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Publié le 4 Octobre 2025

"Ils l'ont brûlée"

 

"Ils l’ont brûlée" : ses yeux ont crié lorsque la verte lumière des arbres a chuté avec elle

"Ils l’ont brûlée ": sous le poids de son corps, l’herbe amie, l’herbe tendre s’est faite douceur

"Ils l’ont brûlée" : à ses chers animaux, à sa famille, à sa communauté elle pensa alors que peu à peu s’éteignaient les lumières sacrées de sa vie

"Ils l’ont brûlée" : puis elle a disparu

"Ils l’ont brûlée" : on ne la plus revue

"Ils l’ont brûlé aussi son petit chien disparu également ? " Probablement (témoin gênant, peu parler, en mapudungun aussi)

"Ils l’ont brûlée" : comment savoir à présent où elle repose, comment connaître son sort, son supplice, comment rendre digne et humain son trépas ?

"Ils l’ont brûlée" : ces horribles mots résonnent en nous comme un tocsin, un glas, un gong réalisant l’horreur, réalisant ce dont les puissants sont capables de faire, par peur d’une aînée Mapuche défendant la terre, défendant l’eau et la vie

"Ils l’ont brûlée" : lâcheté

"Ils l’ont brûlée" : mépris

"Ils l’ont brûlée" : racisme

"Ils l’ont brûlée ": la justice oubliée comme une gueuse dans le caniveau

"Ils l’ont brûlée" : réagir !

Ils l’ont brûlée : soutien !

"Ils l’ont brûlée" : solidarité internationaliste !

"Ils l’ont brûlée" : Amour ; partage ta sève comme un fruit et comme une chlorophylle originaire qui jamais ne s’éteint.

 

La quemaron

 

"La quemaron": sus ojos gritaron cuando la luz verde de los árboles cayó con ella

"La quemaron": bajo el peso de su cuerpo, la hierba amiga, la hierba tierna se volvió suave

"La quemaron ": pensó en sus queridos animales, en su familia, en su comunidad, mientras poco a poco se apagaban las luces sagradas de su vida.

"La quemaron": y entonces desapareció.

"La quemaron": ya no la volvimos a ver.

"¿También quemaron a su perrito, que también desapareció?" Probablemente (testigo incómodo, puede hablar, también en mapudungun).

"La quemaron": ¿cómo saber ahora dónde descansa, cómo conocer su destino, su tormento, cómo dignificar y humanizar su muerte?

"La quemaron": estas horribles palabras resuenan en nosotros como una campana de alarma, un toque fúnebre, un gong que nos hace comprender el horror, comprender de lo que son capaces los poderosos, por miedo a una anciana mapuche que defendía la tierra, el agua y la vida.

"La quemaron": cobardía.

"La quemaron": desprecio.

"La quemaron": racismo.

"La quemaron": la justicia olvidada como una vagabunda en la cuneta.

"La quemaron": ¡reaccionemos !

"La quemaron": ¡apoyo !

"La quemaron": solidaridad internacionalista !

"La quemaron": Amor; comparte tu savia como un fruto y como una clorofila originaria que nunca se apaga.

 

En hommage à Julia Chuñil, leader Mapuche du Chili disparue depuis presque un an et dont on a entendu la révélation de son sort avec ces quelques mots d’un criminel qui ont fuité : « la quemaron » (ils l’ont brûlée).

Carole Radureau (04/10/2025)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

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Publié le 18 Juillet 2025

 

 

 

…….fragments de Vivarais……

 

 

La buse a pris son envol :

Elle emmène Georges Ibrahim Abdallah avec elle

Loin de ce pays où l’on enferme pendant 40 ans

Loin de cette terre où l’on ne sait plus ce que le mot justice veut dire.

 

Elle s’envole avec une gestuelle bien élaborée

Avec toute sa puissance et toute sa beauté

Elle s’envole avec la symbolique de l’aigle des prisonniers

Qui, un jour dernier lui a été prêtée par le grand Aigle.

 

Lui, un de ses prisonniers (Leonard pour ne pas le citer) a retrouvé la liberté

Une liberté certes encadrée mais liberté quand même

Lui, il a encore de quoi voler pour étendre sur la terre

Son message de liberté…..

