fragments de vivarais

Publié le 12 Août 2022

 

Le cosmos vient comme un baume

Pacificateur

Etendre sur la cape de nos cœurs

Un voile d’apaisement

Et sur la face cachée de nos paupières

Une émulsion de tendresse

Que seules des étoiles peuvent produire.

 

Le ciel silencieux pourtant ne se tait

C’est tout un cri de joie

Que ressentent les voies profondes et mystérieuses

Des artères.

 

Ce sang astral

Nourrit

Fournit

Une énergie

Vibrante

Et ténébreuse

Qui déborde dans les veines

Comme une horde de chevaux crinières au vent

C’est la liberté dit-elle

Que ce champ étoilé avec en son milieu

La soucoupe de la tendresse

Dirigeant son satellite

Vers ton cœur bouche bée.

 

La nuit s’est fait figer

Dans sa chemise de nuit de conquête

Sa vertu en rien n’a failli.

 

L’image déboule comme le petit cheval

Droit devant    droit devant

Pour atteindre tout ce qui vibre en toi

Bien au-dedans   bien au dedans

C’est la joie retrouvée

Le délire des sens

Comme une fraîcheur bienvenue

Au-delà de la vérité du jour

Il y a la vérité profonde de la nuit.

 

« Cultivons l’essentiel

Pour redonner au quotidien

Le sang frais de sa vérité. »

 

Carole Radureau (12/08/2022)

 

Inspirée par cette sublime photo de Serge

 

M31 galaxie d'Andromède 9 août 2022

M31 galaxie d'Andromède 9 août 2022

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Publié le 7 Juin 2022

 

 

.....fragments de Vivarais.....

 

Donnez-moi ce cosmos que j’aime

Cet univers inconnu

Où galopent des chevaux sans voix

Où s’agitent des nébuleuses généreuses et dentelées.

 

Permettez-moi de prendre connaissance

Grâce au voyage numérique intergalactique et dans le temps

De la puissante vitesse de la lumière

De cette immensité.

 

C’est vrai ?

Elles sont si nombreuses les étoiles ?

C’est vrai ?

Cela que je vois existe réellement ?

 

Cette grande dentelle du Cygne qui ondule élégamment

Comme un serpent d’argent, de turquoise et de rose ancienne.

 

Donnez-moi le petit chemin de la longue vue

Celui qui traverse l’espace, le fend comme un vol de condor

Là-bas c’est un autre monde, on change directement de milieu

Il y a des conflits, il y a des drames là-bas

Bien loin de nos préoccupations toutes petites si petites

De la dimension d’une vie d’homme

Qu’est-elle celle-ci face à cette éternimmensité ?

 

De ce ciel parfois bien étoilé

On ne connaît qu’un abrégé

Un résumé qui n’achève pas les passions.

 

Dans ce cosmos il faut entrer en frappant

Pour ne pas le violer

En se préparant pour bien se l’approprier

En le respectant car on l’aime et l’on ne veut surtout pas le froisser

Ce qu’il va nous révéler

C’est de la beauté pure : admirons-là !

Ce qu’il va nous offrir

C’est de la magie réelle : admirons-là !

Car ce qu’il va mettre grâce à la passion patiente et connaisseuse

C’est une explosion universelle d’éléments à la dérive

Là, dans cet espace-même

Comme conséquences de l’explosion une fois

D’une super-nova.

 

Carole Radureau (07/06/2022)

 

Inspirée par cette sublime photo de Serge

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais, #La tête dans les étoiles

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Publié le 1 Juin 2022

......fragments de Vivarais......

 

Dans la constellation du Cygne

Donne-moi la Nébuleuse

Qui prend la forme de l’Amérique, tu sais,

Celle des indiens.

 

Celle qui se portait bien

Avant qu’on ne la « découvre »

Qu’on ne la découvre non pas d’un sein

Mais de son entièreté.

 

La Nébuleuse ne lit pas l’avenir

Elle se contente de réguler un flux inconnu

Qui veut simplement

Et parfois

Se prêter à l’image

Se laisser figer dans une pose spontanée

Mais pas que

Laisser infiltrer la vue de l’homme

Dans on intérieur précieux.

 

C’est un peu une radiographie

Sauf qu’il n’y a nulle tumeur à déceler

Tout semble bien aller pour la Nébuleuse

Cygne endormi la tête sous son aile

Comme une fée de lumière.

