oiseaux muses

La rosée a effacé les affres de la nuit

En corroborant le dénivelé du ciel

Les nuages se sont peints réciproquement

Pour donner à ce ciel l’éclat mérité

Quand, dans le bois la nature s’éveille sans un bruit

Sans un bruit, un éclat de vie

Capté par un rayon particulier

Cet oiseau-là, petit habitant indigène

Lui, qui ne veut pas être reconnu

A laissé échapper son aura alors que la matinée est brève

Trop tard ! il a été repéré

Son look a fait flasher l’appareil

Et le sang n’a fait qu’un tour :

Pic et pic et colegram !

Mini pic pour grande classe !

Le ciel complice a dicté le paragraphe des anges

L’ornithologue a bégayé

Il avait perdu son latin dans les buissons

Au cœur d’une fougère naissante

Le pic a décidé de blanchir son propos

A jamais à présent dans nos cœurs son image

Restera gravée.

Carole Radureau (09/05/2025)

Inspirée par cette photo de Gianni d’un pic épeichette

……fragments de Vivarais…..

Quel bonheur, ce coin de fraîcheur

Cette remise sans intrus

Ce petit coin de paradis est à moi

A nul autre je ne le cèderais

Foi de troglodyte mignon !

Il y a de belles pierres ici

Qui ne demandent qu’à parler

Elles portent en elles l’histoire

Elles vont me la conter

Alors que je serais, là, couvant.

C’est bien mieux que les réseaux dits sociaux

Savoir écouter le conteur

Ne croyez-vous pas que cela s’est perdu ?

Autrefois, à la veillée, c’était le moment le plus désiré de la journée

Chacun s’y essayait

Certains avec succès, d’autres non

Ça suscitait des vocations

Et les voilà qu’ils allaient de bars en bars, de foyers en foyers

Contant

Les vieilles pierres content sans compter

Mais elles restent ici parfois très très seules durant l’hiver

Leur voix s’éteint, mais leur mémoire demeure

Leur mémoire est de pierre.

Moi, troglodyte mignon suis le dépositaire de cela

J’en suis responsable et avec sérieux

Je transmettrais ce patrimoine à ma descendance

Ils seront investis

Ne croyez pas que nous, oiseaux

Ne soyons pas conscients de cela, nous sommes des passeurs de mémoire

Si personne d’autre ne veut le faire nous le faisons

Avec bonheur, avec joie.

Carole Radureau (30/05/2025)

Inspirée par cette photo de Serge

…….fragments de Vivarais…..

Elle a ouvert ses bras

Elle a ouvert son cœur

Elle a demandé à ses pierres de

Doucement

Se desserrer

Laissant un espace, une brèche

Laissant une anfractuosité

Car elle savait

Ce qui allait se passer.

Et son vœu se réalisa

Et sa solitude de l’hiver

Au printemps se calma

Quand elle vint,

Quand elle choisit,

Quand avec soin, elle entreprit

Qu’ici même

Dans cette Vieille Vieille Maison

Elle ferait son nid.

Nid inhabituel pour cette espèce

Alliance de la pierre et de la plume

Qui ne peut laisser indifférente la muse

Fan de pierres et de plumes

Quel sentiment de grande tendresse

Que de penser aux oisillons

Bercés par les bras de la Vieille Vieille Maison

Quel bonheur de savoir

Que dans son cœur

Gitent des Tites Bleues.

Ce seront de petits oiseaux débrouillards

Rustiques, savants, historiens

Qui auront récupéré chaque onde du temps passé

Chaque énergie tellurique reposant dans ces vieilles pierres.

Il manque sans doute le petit âtre

Dans le nid de Tite Bleue

Pour conter au coin du feu

Les belles histoires du Vivarais

Car il en existe beaucoup comme dans chaque terroir

Qui sait s’il n’y pas une légende vivaraise

Sur une Tite Bleue très très ancienne

Qui nichait dans la Vieille Vieille Maison

Quand elle était jeunette ?

Les pierres parleront bien un jour…..

