante
Une langue qui veut se préserver
Le mapudungun ou le tzotzil, la langue yanomamí
Ou la langue perdue d’Ishi, le dernier des Yahi.
Carole Radureau (25/09/2020)