….et le jaune est ma demeure.
Je suis le fruit de la montagne
Déguisé en croque-mignon.
Qui suis-je, qui suis-je ?
Je suis le parfum hautement condensé
Puisant dans la pierre son air de gaieté
J’ai dans le sang du lait de Vivarais.
Qui suis-je, qui suis-je ?
Vous me voyez je jaunis tout
Je ne suis pas le jaune qui se boit à l’apéro
Et l’anis n’est pas mon cousin
Je suis le vent qui court au galop
Dans les collines désertées par l’homme.
Je suis le pain ardéchois,
Le vin curieux
Celui par qui l’amour saute aux yeux
Je suis le cabri qui ne cesse
Ses batifoles quand sa mère l’appelle et lui
Il s’envole au-delà de ces pierres qui aimeraient qu’on
Écrive pour elles
Cette veine fière qui irrigue leurs sens
Et c’est cet air-là que lui, il colore de toutes ses forces
De toute sa palette.
Tu t’arrêtes et descends pour contempler et c’est le monde à l’envers
Que dis-je le tropique, le sensas, celui que tu atteins sans pour autant nourrir un système
Rêver d’un au-delà exotique qui est là à tes pieds
A deux foulées de chez toi, viens, prends-toi par la main et découvre
Ce terroir unique cette unité sacrée qui, si tu sais la prendre par les sentiments
Te révéleras l’histoire, la géologie, la flore, la faune, la poésie et j’en passe.
Le bonheur est dans le genêt.
Je le sais, je l’ai vu, je l’ai senti, je le redécouvre en photo, en moi
Rejaillit ce parfum suave, cette senteur de vie sauvage
Ce renouvellement
Cet air d’infinitude
Ce retour au pays.
Carole Radureau (20/05/2020)