oiseaux muses

Publié le 23 Octobre 2021

Par JJ Harrison (https://www.jjharrison.com.au/) — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=26043572

Par JJ Harrison (https://www.jjharrison.com.au/) — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=26043572

J’ai oublié la suie dit-il

Sinon le suint du propos

Pour à la soie rouge

Me consacrer

Je n’ai pas le monopole des sens

 

J’ai oublié que le noir est seyant

Que le kaki est confondant

Et que le gris s’anthracite

Pour préférer la palette du peintre

Une à une mes plumes dans la palette

Sont tombées comme des à propos

 

Si la parure est seyante

Si les couleurs vous semblent lumineuses

Si j’ai l’air d’un arc-en-ciel volant

Ma dame à moi est comme il se doit

Plus classique

Il n’empêche

Lorsque ma dulcinée pose son plumetis de camouflage

Dans un arbuste aux parures d’ors et de nacres

Elle aussi resplendit

Et elle me plaît à moi

Fils de palette

 

J’ai oublié la suie

Pour à la suite

Me consacrer

Je n’ai pas le monopole des ans

 

En fils de troubadour

Mes jours

Je veux terminer

Pour la nature, haut et fort

Chanter comme chante

Ma glotte dans les moments chauds

De mon existence.

 

Carole Radureau (23/10/2021)

 

Souimanga de Gould (aethopyga gouldiae)

 

Madame Par Jason Thompson — Flickr: Mrs Gould's Sunbird (Female), CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=30815863

Madame Par Jason Thompson — Flickr: Mrs Gould's Sunbird (Female), CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=30815863

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Oiseaux muses

Repost0

Publié le 21 Octobre 2021

 

Moitié cigogne à l’œil errant

Quand le rimmel sur la face

Tire le trait aux larmes

Moitié poisson-volant

Un gouvernail bat l’entrain de l’air

Quand les ailes sont deux chapes de plumes

 

Bécassine ton chant m’enferme

En un calcul bien campé

Sur l’horizon des additions

 

Mon ego est trompé et se trompe

D’air subliminal quand il est sensé

Envoyer la musique du soir

(mon ego aime les disques rayés, les

Juke box non rechargés et les airs démodés)

 

Bécassine qui chante et qui rime

Deux brins de sainfoin entre la glotte et la commissure

Du bec

Ce long bec dans le prolongement des larmes

Comme pour tirer un trait sous l’addition.

 

Carole Radureau (21/10/2021)

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Oiseaux muses

Repost0

Publié le 16 Octobre 2021

 

Quid de l’indifférence quand elle s’invite dans ton milieu

Au lieu de se dire merci

Tourner la tête tourner le dos

Il y a des enseignements dans la nature profonde

De petits rituels sans doute

Ou des rites carrément

 

Pourtant le nid se construit à deux

Et ce partage basé sur la complicité

Peut parfois au drame tourner

Tourner également tourner le vent

La vie est ainsi faite que la girouette

Peu à peu se laisse, elle, amadouer

 

Il y a un discours prégnant

Qui n’atteint pas le lit de la rivière

Ni ses appartements tout de boue

Construits

Pourtant le vent mauvais parfois

Fait tourner des têtes

Et le lien construit se détricote au détriment des œufs

 

Il n’y a pas de rêve

Il n’y a pas de règle

Il y a juste une évidence à construire

Il y a une pérennité à construire

Une couvée à faire fleurir

Et pour se faire il en faut deux

Et des milliers de proies pour remplir les gosiers.

 

Carole Radureau (16/10/2021)

 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Oiseaux muses

Repost0

Publié le 10 Octobre 2021

 

Muse : ravis-toi !

Le pèlerin

Depuis l’Ardèche

Le geai

T’envoie.

 

Je suis ravie dit-elle moi qui, la nuit

En vain

Cherche

Le compromis du petit matin.

 

Le geai vient à point

Avec sa mine fraîche son air

Joyeux et affairée sa touche sérieuse

A s’y méprendre :

 

C’est que le geai a l’œil

Taquin

Je ne sais pourquoi il me semble

Chaque fois qu’il nous fait de l’œil.

 

Il fait de l’œil à la muse

C’est certain

Elle a même dit une fois : « le geai c’est mon animal-totem ».

 

Et lui était content apprenant cela

(parce que les oiseaux savent tout de ce que l’on dit d’eux)

Il était content et son œil a brillé

Comme lorsqu’il reluque des glands oubliés par compère l’écureuil.

 

Ah ! Le beau geai

La beauté simple et véritable du corvidé

Lui, qui dans cette famille malmenée n’a sans doute pas été oublié

Dans le traquage éhonté de l’oiseau

Coupable de quoi ?

Méfaits ?

