lance-pierre

Publié le 20 Octobre 2023

« Plus sombre sera la nuit….plus rares seront les roses »

Mahmoud Darwich

 

Plus lointaines seront les senteurs de fleur d’oranger
Dans les veines desquelles coulent des centaines de rivières.

Plus exigeantes seront nos revendications, nos désirs de liberté
Ne peuvent se noyer dans le sang
L’olivier demeure sage et la mer n’en a pas fini de la nuit.

La lumière a cessé.
L’eau ne coule plus au robinet de l’affront.
Le sang a pris toute la place
Même celle qui n’était pas permise.

Las des bombes !
Las des larmes !
Las de l’injustice !
Las de la mort des enfants !
Nos enfants morts coupables d’innocence
Nos enfants morts, nombreux
Dans le silence.

Les corbeaux ne sont pas nos ennemis
Les aigles n’attaquent plus
Les faucons ont oublié qu’ils portaient les messages
La terre a rétréci
Au-delà de nous comme une pomme qui flétrit tout soudain
(nous n’étions plus que pépins)

N’aurions-nous pas vu que le monde avait une fin ?
N’aurions-nous pas compris qu’il est vain de lutter pour la terre ?
N’aurions-nous pas anticipé que la guerre appelait sans cesse la guerre ?
(et que pouvions-nous y faire ?)

N’aurions-nous pas compris
Que le temps n’arrangeait jamais les choses
Quand la clé du retour 
Reste
Dans 
Des poches
Au
Loin.

Plus rares sont les sources.
Les olives ont faim.
La mort est un serpent qui nous étreint.
Ne serions-nous bons qu’à être piégés ?

La conscience est une rose qui s’épanouit
Dans la fureur et le bruit
Dans les décombres et l’horreur
La conscience collective est une fleur qui grandit
Jusqu’à déborder de tous les vases.

Nul ne peut contenir le désir de justice
Nul ne peut retenir le désir de paix
D’une rose démesurée
Qui envoie par le monde parfum et espérance.

Plus tard.
Il n’y avait qu’une rose.
Plus tard.
Il n’y avait que celle-là :
La rose de l’évidence
La rose de la conscience
La rose de vérité et de terre.
La rose-mère.

Carole Radureau (20/10/2023)

……
 

Roses de Palestine. Plus tard.

Rosas de Palestina - Más tarde.

 

 

" más oscura es la noche.... más raras son las rosas". Mahmoud Darwich

 

 

Más lejano será el aroma del azahar

por cuyas venas fluyen cientos de ríos.

 

Más exigentes serán nuestras demandas, nuestro deseo de libertad

No pueden ahogarse en sangre

El olivo sigue siendo sabio y el mar no ha acabado con la noche.

 

La luz ha cesado.

El agua ya no mana del grifo de la afrenta.

La sangre ha ocupado todo el espacio

Incluso el que no estaba permitido.

 

¡Cansados de bombas!

¡Cansados de lágrimas!

¡Cansados de injusticias!

¡Cansados de la muerte de los niños!

Nuestros niños muertos culpables de inocencia

Nuestros muchos niños muertos

En silencio.

 

Los cuervos no son nuestros enemigos

Las águilas ya no atacan

Los halcones han olvidado que llevan mensajes

La tierra se ha encogido

Más allá de nosotros como una manzana que de repente se marchita

(no éramos más que pepas)

 

¿No habríamos visto que el mundo tenía un fin?

¿No habríamos comprendido que es inútil luchar por la tierra?

¿No habríamos previsto que la guerra siempre llevaría a la guerra?

(¿y qué podíamos hacer al respecto?)

 

¿No habríamos comprendido

Que el tiempo nunca mejora las cosas

Cuando la llave para volver

Permanece

En

Bolsillos

En

Lejos.

 

Más raras son las fuentes.

Las aceitunas tienen hambre.

La muerte es una serpiente que nos abraza.

¿Sólo servimos para estar atrapados?

