lance-pierre

Publié le 22 Septembre 2023

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Banquet_Still_Life,_Adriaen_van_Utrecht,_1644_-_Rijksmuseum.jpg

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Au temps des rois, les euros pleuvent

Comme des écus tout frais dans les gabelles

Les vins se monnayent en payes minimum vital

X 2

Au temps des rois, Si Versailles m’était contée

Pourquoi n’ont-ils

Pourquoi n’ont-ils pas

Servi la tête de veau à la vinaigrette

Le veau, celui qui se l’est faite décoller

Sa tête de roi

Car,

Tout simplement

On n’en voulait pas

Ce n’est pas qu’on n’en voulait pas de sa tête de veau à lui,

Non, le peuple avait dit NON

A toutes les têtes de veaux

(Mais non, pas les gentils petits veaux, les p’tits zanimos

Innocents et craquants

Vous savez de qui je parle).

 

Au temps des rois :

On s’y croirait (ma parole !!)

Ça brille de partout

Ça pétille

Ça croustille

Il ne manque même pas en cet an 2023

Les gueux aux portes

Avec le ventre creux :

Ah ! Quel progrès messieurs dames

Quel progrès !

Tout ça pour ça !

Ça fait grincheuse de cracher dans la soupe au caviar ?

Ça fait ringarde de critiquer la grande bourgeoisie ?

Les restos du cœur sourient jaune sous cape

Coluche se retourne dans sa tombe

Ceux qui ont le plus profité de la crise

Se fendent d’un petit chèque de renfort

Le système va bien, oui, il va bien :

Continuons !!

Le peuple a faim, les riches gerbent leur trop plein

Tout va bien

Continuons !!

 

Au temps des rois.

C’est qu’il y a de vrais nostalgiques

A croire qu’ils ne sont pas de la « glèbe »

Qu’ils ne sont pas phtisiques

Coronovireux, rachitiques, décomposés….

Ah la belle vie que voilà !

Le beau serment main sur le cœur

Vous souffrirez manants pour que la « racaille bourgeoise »

Dans sa soupière

Serve le potage aux yeux

(les yeux sont désenchantés

On leur avait promis monts et merveilles

Pas d’être énucléés)

On leur avait promis Versailles le lucre et le paradis

Les gobelets en or

Et tutti quanti

On leur avait dit vous en aurez plein

(les yeux)

Des lumières de la royauté

Suivez, suivez, faites-nous confiance

Il y en aura pour tout le monde

De ce beau paradis pour milliardaires.

 

(Le chien a tourné la tête)

C’en était trop

Même pour lui

Les inégalités on avait dit, pourtant

Ne devaient plus exister

Le partage était la règle

Devait être la règle

Dans quelle ère au fait, rafraîchissez-moi l’esprit :

J’ai l’esprit en barbapapa, avec du sucre ramolli

Qui coule partout comme un espoir trop longtemps chauffé

Si vous ne comprenez pas où on est

Si vous ne comprenez pas où on en est

Ce dîner royal vous renseigne

A côté, on peut lire quelques enseignes (plutôt gauchisantes)

Le constat est là :

Le roi de France « emballe » un tyran d’Inde

Lui donnant la main comme un enfant perdu

Le peuple assiste aux réjouissances d’un Versailles reconstitué

Sorte de Puy du Fou à la sauce revoyure

Au stade, pourtant

Le public l’a bien sifflé ce roitelet fadasse

Certains s’en sont offusqués (dans l’état)

Voulant prendre des mesures

Certains pourtant (dans l’état)

Ne s’offusquent pas du roitelet bigeant le tyran

Géométrie royale en Royalie

Attrape le ballon sinon t’es rond

Fais-gaffe à la passe

L’écart se creuse et

Ce n’est pas un écart de score.

 

Carole Radureau (22/09/2023)

 

https://www.blagues-et-dessins.com/macron-hue-au-stade-de-france/

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Publié le 24 Juin 2023

 

 

Mon regard centré

Sur le monde délicat des oiseaux

Je tente, sans y parvenir

De noyer dans l’œuf

La colère de mes entrailles.

Celle-ci ne veut pas sortir

Sans doute

Habillée de doutes   habillée

De craintes   habillée

De toutes ces sortes de prédictions

Qui rendent la vie maussade

Car la projetant sur un écran sale.