Il a tant à faire et notre buse à nous n’est pas de trop.

 

Ces oiseaux-totems, symboles de la poésie sont puissants

Ils véhiculent leur aura en plus de leur renommée

Ils envoient des messages aux 4 coins de la terre

Certains savent les lire     ils sont hélas peu nombreux

D’autres les ignorent       ça leur vole au-dessus de la tête (ce sont des inconscients)

 

Il n’est pas encore sorti de sa geôle, Georges avec ses posters sous le bras

Il n’est pas encore libre que, déjà,

On lui annonce la mort :

Quel horrible pays que le nôtre, quelle horrible fange dans laquelle il se plonge.

 

On lui annonce la mort avec une voix, avec des mots remplis de haine

Avec un racisme débordant, ce racisme à présent librement assumé

Marque de fabrique de tous les trolls qui n’ont rien compris

A ânonner chaque jour sur les réseaux et dans leurs vies des éléments de langage dont ils ne détiennent pas le véritable message.

 

La buse et moi, nous te souhaitons le meilleur dans cette nouvelle vie

Les idéaux révolutionnaires t’ont, chaque jour porté

Au sein de cette adversité, au sein de l’incarcération

Et jamais, jamais, ils ne t’ont fait flancher

Jamais, non, jamais, ils t’ont fait renoncer à des idéaux qui pourraient sembler vieillissants

(au bout de 40 ans !)

 

La révolution est jeune et éternelle

Comme l’est la liberté des aigles et des justes

Comme l’est la poésie qui sait tremper sa plume

Dans l’encre de la vérité :

Est-ce prétentieux de dire cela ?

Peut-être.

 

Il y a si peu de raisons de se réjouir

Quand la liberté sonne à nos portes rouges et noires

Il faut la saisir par la main avec force

Avec un grand sourire

L’envoyer en sécurité dans les airs

Avec la force pure de ces justes volants.

 

Carole Radureau (18/07/2025)

 

Inspirée par ces photos de Serge de l’envol d’une buse et inspirée par la libération de Georges Ibrahim Abdallah à qui je dédie ces humbles mots.

 

Diaporama : faites défiler en suivant la flèche pour voir la buse s'envoler
Diaporama : faites défiler en suivant la flèche pour voir la buse s'envoler
Diaporama : faites défiler en suivant la flèche pour voir la buse s'envoler
Diaporama : faites défiler en suivant la flèche pour voir la buse s'envoler
Diaporama : faites défiler en suivant la flèche pour voir la buse s'envoler
Diaporama : faites défiler en suivant la flèche pour voir la buse s'envoler
Diaporama : faites défiler en suivant la flèche pour voir la buse s'envoler

Diaporama : faites défiler en suivant la flèche pour voir la buse s'envoler

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais, #Oiseaux-muses, #Lance-pierre

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Publié le 29 Mars 2025

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

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Publié le 27 Février 2025

 

 

Les monstres s’agitent dans le clair-obscur

Portes ouvertes à l’HP Terre aujourd’hui !

Voyez, voyez comme ils sont nature !

Aucune substance n’a dopé cette nature-même !

 

Fidèles à eux-mêmes ils s’agitent

Purs produits de la dégénérescence humaine

Tout ce que produit in fine fortune, règne et décadence.

 

Les monstres s’agitent dans le clair-obscur

Tout à leurs élucubrations

Ils donnent d’eux à voir des images sensées propager la peur :

Tremblez gueux, tremblez gauchistes !

Voyez comme je manipule avec aisance le carnet de textes de lois

Comme il est habile mon stylo argenté à signer les décrets

Voyez ma tronçonneuse dorée habile à sabrer les acquis.

Je viens l’exporter.

 

D’autres monstres fortunés, en attente et tout autant décadents

Se voyant bientôt régnant

Bavent d’envie et de gesticuler aussi :

 

Je veux la même tronçonneuse dorée : SABRER !

Je veux le même stylo argenté : SABRER !

Je veux les mêmes drones tueurs : SABRER !

 

Dans ce clair-obscur,

Jamais autant de monstres ont surgi dans un contexte inédit

La folie est sortie et les peuples l’ont adoubée

Il en est ainsi paraît-il quand règne l’instabilité.

 

Peut-être ! (comme dirait l’autre). 🤨

 

Mais quelle grande peur ils ont !

