Le soleil a choisi de mûrir son propos
Il a décidé de rivaliser avec le vent
De le prendre au mot
De l’inviter à sa surprise-partie
Le soleil est un fruit qui éclate sous la fraîcheur du temps
Le soleil est une feuille qui se laisse caresser par le vent
Le soleil est dans chaque fibre dans chaque espace
Comme un silence imperceptible
Une caresse dormante
L’ombre n’existerait pas sans le soleil
La lumière est une source de vie qui semble tout soigner
A travers le ciel le soleil diffuse et la lumière fuse
Comme une évidence
Dans chaque inquiétude il y a une absence
L’absence est une illusion car en toi tout est complet
La lumière attend d’être bue à la paille de tes jours
Ton jour fuse comme elle dès que tu la saisis
A la paille et l’infuse à ton programme du jour
Le soleil attend d’être bu à l’ombre d’un café sucré au miel de rhododendron
Il entre dans le nectar via sa puissance sacrée
Il entre dans ton corps via la locomotion du miel dispensateur de bienfaits
Tu dois boire ce que la terre-mère te donne à boire, manger
Sa sève son sein sa chair son sang
Sa chaux et sa minéralité sont sources de soins puissants
Sans équivoque
La nature entre dans ta vie comme un résidu du temps passé
Que tu as oublié dans le conformisme sur un talus en refaisant tes lacets
Tu n’es qu’un ; ne fais qu’un ; tu es miette d’un grand tout plus puissant
Que
Tous
Et si tes conditions de vie sont lourdes que pèse sur toi la menace et la crainte
Penser qu’en toi dorment les volcans, dorment les ouragans et germent les premières pousses
Qu’en toi chante le merle moqueur, rigole la grive musicienne et sifflote le rouge-gorge
C’est un tourbillon d’énergie qui infuse à ton thé la notion d’univers :
Non, je ne suis pas faible car je suis
Non, je ne fléchirai pas car je suis
Prendre dans sa main le rayon et le conduire sur les rives de ton cœur
Là
Où
La rivière coule en rimant avec les iris
Avaler la lumière
La laisser couler comme un ruisseau dans l’ensemble de ses veines
Sentir sa chaleur conductrice comme une plante bienfaisante
Boire le soleil
En faire un dessert sucré comme une île projetée dans le dédale du temps
Au milieu de l’océan
Isolé mais puissant
La force tellurique est un aimant à la tendresse éprouvée qui colle à ta semelle
Tu ne peux t’en détacher si tu es présent
Conscient d’Etre au milieu de tout ceci.
Une à une les inquiétudes tombent comme des pétales fanés
Un à un les doutes s’estompent et la méditation a dessiné un plan sur lequel
La ligne n’attend que toi pour écrire le roman
Tu es la personne ; tu es la ligne ; tu es l’espace entre les deux et ce qui les unit
Tu es la fleur dans sa complétude
Le pouvoir intemporel
La question essentielle
La partie d’un grand tout
Qui vibre ; qui t’appelle ; qui demande avec force
Une communion ; un retour aux sources ;
Une fusion une renaissance.
Carole Radureau (13/03/2020)