chronique du virus

Publié le 9 Mai 2020

Mon pétale d’ivoire contre

Ton pétale d’ivoire :

Hé ! Tu n’as pas respecté la distance !

Quelle importance ta douce chaleur

Pour moi est une délivrance et au cœur

Ton parfum m’enivre quand la poésie

T’inspire quelques mots.

 

Je fleurirais oui je fleurirais

Quoi qu’il en soit

Près de toi

C’est ainsi que la lumière

Le bruit de la vie

Le son qui s’éloigne

Le chaud et le froid

L’ont permis

Quoi qu’il en soit

Près de toi à la vie à la mort

Je resterais collée comme un cœur

A la fenêtre rose ouverte sur le grand secret.

 

Carole Radureau (09/05/2020)

 

Rapprochement
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Publié le 8 Mai 2020

image de mon comp@ Henri G.

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Dans l’espace coiffé de varech-amertume

Suivre les traces de petites pattes préoccupées

C’est un espace gardé par la fourche de Neptune

Par la quintessence rosée des méduses.

 

L’oiseau est là et se démultiplie

Il parle en sa langue et se rit du confinement

Derrière lui les vagues viennent en mordant

Elles galopent sur leur canopée d’écume

Sautent comme des cabris voulant caresser le nuage gris.

 

Furie que l’eau qui se pique les fesses sur l’ortie marine

La langue acérée d’une vive a aiguisé son feu

Et parle vite cette langue quand elle dit son contraire.

 

Le vent a chauffé la marmite de l’ébullition maritime

C’est un bouillon blanc qui rime avec maintenant

Une histoire de calme pourtant en action

Un jour sans histoire qui tourne au sublime

Quand sur la plage discutent les goélands.

 

Carole Radureau (08/05/2020)

 

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Publié le 7 Mai 2020

Le petit chemin jaune et vert

Une odeur d’autrefois d’aujourd’hui et d’ailleurs

Comme un rejet du froid et au jaune retrouvé

Un horizon au détour du chemin

Vers la mer amplement, tourné

Vers le bleu qui s’agite et son lait qui déborde

La houle a écrit le poème pour le vent qui lui,

S’évade

Tout le temps

Comme un message qui s’échappe ne voulant pas qu’on le lise

Le genêt a érigé sa couronne de vérité

En un halo protégé par la clé des sens

La nature est complète je dirais même replète

Ne serait ce chemin tracé par la force des pas

On dirait que rien ne troublerait la terminaison du chant

Deux geais s’embrassent sous le front des genêts

Et c’est un rêve qui vole à travers eux ainsi que quelques graines

Sur la dune à semer

Donne-moi le fruit de tes vœux oiseau, vent, fleur ou personne

Qui désire par-dessus tout pérenniser une vie par-dessus-dessus-tout

Dans le jaune dans le sens donné à l’aromescence dans la nature-même du goût

La force de l’accomplissement

La direction à donner à tes pas de marcheur

Je dis que l’essentiel c’est de savoir reconnaître

Puis d’admettre

Ensuite

Se relever ses manches et dire :

Oui, nous pouvons !!

 

Carole Radureau (07/05/2020)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 5 Mai 2020

photo de mi comp@ Henri G.

photo de mi comp@ Henri G.

Reproduire les images de la vie

Du flou, sortir,

Surgir,

Bien au-delà

Du flot

En un sein,

S’offrir

Lait d’amande en jupe de conquête

Et du fruit

Jaillir

En quête de jours meilleurs.

 

Reproduire les sons de la vie

De la vague,

Puiser le chant du tambour qui,

Epris

D’

Amour

Imite le bébé en

Train de

Naître et de lui

Peut-

Etre surgit

La saveur sucrée

Du coquelicot.

 

Ce jour n’est nul autre où l’oiseau

S’achève

Dans l’écran de sève

La liquéfaction hétéroclite

De l’algue confite d’un désir d’

Aimer.

 

Carole Radureau (05/05/2020)

 

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Publié le 4 Mai 2020

Chant pour la pampa ou pour la liberté

Pour le lieu-dit la pampa

Je chante

Pour le ciel qui ne se laisse plus bercer

Je chante

Pour l’air pur enfin libéré

Je chante

Pour le ver de farine, la graine offerte, le sourire et la main tendue

Je chante

Pour le ciel sans fragmentation

Je chante

Pour la terre sans éventration

Je chante

Pour la forêt sans hachures

Je chante

Pour l’eau sans mercure

Je chante

Pour l’humanité qui ne se laisse plus berner

Je chante

Pour la liberté comme mot d’ordre

Je chante.