La conciencia es una rosa que florece


En la furia y el ruido


En los escombros y el horror


La conciencia colectiva es una flor que crece


Hasta desbordarse por todos los vasos.


Nadie puede contener el deseo de justicia

Nadie puede contener el deseo de paz

De una rosa sin medida

Enviando fragancia y esperanza por todo el mundo.

Más tarde.

Sólo había una rosa.

Más tarde.

Sólo había ésta:

La rosa de la evidencia

La rosa de la conciencia

La rosa de la verdad y tierra.

La rosa-madre.

 

Carole Radureau (20/10/2023)

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Publié le 18 Octobre 2023

Il y a….

Il y a des actes de guerre qui comptent

Et d’autres qui ne comptent pas

Il y a des morts qui comptent,

Qui touchent

Et d’autres qui ne comptent pas

Qui ne touchent pas

Il y a des indignations sélectives

Des capitaines de navire

Commerçant d’armes

Pour diviser le monde

Entre ceux

Qui pourront faire des actes de guerre

Qui comptent

Ceux qui ne pourront jamais se défendre

Entre ceux

Qui mourront dans l’indignation

Et ceux

Qui mourront dans l’indifférence

 

Une barrière

Une ligne sombre

Où les vies ne sont que des pions

Où profit, perfidie, haine, obscurantisme, domination, puissance, ego, pouvoir

Se tiennent par la main

Dansant sur les morts.

 

Carole Radureau (18/10/2023)

 

 

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Publié le 22 Septembre 2023

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Banquet_Still_Life,_Adriaen_van_Utrecht,_1644_-_Rijksmuseum.jpg

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Banquet_Still_Life,_Adriaen_van_Utrecht,_1644_-_Rijksmuseum.jpg

 

Au temps des rois, les euros pleuvent

Comme des écus tout frais dans les gabelles

Les vins se monnayent en payes minimum vital

X 2

Au temps des rois, Si Versailles m’était contée

Pourquoi n’ont-ils

Pourquoi n’ont-ils pas

Servi la tête de veau à la vinaigrette

Le veau, celui qui se l’est faite décoller

Sa tête de roi

Car,

Tout simplement

On n’en voulait pas

Ce n’est pas qu’on n’en voulait pas de sa tête de veau à lui,

Non, le peuple avait dit NON

A toutes les têtes de veaux

(Mais non, pas les gentils petits veaux, les p’tits zanimos

Innocents et craquants

Vous savez de qui je parle).

 

Au temps des rois :

On s’y croirait (ma parole !!)

Ça brille de partout

Ça pétille

Ça croustille

Il ne manque même pas en cet an 2023

Les gueux aux portes

Avec le ventre creux :

Ah ! Quel progrès messieurs dames

Quel progrès !

Tout ça pour ça !

Ça fait grincheuse de cracher dans la soupe au caviar ?

Ça fait ringarde de critiquer la grande bourgeoisie ?

Les restos du cœur sourient jaune sous cape

Coluche se retourne dans sa tombe

Ceux qui ont le plus profité de la crise

Se fendent d’un petit chèque de renfort

Le système va bien, oui, il va bien :

Continuons !!

Le peuple a faim, les riches gerbent leur trop plein

Tout va bien

Continuons !!

 

Au temps des rois.

C’est qu’il y a de vrais nostalgiques

A croire qu’ils ne sont pas de la « glèbe »

Qu’ils ne sont pas phtisiques

Coronovireux, rachitiques, décomposés….

Ah la belle vie que voilà !

Le beau serment main sur le cœur

Vous souffrirez manants pour que la « racaille bourgeoise »

Dans sa soupière

Serve le potage aux yeux

(les yeux sont désenchantés

On leur avait promis monts et merveilles

Pas d’être énucléés)

On leur avait promis Versailles le lucre et le paradis

Les gobelets en or

Et tutti quanti

On leur avait dit vous en aurez plein

(les yeux)

Des lumières de la royauté

Suivez, suivez, faites-nous confiance

Il y en aura pour tout le monde

De ce beau paradis pour milliardaires.

