lance-pierre

Publié le 28 Mars 2018

Un à un sont tombés les pétales de vie

Quand le feu du couteau a tranché
La fine veine du capitule
Un à un
Les pétales de vie
Sont tombés
Sur un sol jonché de débris
Du monde
Les pétales
Un à un ont perdu
Leur éclat
Leur ivoire en rouge
S’est teinté
Un frisson brun a parcouru l’échine
Du monde
Quand le feu du couteau a brisé
Une histoire
La rose sans vie a chuté
Dans la mémoire encore vive
Il n’y a pas de mots pour justifier la
Haine
Il n’y a que des cris et des bras
A lever
Pour que cesse la furie du racisme.

A Madame Mireille Knoll avec amour et affection
Ni pardon, ni oubli !

Carole Radureau (28/03/2018)

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Publié le 19 Mars 2018

J’avais rêvé

J’avais rêvé d’un monde meilleur
Empli de coton et de fleurs
Un monde de paix nourrit aux nougats
Au miel de dulcinée et aux fruits fraîchement cueillis
Un monde où la solidarité était jumelle de l’égalité
Et où l’humanité n’était pas un mot bidon

J’avais rêvé que la soif de conquête
Cette grande soif si peu souvent désaltérée
De l’homme
Allait cesser
Que chacun dans ses frontières travaillerait
A un monde parfaitement découpé
Respectueux de la primauté originaire
Et des besoins des uns et des autres
J’avais rêvé que les cauchemars sanglants
Des conquêtes
Seraient de mauvais souvenirs
Tombés dans les oubliettes de l’histoire

Et pourtant…
Sur des chevaux de fer crachant le feu et la mort
Une foi aux dents brillantes de sang
Avec le chèque en blanc des grandes nations des 3 singes
Ils vont semant des graines putrides envenimées par la haine
Ils vont
Rallumant la peste de sanglants endimanchés des lendemains
Qui déchantent
Ils vont
Sous le sourire niais des nations en quête de pouvoirs
Et de nouvelles richesses
Prenant en otage les enfants et les innocents
Prenant plus de vies encore
Se prenant pour la réincarnation de l’enfer du Dante
Qui à y bien penser n’était qu’un petit joueur.

Ceux qui avaient fait barrière de leur corps
Pour contrer la furie
Renvoyés aux pays des migrants au sein de leur patrie
Il n’y a pas de petits profits et les nuées sèment la mitraille
Comme sèment le pain aux pigeons d’innocents enfants de nos villes
Il n’y a pas de petits joueurs dans l’échiquier de la géopolitique
Et les vies humaines ne comptent pas aux yeux des puissants de ce monde

On mise sur la perte comme on mise un jeton au poker
Celui qui gagne aura le gros gâteau jusqu’à ce qu’il perde
D’en vouloir un peu trop
Celui qui perd, perd toujours quoi qu’il arrive
Car
Porteur de valeurs humaines et d’égalité
D’autonomie et d’équité
Il parle une langue que les conquérants ne peuvent pas
Connaître
Il dessine un monde que peu veulent connaître
Car ce monde du nom d’Utopie est réservé à ceux qui ont un cœur
D’enfant
Libre et sans épée, sans peur et sans haine

J’avais rêvé que les hommes rêvaient
La tête au creux des étoiles
Vers une main tendue de l’avenir
Comme un mouchoir géant
A partager

J’avais rêvé
Qu’au lieu de velléités guerrières
Les enfants déposaient
Derrière chacun des convives de la terre
Un mouchoir blanc
Immaculé
Comme le souhait de pureté pour l’avenir
Qu’on leur vole
Sans cesse.

Au peuple kurde, aux femmes kurdes, aux combattants kurdes avec le merci pour le sacrifice et le merci pour l’espoir d’un monde meilleur et différent.

Carole Radureau (19/03/2018)

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Publié le 25 Février 2018

Les floraisons rebelles  - Version bilingue


Fleurir dans la rébellion
Arborer une couronne de fleurs
Et non un strapontin
Doré
Lever le bouquet de fleurs
Multicolores
Comme le sourire des peuples
Elever la voix fleurie
De la dignité
Pour les peuples :
C’est gagné !