La tripaille fait tourner son tambour

Je ne sais ce qui va en sortir.

L’oiseau ma muse me tend sa patte :

Je la saisis comme une baguette d’opale

Et d’obsidienne précieuse comme la vie.

Je ne sais pas où va ce monde

Je le sais très bien au fond de moi

Posant sur lui un regard d’aigle

Qui transperce telle une flèche

La vérité cachée.

Je ne sais pas vous, mais me choquent

Me chagrinent les traitements faits

Aux malheurs des hommes

Le racisme furieux qui galope sur le lisier

Grands médias tous confondus pour le hisser

Au niveau d’un gouvernement acquis aux théories factieuses

Le public serait plus chagriné

De 5 personnes explosées dans une cellule sous-marine

A la recherche de je-ne-sais-quoi

(la mort peut-être)

Que 600 morts de mort atroce dans un ultime voyage migrant ?

Les noyés emplissent la Mare Nostrum

Comme un fait divers que l’inhumanisme ne voit,

N’entend guère.

« On n’en veut pas » disent-ils

Trop peur d’être envahis

Sans penser un seul instant qu’ils seront, eux

Sans doute les prochains migrants climatiques.

Refuser une minute de silence à l’assemblée

Car celle-ci vient de l’opposition

Ultime affront de larbins du pouvoir

En roue libre.

La colère bouillonne et là me sort en ces mots

Que je ne peux retenir

La muse s’y prête

Je la remercie

La poésie est aussi parfois libératrice

L’écriture est aussi libératrice

Elle ouvre une porte à la cage non thoracique

Mais abdominale pour que les bulles

S’évaporent en expressions couchées

Sans mal sur le papier.

 

Je n’oublie pas l’oiseau qui chante

Celui qui se régale des petits fruits rouges

Laissés pour lui

Je remercie la Pachamama pour l’eau du ciel

Ce cadeau précieux qui manque à tant d’êtres ce jour.

Ils ont décidé les puissants l’offensive sur la terre-mère

A contre-courant des mesures radicales à adopter :

C’est normal !

Leur rêve c’est crever

Une liasse de billets verts dans leur bouche délétère :

Tout le monde y passera

Seulement

Même dans la mort

Il y aura, ils se le jurent

Des inégalités.

 

Carole Radureau (24/06/2023)

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 18 Mai 2023

 

 

Normal direz-vous !

Ceux qui portent les bottes, en rien

Ne dérangent le pouvoir.

Les casseroles sont évidemment trop violentes

Assourdissantes

Elles empêchent d’entendre les

Paroles

Veloutées

De ceux qui nous gouvernent

Pour un peu

Ils craignent plus de passer à la casserole

Que d’entrer possiblement dans un four.

 

La politique suit son cours malodorant

On voit défiler des choses horribles dans les rues :

Ne pas s’inquiéter !

C’est légal

Ça ne paie pas de mine

Comme toutes les atteintes aux droits humains

Toutes les haines qui se déversent

Ruisseaux

Jonchés

D’immondices.

 

La poésie ?

Qu’a-t-elle à voir dans tout ça ?

Elle tremble quand il faut trembler

Elle pleure quand il faut pleurer

Elle rage quand ils nous font enrager

Elle sait se mettre en colère

Elle casserolade quand il faut casseroler

Elle n’a pas peur du bruit

De la petite musique de jour comme de nuit

Qui sort du doux cul d’une gamelle

Comme un chant du rossignol nouveau ou celui

Du merle moqueur.

 

Les casseroles peuvent-elles couvrir

Le bruit des bottes ?

 

La poésie n’en sait rien mais,

Le souhaite.

 

Qu’un vent printanier emporte les nuées

Qui ne sont pas nouvelles

Qui sont identifiées

Ici

Dans le monde

Partout où la haine a fait son lit

On laisse faire, on politique, on

Magouille électorale,

On manipule gaiement

Comme jouant avec un feu inconnu,

Après ça pique.

Il est trop tard.

 

Moi je veux poétiser comme jamais

Que le mot, que la parole

Volent dans les airs

Comme un air de LIBERTE

Qui avait si bien écrit son nom à partir de la pulpe

des nuages.