Mais comme elle se voit,

Comme elle s’entend,

Comme elle se sent !

C’est une très grande peur,

Une véritable terreur que ces gesticulations révèlent.

Ces monstres tremblent, ces monstres trébuchent

Ces monstres ne savent plus comment faire

Ils bégaient et louvoient

Ils se sentent forts et conquérants

Et peut-être qu’ils le sont

Ils veulent le faire croire c’est certain.

 

Leur folie fait peur

Leur peur à eux, bien plus encore.

 

Ce n‘est pas la folie des monstres qu’il faut craindre

C’est leur peur

Cette peur engendre toutes les folies

Engendre tous les dangers :

Acculés au fond d’une grotte clair-obscur

Les monstres ont sorti la technologie

Telle une victoire consumée.

 

Rien sur terre ne semble leur résister.

 

Elle semble bien faible à côté d’eux

La masse humaine non nantie…..

Milliards et milliards

A partager un monde déliquescent et sans avenir.

 

Toutes ces gesticulations pour masquer la peur de perdre

(perdre leur puissance, leur pognon, leur pouvoir, leur virilité, leurs vices……la propriété rend fou)

Toutes ces gesticulations pour instiller la peur ne sont qu’autant de signes de faiblesse que nous, peuple ne devons pas manquer.

Et même si,

Les monstres gouvernent,

Et même si,

Les monstres semblent dominants

La folie qui est en eux ne peut vaincre la sagesse populaire.

 

La Terre-Mère est attachée à la sagesse populaire

En rien, elle ne soutient la folie monstrueuse

La Terre-Mère demande à ses enfants la reconnexion :

 

Car ne pas entendre le chant des oiseaux,

Le gargouillis des ruisseaux,

Les premiers sons du printemps

C’est sombrer dans le clair-obscur

Car ne pas voir et s’émerveiller devant les premiers bourgeons

Les premières fleurs qui naissent

C’est sombrer dans le clair-obscur

Car ne pas sentir le flux surpuissant de la matrice

La sincérité des ondes

Le cri vibrant de la forêt

C’est sombrer dans le clair-obscur des monstres.

 

Se réveiller ainsi que le printemps pour créer, encore créer

CREER pour résister,

CREER pour exister,

CREER pour ne pas subir,

CREER pour ne pas souffrir

CREER et s’inspirer des luttes anciennes

CREER et ne pas croire à leurs bobards

CREER et sublimer le feu qui est en nous.

 

Qu’elles sont belles les étincelles de la création populaire !

Qu’ils sont beaux les mots du peuple qui jaillissent dans la rue !

Qu’elle est puissante la force unie et démultipliée !

 

L’apathie règne et un jour elle se brisera.

 

Tout n’est question que de temps.

 

Les monstres le savent qui utilisent l’espace vacant pour semer la terreur.

 

Il y a une réalité que chacun connaît.

Elle s’appelle :

L’impermanence des choses.

 

Tout n’est question que de temps.

 

 

Carole Radureau (27/02/2025)

 

 

 

Mais le nombre, mais la masse, a permis de créer un nouveau mythe : le mythe de l’universalité, le mythe de la marée qui monte de manière irrésistible et retentissante pour venir raser au sol la cité bourgeoise érigée sur les travées du privilège. Le nombre, la masse a entériné la conviction que chaque individu a de participer à quelque chose de grandiose qui est en train de mûrir […]

Antonio Gramsci, Pourquoi je hais l'indifférence

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 11 Février 2025

Quand la nuit a crié la lune a eu peur

Et sur le lac, le cygne a tourné

Quand la lune a rougi

C’est sous le signe de la colère

Son sang à nouveau s’est révolté

Car la femme est la fille de la lune.

 

Cela ne mérite pas la mort !

 

Je souffre à mon humanité dit-elle

J’ai rougi le cœur du rouge-gorge

Pour que la flamme qui a dévoré la vie

Soit toujours reconnue

J’ai rougi de nombreux drapeaux

Et chaque pays qui a le rouge sur sa bannière

Jamais, ne l’explique

Autrement que par le sang coulé

J’ai arrosé de ce sang les géraniums aux fenêtres

Pour que chaque jour d’été les passants

N’oublient pas le sang dans les rues

J’ai soufflé sur la jupe des coquelicots

Pour qu’ils n’oublient pas de rougir au soleil

Que leurs doux pétales de soie flamboient et tremblent

Sous les coups de butoir des terreurs et de la haine.