Vous avez collecté milliers
De signatures éternelles
Dans nos vies et nos pensées
Rebelles
Une lueur une flamme une grande flambée
Menant à la floraison finale
S’est allumée.

Vous avez gagné ce qu’ils ont perdu
A jamais perdu
Dans un itinéraire humble chaleureux et humain
Porté par des voix de femmes
Douces, tendres, véritables et déterminées
La parole a résonné
La terre a tremblé
Et eux aussi
Là-haut
Sur leurs sièges
Dorés.

Qu’elle est belle votre parole fleurie !
Qu’elles sont riches d’espoir vos témérités !
La graine est semée….
….Elle germe déjà
Je l’entends crépiter de son petit bruit doux et sûr
Dans la terre encore tremblotante du séisme des peuples
La graine timide germe veut pousser son cri :
Les floraisons rebelles sont les plus belles
C’est la rime qui le dit
C’est la vie qui le dit
Dans un rebond plus de 500 ans surgissent
Avec une réalité remplie de couleurs et d’idées
Un ABC de la vie, un alphabet de la politique
Une grande sagesse, la voix des ancêtres, la voix de la vérité.

Une leçon de vie a parcouru ce Mexique qui a oublié
Ses fondations, ses fondamentaux, ces fondements, son fond tout court
Avec une sincérité et une grande fraîcheur
Le bouquet de révolution
A décliné ses raisons.

Carole Radureau (25/02/2018)

Aux peuples du Conseil Indigène de Gouvernement, à Marichuy et tous les conseillers, au Conseil National Indigène, aux zapatistes et à l’EZLN, aux peuples indigènes du Mexique, de Magnanville, France, UN GRAND MERCI.

LOS FLORECIMIENTOS REBELDES

Florecer en la rebelión
Arbolar una corona de flores
Y no un asiento plegable
En oro
Levantar el ramo de flores
Multicolores
Como la sonrisa de los pueblos
Elevar la florida voz
De la dignidad
Para los pueblos:
Es ganado!

Has coleccionado miles
Firmas eternas
En nuestras vidas y pensamientos
Rebeldes
Un resplandor una llama una gran llamarada
Que conduce a la floración final
Se ha encendido

Había ganado lo que ellos han perdido
Lo que se pierden para siempre
En un viaje humilde, cálido y humano
Llevado por voces femeninas
Suaves, tiernas, verdaderas y decididas
La palabra ha resonado
La tierra temblaba
Y ellos también
Allí arriba
En sus asientos
En oro.

¡Qué hermosa es su palabra florida!
¡Qué esperanzadora es su temeridades!
La semilla se siembra......
......Ya está germinando
Puedo oírla crepitar con su pequeño sonido suave y seguro
En la tierra aún temblorosa del terremoto popular
La tímida semilla germina y quiere gritar:
Los florecimientos rebeldes son los más bellos
Es la rima que lo dice.
Eso es lo que dice la vida
En un rebote ocurren más de 500 años
Con una realidad llena de colores e ideas
Un abecedario de la vida, un alfabeto de la política
Una gran sabiduría, la voz de los antepasados, la voz de la verdad.

Una lección de vida ha viajado a través de este México que ha olvidado
Sus fundaciones, sus fundamentos, su fondo simplemente
Con una sinceridad y una gran frescura
El ramo de la revolución
Ofreció sus razones.

Carole Radureau (25/02/2018)

A los pueblos del Consejo Indígena de Gobierno, a Marichuy y todo@s los concejalas, al Consejo Nacional Indígena, a lo@s zapatistas y al EZLN, a los pueblos indígenas de México, desde Magnanville, Francia, MUCHAS GRACIAS.