Méfaits toi-même, homme qui empiéta un jour sur des terres

Peuplées de cette faune adaptée et sans problème

Cette petite faune si belle qu’on la chérit

D’autant plus qu’on a bien conscience de l’avoir détruite.

 

Mon beau geai ardéchois

Toi qui de surcroit par le biais du pèlerin

Vola

Jusqu’à moi

Je te chante et te fête, sois fier de ta lignée !!

 

Ici l’oiseau est un roi non détrôné

C’est lui qui commande nos destinées

Nous n’attendons qu’un signe de lui

Pour partir en croisade

Pour finir une lecture

Pour entamer le conte et de quelques vers bien ciblés

Le hisser tout un haut de cet arbre généalogique

Duquel

On l’a peu à peu

Décroché.

 

 

Carole Radureau (10/10/2021)

 

Inspirée par cette superbe photo de Serge

 

Le geai et le pèlerin

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Oiseaux muses

Repost0

Publié le 6 Octobre 2021

 

Après le feu tiédi de l’été

La profusion de fleurs

La saga-zinnia emportée par le flot de vers

Voici venu le retour à l’oiseau

L’oiseau endormi par le champ de la vie

Le climat délétère

L’inquiétude et le fruit de l’aurore terni

La mousse qui se veut lichen dans l’âme pleine

Demeurant coite et quiète comme attendant le cri

Le cri subtil et délicat de l’oiseau

 

Vif-argent comme un arlequin noir et blanc

Au damier bien tressé

Bien pressé sur la poitrine et les ailes

Et la huppe dressée en attente de bruit

 

Le poisson qui s’enfuit

Qui ne demande pas son reste

La nature qui semble avoir conservé l’hymen au frai

Au frais du gué verdi par des promesses tenues

Des élucubrations de saumons aux frayères fières

L’oiseau a fait son nid au-dessus du dîner

Nulle nappe sur sa table juste un coup de cou bien tranché

Pour enlever à l’invité le goût de vivre

Tout simplement le gober comme l’on gobe l’œuf sorti du cul de la poule

 

La beauté s’ébat au milieu de la nature tranchant d’un air sec

La vivacité de l’aurore

Pas trop vite pas vite temps laisse s’égrener tes secondes par secondes

Cadencées comme une nécessité de profiter de chaque instant

Je ne veux plus voir fuir ton calendrier de préciosité infinie

Je ne souhaite comme l’oiseau vif-argent

Générer de la vie dans le semblant de mon tire d’aile

Faire ce que bon me semble et surtout

Goûter

Goûter

Chaque instant

Comme s’il était le dernier.

 

Carole Radureau (06/10/2021)

 

Toujours à Kunashir dans les îles Kouriles avec le martin-chasseur tacheté

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Oiseaux muses

Repost0

Publié le 30 Septembre 2021

By Dominic Sherony - White-crested Elaenia (Elaenia albiceps), CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=42536254

By Dominic Sherony - White-crested Elaenia (Elaenia albiceps), CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=42536254

 

Oiseau Fio-Fio

Candidat aux élections

 

N’importe quoi !

Décrète le roi maçon

Un oiseau ça ne l’fait pas

De se présenter aux élections !

 

Et pourquoi pas ?

Dit le coq de bruyère

Soutenu par la pie bavarde

Et sa cour……

 

Si l’oiseau Fio-Fio

A, comme il se doit

Son lot de signatures

Glané au gré des mairies

De ce bon vieux pays

Il a le droit Fio-Fio il a le droit !

 

Comment ?

Il n’a pas de programme ?

Que dites-vous là !

Vous-même en avez-vous un de programme

Sinon une ou deux phrases-clés

Un beau costume

Et des slogans mités ?

 

Fio-Fio a un programme

Je le sais car il me l’a dit

Au gré de son petit cui-cui

Fio-Fio veut que chacun vive sainement

Que la dignité parcourt le monde

En un tire d’aile d’amour tendre

Fio-Fio il est pour le naturel

Le naturellement bon

Le naturellement propre

La nature en soit, quoi

Vivre comme il se doit

De l’eau fraîche du ruisseau

De l’air du temps si possible non pollué

 

C’est un programma irréalisable dites-vous ?

Alors mieux vaut l’abandonner ?

C’est vrai

Mieux vaut abandonner avant d’essayer

Mieux vaut continuer sur son chemin de travers

Grapillant 3 sous d’air mité

Un gramme d’eau mercuré

Et la sensation de posséder quelque chose

 

Mais la vie n’a pas dit son dernier mot

Mais la terre-mère n’a pas dit son dernier mot

Comment je le sais ?

C’est l’oiseau Fio-Fio qui me l’a dit

Encore une fois

Entre son cœur d’oiseau et mon cœur d’humaine

Proche de lui.