 

(Le chien a tourné la tête)

C’en était trop

Même pour lui

Les inégalités on avait dit, pourtant

Ne devaient plus exister

Le partage était la règle

Devait être la règle

Dans quelle ère au fait, rafraîchissez-moi l’esprit :

J’ai l’esprit en barbapapa, avec du sucre ramolli

Qui coule partout comme un espoir trop longtemps chauffé

Si vous ne comprenez pas où on est

Si vous ne comprenez pas où on en est

Ce dîner royal vous renseigne

A côté, on peut lire quelques enseignes (plutôt gauchisantes)

Le constat est là :

Le roi de France « emballe » un tyran d’Inde

Lui donnant la main comme un enfant perdu

Le peuple assiste aux réjouissances d’un Versailles reconstitué

Sorte de Puy du Fou à la sauce revoyure

Au stade, pourtant

Le public l’a bien sifflé ce roitelet fadasse

Certains s’en sont offusqués (dans l’état)

Voulant prendre des mesures

Certains pourtant (dans l’état)

Ne s’offusquent pas du roitelet bigeant le tyran

Géométrie royale en Royalie

Attrape le ballon sinon t’es rond

Fais-gaffe à la passe

L’écart se creuse et

Ce n’est pas un écart de score.

 

Carole Radureau (22/09/2023)

 

https://www.blagues-et-dessins.com/macron-hue-au-stade-de-france/

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Publié le 24 Juin 2023

 

 

Mon regard centré

Sur le monde délicat des oiseaux

Je tente, sans y parvenir

De noyer dans l’œuf

La colère de mes entrailles.

Celle-ci ne veut pas sortir

Sans doute

Habillée de doutes   habillée

De craintes   habillée

De toutes ces sortes de prédictions

Qui rendent la vie maussade

Car la projetant sur un écran sale.

La tripaille fait tourner son tambour

Je ne sais ce qui va en sortir.

L’oiseau ma muse me tend sa patte :

Je la saisis comme une baguette d’opale

Et d’obsidienne précieuse comme la vie.

Je ne sais pas où va ce monde

Je le sais très bien au fond de moi

Posant sur lui un regard d’aigle

Qui transperce telle une flèche

La vérité cachée.

Je ne sais pas vous, mais me choquent

Me chagrinent les traitements faits

Aux malheurs des hommes

Le racisme furieux qui galope sur le lisier

Grands médias tous confondus pour le hisser

Au niveau d’un gouvernement acquis aux théories factieuses

Le public serait plus chagriné

De 5 personnes explosées dans une cellule sous-marine

A la recherche de je-ne-sais-quoi

(la mort peut-être)

Que 600 morts de mort atroce dans un ultime voyage migrant ?

Les noyés emplissent la Mare Nostrum

Comme un fait divers que l’inhumanisme ne voit,

N’entend guère.

« On n’en veut pas » disent-ils

Trop peur d’être envahis

Sans penser un seul instant qu’ils seront, eux

Sans doute les prochains migrants climatiques.

Refuser une minute de silence à l’assemblée

Car celle-ci vient de l’opposition

Ultime affront de larbins du pouvoir

En roue libre.

La colère bouillonne et là me sort en ces mots

Que je ne peux retenir

La muse s’y prête

Je la remercie

La poésie est aussi parfois libératrice

L’écriture est aussi libératrice

Elle ouvre une porte à la cage non thoracique

Mais abdominale pour que les bulles

S’évaporent en expressions couchées

Sans mal sur le papier.

 

Je n’oublie pas l’oiseau qui chante

Celui qui se régale des petits fruits rouges

Laissés pour lui

Je remercie la Pachamama pour l’eau du ciel

Ce cadeau précieux qui manque à tant d’êtres ce jour.