Carole Radureau (18/05/2025)

Inspirée par cette photo de Serge

On pourrait penser

Que je ne le fais pas exprès

J’ai choisi mon support

C’est mon idéal, mon mentor

A lui, je veux ressembler,

Précisément.

Je me fie à lui

Je me lie à lui

Je chante sur lui mes exploits

Mes désirs de conquête

Je l’ai choisi car il a tout pour plaire

Comme lui, je veux, moi aussi, plaire.

Je l’imite presque parfaitement

Je dresse ma queue comme lui lève son bras

Comme un totem dressant la force de son message

Et je chante à tue-tête

Mon mentor ne peut pas m’imiter :

Aucune réciprocité.

Pourtant, à me voir sur ces photos,

Je réalise :

Je suis tout petit et mon attribut aussi !

Qu’importe, la valeur n’est pas dans la taille

Disait grand-mère Troglo et je veux bien la croire

Tout est dans mon chant :

Les filles ne s’y trompent pas

J’ai grand succès

Surtout que mon mentor m’élève à des hauteurs conséquentes

Et oublie de m’imiter ce qui me convient

Car il a une voix de fausset ce qui gâcherait tout.

Un autre de mes attributs

Comblant ma petitesse

C’est que je suis joli garçon

Certains disent même,

Mignon :

Allez !

On ne va pas les contrarier

Avec ça, je vais gagner

Je vais toutes les conquérir

Et naîtront très prochainement

De mignonnes répliques de ma grandeur.

Carole Radureau (07/05/2025)

Inspirée par ces photos de Gianni

Je suis le ménestrel de mars

Troubadour du printemps

Qui chante quand le temps s’apaise

Qui versifie au bois dormant

J’aime un fond de verdure

Une touche de chlorophylle

Pour que mes vers ondulent

Et que ma glotte se clarifie

Je chante à l’aube je chante à la belle

Qui demain sera la mère de mon nid

Je veux que la saison étincelle

Que la beauté soit un ciel infini.

Carole Radureau (10/03/2025)

Inspirée par ces photos de Gianni

Si tu te déplaces

La tête à l’envers

Tu verras le monde

Tel qu’il est

Tu comprendras mieux

La folie

Engendrée par les peurs

Si tu regardes le ciel

Par-dessous-la branche

Tu ne le prends pas, le ciel

Par-dessus la jambe

C’est ici ton chez toi

Où règne la paix et l’harmonie

Savoir déloger le déjeuner

Au saut du lit

En voilà une bonne idée

J’aimerais voir le monde comme toi

Car je pense que notre vision à nous n’est pas bonne

A trop marcher la tête en l’air

On finit par perdre la réalité du monde

Non pas la réalité qu’ils aimeraient

Les autres qui règnent, nous faire voir

La véritable et vraie réalité

Celle de la nature

Il n’y a qu’elle

Et toi, Grimpereau et tes frères

Vous la voyez

Ici, personne ne la voit

Ici, personne ne veut la sauvegarder

Ici, ils ont déclaré les droits de la nature

Nuls et non avenus

Tout pour la guerre

Et ils remettent 3 sous dans le nourrain

Pas une tune pour les espèces

Pour l’eau si précieuse

Pour la terre si précieuse (et non son sous-sol)

Pour la vie tout simplement

Tout pour la mort

Le sang et le fric

La folie ne marche pas la tête en bas

Comme toi, gentil Grimpereau

La folie avance sans honte

Et se produit à la télé

La folie fait régner la peur

Ressert des plats déjà servis

Avec son bruit des bottes

Avec sa base fasciste

La folie invente les choses et se projette

Elle veut entrainer chacun derrière elle

Pourtant le soleil brille

Pourtant les oiseaux chantent

Pourtant le ciel est bleu

Pourtant le printemps s’élance, joyeux

Pourtant la Terre-Mère est fidèle à elle-même

Pourtant des bébés naissent

Pourtant il y a tant à faire pour le bien

Pourtant ils ne songent qu’au mal

J’aimerais marcher la tête en bas comme toi

Me sentir forte malgré ma faiblesse

Sortir de moi les forces de la lionne

Et entre oiseau et félin faire mon lit.