 

Pourtant Fio-Fio est bien mieux où il vit

Dans son pays

Dans son biome

Dans son lieu éternellement transmis

Par X générations de Fio-Fio

L’oiseau n’attend rien de ce qu’il a déjà

L’oiseau ne sait pas ce qui l’attend

L’oiseau est tout simplement connecté au moment présent

Son véritable être

Il s’en fiche qu’on parle de lui, Fio Fio

Il s’en fiche du paraître des campagnes des débats

Des élocutions des querelles de chapelles des idées brunes

Si j’écris sur Fio-Fio c’est parce qu’il y a

Entre la fleur d’ici et

La fleur du Chili

Une toile d’araignée tissée patiemment

Qui trimballe doucement des gouttes de rosée

Riches comme des perles

Qui tintent de mille sons qui sont mille chants d’oiseaux

Auxquels la muse n’est pas insensible.

 

C’est encore une histoire de collier

Ce collier bien lourd d’énergie qui avait des rêves

Jamais abandonnés

Qui avait des chants encore écoutés

Qui avait des ondes toujours vives

Qui tintent aujourd’hui dans l’évocation de ce petit

Fio-Fio

 

Carole Radureau (30/09/2021)

 

Fio Fio

Elaenia albiceps

Elénie à cimier blanc

tyrannidés

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Oiseaux muses

Repost0

Publié le 28 Septembre 2021

Prête-moi ta plume

Prête-moi ta plume

Mon ami Pierrot (le Moineau)

Je dois parler de Vous

De Vous les minorités

Qui rythment au gré du temps

Mon petit mouvement.

 

De moi que pourrais-je dire si ce n’est

Que de ma main tendre et maladroite

Je ne veux que tenir cette plume

Maladroitement donnée

Cette plume qui change et qui varie

Selon le temps, l’époque, la maturité aussi

Selon son support-même car parfois

J’aime plonger dans mon plumier de l’anar poésie

En tirer des plumes de combattants des airs

Des plumes d’à-propos.

 

Prête-moi ta plume mon amie corneille

Toi qui de tout temps

Subit les tracas

On te prête toute sorte de légendes

On te couche dans toutes sortes de lits

On te discrimine on te poursuit

Et pourtant jamais tu ne dis non

Quand il faut, chaque matin

Ouvrir ton aile à la vie.

 

Prête-moi ta plume mon ami autochtone

Ta plume empruntée à l’oiseau de la nuit

A l’oiseau de la selva

A l’oiseau de combat

Les plumes empruntées sont des attributs de beauté

De force et d’énergie

Parfois je me demande quelle force pure

Doit émaner sur la tête d’un chef, d’un guerrier

De cette énergie de l’oiseau

Décuplée en sa coiffe.

 

Je regarde le monde à la façon de l’oiseau

Je le regarde au moment présent

Quand sa beauté directe n’est nullement altérée

Je prends la plume offerte et couche

Chaque jour mes forces pour les conjuguer

Aux forces que demandent les luttes des minorités

J’ai choisi ma demeure

Cela je peux le dire de moi

Ma demeure Abya Yala ma demeure empruntée comme la plume

Là où demeure mon âme d’une autre vie : peut-être : qui croire, que croire ?

 

Ici on se sent bien, les indigènes, les oiseaux et moi avec

A la main

Ma plume

Toujours prête à dégainer

 

Nous voulons tout apprendre

Nous voulons tout comprendre

Nous avons des certitudes de moment présent

C’est le constat

Il faut le transmettre par les moyens en vogue

Par les ondes

Par le tambour des luttes

Par le porte-à-porte

Par le vol de l’oiseau

Par tous les moyens

Consistant à dénoncer contrer proposer réclamer justice défendre la Terre-Mère défendre la vie.

 

Sans se fatiguer…

Sans se fatiguer….

Il n’y a pas à regarder plus que ça en avant en arrière

Juste faire ce que l’on croit juste

En accord avec soi-même, ses convictions

Elle est longue cette lutte pour la vie

Elle demande les forces d’une vie

Sans doute plus

On donne ce que l’on a

A sa façon

Les peuples nous montrent la voie

Quand on l’a sait

Quand on l’a vue

Quand on a l’a reconnue

On ne peut que l’emprunter

Avec la plume

Avec nos forces de papier

Sans barguigner

Avec le sourire de ce Bien Vivre aux lèvres

Car la vie

Se vit

Intensément.