Ils ont décidé les puissants l’offensive sur la terre-mère

A contre-courant des mesures radicales à adopter :

C’est normal !

Leur rêve c’est crever

Une liasse de billets verts dans leur bouche délétère :

Tout le monde y passera

Seulement

Même dans la mort

Il y aura, ils se le jurent

Des inégalités.

 

Carole Radureau (24/06/2023)

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Publié le 18 Mai 2023

 

 

Normal direz-vous !

Ceux qui portent les bottes, en rien

Ne dérangent le pouvoir.

Les casseroles sont évidemment trop violentes

Assourdissantes

Elles empêchent d’entendre les

Paroles

Veloutées

De ceux qui nous gouvernent

Pour un peu

Ils craignent plus de passer à la casserole

Que d’entrer possiblement dans un four.

 

La politique suit son cours malodorant

On voit défiler des choses horribles dans les rues :

Ne pas s’inquiéter !

C’est légal

Ça ne paie pas de mine

Comme toutes les atteintes aux droits humains

Toutes les haines qui se déversent

Ruisseaux

Jonchés

D’immondices.

 

La poésie ?

Qu’a-t-elle à voir dans tout ça ?

Elle tremble quand il faut trembler

Elle pleure quand il faut pleurer

Elle rage quand ils nous font enrager

Elle sait se mettre en colère

Elle casserolade quand il faut casseroler

Elle n’a pas peur du bruit

De la petite musique de jour comme de nuit

Qui sort du doux cul d’une gamelle

Comme un chant du rossignol nouveau ou celui

Du merle moqueur.

 

Les casseroles peuvent-elles couvrir

Le bruit des bottes ?

 

La poésie n’en sait rien mais,

Le souhaite.

 

Qu’un vent printanier emporte les nuées

Qui ne sont pas nouvelles

Qui sont identifiées

Ici

Dans le monde

Partout où la haine a fait son lit

On laisse faire, on politique, on

Magouille électorale,

On manipule gaiement

Comme jouant avec un feu inconnu,

Après ça pique.

Il est trop tard.

 

Moi je veux poétiser comme jamais

Que le mot, que la parole

Volent dans les airs

Comme un air de LIBERTE

Qui avait si bien écrit son nom à partir de la pulpe

des nuages.

 

Vous souvenez-vous de LIBERTE ?

Vous souvenez-vous de « regardez le sang dans les rues » ?

 

D’aucuns disent que l’histoire se répète

Yo no sé……

Il y a des rumeurs

Il y a des signaux

Il y a comme des inquiétudes

Et des progroms en préparation

Le capitalisme quand il s’inquiète

Chausse vite fait les bottes de la haine

Et la migration climatique semble inéluctable

La bourgeoisie tremblote dans ses pantoufles de vair

Et la petite cuillère en argent a un goût nouveau

Un peu amer dans sa bouche molle.

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?

Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ?

 

Carole Radureau (17/05/2023)

 

 

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Publié le 26 Avril 2023

 

Leur voix est inaudible

Leurs réalités sont niées

Leurs attentes sont vaines

Leurs cris n’aboutissent jamais.

 

Ils ont des rêves

Criés avec les yeux, ils ne sont pas sots

Ils comprennent bien, et toujours,

Les enjeux.

 

Ils ne sont pas violents

Je les trouve bien pacifiques

Ils sont hyper créatifs.

Ça commence à déplaire !

 

Ils sont qualifiés

De gaulois réfractaires

Ils n’ont oublié ni les tresses blondes

Ni la Bastille pour réclamer le pain.

 

Ils n’ont oublié ni les pavés de 68

Ni le fait « qu’il est interdit d’interdire »

Les français sont des révolutionnaires

Ah !, c’est bon de se le rappeler !

 

Dans le monde on les regarde

Dans le monde on attend la suite

Nous aussi, ici bas,

Dans le monde, la France revêt

Cette robe libertaire

Ici, on n’a plus de roi !

(enfin presque !)

