des fleurs pour millah

Sous mon habit de camouflage
De verdure et de fée
Vous ne devinerez jamais
Comme je suis entouré.

J’ai pour meilleure amie
La plante au substitut
De l’ail elle a la vertu
De la moutarde le piquant.

On m’oublie souvent sur les pentes
Des friches
Sur les bords de route
Je suis bourrée de vertus
Remède souverain
Ne vous fiez pas à mon allure
Je suis une simple
Le saviez-vous ?

Carole Radureau (04/07/2018)

Quelles jolies boucles d’or
Quelles jolies boucles d’oreilles
L’or a épousé le mimosa
Le soleil a perlé quatre gouttes
De son sang

Les grappes tintent
Les grappes chantent
Elles sont ravissantes
Et même resplendissantes
Pourtant
Mieux vaut les regarder de
Tous nos yeux
Les oublier sur l’arbre
Comme un tableau vivant
De la nature-mère.

Carole Radureau (04/07/2018)

Statue romaine
De vieux rose
Drapée
Comme un papillon de
Soie
De myrte et de diamant
Un velours irisé
Se fond
Avec émoi
Dans la viorne
Aux ombrelles
Tintinnabulant.

Protège ta beauté romaine
Tes ailes de papier de soie
Sous la masse douce
De mes fruits
Ombre rouge et noire
Au parfum de l’automne
Confiture de saison
Pour papillon sacré.

Carole Radureau (04/07/2018)

Fille de l’océan
Et du ciel naissant
Enfant chérie de la mer
Du Nord
Qui a entonné une chanson
D’amour
A l’été.

Nièce d’un ciel de montagne
Qui a imité le cobalt de
La porcelaine
Comme un myosotis
En plus lumineux.

Bleu jusqu’au chapeau
Bleu jusqu’au fond des yeux
Une délicate tache bleue
Comme pour dire :
Attention où vous mettez les pieds !

Carole Radureau (04/07/2018)

Sonnez, sonnez
Tendres clochettes
Pleine volée
Que le vent emporte
Votre douce chanson.

Tintez- tintez
Clochettes violettes
Comme un soir d’été
Qui se couche
Sans défaire son lit.

Que votre son est doux
On dirait l’écho de fleurs
Qui connaissent la gamme
Complète
De la nature
Orchestre symphonique
Pour chant tellurique
Musiciennes des prés
Pour champ populaire.

Carole Radureau (04/07/2018)

Tapis de neige
Blanc éclatant
Avec au cœur
Un or lumineux
Bouton nacré
Qui dort
Comme un œil
Au fond d’une vallée
Glacée.

Fleur qui illumine
Le jardin de son fard
Ivoire pur
Comme une lumière diffuse
Dans le vert
Corsage infini
Eclat de névé.

Carole Radureau (04/07/2018)

Je t’écrirais des mots d’amour
A l’encre de tulipe
Des pétales plein les yeux
Seront mon code secret.

Je t’écrirais chaque jour
L’amour que je te porte
En y écrivant mes sentiments
Sur une tulipe de couleur :

Blanche pour un amour sincère
Rose pour un amour naissant
Jaune car l’amour est impossible
Noire pour amour intense
Panachée pour l’amour fou

Je t’enverrais un bouquet
De tulipes multicolores
C’est pour ouvrir mon cœur
Au tien
Offrir avec bonheur
Ce que j’ai de plus cher.

Carole Radureau (04/07/2018)

J’espionne les invités
De mon sommet
Perché
Ils sonnent à la porte
Une voix leur dit :
Entrez très chers !

La bouche s’ouvre
Ou plutôt la porte
Et l’invité
Heureux
Entre dans le palais
Du nectar sacré.

Les fleurs ont revêtu
Leur habit d’or
Leur habit de feu
Leur habit de lumière
C’est pour attirer à elles
De nombreux invités :
Ce sont eux qui font le travail
Qui pollinisent
Font même la vaisselle
Avant de partir.

Carole Radureau (04/07/2018)

Suivez les guides
Torche de coton
Pompons de rêves
Lampe à étamines sauvages
Pied sûr
Cœur sec.

Il ne vous arrivera rien
Le sentier connaît leurs empreintes
Chaque arbre a reçu en son cœur
L’empreinte de la graminée.

Vous arriverez en lieu sûr
Là où le vent écrit sa chorale
Là où la mer récite sa chanson d’écume
Là où la lande frémit d’amertume
Sous les contrecoups du temps.

Carole Radureau (03/07/2018)

Pensée la sauvageonne
Qui sourit aux passants
Qui tourne sa tendre
Macule
Aux rides glacées du vent.

Petite qui est née de la fusion
Entre la graine et le vol
D’un oiseau curieux
Emporté par l’élan.

Sur sa bavette est inscrite
Une légende
Qui pense à la liberté
La liberté est une pensée
Eduquée par le rire des fougères
Sur un lit de pierre
Elle a dessiné l’alphabet sauvage
De la vie.

Carole Radureau (03/07/2018)