 

L’univers est un inconnu révélateur

Il laisse apercevoir comme un noyau

Sa tendresse et sa dureté

Il n’aime pas tout dévoiler

Ce serait trop simple

Si tout était ainsi accessible

Il faut chercher

Avec passion, se concentrer

Comprendre l’impossible

Dépasser les barrières de l’entendement

S’armer de technologie aussi

Avec passion être résolu

Le résultat est comme une récompense ce

Cliché qui pèse aussi lourd qu’une pierre,

Cliché,

Rempli de multiples vues

Rempli d’heures d’insomnie

Rempli de réglages infinis

De calculs incroyables

Diriger son outil, diriger sa passion

Vers cet objet convoité

C’est un peu comme mettre le pied sur la lune

Tu étais ce cosmonaute d’autrefois le tout premier

Qui marqua de son empreinte la chair de papier de Dame Lune

Tu ne le savais pas.

 

Carole Radureau (01/06/2022)

 

Inspirée par cette sublime photo de Serge

 

La Nébuleuse de l’Amérique du nord

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #La tête dans les étoiles, #Fragments de Vivarais, #Les nébuleuses

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Publié le 30 Mai 2022

 

Dans la constellation de Cassiopée

Composée d’hydrogène ionisé

Je demande la Nébuleuse de la Bulle

Dite NGC 7635.

 

Sur l’amas ouverte Messier 52 la Nébuleuse

Est située   la Nébuleuse

Par le vent stellaire est formée

C’est l’étoile SAO 20575 (une étoile Wolf-Rayet) qui créa le vent

A une vitesse vertigineuse !! :

+1700 km/seconde !

 

Le vent stellaire de quoi est-il composé ?

Est-ce un alizé, un mistral, une tramontane ?

Que nenni !

Pas de vents ici

Lui c’est un flux de plasma

Contenant des protons et des électrons

Ejectés de la haute sphère des étoiles.

Là-haut également l’univers n’est pas tendre.

 

L’étoile est la plus brillante

Elle est très jeune, vous allez rêver : moins de 4 millions d’années)

Elle est très chaude, vous allez frissonner : environ 35.000 degrés

Elle est massive, vous allez soupirer : 20 à 40 fois la masse solaire

La Nébuleuse, elle a environ 40.000 ans

Et la bulle comme se forme-t-elle ?

C’est un front de choc où

Le vent stellaire rencontre

Le matériau interstellaire.

On comprend mieux pourquoi ça bulle.

 

Dans 10 à 20 millions d’années

L’étoile explosera en Supernova

S’en sera fini d’elle

Une fin en explosion

Que de violence !

De la terre on verrait cela comme une nouvelle étoile

Pourtant c’est une étoile qui disparaît

Mais pour ce faire encore faudrait-il en voir une

De Supernova (jamais observé dans notre galaxie La voie lactée depuis qu’a été inventé le télescope).

 

La bulle est d’une dimension considérable

Elle s’étend sur 10 années-lumière de diamètre

Pour comparer :

L’héliosphère du soleil dans la zone d’influence de ses vents solaires =

Moins de 12 années-lumière !

 

Le télescope montre la Nébuleuse comme une coquille

Une faible coquille

Large autour de l’étoile

Par la vision détournée

On peut observer la Nébuleuse

Cette vision détournée c’est faire semblant de regarder

En catimini ou l’air de rien

Un peu comme si on louchait sur l’objet convoité.

 

Je ne sais pas si Serge a utilisé la vision détournée

La vision retournée

Ou la vision rêvée

Je sais que sa photo c’est un rêve

Où des millions de petits yeux vivants

Regardent la terre des hommes

Les trouvant bien prétentieux

Quand on sait ce qu’il y a

Au-dessus d’eux.

 

Carole Radureau (30/05/2022)

 

Inspirée par cette photo de Serge

 

La Nébuleuse de la Bulle

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Publié le 27 Mai 2022

 

......fragments de Vivarais.....

 

Ecrits du cœur

Poèmes en dormance

Tu vois ?

Tu as tout effleuré

Le pétale premier celui

Qui

Rythme

Qui donne le ton qui donne le

La

De la partance

Vers l’eau-de-la

Ecrits du cœur

Tous secs tous flasques

Comme un cœur-vasque

Qui s’affaisse :

Reste-t-il quelque chose qui bat

En toi ?