 

La petite musique de nuit qui déplaît

Elle est source d’humiliations

Ça se voit sur leurs rictus

Ça se voit sur leurs

Crispations.

 

Ça tintinnabule dans la nuit

Ça casserolade à défaut de cassoulet

La viande est chère

Il faut le rappeler

Dans les magasins les antivols

Se cachent sur les barbacks.

 

Ah ! la France de Jean Ferrat

Elle est là, nous la voyons rebelle

Nous la voyons taquine

Elle est chère à nos cœurs.

 

Et la belle journée du 1er mai

Cette joyeuse fête des travailleurs

Avec son petit brin de muguet

Porte-bonheur, porte-luttes, porte-cœurs !

 

Nous la voulons à la hauteur

Avec son concert

Avec sa fugue

Les canards en prime

Dans les casseroles aux culs blindés.

 

Ils n’aiment pas les réceptions

Ils devraient être fiers

Être reçus par des comités d’accueil

La chorale en prime !

 

Ils glissent et glissent encore

Sur le toboggan de la mort brune

Ils savent ce qu’ils font, non ?

Ils savent ce qu’ils font !

 

Le mikado s’est emmêlé les baguettes

Ils veulent tirer les marrons du feu

La baraque leur tombe sur la tête

Ne dirait-on pas qu’ils ont un mauvais karma ?

 

Ha ! la poisse quand elle nous tient !

Difficile de s’en débarrasser

Ça colle aux mains

Ça colle aux souliers……

 

Je connais la solution

J’la dirais pas, non de non,

J’la garde pour moi

Ce sont eux les maîtres, ou pas ?

 

J’adore la musique de rue

J’adore le bordel, le chahut, la création

Moi, le peuple quand il se creuse les neurones

Je l’aime, il est à sa juste place.

 

Ça mériterait une petite récompense

Si bien travaillé, depuis de longs mois

Allez, ça ira, ça ira, ça ira !

On sait où ils finissent, les autres

Au bout du compte !

 

Carole Radureau (26/04/2023)

 

 

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Publié le 21 Avril 2023

Oye, oye, braves gens : Tam, tam, tam !

 

 

Tam, tam, tam, C'est moi qui rétame, Même le macadam, C'est moi qui mets des fonds partout, Qui bouche tous les trous, Trou, trou, trou (Proust,Prisonn., 1922, p. 119).

 

 

Tam, tam, tam, c’est quoi tout ce bruit

Puissants

Dans la nuit

On ne s’entend plus rêver !

 

Rêver ?

Rêver de quoi ?

Rêver de plus de pouvoir, d’argent, de conquêtes

De pouvoir, pouvoir faire tout ce que tu veux

Sans casseroles pour allure

A chaque coin de rue.

 

Tam, tam, tam

Il va se rétamer la tronche

Sur un os (non une cocotte) très très bien étamée

A l’ancienne, s’il vous plaît.

 

La cocotte a tout dit : le pot et

La chanson

La chanson de la poule qui cuit

Pour ensuite remplir comme il se doit

Des estomacs.

 

« Des français récemment se privent d’un repas par jour ! » (Annonce du crieur)

Tam, tam, tam,

Rétamons-le (roi) !

Que l’ouïe tout-à-coup, on lui débouche

A grands coups de cuillers à pot !

 

N’entend pas la colère du peuple !

N’entend pas !

Crier, chanter, manifester, casseroler

L’âne bâté n’en a que faire !

 

« Au diable ces sornettes

Les casseroles et les œufs c’est pour cuisiner ! » (annonce de sa majesté)

Justement

Tam, tam, tam

On s’y prépare !

La grande tambouille

Le bon repas, les agapes, au peuple maintenant !

 

Cuisiner est un acte politique

Faire de la musique est un acte politique

Etre joueur comme lui, est-ce cela la politique ?

Tam, tam, tam

Se faire rétamer au jeu, ça s’accepte ?

