fragments de vivarais

Publié le 20 Novembre 2021

……fragments de Vivarais….

 

Besoin d’une bonne tisane

Renforcer l’humanité

Oups ! ma langue a fourché et me voici

A cheval sur mon boa constrictor

A l’assaut de la divine poésie.

 

Besoin d’une bonne tisane

De la nigelle par exemple

Mais ça c’est fort

Trop fort pour un organisme habitué

A la tarte à la salsepareille.

 

Je veux des forces en moi et de l’humain en prime

Pour pouvoir, de ce voyage-là

M’asseoir à gauche de la licorne du ciel

Donne-moi de ton humour et de ton rire, nigelle

Et toi échinacée, arrête de me tourmenter

Je navigue sur une comète d’hypersensibilité

Rien ne dit quel sera le temps de demain.

 

Besoin de mon sang d’Amazonie

De cette écorce si bénie, si fière

Arrachée en lambeaux pour soigner les dieux (européens)

La véritable pharmacopée

Pour asseoir sur ses deux fesses

Son humanité.

 

Le cheval du ciel a glissé sur sa planche de surf

Il en a marre des pollutions et des relents privés

D’humanité

Qui débouchent jusqu’à lui dans des vagues

Comme des vagues de covid

Il voulait hennir comme chaque matin son petit bonjour

Au soleil

Mais il est enroué

Il a besoin lui aussi d’une bonne tisane d’humanité

Voix cassée : vaisselle brisée

Elle n’est pas tendre la loi de la nuit

La cuillère est en acier détrempé par les règles qui ne se respectent plus.

 

Décrite dans le ciel

La conséquence

Qui part

En fumée (3 ou 4 virgules en attestent)

Avec son air

De circonstance

Le morse des nuages

La langue des signes des étoiles filantes

La langue universelle de la grisaille occasionnée.

 

Carole Radureau (20/11/2021)

 

Inspirée par cette photo de Serge et de la confusion du moment présent (un mot pour un autre)

Renforcer l’humanité

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Fragments de Vivarais

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Publié le 18 Novembre 2021

…….fragments de Vivarais….

 

Sur le pas d’une porte

D’autrefois, se tenaient

Les pas

Qui portent vers le foyer

 

Elle est belle

La sensation d’entrée

Par cette vague de chaleur

Qui signifie

Vie

 

Par la fenêtre le bois

Tiédit

Et la perspective est bonne :

Perchée sur un coteau

Pas très loin d’un ruisseau

La présence de gibier

Et puis plein de poissons

 

La ruine

De l’histoire

N’a rien effacé

Elle est encore là

La chaleur du foyer

De ces bûches calcinées

Qui décrivaient des volutes

Avant que de s’effondrer

En un souffle

Elle est encore là

L’écuelle sur la table

Où s’exposait la soupe

Epaisse et plat unique

Avant de s’enfourner

Dans les gosiers

Et de s’évanouir en fumée

 

Les arbrisseaux en arbres

Sont devenus

Et la forêt peu à peu

A repris le dessus

La maison ne veut pas s’effacer

Elle a encore des choses à dire

Des volutes à envoyer

Des résidus à ranger dans le tiroir

De sa mémoire.

 

Carole Radureau (18/11/2021)

 

Inspirée par cette photo de Serge de la Beaume

Souvenir

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Fragments de Vivarais

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Publié le 16 Novembre 2021

……fragments de Vivarais….

 

Sorti trop tôt de son panier

Le froid vif de la nuit

En son âme l’a mordu

 

Qu’il se tortille, qu’il se tortille

Se plante en lui le venin sacré

Qui a par la saison-même, droit de cité

 

Il entame sa danse du ventre

Quoi ? Même mort ?

Ah oui et c’est beau

Le bois mort qui danse à jamais

 

Son décor est tout or de verdure

Les conifères sont un public sûr et mûr

Pour applaudir comme il le faut

 

Le naja a pris le sens de la perspective

Il a deux crocs plantés dans le duramen

Un troisième se balade au micro

 

Gare à toi public, ne prends pas froid

Le venin se conserve

Dans toutes les galaxies.

 

Carole Radureau (16/11/2021)

 

Inspirée par cette photo de Serge

Danse du naja

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Fragments de Vivarais

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Publié le 15 Novembre 2021

 

….fragments de Vivarais….

 

Elle ne passera pas la monotonie

L’eau qui ne sait pas caresser le pied

Ici, ce n’est pas permis

Il faut, de ce pas, sur le gué

Passer

En y laissant

Sur la mousse

Accrochée

La sale petite misère de la ville.

 

Elle n’a pas le monopole des ondes

Et sa parure ne regarde pas à l’économie.

 

Je m’en vais de ce côté

Taquiner les poissons

Tout en sautant le bac

Le tendre aspirateur.

 

Regarde comme la nature s’est empressée à dresser le couvert !

Il n’y a qu’à se positionner

Pour écraser sur la pierre la liane au poison

Le barrage est prêt

Soyons prêts nous aussi pour la nivrée

L’assommoir aux poissons !

 

Ce n’est pas très gentil dites-vous ?

Certes, j’en conviens

Mais si le ventre cet hiver ne veut pas craindre la faim

Il y faut de la prévoyance.

 

Je ne trouverai pas la liane dites-vous ?

Certes, j’en conviens

Je saute d’un continent à l’autre

Tel un zébulon

Ceci ne règle rien à l’affaire

Il n’y a que la poésie pour qui

Ce grand écart n’est qu’un saut de puce

Enivrée elle-même par le fameux poison.

 

Rincez-vous les pieds avant d’entrer !

