galops du temps

Publié le 22 Décembre 2022

 

 

Le vent a dispersé les feuilles

privées de lumière

elles avaient, une couleur

adoptée,

elle, le jaune, elle, le rouille, elle, l’

orangé

pour, au vent,

se donner,

fille de l’air, fille du tango enjoué

éprise,

feuille folle au gré des temps,

lâchant prise, donnant la main,

se laissant au vent guider,

conquise

par la danse, par le rythme, par le grand

frisson

d’une musique de conquête :

la conquête de l’année qui s’achève.

Noël aux 4 vents, lui,

il aimait laisser planer le doute

comme les petites mémoires de l’été passé

où le temps soudain

s’était emballé pris sous le coup d’un doute.

 

Noël, où la neige a laissé avant l’heure

sa trace de froid qui nous rappelle

qu’une saison, c’est

une saison même si le tocsin, lui, tente

de briser la loi de la terre, à sa manière.

 

Année où le temps a pris son ampleur,

emprise, au-delà des cœurs

tout

s’

emballe même eux

leur chemin est à un angle mort :

que va-t-il donc arriver ?

 

Le moment présent est le cadeau joli

au pied du sapin il danse son tango

envoyant d’un coup de pied chaussé du mot VIE :

les doutes, les interrogations, les chemins voués à la misère

qu’ils voudraient, les autres,

nous voir prendre, penser, ne plus pouvoir

ESPERER.

 

Tango profond, brise-lame, brise-temps

rythme profond, sang fouetté, balancé, brassé

se laisser par l’air ambiant, chavirer

avec pour horizon un ciel,

dégagé.

 

Le vent, toujours le vent

a tout balayé.

 

Carole Radureau (20/12/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 17 Juillet 2022

 

.......ont les pieds dans l’eau

Leur crinière au vent suit le vent qui s’est arrêté

Il y a tant de temps

Mais eux

N’ont pas disparu.

 

Ils galopent dans le moment présent

Comme ils galopèrent par le passé

Avec tant d’images à défiler

Tant de choses vues

De connaissances

Aujourd’hui disparues.

 

Le bison leur a fait coucou

Il était fier et fort

Ne sachant pas

Qu’un jour lui aussi

Son effigie

Prendrait l’eau.

 

Et l’eau monte

Le feu se propage

L’air se raréfie

Serait-il temps

Pour nous aussi

De graver les figures des fragiles

Dans le karst ?

 

Les petits chevaux ne prennent pas l’eau

Ils se laissent guider par le vent

Ou par leur énergie démultipliée

Ils savent qu’ils ont la force en eux

Une force éprouvée

Une signature de futur

Eux, galoperont sur les cendres

Quand, nous

Grignoterons les racines

Du pissenlit.

 

Carole Radureau (17/07/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

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