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Publié le 21 Janvier 2018

l'enfance volée - Iraqi Mohamed Rachid

Vol au premier matin de leur vie :

Risettes orientées vers le soleil
Eclats de cristal
Fusant dans l’écho du temps
Innocence en robe de coquelicot
Couleur fruits des bois épanouis
Insouciance enrobée de sa cape
Portant le doux nom de Joie de vivre
Le temps de vivre
Sa vie d’enfant
D’apprendre à compter des petits cailloux
(Et non des impacts de balles)
Le temps de ranger les petits cailloux
En faire des lignes des dessins et des villes
(Et non de les jeter sur les chars)
Un regard tourné vers la beauté
Vers l’espoir
Vers la vie
(Et non tourné vers la guerre
Et la mort)
Des bancs d’école sûrs sans garde-fous
(Et non des barreaux de prison)
Des caresses des baisers des étreintes
(Et non des coups et de la violence
Quotidienne)
Des jeux, des jouets, des champs libérés
Des arbres fruitiers
Sans chaînes
Des maisons aux aires libres
Des champs d’oliviers sans délimitation
(Et non des murs et des barrières et des clôtures)
La dignité et la justice
Des chansons des danses et de la joie
(Et non des cris des paroles dures et des
Revendications
Légitimes)


Quand au premier matin de leur vie
Leur a été dérobé l’essentiel pour former
Un adulte épanoui
Au midi de leur vie
Le combat n’est plus qu’une seule mesure-phare
Et la lutte
Une sœur indispensable
Si dans les prisons ne sont pas voilées
Leurs revendications
Le poing levé
Dans la rue dans le monde ils crient la vérité
Et demandent la justice

Le vol de l’enfance les a rendus adultes
Trop tôt
Le vol de l’enfance les a rendus matures
Il n’y a pas de sentence assez forte pour
Juger le voleur d’enfance
Il n’y a pas de prix assez élevé pour
Juger le voleur de terres.

Palestine libre !
Enfance libre !

Carole Radureau (21/01/2018)

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Publié le 10 Décembre 2017

tempête d'oliviers

tempête d'oliviers
encre de lune balayée par les vents
une faute effacée : feuille de bigaradier
érudit mais pas trop : Bételgeuse en Supernova:
FROID.
lance-pierre : 333 moitié diable enrhumé
la fille de joie a pris la feuille des R
lanceur de dés qui ne sont pas pipés
lanceur d'arôme
vertu de laurier rose sauce patchouli
heureux simoun joyeux aérateur
vent de sable : rose du désert endormi
apprendre des étoiles mais en rêvant
s'instruire au sirop du gypse : miel de pensée
la chance ou le destin ?
l'étoile filante ou la Grande Ourse pénétrante ?
cahier de rosée ou plume de givre pour écrire
un mot manquant un mot de trop : gros mot ?

4.21 : un peuple éduqué en vaut deux

Carole Radureau (10/12/2017)

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Publié dans #Lance-pierre, #Aragonite

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Publié le 9 Décembre 2017

J’ai froid dit la rose – Poème pour le peuple palestinien

J’ai froid dit la rose
Le feu
Allumé par les tisons maudits
Comme une pègre
Qui jamais ne s’enfuit
Glisse sur ma robe de velours
Un gel profond
Un cri ardent

Alors que l’empire
Allume ce feu
Jetant sur les braises déjà fort ardentes
L’étincelle de l’incendie
Les roses de Palestine
Fières et déterminées
Se battent chaque jour
Contre l’adversité

Chaque parcelle est défendue
Centimètre par centimètre
Ongles, pleurs, sueur et espoir
Comme pour arroser la fertilité
D’un lendemain meilleur
Reconnu
D’un lendemain fort attendu
Où la justice enfin
Serait la rose méritée

Mais il en est ainsi que l’étau se resserre
Que l’halali résonne encore sur le tambour-cœur des montagnes impassibles
Elles sont celles qui constatent
Mais jamais ne reculent
Elles sont celles qui jamais ne calculent
Quand l’homme vole sans cesse tant et plus
Repousse retranche, pille et déploie
Quand l’homme qui se sent maître sur une terre
Dérobée
Se sent pousser des ailes
Se sent affirmé

J’ai froid dit la rose
Tremblante mais pourtant fiévreuse
De défendre son peuple avec des aiguillons de fer
De défendre la dignité avec son cœur d’acier
De soulager les blessures avec ses mots d’amour
De crier au monde : attention !
Avec son aura de rose juste
Avec la vérité sur le bord des pétales.