En dehors du toi

Qui vibre fort car ce que tu vis est fort

Car ce que tu endures est dur

Pour un cœur mou

Masque comme ceux que l’on nous fait porter

Qui empêchent au cœur

De penser

Sans trop d’air qui passe le cœur

A froid le cœur est sec le cœur manque de ce qui le stimule.

 

Cœur

En agonie

Palpitations

Effleure le deuxième pétale de l’amour

Aimer les fleurs

Serait-ce les épargner ?

Ne plus tirer un à un leurs pétales de lumière

Pour lire un avenir incertain ?

Il n’y a que le présent dit-elle

Le reste ce sont des histoires

Moi, du haut de mon perchoir

Je vois

La vie est rose

Comme un cœur de rose

Je me suis faite toute petite

Toute blanche

Pour ne pas les froisser

Leur cœur est gros leur cœur est lourd

Leur cœur ?

Envahissant

Tout plein

Chargé de cet amour glissé en lui

Au cœur de la rose

Vit l’Amour avec un grand A

Que me reste-t-il à moi

Marguerite du Vivarais

Au jaune cœur puisant dans les monts

Une ardeur

A jamais éternelle ?

Je vibre de ma prunelle jaune

Pour faire vibrer la vie dans les collines

Couleur mimosa

Effleure mon 3e pétale celui

De l’aurore qui dicte une mélodie du bonheur

Ici l’air n’est pas encore corrompu

Ici le lièvre prend ses ébats pour des réalités

Les oiseaux sont rois ici

Les arbres sont rois ici

Ici c’est une royauté !

Que dis-je ?

Marguerite effrontée qui se glose de temps perdus

Comme le pain trop gras trop riche

Qui recycle le vieux pour en faire du neuf

Je ne suis pas rouge

Je ne suis pas noire

Pourtant mon cœur jaune-mimosa

Vibre d’un sang rebelle

Elles sont bien cachées mes couleurs

Celles de la révolte

Celles de la révolution

Je suis démasquée ?

Ah ! la question !

Voici venu le temps des cerises

Du gai rossignol et du

Merle moqueur

Le merle si vous ne l’avez pas à l’œil

Becquètera toutes vos cerises

Ceci est une histoire qui se répète

Indéfiniment.

 

Ecrits du cœur

Poèmes en partance pour un Vivarais

De

Conquête

A moi la liberté court-elle après le lièvre

Avec une marguerite au cœur ?

 

Evitons de l’effeuiller comme ils disent

Evitons de la déflorer

Cette pure donzelle

Fille de la liberté

Fille de la pureté originelle

En robe de révolution.

 

Carole Radureau (27/05/2022)

 

Inspirée par cette photo de Serge

Les écrits du cœur

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais

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Publié le 23 Mai 2022

 

                           ........fragments de Vivarais.....

 

Un lièvre de beau matin

S’en allait par les chemins de traverse

Ivre d’aventure

Il s’en allait conter fleurette

A dame Lièvre sa donzelle

En mal de villégiature

On voyait ses oreilles au velours tendre

Tendrent une ouïe propice

Aux bruits suspects de la campagne

Ici nulle violence   produit de la ville

Ici c’était le calme sûr

Pourtant il entendait des sons

Bizarres :

Onomatopées

Sorties de quelque part

Où il y a de la vie.

 

Une vache ne se sentait pas observée

Tout occupée à sa toilette matinale

Intime et perspicace

Il ne fallait rien oublier

De ce qui fait une vachette proprette

Bien sous tout rapport

Le lièvre s’en mettait plein la vue

Une fois identifié le son et la direction de l’inconnue

Celle-ci devait se débarrasser d’intrus

Qui viennent souvent troubler la vue des vaches

Comme des parasites comme des opportuns

Dans ce qui fait une bonne vue.

 

Pour le lièvre

Passer sans se faire voir

Observer sans être vu

Etre le voyeur de la toilette

D’une inconnue

Avant que de filer dare dare

Vers son rendez-vous.

 

Trop tard !

Le lièvre est pris sans se faire prendre

Il est flashé sans se méprendre

Tout comme la vache

Observée.

 

On ne sait pas quel est son chemin

Quel bouquet de thym et de romarin

Il apportera au fricot

On ne sait pas si ses longues oreilles

Balloteront au vent léger

Comme de douces feuilles de bouillon blanc

Dans lesquelles rouler de doux messages

Puis les glisser

Dans le corsage de l’aimée.

