caroube confite

Publié le 21 Décembre 2018

Par Libro del Árbol, Tome II, edited by Celulosa Argentina S. A., Buenos Aires, Argentina, October 1975. The visual material is not explicitly copyrighted, but the editors thank Mr. Jorge Vallmitjana for his photographic contribution., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=291004

Par Libro del Árbol, Tome II, edited by Celulosa Argentina S. A., Buenos Aires, Argentina, October 1975. The visual material is not explicitly copyrighted, but the editors thank Mr. Jorge Vallmitjana for his photographic contribution., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=291004

Il n’y aura que le présent lumineux
Et le fruit de l’algarrobo
Comme un bonbon à partager de bouche en bouche

Son trésor est né dans la sécheresse confuse du Gran Chaco
Son trésor est un espace vital
Haut perché en calories :
On le nomme patay

Sur cet arbre de noël
Les guirlandes sont des espaces délimités par le temps
Les boules sont les gousses du patay
Gorgées de nutriments
De petits sujets sont de multiples oiseaux
Des insectes et des êtres malicieux
Fruits de la cosmovision des peuples
Son tronc n’est point coupé car on ne coupe pas l’arbre sacré
Sinon pour en faire des charpentes ou des portes
Des objets utiles à l’homme chaque jour
Il n’y a point de cadeaux aux pieds secs de l’arbre
L’arbre est le cadeau :
365 jours par an
Ibope-para « arbre mis en travers de la route pour manger »
Connais-tu autre chose que la vie puisse t’offrir de plus beau ?

Là où la nature
Ses fruits
Ses cours d’eau
Ses sommets
Sa terre
Ses animaux
Est vénérée pour cela
Là où elle suffit aux hommes
Là où elle est essentielle
Il n’y a pas de dons car la nature est le don
Il n’y a qu’une reconnaissance
Pour sa présence à nos côtés

Tu es loin de moi algarrobo, arbre sacré
Je regarde mon sapin de Nordmann sa parure son allure
Son message son attente sa communion en famille
Je me dis que j’aimerais goûter au fruit du caroubier blanc
Entendre chanter les Guaranís et leurs frères du Chaco
Entendre résonner les maracas comme une magie inconnue
Je ne suis pas de là-bas je suis d’ici et rien ne me fera regretter ma place sur cette terre
Je veux simplement par ce poème dire la simplicité dire la valeur dire ce qui semble loin de notre civilisation
Et penser aux frères indigènes d’ici et de là-bas
Penser aujourd’hui comme chaque jour à leurs luttes ici-bas
C’est un leitmotiv porteur
La lutte d’une vie
Une qui fait se lever avec la joie d’être
Une qui fait se coucher avec la force de conviction
L’arbre est un compagnon de route
Un volume
Qui veille et qui croît de toute sa force
Les bras toujours plus haut vers le ciel
Les pieds toujours plus profonds
Dans la couche chaude de sa mère, la terre

Il y a une profusion d’images qui sautent ainsi à la vue
Il y a une source chaude qui rassure la glotte
Et dans la grotte de la vie les mots n’existent pas…..

Carole Radureau (21/12/2018)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Caroube confite

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