 

Mais ceci ne mérite pas la mort !

 

J’ai rêvé d’un oiseau pacifique bien plus puissant que la colombe

Car la pauvrette n’en peut plus de porter sur ses petites épaules la folie humaine

Tout ce que le monde apporte est impermanent et nous devons l’accepter

Ce que nous ne devons pas accepter

C’est la loi du plus fort

La haine déguisée en morales

La discrimination et tous les autres crimes aujourd’hui déroulés sur un tapis rouge

Comme l’espace

Et qui s’en prennent sans vergogne aux droits humains sacrés.

 

Pakhshan Azizi, ma sœur, tu n’as pas mérité la mort

Ni la torture ni l’injure ni la morsure du serpent venimeux

Si tous les êtres humains qui défendent aujourd’hui la vie

Si tous les êtres humains qui défendent aujourd’hui la nature

Doivent le payer de leur vie

Si les milliards que nous sommes ne peuvent rien y faire

Si l’existence de la peine de mort ne choque plus personne

Alors, je prendrais mes roses, j’en ferais des fils de fer barbelés

Et j’écrirais au monde avec leur cri.

 

Carole Radureau (11/02/2025)

 

Ecrit en soutien  à la campagne d’Amnesty International contre la peine de mort de Pakshan Azizi en Iran

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

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Publié le 18 Novembre 2024

 

Le génocide palestinien a annihilé ma muse

La poésie est restée coite

Desséchées les ailes de mon cœur

Toujours promptes à l’empathie

Envolées les envolées lyriques, les vers versifiant

Les figures de style et les métaphores

On ne sait jamais comment la poésie va se comporter

Quand il s’agit de situations dramatiques

Vouées au long terme

On ne sait si sa voix fusera pure et claire

Ou si sa glotte restera définitivement asséchée

Avec elle on ne peut rien prédire

On ne sait d’où provient son élan

Son fonctionnement intrinsèquement libre, instinctif,

Passionné parfois, indépendant et spontané :

A quoi est-il dû je me le demande

Il y a des choses et des actes

Que j’aurais écrire, du moins décrire par la poésie

Il y a des mots qui auraient pu soutenir

Certains sont venus au tout début

Anticipant les massacres…….devant quelle indifférence !

La poésie n’a pas sa place ici et maintenant dans ce monde de violence

Du moins nous le laissent-ils penser

Pourtant,

Je sais que la poésie est partout à sa place

Encore plus dans les moments où on l’attend le moins :

Les moments de guerre, de résistance, de haine et de nuisances.

Les oiseaux, ces généreux et irremplaçables compagnons

Aide à détourner le regard des ruines

Le cœur aux ailes desséchées n’en fonctionne pas moins

Là où se couchent des vers ornithologiques passionnés

Ne se lisent pas entre les lignes les souffrances et les inquiétudes

La poésie n’est pas une alternative à l’impuissance

La poésie est puissance

Elle a su sublimer les peines et les terreurs anciennes

Pour sortir des cachots en catimini

Et dénoncer

Elle a su entrer en clandestinité pour résister

Et voler, LIBERTE, depuis les airs

Pour irriguer les esprits

La poésie sait très bien crier avec les yeux

Faire jaillir le son cristallin de la source

D’un tympan endormi

Elle sait sublimer un regard d’enfant

En faire une envolé d’étoiles qui ne rivalise

Qu’avec un éclat de rire insouciant

La poésie est une très grande porteuse d’espoir et d’espérance

En cela j’aimerais que la muse se remette

Elle peut être porteuse de l’étincelle qui jaillit

Comme un BON SENS

Elle peut aussi être la colombe qui ragaillardit.

 

Carole Radureau (18/11/2024)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre, #Agate mousse

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Publié le 18 Octobre 2024

 

 

Rien de bon dans tout cela

O vert Vivarais

Comme je n’aimerais pas ce jour

Etre gardon, être vive dans tes eaux

En effroi.