Mon eau est pure

Avant de la souiller

Respectez la consigne

Sinon je ne m’inclinerai pas à la grande confusion.

 

Carole Radureau (15/11/2021)

 

Inspirée par cette photo de Serge

Pédiluve

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Fragments de Vivarais

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Publié le 13 Novembre 2021

 

J’ai fait un rêve de couleur bleue

Bleu est le son des étoiles

Je n’ai même pas tenté de résoudre

L’énigme

Qui glisse 7 noms de sœurs

Aux 9 étoiles des Pléiades.

 

Le rêve de la poule aux poussins

A continué

Fervent

Multiplement interprété selon l’origine des pas

Mais le ciel lui ne change pas

Il y a une certaine vérité

Car quand tu lèves la tête

Il y a au-dessus de toi une carte

Qu’il faut reconnaître : un grand portulan

D’ailleurs ne dis-t-on pas que la constellation est la patronne des marins

Et que cet amas ne regroupe pas 7 ou 9 étoiles

Mais des milliers

La plus brillante c’est Eta Tauri, ou Alcyone, la poule

Elle peut nous tirer la langue

On ne la rattrapera pas à 440 années lumière de la terre

Pourtant Serge l’a figée

Dans toute sa beauté

Toute nue

Sortant du bain

Ou de l’œuf

Avec son voile de tulle bleu

 

Dadjâdja al-samâ mâ banatihi des Arabes

Pillalou codi en Inde

Gallineta (poulette) en Italie

Tout ceci de la poule à ses enfants

Pour la grande poussinière galactique

 

Pourtant il semblerait que c’est Zeus lui-même

Qui les a, ainsi placées

Comme cela les mortels peuvent s’ils le souhaitent

Connaître les révolutions des saisons

Quand les Pléiades se couchent le matin au mois Althur

Alors l’hiver commence

Quand elles se lèvent le soir elles ramènent le froid

Alors que le lever du matin apporte la chaleur

 

Elles sont aussi les précieuses connaissances des cycles agricoles

Elles gardent en elles dans l’intervalle des 6 mois de leurs différents levers

Les moissons,

Les vendanges,

La maturité des récoltes

 

La poussinière est sacrée

Du moins elle inspire les êtres

Toute génération

Toute géographie

Confondues

 

Je ne sais pas si tout ceci se révèle

Il y a toujours une sagesse populaire dans les observations

Elles sont les conséquences de la vie

Quand rien n’est facile

Quand tout s’acquiert à grands coups d’énergie physique

De force mentale

Et d’intuition

Les choses ne tombent jamais toutes seules dans les becs

Même des poussins de l’espace.

 

Les étoiles sont nos sœurs que dis-je, nos mères

Nos grand-mères, nos chères aïeules tremblotantes

Elles ont ici revêtu le tulle bleu de la divinité

Comme une lumière sacrée

Qui brille autour de leur âme comme une aura.

 

Carole Radureau (13/11/2021)

 

Inspirée par cette (sublimissime comme dirait l’autre dont le nom commence par un R) photographie de Serge que je remercie autant de fois qu’il y a d’étoiles dans le ciel du Vivarais

 

 

La poussinière aux rêves bleus

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Publié le 23 Mars 2021

 

 

Passé le gros derrière de madame Ourse

Voici le temps des découvertes :

Des galaxies s’ouvrent à nous :

Complexes, étonnantes, virevoltantes

Tourbillonnantes, questionnantes

Hallucinantes.

 

Etoiles, nos mères

Nous allaitant de cette poussière d’ambre

Ténébreuse

De vos seins altérés

Combien, mais combien d’êtres de vos utérus

Sont nés ?

 

Apprenez-nous la sagesse, nos mères

Donnez-nous votre brillance votre air

Epaté vos grandes migrations.

 

M82 M81 vous voici enfin à nos yeux révélés

Vos petits noms aux oubliettes

Ils vous nomment comme des destinées chiffrées

Elle est loin la magie de l’indigène

Sa poésie toute naturelle pour donner au ciel

Une belle histoire.

 

Les galaxies spirales hébergent des milliers de mères

Perdues éperdues gémissantes et sincères

Elles œuvrent à la vie, elles œuvrent, les petites

Manufacturières.

 

Galaxie du cigare M82

Cinq fois plus lumineuse que la voie lactée

Vois-ceci : Serge a figé ton propos lumineux ta véritable

Apparence et nous sommes bouche-bée face à toi

Ta copine M81 qui tente, mais vraiment tente

De te chiper la première place.

 

Au sein du Superamas de la Vierge

Rivalisent les galaxies

C’est comme si l’on avait un défilé de mères

Toutes prêtes

A enfanter

Leurs seins dégoulinent d’un lait de mystère

Leur âme de météore envoie des métaphores à qui sait les définir (non, pas moi)

Leur matière envoie des signaux lumineux en morse

Que captent les amoureux de l’espace mais gare !

La photo regorge de petits messages telluriques

De poésie subtile à déchiffrer, de messages subliminaux

On ne développe pas une fois l’aperçu, la vue

De la galaxie sans en tirer un fruit précieux, non !

Le message est là avec sa profusion de bébés messages

Il faut décoder, il faut anticiper, il faut conscientiser

Il faut mémoriser, il faut décupler son aura, il faut

Amoureusement se dire que là-haut nos mères

Inconnues se mêlent à nos disparus et aimés bien connus.

 

Carole Radureau (22/03/2021)

 

Inspirée par cette photo de Serge

 

M81 M82

M81 M82

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #La tête dans les étoiles, #Fragments de Vivarais

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