Pourtant, il va le falloir

Beau jeu, bon jeu

Bonne casserolade, bonne rigolade

Bonne gamelle, Sire, eut égards à vos fonctions

La casserole, ne vous en déplaise

Aime déborder à ses aises

Pour devenir chef d’orchestre d’une lutte

Bientôt gagnée !

 

Carole Radureau (21/04/2023)

 

Oye, oye, braves gens : Tam, tam, tam !
Oye, oye, braves gens : Tam, tam, tam !

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Publié le 5 Avril 2023

 

A l’encre d’aconit

J’ai l’écrit funeste

L’heure est brune :

Le cœur pleure.

 

A l’encre de cigüe

La figure du bourreau

Est une proue d’oppresse :

Ame offusquée.

 

A l’encre de mandragore

Nulle issue de secours ?

L’anguille se tortille

Au-dessus de son gouffre.

 

A l’encre d’éther

Epuisant toutes ressources

Toutes !

L’eau ne bout que par le petit côté.

 

A l’encre de formol

Corps figés : os desséchés

Par tous les pores, l’eau

Crie : STOP !

 

A l’encre de javel

N’en pleuvent plus les averses

N’en peuvent plus les alertes

L’heure est brune, assiégée

Notre terre se débat

Là, entre nos bras !!

 

Notre terre !!

Nos éclats de vie, à terre

La beauté s’est enfuie :

Agonie

La beauté s’est enfuie

Dans l’encre saumâtre

Le lithium, c’est ça !

Allez ? c’est fini !

 

Carole Radureau (05/04/2023)

 

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Publié le 29 Mars 2023

Troués

 

Troués dans la veine du bois

Trouées qui n’en sont pas

Qui visent bien au-delà :

Trouées dans ton corps.

 

Usage que l’on peut faire d’un bec

Pic au cou si fort à la nuque brève

Coup de marteau qui part   fusée

Lancée si fort     : marteau-piqueur.

 

Trouées    dans ta peau, chair mitraillée

Chair de misère

Qui a mis son corps

Entre la bourgeoisie capitaliste, pilleuse, néfaste

Et le bien commun.

 

Troués    ils veulent tous les trouer

Ceux qui défendent l’eau

Ceux qui refusent les réformes

Ceux qui refusent les passages en force.

 

Ils ont tous les droits

Nous : seulement celui de nous taire

Souffrez, mourez en silence disent-ils :

Nulle compassion !

 

Trouées dans la démocratie

Trouées dans république

Sillons dans la terre de notre cœur

Tranchées dans nos gorges.

 

Solidaires de tous ceux qui mettent le corps

Contre leurs folies incommensurables

Tenez bon   tenez bon   tenez bon   tenez bon

Nos héros, nos héroïnes

Pas froid aux yeux

Du cran à revendre

Ne pas respecter les consignes, oui

Foncer, défoncer, outardes roses

Loutres jaunes

Droit sur la bassine

Nassés  nassés  nassés

Perforés   tranchées   perfusés

Trouées qui ouvrent sur la connaissance du monde

Non, vous ne vous sacrifiez pas en vain

Infos qui remontent malgré les freins.

 

 

Nassés  nassés   nassés

Vous ne souffrez pas en vain

Fumigés   fumigés   fumigés

Vos grèves sont les fruits de la lutte

Portés à la connaissance du monde

Quoi qu’ils en disent.

 

Vos douleurs  vos souffrances

Sont le baume contre l’ignorance

Vous n’êtes pas seuls

Nos âmes saignent avec vous

Fruits de la lutte solidaire, classe contre classe

Classe contre destruction planétaire.

 

Forces démesurées   aucune commune mesure !

Ils voudraient qu’on les plaigne ?

Force si inégale

Comme celle d’un arc et de flèches face aux mitrailleuses hotchkiss

Rapport de force   état de guerre

La bourgeoisie tremble dans son auge

Les bourgeois qui en veulent toujours plus

Précipitent le monde dans ce chaos.