 

La mort s’écoule comme une anguille

La mort ! elle fait froid dans l’eau

Quand tant de toxiques se mélangent

Se lient et non se fondent

Pour ébaucher l’enfer du Dante

Dans tous ses propos.

 

Je ne voudrais pas être herbe

Dormant, tièdement, dans son lit aquatique

Rêvant de principes actifs

Toujours plus bénéfiques

Pour les sieurs poissons, pour les gens

Car les herbes ne songent qu’à soigner.

 

Je ne voudrais pas être oiseau

Dommage collatéral qui ne compte jamais

Comme le poisson son frère qui git ci-bas

Bouche grande ouverte (où l’on devine sans peine

L’intense détresse)

L’oiseau lui, boit et part

S’endormir

Dans le bois (car comme on le sait :

Les oiseaux se cachent pour mourir).

 

 

Carole Radureau (18/10/2024)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

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Publié le 20 Juin 2024

Et la tendresse ?

 

Je vais m’en chercher la tendresse

La récupérer telle une vieille chaussette

Du fin fond où elle se trouve

La recoudre, la rapiécer

Comme au bon vieux temps

En faire une chaussette de renforcement

Avec des talons résistants

De vieilles reprises de fils solides

Pour qu’elle dure encore tant d’années.

 

Moi, je m’en vais régénérer la tendresse

Ma vieille chaussette qui a déjà tant servi

Pour en faire un étendard

Non pas une serpillière.

 

C’est de la tendresse dont on a besoin, bordel

Pas d’un bordel de m. brunes

Puantes et fumantes au crépuscule des hommes

Ressortir nos belles valeurs

Hisser nos harmonies de nature

Avec des arbres pour héros, des arbres millénaires comme ministres

Des oiseaux qui nous gouvernent

D’ailleurs avons-nous besoin d’être gouvernés

A part être gouverneurs de la rosée

De la toile d’araignée capteuse de perles fières

Du lichen qui connaît parfaitement son affaire

Du microrhize qui ridiculise tout scientifique qui se la pète

De la symbiose qu’ils n’ont jamais élucidée

Alors qu’ils en sont à chercher de l’eau sur la lune.

 

Voilà où se trouve la vieille chaussette tendre

Non pas aux pieds mais au-delà du temps

Dans la nature-même, ses sons ses odeurs ses sensations

Main dans la main avec la canopée

Le désir de voir tout se décomposer

Avec en nous l’osmose de finir dans ce partage

Et même si cela dégage tant de COV, in fine les accepter

Ils sont l’essence-même de la vie

De la tendresse et de l’infini

Qui balaiera d’un grand coup de pied

Tout ce monde civilisé et préfabriqué.

 

Carole Radureau (19/06/2024)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse, #Lance-pierre

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Publié le 15 Juin 2024

 

Après tant de glissements

(glissades, ô innocentes glissades !)

Après tant de renoncements

De compromissions

De bienséance, de haines à bas bruit

Nous avons quitté le Toboggan de la mort brune

Pour nous vautrer les deux pieds dedans.

 

Dedans ce qui pue

Dedans ce qui est collant

Difficile à détacher

Avec une odeur repoussante et tenace.

 

Y-a-t-il encore quelque chose à faire ?

Pleurons-nous dans le cou les uns les autres

Même pas envie de faire face à la colère

Nous avions déjà glissé

Peut-être bien trébuchés

Les deux pieds dedans

Seulement personne ne le disait clairement.

 

La place est toute préparée

Le trône est lustré, le tapis rouge déroulé

Plus rien à faire !

L’autre à tout fait

Maintenant il se dégonfle

Fait son coup d’éclat d’une lâcheté infinie

Nous regarde, le regard rempli de cette haine contenue

Que nous avions pour certains, toujours perçue

Il a donné la clé du vaisseau aux fachos :

Ha : Quel beau duo !

 

Le capital est ravi encore plus les patrons (Mieux vaut Hitler que le Front Populaire)

Les haineux pensent avoir gagné

Il y aura des lendemains qui déchanteront

Le populo qui croit avoir gagné quelque chose avec ce vote

Peut de suite se mettre sous anti-dépresseur

(on ne le plaindra pas, quand on met les mains dedans, c’est indélébile,

ça marque à vie, l’odeur poursuit même les odorats diminués).

