gianni ou fragments de vie sauvage

Publié le 4 Novembre 2025

……..Les   Moisson de l’eau……

 

Quand la chênaie aux couleurs de l’automne succombe

Le jaune a susurré la couleur et le vert s’y est fondu

C’est normal dit-elle, la lumière peu à peu diminue

Les feuilles n’aiment pas du tout ça

Elles le font savoir en se recroquevillant

En séchant, en perdant leur verte chlorophylle

Puis, désespérées, en tombant

Mais bien avant, c’est un mélange de maquis

Dans lequel le jaune, le beige et les dégradés de verts

Se déclinent en un univers parfait.

 

Celui qui a vêtu ce matin son petit treillis a dit :

Avec cette tenue, personne ne me verra

Je ferais tout ce que je veux dans ce dégradé naturel parfait

Parafait car il est à tout point de vue

Identique à ma petite tenue.

 

Que demander de plus (peut-être un petit chant d’automne, un petit gazouillis, un petit sonnet en bouts rimés, un son que dis-je, une barcarolle…..

Notre ami pose avec son petit treillis

Pour le voir, il faut de bons yeux

Ou bien, il faut être devin (ou devine)

Peu importe, nous l’avons vu, photographié, poétisé

Son petit treillis tout à coup, sur le grand marché de la mondialisation

Va voir, avec surprise son prix dévalué

Ah ! nous n’en avons pas fait exprès, promis, juré !

Le camouflage était presque parfait, seulement quelque chose a failli

Que je ne saurais le dire (ceci, c’est l’affaire du photographe et de sa vue perçante).

 

Carole Radureau (04/11/2025)

 

Inspirée par cette photo de Gianni d’un bruant zizi en tenue de camouflage

Petit treillis aux couleurs d’automne
Petit treillis aux couleurs d’automne

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Publié le 3 Novembre 2025

……Fragments de la pampa freuneusienne…..

 

Quand on a pour toute compagne

Une branche délicatement recueillie

Quand on a pour évidence

Cette branche mal équarrie

On vole à contre-courant du temps

Dans les branchages inhospitaliers

On se prend parfois les pieds

Et même si la salive vient à manquer

On serre du bec pour ne surtout pas

La lâcher, la branche

Délicatement recueillie.

 

Que faire d’elle, comment lui dire

De quelques mots subtils délicatement susurrés

Comme elle nous rend moins seul

Comme d’une cape invisible

Elle rompt la solitude

Comme si, bâton, elle servait pour l’appui

Quand marcher devient un jour difficile

Elle est journal sous le bras

Quand en rentrant des emplettes

On couve, l’air de rien, les nouvelles

Toujours plus lugubres avant de les étaler au beau milieu de notre vie

Telle une nappe de pétrole échappée

Elle est petit enfant qui serre la grande main

Avec une étreinte remplie d’inquiétude

Car, bientôt, il faudra la lâcher la grande main

Et ensuite, c’est la solitude face au tableau noir

Face à la cour, jungle et parfois violence

Elle est comme la cigarette pour les fumeurs

Bâton à fumer pour ne pas voir le mental trébucher

Si par mégarde l’ego se prend au mot

En envoyant toujours et toujours plus

Des images négatives, sur soi-même

Sur le monde

Sur l’avenir vu sans cesse de moins en moins rose.

 

Elle est branche de la mémoire, de la transcendance

De l’évidence et de la vérité face au déni

Elle est enfin, la Liberté qui s’est offert un grand L

Comme pour rimer avec Libellule

Celle aux ailes transparentes pour y laisser filer

Ondes et vents mauvais

Pour y dessiner des motifs au crochet de la vie

Pour enfin y tricoter des espaces

Emplis d’un vide où silence et horizon se plaisent et s’unissent.

 

Carole Radureau (03/11/2025)

 

Inspirée par ses photos de Gianni

 

2025, c'était vraiment l'année du loriot !
2025, c'était vraiment l'année du loriot !
2025, c'était vraiment l'année du loriot !
2025, c'était vraiment l'année du loriot !