Carole Radureau (06/03/2025)

Inspirée par cette photo de Gianni

Verrons-nous, magnifique

Tes magnifiques aigrettes

Pendant l’heure chaude

De la parade ?

Aurons-nous la joie, magnifique

De te voir sur l’onde tranquille

Avec ta petite progéniture

Sur le dos ?

Ah ! magnifique

Comme ta vie est un roman

Comme elles sont belles tes étapes

Comme la Terre-Mère t’as doté

D’une feuille de lecture du monde

Merveilleuse.

Pouvoir t’admirer, ici

Près de chez nous

Sans avoir à faire le tour du monde

C’est un luxe et un véritable honneur.

Qu’ils ne touchent

A aucune plume de ton corps, magnifique

Car la beauté s’apprécie avec les yeux

Et le cœur n’est pas non plus en reste.

Carole Radureau (14/02/2025)

Inspirée par cette photo de Gianni

Je n’avais pas envie de souhaiter des vœux

Histoire de voir

Est-ce que l’année sera pire ?

Est-ce que l’année sera mieux ?

Ou indifférente ?

Toujours et chaque année

J’ai pensé toujours et chaque année de ma vie

Que les vœux, ça partait d’un bon sentiment

Une fois au moins par an

On nous inciterait

A avoir de l’empathie

Une pensée pour nos proches

Leur souhaiter le meilleur

Seulement la tristesse et le sang

Ont envahi les vies

Et l’indifférence tue

Elle tue même les vœux.

Difficile de souhaiter quand les vœux de paix

Restent lettre morte

Personne n’a les cartes en mains

Sauf qui vous savez

Personne n’a la science infuse

Et les devins il faut y croire

Aussi nous nous en tenons là.

Vœux ou pas vœux ?

L’empathie l’emporte

Allez, je ne me refais pas :

Je vœux vous souhaiter des vœux bleus

Des vœux ailés des

Vœux qui s’envolent

Portés par Tite Bleue la très populaire ;

Je vœux que vous sachiez ceci :

Mon vœu numéro un c’est la paix

Ou plutôt les paix

Je persiste et signe la suite de mes 31 poèmes

Ils ont clôturé une année d’une brutalité

D’une inhumanité

D’une indifférence crasse

Une comme je n’en ai jamais connu

Aussi les vœux bleus arrivent à la rescousse :

Le bleu est lumineux

Peut-être peut-il ouvrir les yeux

Le bleu est captivant (surtout sur le calot de Tite Bleue)

Il a le pouvoir du vent (déblayer les miasmes et les haines)

Le bleu est fleur

Il en a le plus grand de leurs cœurs

Le bleu est chatoyeux

Il a le pouvoir d’absorber toutes les salissures

Le bleu est culture

La culture est ce qui fait endurer les blessures

Le bleu est champêtre

Il tonne son vœu comme une trompette

Le bleu est royal dites-vous ?

Si c’est le cas il doit être loyal

Le bleu aime le jaune son associé

Le ciel à épousé sa moitié (le désert)

Le bleu est un révolutionnaire

Il avance toujours le poing levé

Le bleu brise toutes les barrières

Lui, c’est un anticonformiste

Le bleu est doux comme un agneau

La mer lui a tout pris

Et le ciel est jaloux (ou le contraire)

Le bleu enfin est timide

Il n’ose pas envoyer ses vœux

Alors, la messagère d’un clin d’œil

L’incite à lâcher prise

Et s’accepter comme il est :

Le bleu alors est satisfait.

Que l’année 2025 vous soit douce et agréable

Qu’elle oublie les cailloux sur le chemin

Les blessures et les chagrins

Qu’elle apporte aux petits enfants la paix tant désirée

Et que l’empathie l’emporte

Et l’indifférence s'évanouisse.

Carole Radureau (04/01/2025)

Inspirée par cette image de Gianni d’une de nos Tites Bleues