 

Vous souvenez-vous de LIBERTE ?

Vous souvenez-vous de « regardez le sang dans les rues » ?

 

D’aucuns disent que l’histoire se répète

Yo no sé……

Il y a des rumeurs

Il y a des signaux

Il y a comme des inquiétudes

Et des progroms en préparation

Le capitalisme quand il s’inquiète

Chausse vite fait les bottes de la haine

Et la migration climatique semble inéluctable

La bourgeoisie tremblote dans ses pantoufles de vair

Et la petite cuillère en argent a un goût nouveau

Un peu amer dans sa bouche molle.

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?

Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ?

 

Carole Radureau (17/05/2023)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 26 Avril 2023

 

Leur voix est inaudible

Leurs réalités sont niées

Leurs attentes sont vaines

Leurs cris n’aboutissent jamais.

 

Ils ont des rêves

Criés avec les yeux, ils ne sont pas sots

Ils comprennent bien, et toujours,

Les enjeux.

 

Ils ne sont pas violents

Je les trouve bien pacifiques

Ils sont hyper créatifs.

Ça commence à déplaire !

 

Ils sont qualifiés

De gaulois réfractaires

Ils n’ont oublié ni les tresses blondes

Ni la Bastille pour réclamer le pain.

 

Ils n’ont oublié ni les pavés de 68

Ni le fait « qu’il est interdit d’interdire »

Les français sont des révolutionnaires

Ah !, c’est bon de se le rappeler !

 

Dans le monde on les regarde

Dans le monde on attend la suite

Nous aussi, ici bas,

Dans le monde, la France revêt

Cette robe libertaire

Ici, on n’a plus de roi !

(enfin presque !)

 

La petite musique de nuit qui déplaît

Elle est source d’humiliations

Ça se voit sur leurs rictus

Ça se voit sur leurs

Crispations.

 

Ça tintinnabule dans la nuit

Ça casserolade à défaut de cassoulet

La viande est chère

Il faut le rappeler

Dans les magasins les antivols

Se cachent sur les barbacks.

 

Ah ! la France de Jean Ferrat

Elle est là, nous la voyons rebelle

Nous la voyons taquine

Elle est chère à nos cœurs.

 

Et la belle journée du 1er mai

Cette joyeuse fête des travailleurs

Avec son petit brin de muguet

Porte-bonheur, porte-luttes, porte-cœurs !

 

Nous la voulons à la hauteur

Avec son concert

Avec sa fugue

Les canards en prime

Dans les casseroles aux culs blindés.

 

Ils n’aiment pas les réceptions

Ils devraient être fiers

Être reçus par des comités d’accueil

La chorale en prime !

 

Ils glissent et glissent encore

Sur le toboggan de la mort brune

Ils savent ce qu’ils font, non ?

Ils savent ce qu’ils font !

 

Le mikado s’est emmêlé les baguettes

Ils veulent tirer les marrons du feu

La baraque leur tombe sur la tête

Ne dirait-on pas qu’ils ont un mauvais karma ?

 

Ha ! la poisse quand elle nous tient !

Difficile de s’en débarrasser

Ça colle aux mains

Ça colle aux souliers……

 

Je connais la solution

J’la dirais pas, non de non,

J’la garde pour moi

Ce sont eux les maîtres, ou pas ?

 

J’adore la musique de rue

J’adore le bordel, le chahut, la création

Moi, le peuple quand il se creuse les neurones

Je l’aime, il est à sa juste place.

 

Ça mériterait une petite récompense

Si bien travaillé, depuis de longs mois

Allez, ça ira, ça ira, ça ira !

On sait où ils finissent, les autres

Au bout du compte !

 

Carole Radureau (26/04/2023)

 

 

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Publié le 21 Avril 2023

Oye, oye, braves gens : Tam, tam, tam !

 

 

Tam, tam, tam, C'est moi qui rétame, Même le macadam, C'est moi qui mets des fonds partout, Qui bouche tous les trous, Trou, trou, trou (Proust,Prisonn., 1922, p. 119).

 

 

Tam, tam, tam, c’est quoi tout ce bruit

Puissants

Dans la nuit

On ne s’entend plus rêver !

 

Rêver ?