2025, c'était vraiment l'année du loriot !

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Publié le 2 Novembre 2025

……Les Moisson de l’eau……

 

 

Tournons, tournons, tournons, virons

Dessinons des cercles dans cette eau moelleuse

Je te regarde, blancheur pure, clameur

Je tourne, tourne, tourne et vire

Demain, maman, serais-je, moi aussi, blanc ?

 

Nous tournons et l’eau encerclée nous réchauffe

Nous dansons, tels des derviches, sans nous arrêter

C’est la magie de l’eau qui fait grandir les juvéniles

Demain, fiston, tu seras aussi blanc que moi

Tu brilleras de majesté et les ondes, conquises

Elles aussi, t’admireront.

 

Carole Radureau (01/11/2025)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

 

La danse des cygnes

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Publié le 1 Novembre 2025

.......Les Moisson de l'eau......

 

 « Nous sommes ce que nous sommes, la langue qui nous parle, le parfum qui nous enveloppe, la culture qui nous anime, l'histoire dans laquelle nous naissons, chaque jour, à toute heure, en tout lieu. » (Don Tata Juan Chávez, défenseur de l'autonomie indigène au Mexique)

 

Nous sommes ce que nous sommes

Bergeronnette ou pas

Et ici comme là-bas

La silhouette ne trompe pas.

 

Quand le crépuscule amorce son virage

Ou quand l’aube s’étirant, s’éveille

Le noir et blanc est un miroir

Dans lequel se mire le moi profond.

 

Le jeu d’ombres chinoises est un révélateur

Bergeronnette - Mignonnette, digne fille de l’Ombrette (non pas l’oiseau)

Tu es fidèle à tes origines

Regardant ainsi le lointain

Perdue dans tes rêves.

 

Carole Radureau (01/11/2025)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

 

Bergeronnette- Silhouette

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Publié le 31 Octobre 2025

........Les Moisson de l'eau.....

 

Quand l’automne installe sa panoplie de couleurs

Quand la palette de couleurs est limitée aux tons de feu

Celle qui descend des troncs

La tête en bas

Nous fait coucou avec son derrière

Hé ! ce n’est pas très poli cette affaire disent-ils

Que nenni, c’est tout de même très joli

Une devinette ornitho-fessière

Un défi,

Que dis-je une véritable investigation !

 

Celle qui écrit à déjà perdu le défi

Bien avant de le proposer

A ce jour, me manque l’expérience de terrain

Une vue perçante et de la jugeotte.

 

Mais vous, chers lecteurs et lectrices répondrez très facilement

Très positivement à cette question

De mon côté, je me repais de ces couleurs

De cette lumière qui a déclaré la clarté comme unité de base

Je me rassasie de la beauté sauvage, de la quiétude et de l’innocence

Quand un petit oiseau tricote son pas autour du tronc d’un arbre

Ne laissant apparaître aux curieux que son postérieur

Comme un pied-de-nez à la civilisation.

 

Carole Radureau (31/10/2025)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

 

Qui suis-je ?

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Les Moisson de l'eau, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 5 Octobre 2025

 

Coucou, je sors du bois

Jusqu’ici, c’est mon domaine

Je viens en ville pour des emplettes

Je sors du plus profond du bois.

 

Ne croyez pas que je sois un ermite

J’aime fréquenter les jardins si l’on m’y invite

Il suffit pour cela d’une mangeoire bien achalandée

Et l’hôte sera ravi d’avoir à sa table

Un invité privilégié.

 

Je suis le visiteur du dimanche

Celui qui joue à cache-cache

Ne vous fatiguez plus à me rechercher

Coûte que coûte

Dans le bois

Je suis ici, chez moi

Juste à côté de chez vous.

 

Carole Radureau (05/10/2025)

 

Inspirée par cette photo de Gianni d’un pic épeiche citadin

Les coucous du dimanche

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Gianni ou fragments de vie sauvage, #Oiseaux-muses

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Publié le 5 Octobre 2025

La remontante

 

Jusqu’à nous elle est venue

Comme pour nous dire bonjour

A la recherche de lumière

Denrée rare dans son espace.