 

Ceci reste de l’intimité

Du lièvre et de sa belle

Une autre fable serait celle

Qui invite à sa table l’ami

Le passant du dimanche

Epris de liberté rebelle

Non pas autour du civet

Mais autour de la table d’herbes aromatiques

Offrande à cette Terre Mère

Qui offre la vie sur un plat de Vivarais.

 

Carole Radureau (23/05/2022)

 

Inspirée par cette photo de Serge

 

Le lièvre et la vache (Fable de Caro et Hobo de la Fontaine)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais

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Publié le 19 Mai 2022

 

.......fragments de Vivarais......

 

Je veux te tirer de dessous le coussin

Toi, avec ta figure de poésie

Pour y emmagasiner le ciel.

 

Un nuage n’a pas tout compris.

 

Ton vers est luisant comme la robe sous le feu du ciel

« Il va faire chaud » dis-tu

Nous l’avons bien entendu !

 

Ou plutôt non

Nous ne l’avons pas entendu

Pas tout le monde

Il faut versifier plus fort, plus haut perché

Sur le faîte de la vie

- Pierres chauffées au blanc de l’attente sacrée-

Pour que l’écho

Retransmette

Ta voix, poète,

Sur Radio Embrouillamini.

 

Je veux te tirer les perles du nez

Poésie en miettes

A reconstituer

Comme un puzzle d’autrefois

Où le troubadour chemine

Son ballot sur le dos :

Il te voit

Dorant sur le muret

Au milieu du serpolet

L’image est trop belle

Le troubadour s’assoit, te regardant

Il chante et sa voix mue comme ta robe

Au moment-même.

 

19 mai 2022.

4 heures du mat.

20 degrés.

Pas d’air pur pour inspirer de quoi vivre son apnée du jour à venir.

Il n’y a pas de mot pour dire tant de chiffres

Il n’y a plus d’anciens pour s’en inquiéter

Sinon la poétesse qui tire les vers du nez

D’un poète en habit lézardesque

Riant aux éclats de l’innocence retrouvée (ou jamais perdue)

De celle qui s’offusque de choses aussi inintéressantes.

 

C’est que le poète du Vivarais

Avec son éloquence

Avec sa verve

Avec sa garantie

Veut, m’a-t-il confié lui aussi versifier pour l’avie.

L’avie qui vaut son avis qui vaut son rêve qui vaut de tenter sa chance

Pourquoi s’en faire

Si les puissants dorment sur leurs lits de douceurs

Alors que le lit du passant est de couleuvres fait ?

 

L’avie à mon avis est la vie tout court

Au moment où le poète et moi écrivons

Se tenant pas la patte

Les yeux dans les yeux

Parfois il ose me tirer la langue

Je ne m’en offusque pas

Je prends la perle de l’avie sur sa langue fourchue

J’écris ce poème

Et je vous le tends.

 

Carole Radureau (19/05/2022)

 

Inspirée par cette photo de Serge

 

 

Ton vers est luisant comme la robe sous le feu du ciel

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais

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Publié le 17 Mai 2022

Que le pissenlit demeure

 

.......fragments de Vivarais.....

 

 

Prépare ton foie

A recevoir

La douceur habillée en son amertume

Prépare-toi à guérir

Il y a une fleur qui devrait être obligatoire

C’est celle dont les enfants font voler

Les fées telles des fusées de conséquence

En toute innocence

Pour qu’ils repeuplent les non-dits.

 

Il est une fleur qui est fière

D’être la demi-sœur du soleil

Quand elle propose sa tête jaune

Elle n’y va pas par quatre chemins.

 

Et la voici qui s’étale

Qui prend ses aises

Qui veut tout dominer et sur

Le sol

C’est un voile de volupté qui crie au monde

: préparez vos foies !

J’arrive avec ma bonne volonté

J’arrive aussi pour le goût

Vous coucherez mes feuilles sur vos petits lardons

Et vos jaunes d’œufs

Rivaliseront avec ma fleur de soleil

Ah ! ce sera bien !

Comme nous serons heureux de cette communion

De ces retrouvailles entre la fleur dite mauvaise

Et

L’assiette.

 

Il est une fleur conquérante

Qui a mis pour la réussite de son défi

L’hélicoptère des ondes en marche :

Et ça marche !