Rêver de quoi ?

Rêver de plus de pouvoir, d’argent, de conquêtes

De pouvoir, pouvoir faire tout ce que tu veux

Sans casseroles pour allure

A chaque coin de rue.

 

Tam, tam, tam

Il va se rétamer la tronche

Sur un os (non une cocotte) très très bien étamée

A l’ancienne, s’il vous plaît.

 

La cocotte a tout dit : le pot et

La chanson

La chanson de la poule qui cuit

Pour ensuite remplir comme il se doit

Des estomacs.

 

« Des français récemment se privent d’un repas par jour ! » (Annonce du crieur)

Tam, tam, tam,

Rétamons-le (roi) !

Que l’ouïe tout-à-coup, on lui débouche

A grands coups de cuillers à pot !

 

N’entend pas la colère du peuple !

N’entend pas !

Crier, chanter, manifester, casseroler

L’âne bâté n’en a que faire !

 

« Au diable ces sornettes

Les casseroles et les œufs c’est pour cuisiner ! » (annonce de sa majesté)

Justement

Tam, tam, tam

On s’y prépare !

La grande tambouille

Le bon repas, les agapes, au peuple maintenant !

 

Cuisiner est un acte politique

Faire de la musique est un acte politique

Etre joueur comme lui, est-ce cela la politique ?

Tam, tam, tam

Se faire rétamer au jeu, ça s’accepte ?

Pourtant, il va le falloir

Beau jeu, bon jeu

Bonne casserolade, bonne rigolade

Bonne gamelle, Sire, eut égards à vos fonctions

La casserole, ne vous en déplaise

Aime déborder à ses aises

Pour devenir chef d’orchestre d’une lutte

Bientôt gagnée !

 

Carole Radureau (21/04/2023)

 

Oye, oye, braves gens : Tam, tam, tam !
Oye, oye, braves gens : Tam, tam, tam !

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 5 Avril 2023

 

A l’encre d’aconit

J’ai l’écrit funeste

L’heure est brune :

Le cœur pleure.

 

A l’encre de cigüe

La figure du bourreau

Est une proue d’oppresse :

Ame offusquée.

 

A l’encre de mandragore

Nulle issue de secours ?

L’anguille se tortille

Au-dessus de son gouffre.

 

A l’encre d’éther

Epuisant toutes ressources

Toutes !

L’eau ne bout que par le petit côté.

 

A l’encre de formol

Corps figés : os desséchés

Par tous les pores, l’eau

Crie : STOP !

 

A l’encre de javel

N’en pleuvent plus les averses

N’en peuvent plus les alertes

L’heure est brune, assiégée

Notre terre se débat

Là, entre nos bras !!

 

Notre terre !!

Nos éclats de vie, à terre

La beauté s’est enfuie :

Agonie

La beauté s’est enfuie

Dans l’encre saumâtre

Le lithium, c’est ça !

Allez ? c’est fini !

 

Carole Radureau (05/04/2023)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 29 Mars 2023

Troués

 

Troués dans la veine du bois

Trouées qui n’en sont pas

Qui visent bien au-delà :

Trouées dans ton corps.

 

Usage que l’on peut faire d’un bec

Pic au cou si fort à la nuque brève

Coup de marteau qui part   fusée

Lancée si fort     : marteau-piqueur.

 

Trouées    dans ta peau, chair mitraillée

Chair de misère

Qui a mis son corps

Entre la bourgeoisie capitaliste, pilleuse, néfaste

Et le bien commun.

 

Troués    ils veulent tous les trouer

Ceux qui défendent l’eau

Ceux qui refusent les réformes

Ceux qui refusent les passages en force.

 

Ils ont tous les droits

Nous : seulement celui de nous taire

Souffrez, mourez en silence disent-ils :

Nulle compassion !

 

Trouées dans la démocratie

Trouées dans république

Sillons dans la terre de notre cœur

Tranchées dans nos gorges.

 

Solidaires de tous ceux qui mettent le corps

Contre leurs folies incommensurables

Tenez bon   tenez bon   tenez bon   tenez bon

Nos héros, nos héroïnes

Pas froid aux yeux

Du cran à revendre

Ne pas respecter les consignes, oui

Foncer, défoncer, outardes roses

Loutres jaunes

Droit sur la bassine

Nassés  nassés  nassés

Perforés   tranchées   perfusés

Trouées qui ouvrent sur la connaissance du monde

Non, vous ne vous sacrifiez pas en vain

Infos qui remontent malgré les freins.