 

Carole Radureau (04/05/2020)

 

lieu-dit La pampa

lieu-dit La pampa

Chant pour la pampa ou pour la liberté

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 3 Mai 2020

La tendresse

La tendresse porte en son cœur

Mille petits pétales blancs

Serrés très serrés par la force de l’amour

Pour tourbillonner

Doucement

 

La tendresse sent bon.

Comme elle sent bon !

C’est un rêve de fleur emprunté à l’histoire

Un parfum naturel et suave comme le temps qui passe.

 

La tendresse te montre du doigt

Le petit bonheur du présent

Le petit, tout petit même le plus infime

Qui te tend ses bras et un sourire par-dessus.

 

La tendresse porte tous les noms

Porte tous les fruits

Danse dans chaque cœur de fleur la samba de la vie

La tendresse mais c’est une pureté qui git parfois cachée

Dans des âmes renfermées

La tendresse mais c’est une évidence

C’est une anti-souffrance une acceptation

Comment ne pas l’entendre quand elle part de cet éclat

De rire qui fait vibrer le ciel ?

 

Carole Radureau (03/05/2020)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 2 Mai 2020

Noire pensée

Toute noire est ma pensée

Sombritude velours décalqué

Toute noire comme un pelage brillant

Comme une soie renouvelée

Une critique un avatar.

 

Noire avec son petit œil bleu qui dit : porcelaine

Et jaune qui dit : poussin

Un jour la ligne de la main

Le lendemain la vie sans frein.

 

Le noir te sied le sais-tu, pensée du matin

Dans la brume arrosée

Par la main tendue des siècles.

 

Le noir te combles me dis-tu

Pensée du soir qui ne veut surtout pas dire adieu

Au soleil, sécateur des jours

Avec un œil sévère

Au cœur et sans détour.

 

Carole Radureau (02/05/2020)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 1 Mai 2020

 

Le 1er mai est confiné

Nuls chants dans les rues de Paris

Le muguet subi l’avancée

D’une époque coronavirusée

Qui décale chaque jour les saisons

Au rythme des tremblements.

 

Les travailleurs n’ont plus d’usines

Ils ne se revendiquent plus comme tels, pourtant

Des salariés, des précaires

Vont au turbin

Chaque matin de COVID-19

Et ce sont eux qui font bouillir la marmite

Dans laquelle des masques faits maison

Se débattent pour se débarrasser du parasite

Et pour que rêvent encore les ménagères.

 

Ce sont les travailleurs de la base qui créent les richesses

Ce sont eux qui vont au contact, au jus, au bouillon

Qui vident les détritus, désinfectent les chaumières

Prennent les pouls, les températures

Gardent les petits des non confinés.

 

Nous ne pouvons offrir à nos proches

Loin de nous

Qu’un brin de muguet de papier ou séché par prévoyance

Il a encore un reste de parfum comme une invitation à l’an prochain

Avec tristesse on leur souhaitera le bonheur

Après le passage du facteur 3 fois par semaine si on y pense

Le bonheur c’est un plat qui se mange froid

Comme une andouille qui oublie de se laver les mains après les avoir serrées.

 

Il est où le bonheur niché dans des sourires

Dans ces mines réjouies de nos anciens des défilés

Ceux qui ont permis aux luttes leurs avancées

Fauchés par un minuscule virus au grand bruit

Chaque jour je me dis que mes anciens à moi sont partis fort

Heureusement

Ne voyant pas ce que nous avons fait des luttes

Notre échec à porter avec vaillance les leurs pour un monde meilleur

C’est triste car le monde reprend son chemin capital

C’est un coup pour rien avec moins de libertés

La peur a rivé au corps de chacun sa terrible douleur

Enfermement, confinement, misère sociale et relationnelle

La peur fait avancer au pas la masse

Alors qu’elle devrait lever le poing et revendiquer ce 1er mai :

Plus jamais ça !

