miel de poesie

Tu trouveras sous mes pattes
La petite graine de volupté
A coller sur l’enveloppe
De la postérité
Un milligramme de vie
A perpétuer sans souci.

Si tu veux des amandes
Je suis ta reine et non pas fière
Je suis la reine de la liberté
Sans couronne ni trompette.

Je prends un bain de fleurs
Blanches comme du lait
Je me régale d’étamines
Mes lèvres sont couvertes de ce jaune
Collant et visqueux qu’aime
Embrasser le bourdon ce coquin.

Utile ce petit tout de pollinisatrice
Pacifiste sans rancœur sans trop de piquant
Elle aime bourdonner dans la paix du verger
Chantonnant la chanson et dansant la danse
Du devoir accompli.

Carole Radureau (07/06/2019)

Lamiel
Lamiel
Bourdonne dans le ciel
Une chanson
Qui fredonne :
Il est l’heure de se régaler.

Je t’apprendrais qui je suis
Tu sauras qui tu es
Sans moi et mes sœurs
Vous ne serez plus
Vous ne gouterez plus
Le cadeau de Lamiel.

Viens avec moi danser
Sur le pas de la lune
Chanter le poème du nectar
Je serais celle qui étincelle
Quand le miel coule
A volonté.

Tu seras celle qui écarquille
Tes yeux :
Emerveillée !
La magie de l’abeille est en toi
Bourdonne avec Lamiel
La terre a froid.

Carole Radureau (11/05/2019)

Poésie bourdonnante

Je t’apprendrais ce que je sais
Et je sais peu
Je t’apprendrais donc ce que je sens
Au fond de moi.

Il n’y a pas de vérité
Il y a des constats
Qui sans être une érudite
Se font
Tout simplement.

Je te dirais ce que j’ai sur le cœur
Je te montrerais la passion
Pour la vie
Pour ce qui vit
Pour ce qui grandit
Pour ce qui est naturel.

L’abeille est une sœur qui tète avec ardeur
Le gros sein joufflu du soleil
C’est pour y dessiner des fruits sacrés
Dégoulinants de miel
Le miel que tu peux aimer si tu es gourmande.

L’insecte n’est pas un ennemi
Quand du plus profond des siècles
L’histoire il a écrit
Celle de la pollinisation.

Ce n’est pas compliqué quand la nature se suffit à elle-même
Il ne tient qu’à respecter son cycle
S’y inclure comme une parcelle
Ne pas passer au-dessus.

L’homme est une abeille qui a oublié ses vœux
Qui a oublié son ouvrage
Sur le feu de l’économie.

L’homme a une abeille
A retrouver
En lui
C’est celle de la conscience
Qui bourdonne à son oreille
Et
S’enfuit
Triste de ne pas entendre l’écho.

Mais l’écho de la conscience
La petite abeille de l’éveil
C’est toi
Et tous ces petits enfants qui naîtront
Avec un sourire de miel
Dessiné
Au pinceau de la tendresse.

Qu’elle sera belle la planète
Avec tous ces petits pinceaux d’éveil
Des pinceaux à tremper dans le miel
De la nature retrouvée.

Je te confie mon amour pour la terre
Ma tendresse en la vie
Mon espérance de mieux
Je te confie mon rucher
Mon bestiaire
Et toute ma poésie
Des vers par milliers.

Que la force de la conscience
Dorme chaque soir sur l’oreiller de la confiance
Un drap de chlorophylle berçant tes rêves
La couverture bourdonnante
Sera celle de la poésie
Qui doucement
S’endort
Dans les bras de ses amis.

Carole Radureau (13/05/2019)

Le grain de maïs
Qui se glisse dans le chausson du déjeuner
L’huile de tournesol qui tourne la tête
De la vinaigrette :
Tiens la pollinisatrice est passée par là !

Elle a revêtu son justaucorps des grands jours
Pour rendre visite à dame scabieuse
La reine des prairies et des alentours
Sa couronne d’améthyste en bandoulière.

Elle a puisé dans l’amour de la vie
Un don inné recopié à merci
C’est pour pardonner à l’aurore
De se rendre au bal sans souliers.

Elle a remercié elle aussi la terre-mère
Elle n’est pas rancunière quand la nuit
Obscurcit son propos sur le devenir de son espèce
Accepter son état
C’est un don de la vie
Butiner en est un autre quand la nature prend l’eau
Le pollen
Est en sûreté.

Carole Radureau (10/05/2019)