 

 

Nassés  nassés   nassés

Vous ne souffrez pas en vain

Fumigés   fumigés   fumigés

Vos grèves sont les fruits de la lutte

Portés à la connaissance du monde

Quoi qu’ils en disent.

 

Vos douleurs  vos souffrances

Sont le baume contre l’ignorance

Vous n’êtes pas seuls

Nos âmes saignent avec vous

Fruits de la lutte solidaire, classe contre classe

Classe contre destruction planétaire.

 

Forces démesurées   aucune commune mesure !

Ils voudraient qu’on les plaigne ?

Force si inégale

Comme celle d’un arc et de flèches face aux mitrailleuses hotchkiss

Rapport de force   état de guerre

La bourgeoisie tremble dans son auge

Les bourgeois qui en veulent toujours plus

Précipitent le monde dans ce chaos.

 

Non, nous ne vous pleurerons pas

Ya basta ! la tyrannie

Vous n’avez nulle compassion

Trop affairés à rejeter vos fautes sur les autres

Vous chouinez tant et plus alors que la honte

Nulle honte n’est bue

Nous ne vous plaindrons pas

Forces inégales   état de guerre

Il est des conquêtes à faire dans le sang

Vous déclarez la guerre aux travailleurs

Vous déclarez la guerre à la planète

Votre but : privatiser l’eau

Nous ne serons pas ceux qui crèveront

Sans retraite et sans eau

Nous ne serons pas ceux qui crèveront

Pour que s’engraisse toujours plus la bourgeoisie :

Tenez-vous le pour dit !!

 

Carole Radureau (29/03/2023)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 24 Mars 2023

Méga-bassines : Non !

Poème de soutien aux luttes contre les méga-bassines

 

C’est trop dur de respecter la nature

Son ordre, son cycle

C’est trop dur d’assumer ses choix de vie

L’eau que l’on pilla que l’on gaspilla

Flot après flot

Décennies après décennies

Se moquant, riant, snobant

Ceux qui dans le monde n’en avaient pas.

 

L’eau rare tout-à-coup :

Une évidence !

Il faut la concentrer !

Pour en faire un grand plat

Destiné, non pas

A tous

Non, destiné seulement à certains :

Certains qui polluent    qui sont ceux qui

polluent

le

plus   (produit phytosanitaire mi amor)

Ah ! sinon, à quoi ça sert que Ducros……

 

C’est trop dur de laisser faire les choses

C’est trop dur de ralentir

C’est trop dur de donner des consignes

Consignes qu’ont déjà adoptées les gens simples

Que n’adopteront jamais les puissants

C’est trop dur de ne pas se laver : chiche !

Lave-toi un jour sur deux si tu le peux

Ton corps ne s’en sentira que mieux

Ce n’est pas l’eau qui détruit la santé

C’est le détergent

Mais ça, qui le sait, sinon celui qui souffre :

Le lanceur d’alerte malade comme un chien

Tout seul chez lui avec ses mille intolérances !

 

C’est trop dur de regarder en arrière la sagesse

C’est trop dur d’abandonner

C’est trop dur d’accepter sa faiblesse

C’est trop dur de sortir du moule

C’est trop dur de ne pas insulter

Ceux qui alertent depuis tant d’années

C’est trop dur de devoir se priver !!

 

Garder toute l’eau pour eux !

Ah ! les voyous !

Etat qui se comporte comme un enfant gâté

Dans la cour d’une maternelle

Enfant qui sait déjà très jeune

Qu’il a du pouvoir sur le plus petit

Le plus faible

(Celui qui n’a pas les petits gâteaux emballés individuellement)

Etat qui réprime   état qui injurie   état qui est tombé si bas

Que seul l’égout à présent peut le recevoir

Avec les rats du devoir

Avec les rats des conséquences.

 

Bassines qui

De toute évidence

Ne sont pas pour le bien du peuple

Bassines dont on ne veut pas

Comme la réforme des retraites :

Ya basta !