 

Carole Radureau (28/09/2021)

 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Oiseaux muses

Repost0

Publié le 24 Septembre 2021

Sérénité sur l’arbre mort

 

Dans le rai de lumière

Au son matinal

Fixant de son regard tiède

Interrogeant les astres

L’oiseau est là de retour

Avec son petit crâne bombé

Sa marque identificatrice

 

C’est la matinée-sérénité

Celle où l’image des oiseaux

Retrouvant leur cantine

Réinvestissent les lieux

 

L’arbre lui est toujours là

Ses branches sont toujours accueillantes

Certes elles ont oublié à jamais

La garniture de feuilles

Mais le support est encore stable et bon

Le perchoir momentané

 

Perdre la cantine des oiseaux

Quand tout les pousse à réclamer pitance

C’est comme perdre d’évidence

La sérénité

 

Bibendum a fait sa vie tout l’été

Il a batifolé procréé et procréé

Loin de nos yeux

Loin des yeux près du cœur dit-il

Me regardant droit dans les yeux

Là où me sait le regarder

Et

Tournant sa tête

Interrogateur

Comme nous savons à cela

Le reconnaître entre tous.

 

Carole Radureau (24/09/2021)

Sérénité sur l’arbre mort
Sérénité sur l’arbre mort

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Oiseaux muses

Repost0

Publié le 15 Septembre 2021

Casques rouges menacés

 

Voyant cette fameuse liste rouge
Actualisée toujours plus rouge
Voyant les chers Casques rouges
Rougir de terrible façon
Avec leurs cousins fringis
Leurs cousins passereaux
Avec tous leurs autres cousins de la terre
La terre me duele
La terre me fait mal
Peu de rouge arrive à se hisser
Sur mes joues
Nulle colère : juste de la résignation !

Mais ce n’est pas la résignation qu’il faut
Me dit le gentil Casque rouge
Dans son petit langage de cui-cui
Même si tu acceptes notre sort
Ne t’en bats pas les ailes
Nos becs étincellent de cette flamme
Qui sur nos casques jaillit
Comme une évidence

Nous savons, nous, les fringis
Que des humains sont bons, bien intentionnés
Nous servant des mangeoires garnies comme il se doit
Mais là-haut chez les pilleurs
Chez les grands pollueurs, nulle compassion !

Il en est de même pour les minorités qu’elles soient humaines
Ou animales
Qu’elles soient végétales ou minérales :
Chair à multinationales et même l’eau
Loin d’être une minorité étouffée par la touffeur des airs
Est sur la liste rouge
Ils ont juste oublié de la mettre
Ça le fait pas de dire aux gens de se mettre sur l’oreille très bientôt
Leur soif insistante !

Tout part d’un constat
Dans ce constat, nous les Casques rouges ne sommes qu’une petite ligne
Sans justifier de combat
Il y aura des gens pour le mener
Un combat de titan
Tant de torts à redresser mais quand ils le font ça marche
Ensuite le plus dur reste de préserver les acquis
Serrer des fesses pour que le voisin ne soit pas
A son tour
Conquis par la faiblesse de l’anéantissement.

Haut les cœurs les gens !
Tous sur le pont !
Si vous ne vous battez pas pour vos droits
Battez-vous pour les nôtres
Battez-vous pour notre mère la terre
Battez-vous pour la paix climatique, la justice climatique, les droits des êtres, de la nature, de l’eau, des montagnes, des pierres, les doits de tout ce qui vit, nourrit, partie prenante de la vie.

Pause

La musique adoucit les cœurs
La musique classique semble-t-il pour de bon :
Ici la musique imite notre chant
C’est comme une coulée de miel
Dans une gorge covidée
C’est comme un baume
Au cœur de la tempête.

Carole Radureau (15/09/2021) 
 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Oiseaux muses

Repost0

Publié le 27 Août 2021

Plume de buse variable pour décrier le vent

 

J’ai entendu un cri

Qui parle au loin ?

Je ne sais comment définir les sons

Ni identifier leur direction

J’ai l’ouïe capricieuse

De qui n’entend pas

Ou superficiellement

En cela c’est difficile d’évaluer quoi que ce soit

De se sentir capable de ne pas rater

Une opportunité

D’être en alerte

A l’affût

Car de tous mes identificateurs

La moitié fonctionne

Et la vue, l’as-tu bonne la vue ?

Car pour m’apercevoir

Moi la buse variable il te

Faut

Cet outil adéquat

J’ai la vue capricieuse

De celle qui a de la bouteille

Qui sort sans ses lunettes car les lunettes

Sont capricieuses avec moi

Je distingue dans le ciel

Dans un lit de nuages sans baldaquin

Un oiseau qui plane

C’est un planeur dis-je

Mon intellect n’a pas pris trop cher

Je peux aussi prendre un avion pour un rapace

Rien ne me fait peur

Ni à ma vue capricieuse

C’est un planeur

On entend un cri

On ne sait pas à qui il est

Est-ce à cet oiseau qui plane dans le ciel

Ou à un compère caché dans le buisson

On imagine

On brode

Et on sait qu’ici il y a des vols de rapace

La plume

Non, la preuve

La plume

Ramassée comme une offrande

Un jour sans vent.

 

Carole Radureau (27/08/2021)

 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Oiseaux muses

Repost0