 

Maintenant vaille que vaille

Renforcez vos entrailles

Musclez vos adducteurs

Prenez des vitamines

Il faudra peut-être courir bien vite

Il ne faudra pas se retourner (l’image est laide)

Nous aurons du sang dès le petit déjeuner

Peut-être des joues et des cervelles d’enfants sur les plateaux bourgeois !

 

Regardez le sang dans les rues

Regardez le sang dans les rues

Le soir aux nouvelles

Roses rebelles

Qui auront marqué de leurs aiguillons

Le bitume altéré de la vie.

 

Il y avait un espoir en regardant la Terre

Notre Mère

Qui nous montrait la route à suivre pour la guérison

De misère en misère

D’abandons en abandons

De rabâchages er rabâchages

De haine en haine chaque jour la TV a lavé les cervelles

Pour en faire la lessive de demain.

 

On ne sait pas si l’espoir à gauche existe

La folie collective qui s’est emparée des cerveaux

L’annihilation des pensées quand tout repère est effacé (merci macron)

Ils soutiennent mordicus qu’ils n’en veulent plus de cette f…..

La dynamique est là.

Nous sommes dans cet espace-temps court qui ne risque pas de bouger d’ici la fin du mois :

Votons à gauche en y croyant un peu

Nous n’avons pas le choix

Moi, je sens la dynamique propulsée par le ras-le-bol et la « délicieuse » haine qui les porte

Je me sens comme en 2014 sur le Toboggan de la mort brune.

 

Carole Radureau (15/06/2024)

 

 

 

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Publié le 18 Avril 2024

Nous nous enfonçons à travers la nuit.

Nous nous enfonçons à travers la nuit.

Où es-tu, rose lumineuse ?

Ton parfum s’est enfui sur le chemin de Damas.

Les cloches ne tintent plus quand la lame atteint le rocher percé.

A sa solitude, le cheval est laissé et il pleure.

Pourquoi as-tu essuyé du revers de ta manche le dessin qui souriait, amour/espoir sur le mur ?

Les yeux qui ne veulent pas voir s’enfuient, un mouchoir tâché sur leur agonie.

Nous marchons vers des ténèbres inconnues qui, pourtant ont déjà résonné.

A sa solitude la poésie est laissée et elle pleure.

Elle n’a pas peur, non.

Elle cherche seulement un phare dans la nuit.

Il y a sur le chemin des flèches qui indiquent la mauvaise direction : leurres.

On entend les paroles de l’effraie qui file à travers le temps qui passe : peigne de la nuit.

Silence.

Le noir a tout recouvert et nous cherchons en vain la beauté :

Ame.

Où as-tu caché la clé du retour ?

Les oranges parlent entre elles et leurs paroles semblent inaudibles.

« nous ne serons pas complices du crime » disent-elles !

Bien.

Au moins les oranges tiennent-elles leur rang et leur sang est digne.

L’orange sanguine ne laisse jamais échapper une goutte par mégarde quand la haine lui ordonne de pleurer.

Nous aurons droit à l’arc-en-ciel après cette nuit et je choisirais le violet pour peindre la rose triste.

J’ai pris le jasmin tendrement dans ma main et je l’ai embrassé : soif.

La mer n’iode plus.

Chaque nuit qui est nôtre ne permet plus aux étoiles de se perdre dans la mer : filles des toiles déposées plus tard sur le sable.

Combien de jours sans toi, étoile de mer ?

Combien de nuits sans lune, étoile-mère ?

Nous nous enfonçons à travers la nuit.

Le hibou a tourné la tête vers le mur ébranlé.

Il y a des mots à ne pas dire.

Se taire n’est pas au programme, poète à vos devoirs !

La parole est un sucre que l’on peut convertir en paix puis en épée pour trancher la langue venimeuse.

Suis-je sur le bon chemin mon cheval ?

J’ai égaré ma rose lumineuse, celle qui récite des vers en se tordant les cheveux.

J’ai semé tes crins, mon cheval, sur la route…..petits cailloux doux. Espoir de retour.

Nous retrouverons les traces de nos pas quand l’heure sera venue de caresser des yeux le velours de l’olivier étendu sur le fil de la paix.

 

Carole Radureau (18/04/2024)

 

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre, #Aragonite

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