 

Bassine (celle en plastique) pour leur tremper le cul

Leur rafraîchir ainsi le fondement

Car ils semblent en avoir besoin

Le capitalisme imprègne jusqu’à leur moelle

Ils ne sortent pas souvent dirait-on

De leurs palais dorés

Ils ne connaissent pas le monde

Ils ne sont que des agents comptables

Enfermés entre leurs murs branlants

Ils ne sont que des hors-sols

qui

de

toute

évidence

n’auront aucun pouvoir sur le peuple.

Ni aujourd’hui

Ni demain.

 

Jamás !!

 

El pueblo unido jamás será vencido !

 

Carole Radureau (22/03/2023)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 15 Mars 2023

Honoré Daumier, Gargantua, 1831

 

Ils n’ont pas que la petite cuillère en argent

Dans la bouche

Dès leur naissance

Ils ont aussi Les fleurs du mal à l’âme et

Des lames de rasoir

Cachées

Sous chacun de leurs ongles.

Ils n’ont aucune idée de ce qu’est l’amour.

 

Avancer coûte que coûte

Sans savoir même ce que cela coûte

Tout vouloir défoncer.

 

Ils ne pensent pas.

 

Ils ne pensent pas

Sinon à leurs seuls intérêts

Pourquoi vouloir les changer

Pourquoi vouloir leur faire comprendre ?

Ils vivent dans un autre monde.

 

Ce sont des hors-sols.

 

Ils n’ont jamais touché la délicatesse d’une main d’enfant

Ni la soie profonde de la main ridée de l’ancienne

Qui a connu tant de brimades en tant que femme

Qui est celle qui a mis au monde

Le peuple-même

Elle a tout enfanté

Mère, fille, grand-mère, enfant de la Terre-Mère

Elle a reçu le don    elle a reçu les fouets.

 

Ils ne savent pas entendre la musique du cœur.

Le blues qui décrit la vie

Ils n’ont jamais de blues

Ce mot leur est inconnu

Ils ne connaissent qu’un mot : économie

Ils ne savent conjuguer qu’un verbe : profiter.

 

Qu’en ont-ils à faire du labeur, des fins de mois difficiles ?

Des souffrances

De la véritable et urgente nécessité de ne pas crever au boulot

Qu’en ont-ils à faire du quotidien des gens ?

Trop coincés avec la petite cuillère en argent.

 

Ils ne savent pas sourire.

 

La vie les a coincés entre la table mise (argenterie   cristallerie  verroterie nappe immaculée)

Et le bureau où se serrent les réformes (entre ici et le quatre heure maudit)

Qu’en ont-ils à faire des gueux ?

Grands maîtres en retournement d’éléments de langage

Ils n’ont jamais honte :

 

Mais comment font-ils ?

 

N’y a-t-il pas une petite musique en eux

Qui résonne le matin, petit blues délavé

Pour renvoyer dans le miroir leur face corrompue ?

 

Avançant sur des trottoirs de vertu

Jamais ils ne croisent la crotte de chien qui est à leur image

Ils ne savent pas ce que c’est que se baisser

Se taper des corvées

Compter uniquement sur ses propres mains.

 

La vie leur a déroulé ce qu’ils pensent être une voie royale

Toute tracée

Vers un idéal de misère

Leur ego est trop puissant pour leur permettre

Un jour, de s’éveiller

Un peu, ils nous feraient pitié.

Si seulement

Ils ne faisaient pas tant de mal

Ce mal irréparable qu’ils emporteront dans leur paradis

Cette pacotille où la bourgeoisie

S’est étouffée au bout du compte

En avalant sa petite cuillère en argent comptant.

 

Les ordures les feront-ils plier ?

Les rats, peut-être, nos auxiliaires

Les feront-ils plier ?

Il n’est pas né celui qui aime creuser dans l’ordure latente

Même avec une cuillère d’argent.

 

Carole Radureau (14/03/2023)

 

le petit blues à écouter pour apaiser la tension

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 8 Mars 2023

 

Belle femme qui lutte

Qui naît en luttant

Qui meurt en luttant

Elle n’est pas facile ta vie

Que tu sois ici ou en Patagonie

Elle n’est pas légère ta vie

Ta vie c’est le combat

Pour justifier

Le moindre de tes droits.