Carole Radureau (09/12/2017)

Force et courage , soutien au peuple palestinien

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Publié le 5 Novembre 2017

Qui me dira, qui me dira, qui me dira Quand je ne chanterai plus pour Georges Abdallah ?

Très belle chanson de m., qu'elle ouvre les portes de la prison, enfin !!

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 4 Novembre 2017

Petite vie sans lendemain
Ta mort aura réveillé les brumes
Eclairé un chemin parsemé d’aiguilles
Des lames de rasoir en guise de lèvres
Pour crier à la nuit
Pour révéler l’horreur

Chanie Wenjack
La clé des champs était rouillée
Quand dans le froid
Quand dans la faim
La mort dans sa terrible sentence
T’as pris sur le bord du chemin

Tu voyais s’éloigner Cecilia Jeffrey
Le pensionnat dans lequel
Avec tes camarades tu vivais
Enfermé et soumis aux diktats dominants
Tu voyais s’approcher
Lueur d’espoir promesse de liberté
Marten Falls, la réserve, la famille, le clan :
Anishinaabe fils de l’Ontario
Cueilli par la vie, fauché par la mort
Dans sa 12e année

Petite vie, étoile éphémère
Comme pour allumer le ciel
De ta fulgurance
Ton périple, ton ultime fugue révéla
Au monde
La terrible condition
Celle des pensionnats autochtones :
On pouvait tout vous faire
Coquelicots originaires
Fleurs ensanglantées aux rives du passé
On pouvait vous faire subir
Les vices les plus cachés
Cachés comme vous l’étiez
Innocents, oubliés, exilés, sans avenir

Les rouges sanglots fugueurs
Les lendemains sans peur
Les réconciliations et puis les pardons
N’effaceront jamais la peine la souillure
La crainte et l’abandon
Peuples fiers peuples libres
Enchaînés décimés broyés par la colonisation
Criez encore criez toujours
Survivez soyez renaissez
Afin que votre passé soit un solide fleuron
Fleuron de l’avenir fertilisant les territoires
Pérennisant toujours les terres originaires
Fleuron qui érige bien plus haut que les nuages
Les fleurs sacrées de la reconnaissance.

Carole Radureau (04/11/2017)

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Publié le 7 Février 2016

Une petite fantaisie poétique que j'ai envoyée à notre camarade Georges Ibrahim Abdallah pour lui changer les idées.

De mes mots, je voulais dessiner un tableau me rappelant de ce poème écrit par Nazim Hikmet pour décrire un tableau de Balaban, un peintre turc de ses amis. C'est ICI pour en savoir +.

Ce n'est pas très révolutionnaire, peut-être que ça va le faire sourire.

Et ce sera bien.

Je suis le peintre et de mes mots
Je dessine pour toi un tableau
Un tableau d’évasion
Un espace où se dessine au loin
L’infini
Un grand tableau sans bord sans ligne
En dehors de celle de l’horizon.

Le sable a déroulé des milliers de mètres cubes
Couleur d’orange et de citron
Y glissent des petites vies
Y poussent des petites fleurs
Adaptées à sa bizarrerie de chaud et froid
Quelques feuilles toutes déchiquetées
Un cœur succulent
Convoité
Une épineuse armature
Pour éloigner intrus et polissons.

Je dessine un arbre
Un bel arbre avec en guise de frondaison
Une coiffure de canopée
Toute grise et hérissée
Toute illuminée de lumière
Avec en toile fond
Un mur du plus bel orange vermillon.
Ce mur c’est la dune du désert
Qui bouge quand le vent la pousse
Cette dune est à la mobilité
Ce que le désert est à l’immobilisme :
Une porte ouverte vers la liberté.