Un jour les villes ont décrété

Comme pour faire une sorte de greenwashing

Qu’il fallait les laisser s’exprimer ces petites mauvaises herbes

En tout début de saison

Et ça marche !

Revoici nos pissenlits

Revoici nos pâquerettes

Tant pis pour nos allergies

Les pollinisatrices, c’est clair

Le valent bien

La reconquête des prairies, des bordures, des pelouses

Le vaut bien.

 

Carole Radureau (17/05/2022)

 

Inspirée par ses photos de Serge

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais, #Fleur d'or

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Publié le 11 Mai 2022

 

.........fragments de Vivarais....

 

Pic improviste

Quand le photographe est roi

Capter le fugace dans sa robe de rosée

Immortaliser la beauté naturelle

 

Il aime tambouriner sur les troncs

A l’orée des bois

On croirait qu’il nous dit : « Entrez »

On entre

On ne le voit pas !

 

Où es-tu pic épeiche que l’on constate

Les dires dans les journaux

Le beau pic le magicien l’aérien le marteau-piqueur

Celui qui revêt un costume de scène dans les tons de l’anarchie

(sauf le blanc).....

 

Le voici

Le voilà

Peinturluré

Jusque sous les bras

Il est beau   il est charmant

Il a mis du blanc sur ses joues

Comme un petit clown triste

Mais triste, il ne l’est pas

Il joue sur le tronc la chanson de l’amour

Celle de la conquête

Celle de la réussite de la couvée

C’est la saison où il faut

Faire l’emplette de l’âme sœur

Car, seul, le pic n’y survivrait pas

 

Un jour ce serait beau

Notre photographe ami des oiseaux

Appuiera pile-poil au bon moment

Pour capturer la photo des petits becs des enfants-pics

Sortant tout droit de la loge !!

 

Carole Radureau (11/05/2022)

 

Inspirée par cette photo de Serge

 

 

Improviste

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais, #Oiseau-muse

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Publié le 8 Mai 2022

Les cousines

......fragments de Vivarais.....

 

Ma cousine, la sauvageonne

Qui sait ériger son vœu

Au-delà des temps de conquête

Dis-moi, l’air est-il plus sain chez toi

Dans ta contrée de mystère

Là où pousse le cri du tonnerre

Comme un chant d’oiseau ?

 

Je suis, moi, celle qui se contente du jardin

Certes c’est un très beau jardin

Où chacun et chacune sait y trouver sa place

Certes je pousse à l’ombre de rosiers fondateurs

De ceux qui puisent leur encre dans les prémices de la roseraie

De ceux qui puisent leurs pensées dans les vers du poète (Pierre de Ronsard)

Je ne suis pas à plaindre, moi, la citadine

D’ailleurs on ne se croirait pas en ville à vrai dire

Ici, l’illusion de vie sauvage fait loi

Et l’on sent bien un air de vivacité au sortir de la vie trépidante

Du bitume et de l’essence

 

J’aimerais te rendre visite cousine du Vivarais

Nous pourrions échanger nos techniques de pousse

Comment tu fais pour étirer ton bras vers les étoiles des Pléiades

Quel angle tu donnes à ton coude

Comment fais-tu pour ranger un à un tes spores

Dans le dénivelé de ton aurore

Afin que la vie se dissémine

Comme elle sait le faire ?

 

Je voyagerais dans ma tête de fougère

Comme l’humaine de mon territoire m’a appris à le faire

Je m’imaginerais conservant

M’implantant une saison au bord de la Sialinette

Devisant avec toi, ma cousine des affaires du monde.

 

Je me sens des airs de vagabonde et t’envoie

Quelques spores inédites de saison

Encore chauds

 

Prends soin de toi, cousine et de tes sœurs fougères

Prends soin de l’atmosphère et des murmures de l’eau

Il n’y a pas de mystère en nous

Juste de la sincérité

C’est ce que ressentent les gens qui nous aiment

Jamais la fougère ne triche

Jamais la fougère ne ment

Jamais la fougère ne compose

Elle vit, voilà tout

Elle vit, par-dessus tout

Elle survit aussi, malgré tout

S’adaptant sans un bruit

Mais observant

Tout.

 

Carole Radureau (08/05/2022)

 

Inspirée par cette photo de Serge

Les cousines

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais, #Dame fougère

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