 

Le monde meilleur se construit par un imaginaire parfumé au muguet des luttes anciennes

Quand on se rêve, quand on se redéfinit, quand on repart à zéro, quand on y croit

Le monde meilleur est porté par le sourire des enfants

Leur exigence inconsciente d’une vie digne et saine

Le monde meilleur est un redécoupage des taches

Avec en haut de l’arbre la terre-mère, la donneuse de vie

Ce n’est pas le capital qui commande c’est elle

Nous sommes des enfants qui respectons la consigne et la consigne est claire

Définitive, tranchante :

Il n’y aura pas de seconde chance :

Il veut continuer à bleuir, le ciel

Elle veut retrouver ses marques, l’eau

Elle a besoin d’espace et d’intimité, la forêt

Elle est arrivée au bout de son ère la terre que l’on veut semer d’espoir

Elles désirent plus que tout croître aussi, les espèces.

 

Le muguet des travailleurs est un muguet d’espoir

Que cette minorité qui permet chaque fois de bouger des lignes, lève dans son poing

De celui-ci fleurira un muguet de renouveau

Une autogestion, un autre mode de vie, une autosuffisance

Un système D retrouvé, une réécriture de l’histoire, une poésie de fusion entre la mère

Et l’enfant.

 

Carole Radureau (01/05/2020)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 29 Avril 2020

La source

Aller voir à la source

Aux fondements des choses

Au tout début de la création

Quand l’homme sur cette terre

Ne marchait pas encore.

 

Aller boire à la source

Parce qu’elle nous rajeunit

Parce qu’elle nous ragaillardit

Parce qu’elle nous enseigne la vie

Et l’impermanence des choses.

 

D’ailleurs la source aussi à son message à faire passer :

Je glougloute de moins en moins fort en avez-vous cure ?

Je distille ma sève de vie moins intensément, cela vous importe-t-il ?

Je me sens parfois défaillir car je n’aime la sécheresse

Que dans vos lits à vous.

 

Quand le nuage sur les têtes est sombre

Que le jour d’après le semble aussi

Retourner aux bases, aux sources de la culture

L’homme ne sait-il faire preuve d’humilité

Quand tout s’effondre autour de lui ?

 

Carole Radureau (29/04/2020)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 26 Avril 2020

La terre ne tremble pas quand la souris bégaie

La terre nous est étroite. Elle nous accule dans le dernier
Défilé et nous nous dévêtons de nos membres pour passer.

Mahmoud Darwich ( La terre nous est étroite)

 

Le chant du merle porte la parole des exclus

et la porte reste ouverte de la parole qui fuit;

Il est étroit le nuage quand sur le devenir de nos songes

Il slalome. Fruit essayant de passer au-delà des frontières ;

Je suis et ne suis pas. Pistache désolée par l’absence de propos,

Figue en l’éclat de rire portée malgré elle ;

Je suis et ne serais pas celle qui décide à la place du merle

Quel est le menu de ce jour ; quel emplacement pour le nid et

Combien de temps suffit l’amour pour répartir la pluie ;

La terre nous est étroite et le sourire aimant,

Reculé ;

La place pour la pensée qui virevolte, couleuvre entre

Les plots de l’audace ;

La place pour le moment présent qui fuse, héron

Par la pugnacité, levé, comme une main qui veut s’appliquer ;

Je suis et ne suis pas la fraise trop tôt cueillie et qui dans le bouillon

S’époumone en explications : la fraise aime l’alliance du poivre

Le poivre est en prison pour crime de compassion ;

Le chant du merle élève un chant des inégalités : que fait le vent,

Que fait la plaine, que fait la grive pour remédier à cela ?

Je suis le petit parasite qui tue et se sent fort comme une épine dans le talon

Je suis celui qui aligne 4 planètes sur un oreiller ; je suis celui qui décrète

La fin des questions, le début des choses sérieuses ; je suis celui qui jamais à l’argent

Ne prête force, qui au rêve jamais ne prête vie, qui à l’amour ne cède.

Je serais la ligne plate et anesthésiante de l’éther : sang incolore et limpide par la force des choses,

Conquis ;

Je serais le tricot qui a oublié dans le métro sa maille à l’envers ;

Je serais l’idiome perdu qui a misé sur le mauvais pot ;

Je serais l’innocence qui ne sait plus ce que veut dire son âme ;

La terre nous est étroite et dans le couloir les dés sont parfois pipés :

Paix sur l’olivier et joie du saguaro au sourire retrouvé : la chauve-souris pollinise

Des fruits au parfum de renouveau : le colibri est un songe aux mille battements ;

La fougère a épousé un oiseau légendaire aux habits de korrigan ; la terre ne tremble pas

Quand la souris bégaie.

 

Carole Radureau (26/04/2020)

 

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