des fleurs pour millah

Chaque soir
A la veillée
L’une tricote
L’autre reprise
L’une lit
L’autre rêve
La muse du cornouiller
Songe
Et écrit.
Ses rêves sont
Violets et mûrs.

La muse est invitée
Par l’histoire du poème
Un jour en guerrière
Elle parcourt le monde
Un jour elle est reine
D’une ruche
Sa tête est couronnée
Un jour elle est fermière
Va tirer le lait de cornouiller
Au pis d’une vache
Du nom de Primevère.

Carole Radureau (06/07/2018)

Fruit soyeux
Avec un petit chapeau
Tissé dans la veine
De l’arbre chêne
Fruit sacré
Ta farine
Est un plat puissant
Qui guérit la faim
Et tous ses tourments.

Tu n’es pas que farine
Animale
Tu nourris les hommes
Farine d’akènes
Farine de glands
Tu es le repas des simples
Des peuples
Des érudits
Qui puisent dans la terre-mère
La terre pour le ventre
La mère pour la vie.

Carole Radureau (06/07/2048)

Accrochez-vous
Petits velcro
Rois de l’incruste
Fruits intrusifs
Vous êtes de véritables
Espions
En culottes courtes
Partout où l’on va
Vous allez
Impossible de vous
Eviter.

Accrochez-vous
Il en faut de l’énergie
Pour oublier
Vos têtes folles.

Si le cœur s’affole
C’est que l’empreinte
Dure
Le cœur a ses raisons
Le fruit a sa saison.

Carole Radureau (06/07/2018)

Tête blanche
Tête soyeuse
Comme une qui réfléchit
Comme une fleur
A pensées
Tête blanche
Cheveux d’argent
Mèches sages
Neurones en quartier.

Tu n’es pas celle qui parle
Sans réfléchir
Tu es de celle qui illumine
La tablée
Au repas des sages
On t’écoute
Tête blanche
A la table des enfants
Tu es respecté.

Carole Radureau (06/07/2018)

Fée verte
De la campagne
Des verdeurs de l’aurore
Aux couchers jaunes
Du soleil.

Collectionneuse
De colliers
Perles rouges vertes jaunes
Bonbons glacés
A ne pas mettre en bouche.

Fée à la fête des champs
De volutes
En vrilles
En fruits mûrs
En feuillages découpés
Aux ciseaux.

Chaque journée
C'est la fête
De la fée
La nature offre
Son cadeau
Présent quotidien
Pour s’amuser
Sans se ruiner.

Carole Radureau (06/07/2018)

Oh ! Kalinka
De tes beaux yeux
Ton visage pâle
Tes cheveux blonds
Naissent en hiver
Les tendres flocons
Naît en été
L’ardeur des blés.

Tu es la fée de l’arbre
Aux frissons
Symbole de l’amour
Sa chanson en toi
Coule depuis toujours
Un temps heureux.

La neige a tissé
Sur ton corsage
Un organdi de froid
Une dentelle fine de nacre
Et de mystère
Orne ton décolleté.


Carole Radureau (06/07/2018)

Envolez-vous
Petites hélices
Serrées en rang
Comme des étoiles
Sur une grappe.

Vous n’êtes donc pas
Pressées
De voir le monde
Du haut d’un nuage
Tournoyer
Tournoyer
Avoir le vertige
Jusqu’au désir
De s’implanter ?

J’aimerais être passager
De vos voyages
Merveilleux
J’aimerais tournoyer
Et enfin me poser.

Carole Radureau (06/07/2018)

Je t’écris des mots doux
Comme une écorce
Dessinée
Par le monde
Un chaton soyeux
Me fait un clin d’œil
La muse n’est pas prête
Il lui faut de l’encre.

Betula puise dans le tronc
L’encre de ses yeux
Une eau claire et limpide
Qui écrit sans fautes
Les mots les plus doux.

Il n’y a pas de mystère
Il n’y a qu’un concentré
D’émotions
A puiser au cœur de l’arbre
En faire une chanson.

Carole Radureau (06/07/2018)

Tous ces fruits
Bien mûrs
Ces vitamines
Ces grappes
Offertes !

Je suis la fée
Qui s’apprête
A cueillir
Le don de la terre-mère.

Goutez, goutez
Mes confitures
Et mes gelées
Fraîcheur promise
Chaleur offerte
Un petit plus
Pour la santé
Un grand plus pour la
Cuisinière.

J’ai passé l’été
A regarder grandir
Les fruits
Mon regard amoureux
Plus grand que le soleil
A infiltré au cœur des fruits
Un je- ne- sais- quoi.
Vous m’en direz des nouvelles.

Carole Radureau (05/07/2018)

Nostalgique
D’un temps
Où les ormes
Dormaient
Dans l’ormaie
De la sécurité
Sans se soucier
D’un mal profond.
Destructeur.

Bois dur
A sculpture
Assis sur sa croupe
Il va le petit elfe
Pensif
Son regard au loin.

Le feuillage est un dortoir
Vert sombre et argent
Au-delà du temps
Un drap de coton
Glisse sur l’aurore
Un point
D’interrogation.

Carole Radureau (05/07/2018)