 

 

Petite-fille qui a la naissance

A déjà moins de chance (l’égalité est toujours un rêve)

Pourtant cette chance d’être une fille

C’est une vérité sacrée

On ne doit jamais la cacher

Etre fille   être femme c’est dur

C’est être dure au mal, dure à cuire

Déterminée

Ils ne pourront pas nous l’enlever

Nous sommes dès la naissance

Programmées à lever le poing

Le Ya Basta ! est inséré dans nos langes

Nous crions, ça leur casse les oreilles

C’est ainsi que nos voix portent, elles sont cristallines

Se lèvent bien plus loin.

 

 

Belle femme qui se bat

Pour ceux qu’elle aime

Pour ceux qu’elle soigne

Qui s’oublie si souvent elle-même

Toute à son action pour les autres

Elle ne sait même pas se faire à manger

Toute à sa cuisine pour une grande tablée.

 

Belle femme qui se sacrifie

Qui se prive pour ses petits

Elle nous fait penser à la lionne, à la chatte, à une maman animale

Qui court partout, qui se bat contre les prédateurs

Qui mange uniquement les restes

Qui soigne  qui cherche des remèdes à tous les maux

Qui ne se laisse plus dicter des ordres

Qui ne croit plus aux promesses

Belle femme qui se bat pour ses droits

Ses conquêtes, son égalité, sa liberté,

Sa vie digne.

 

Ils ne veulent pas lui céder un pouce

Le patriarcat est le domaine du monde

Pourtant la Terre-Mère n’est-elle pas femme ?

Pourtant la Terre-Mère n’est-elle pas notre mère ?

Capitalisme, religion, patriarcat, toutes les chaînes

De

La

Domination.

 

Belle femme lève-toi pour sentir le poids de tes chaînes

Pour briser le poids de tes chaînes.

 

 

Belle femme qui sait lever le poing

Belle femme qui sait faire un bras d’honneur

La vie n’est pas un dû pour certains

Un enfer pour les autres

A trimer, se cacher, se taire, toujours se laisser faire

La vie est un bien pour toutes et tous

L’égalité c’est la moindre des choses.

 

Regarder un homme face à face

Le soir regarder sa feuille de paye

Même travail ? même salaire !

Regarder le rôle de parent face à face

Partage des tâches, les enfants sont bien gardés

Plus de timidité

Quand tu dois écrire ton nom sur l’enveloppe

Te présenter, en tant que telle

Non en tant que Madame R……

 

 

Belle femme qui se révolutionne

Qui se révolte et qui fusionne

Les femmes tout autour de la terre

Sont en proie à une folie collective, une schizophrénie

Plus ils ont peur plus ils les massacrent, on appelle ça féminicides

Il les mutilent les abîment comme ils le font

De la Terre-Mère

Plus les femmes prennent de force

Plus elles subissent les contrecoups

Quand ils disent les servir, penser à elle, les gouvernants

C’est encore plus de coups dans les dents

Belle femme ne te résigne pas, bats-toi, lutte sans cesse

Tes droits ils sont assis dessus

Avec des culs d’éléphants remplis de plis de graisse

Bien durs à déloger

Belle femme fiches-t-en

Les coups, rends-les œil pour œil,

Dent pour dent

Ils ne savent pas comment s’appelle la Belle Femme

Qui leur tient tête

Mais c’est parce que c’est une vedette !

Une    unie    universelle   toujours belle

Jusqu’à sa mort elle révolutionne

Remporte toutes les conquêtes

Allume toutes les luttes

S’enchaîne aux chenillettes

Embrasse les fusils des soldats

Leur porte des fleurs blanches

Avec ses jolis cheveux noirs tressés

Ses yeux en amande, son regard tendre

Belle femme qui chante   qui poétise

Qui rivalise de dons

Jamais ne baisse les yeux face à l’adversité

Ils ont peur ceux qui te nient une puissance

En eux, ils savent, fils d’une mère

De qui ils viennent là où ils vont

Ce qu’ils sont malgré tout, ils le nient, ils ne sont que déni mais que nenni !!

Belle femme forte et digne !

Lucha, lucha, lucha !!

 

 

Carole Radureau (08/03/2023)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

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