 

Non, nous ne vous pleurerons pas

Ya basta ! la tyrannie

Vous n’avez nulle compassion

Trop affairés à rejeter vos fautes sur les autres

Vous chouinez tant et plus alors que la honte

Nulle honte n’est bue

Nous ne vous plaindrons pas

Forces inégales   état de guerre

Il est des conquêtes à faire dans le sang

Vous déclarez la guerre aux travailleurs

Vous déclarez la guerre à la planète

Votre but : privatiser l’eau

Nous ne serons pas ceux qui crèveront

Sans retraite et sans eau

Nous ne serons pas ceux qui crèveront

Pour que s’engraisse toujours plus la bourgeoisie :

Tenez-vous le pour dit !!

 

Carole Radureau (29/03/2023)

 

 

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Publié le 24 Mars 2023

Méga-bassines : Non !

Poème de soutien aux luttes contre les méga-bassines

 

C’est trop dur de respecter la nature

Son ordre, son cycle

C’est trop dur d’assumer ses choix de vie

L’eau que l’on pilla que l’on gaspilla

Flot après flot

Décennies après décennies

Se moquant, riant, snobant

Ceux qui dans le monde n’en avaient pas.

 

L’eau rare tout-à-coup :

Une évidence !

Il faut la concentrer !

Pour en faire un grand plat

Destiné, non pas

A tous

Non, destiné seulement à certains :

Certains qui polluent    qui sont ceux qui

polluent

le

plus   (produit phytosanitaire mi amor)

Ah ! sinon, à quoi ça sert que Ducros……

 

C’est trop dur de laisser faire les choses

C’est trop dur de ralentir

C’est trop dur de donner des consignes

Consignes qu’ont déjà adoptées les gens simples

Que n’adopteront jamais les puissants

C’est trop dur de ne pas se laver : chiche !

Lave-toi un jour sur deux si tu le peux

Ton corps ne s’en sentira que mieux

Ce n’est pas l’eau qui détruit la santé

C’est le détergent

Mais ça, qui le sait, sinon celui qui souffre :

Le lanceur d’alerte malade comme un chien

Tout seul chez lui avec ses mille intolérances !

 

C’est trop dur de regarder en arrière la sagesse

C’est trop dur d’abandonner

C’est trop dur d’accepter sa faiblesse

C’est trop dur de sortir du moule

C’est trop dur de ne pas insulter

Ceux qui alertent depuis tant d’années

C’est trop dur de devoir se priver !!

 

Garder toute l’eau pour eux !

Ah ! les voyous !

Etat qui se comporte comme un enfant gâté

Dans la cour d’une maternelle

Enfant qui sait déjà très jeune

Qu’il a du pouvoir sur le plus petit

Le plus faible

(Celui qui n’a pas les petits gâteaux emballés individuellement)

Etat qui réprime   état qui injurie   état qui est tombé si bas

Que seul l’égout à présent peut le recevoir

Avec les rats du devoir

Avec les rats des conséquences.

 

Bassines qui

De toute évidence

Ne sont pas pour le bien du peuple

Bassines dont on ne veut pas

Comme la réforme des retraites :

Ya basta !

 

Bassine (celle en plastique) pour leur tremper le cul

Leur rafraîchir ainsi le fondement

Car ils semblent en avoir besoin

Le capitalisme imprègne jusqu’à leur moelle

Ils ne sortent pas souvent dirait-on

De leurs palais dorés

Ils ne connaissent pas le monde

Ils ne sont que des agents comptables

Enfermés entre leurs murs branlants

Ils ne sont que des hors-sols

qui

de

toute

évidence

n’auront aucun pouvoir sur le peuple.

Ni aujourd’hui

Ni demain.

 

Jamás !!

 

El pueblo unido jamás será vencido !

 

Carole Radureau (22/03/2023)

 

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Publié dans #Eau-de-Vie, #Lance-pierre

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