Un aigle survole la belle mer de sable
Avec son arbre planté
Seul au milieu de nulle part
L’aigle est le tien, il est ton compagnon
Il porte en lui le germe
De la libération.
Crie fort aigle de tous les combats
Crie fort la colère qui étouffe les injustices
Et dans ton tire d’aile complice
Rabaisse les caquets et ferme les portes
De ceux qui complotent contre nature.

La mer a dessiné un ourlet sur mesure
A l’océan qui, pris sur le vif
Veut en découdre avec le désert
Lui voler des parcelles de ses terres.
Mordent, mordent, mordent
Les vagues éméchées, ivres de la tendre écume
De leur parole haut perchée
Croquent, croquent, croquent
Les vagues, petits soldats de mousse et de vertu
Bien alignées contre les vents et les marées
Brisent une à une les barrières
Sautent le pas et puis d’un élan mouillé
Inondent le désert complice.

J’ai perdu mon oud dans la temporalité inquiète
Du bout du monde habillé en multiples teintes.
L’oud est une barque, un bateau pour s’enfuir
Une luge pour glisser sur le sable
Une caravane pressée d’arriver à son but
Et boire le thé à la menthe.
L’oud est le passager des notes vives
Il est le messager des mots qui se veulent solidaires
Il est le dessinateur du son
Le technicien de la lumière et de ses oreilles grandes ouvertes
Sort un son si beau et si doux
Que chacun sur terre se plie à sa volonté
Chacun écoute le son du silence sucré
Du vœu de sincérité
Du souhait d’accompagnement de ton attente
Du désir de hisser haute la volonté de te voir un jour
Enfin, libre.

Carole Radureau (21/01/2016)

A Georges Ibrahim Abdallah

Le tableau de la liberté

Bjørn Christian Tørrissen — Illustration from the book One for the Road by B.C. Tørrissen, also available from an online gallery, GFDL, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4383662

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Publié le 22 Juin 2014

Marche pour Habib, Malik et tous les autres

image

Lettre à Habib et Malik

Le feu qui consume l'essence de la vie
Continue de crépiter sans remord
Il assèche vos clepsydres
Quand votre innocence dévisagea les gorgones en uniforme

L'allergie au parfum de l'oranger d'Agadir continue de faire des ravages
L'autorité des pères est une esche au goût d'hameçon
La fatalité devient l'antre des consciences en fuite
Et la peur un élixir qui enivre de haine

L'évidence est raillée comme un poème d'enfant
Par ceux qui nient que l'amour véritable est asexué
Les courbes de la tendresse sont un nuage invisible
De nos rétines brûlées par de rouges bougies

L'esprit des lois règne en assassin
Dans les rues du quartier latin
Le ballast devient un bourreau
Entre Vintimille et Bordeaux.

Hobo-Lullaby

Malik Oussekine (1964/1986) et  Habib Grimzi (1957/1983)Malik Oussekine (1964/1986) et  Habib Grimzi (1957/1983)

Malik Oussekine (1964/1986) et Habib Grimzi (1957/1983)

Vivre ensemble

Le monde doit refaire sa toilette
Reprendre une à une les pierres qui cernent les ruisseaux
Sur la colline rebâtir la géographie végétale
Dans le lit de l’homme couper à jamais le cancer qui ronge os et âme des êtres les plus fous.

Viens naître avec moi mon frère Habib.
Dans le floconneux nuage j’ai dessiné la fleur solidaire
Et dans le fil du granit j’ai modelé la Terre :
L’homme y est unique et digne, sans race ni nation il est nu comme ses frères.

Le monde doit exiger de l’Humanité
Une forme parfaite, des sentiments profonds
Jeter aux oubliettes les nuées des funestes
Ne plus permettre que la lie se propage
Dans les cerveaux confus des êtres en question.

Viens naître avec moi mon frère Malik.
J’ai arraché toutes les langues des vipères
Et lavé à l’eau pure et cristalline les pensées délétères.
S’il meurt encore un camarade au fond d’une sombre cour
L’Humanité entière en paiera l’addition
Se figeant à jamais dans la pierre du pardon.

Carole Radureau (15/06/2014)

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