 

Elle est venue juste là, devant la fenêtre

Elle s’est couchée sur le parasol

Et elle a fait signe

Sa couleur était une invitation

Son parfum nous incitait à repenser

Comme le printemps fut bref pour les roses

Comme il s’est vite terminé leur podium

Un an d’attentes réduit de plus en plus réduit chaque année

Car le réchauffement est là qui écourte tous les bons moments

Pour nous offrir les pires.

 

Elle a fait son devoir de rose hybride remontante

Elle a remonté, elle nous a souri

Quelle beauté, si ancienne et encore si fraîche

Puis elle a résisté à la tempête

Jusqu’à lâcher prise, lâcher un à un ses pétales fatigués

Pour illuminer à nouveau le sol de son rose lilas, de sa majesté.

 

Carole Radureau (05/10/2025)

 

Rose bourbon Mme Isaac Pereire photographiée par Gianni

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Gianni ou fragments de vie sauvage, #Jardin de Rosacorleone

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Publié le 2 Octobre 2025

 

……fragments de Grand Lavier…..

 

Je fais des dessins dans l’eau

Cela me plaît, cela me détend

Mes deux longues jambes

Sont des outils précieux

Des crayons indélébiles

Avec une créativité débridée

Le reflet est là qui complète

Une histoire tout à fait replète.

 

Je dessine l’alphabet de l’eau

J’invente, j’inaugure, je teste

Faire des ronds dans l’eau me fatigue

Car, déjà, chacun le fait

Je veux, remuer cette masse adorée

Cette fluidité essentielle

Pour, de ma géographie

En faire un monde de rêve

Je dessine aujourd’hui la 11e lettre de l’alphabet

J’en ai toute la possibilité

J’ai une anatomie sans virgules

Des jambes prêtes à toutes les expériences

Et sous elles

Une eau malicieuse et curieuse

Qui en rigole toujours d’avance.

 

Carole Radureau (02/10/2025)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

 

Reflets magiques : La 11e

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Publié le 30 Septembre 2025

Br’Rêves : Paix synchronisée

«…….les Moisson de l’eau…… »

 

Sur l’eau calme, la paix s’est installée

Elle a habité peu à peu son propos

Sur l’eau calme, les bernaches sont arrivées

Elles ont respecté le propos.

 

Paix, paix, ne mâche pas tes mots

Prononce haut et fort

Détache bien les syllabes

P.A.I.X

N’oublie pas que la dernière lettre

Est au croisement

L’eau qui se croise part à la vie et à la mort

Mais nos 2 bernaches ont choisi

Tout haut, détachant bien les syllabes

En s’envolant elles ont envoyé le message

Celui-ci qui dit :

P.A.I.X.

 

Carole Radureau (30/09/2025)

 

Inspirée par ces photos de Gianni

Br’Rêves : Paix synchronisée

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Publié le 29 Septembre 2025

Los pequeñitos
Los pequeñitos

…..fragments de Grand Lavier……

 

 

Deux petits oiseaux « léopards » sur le bord de l’eau

Habillés en peluches avec la douceur des rêves

Comme un filet à papillon attrapeur de ces mêmes rêves

La beauté est un gant qui se vêt en ocelles.

 

La beauté est un gant qui se vêt en ocelles

Comme pour ne laisser voir qu’une ombre, un léger voile opaque

Et que la réalité demeure

Sans inquiétude

Sans aspersion de malheur

Sans volonté extérieure de « couper les ailes » à toute émancipation.

 

Grandissez tranquilles, pequeñitos

Que la vie vous soit douce et la mer généreuse

Il y a des sourires accrochés sur les lèvres d’or des nuages

Et des cahiers de vie dans les fleurs bordant les rivages.

 

Carole Radureau (29/09/2025)

 

Inspirée par ces photos de Gianni

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