berceau de pierre

Publié le 25 Février 2023

Pour ma complice Caro

tiens toi Forte petite soeur ...

 

 

fuerza de helecho

 

Je crains le froid je crains le chaud

 je suis une fougère impatiente

loin d’être blasée

dans mes entrailles résonne

la canción de cuna de la gente

je me nourris de lumière

et de petits cailloux

je suis l’estomac de la Pachamama

qui vomit la nuit

quand elle est sans étoiles

je suis le petit chacal Navajo

perdu dans la voie lactée

qui s’égosille sans cesse

le chant d’un passereau

je suis l’arbresse totem

qui tend ses mains au ciel

enracinée dans l’humus

comme un sourire d’enfance

 

Hobo Lullaby

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Publié le 2 Septembre 2022

La pierre a plein pied

 

 

Je veux sentir sous mon pas

La joue sacrée de la pierre

Sentir son pouls palpiter dans mon pouls

Comme autant d’énergie d’un froid….

…..d’un froid qui provient de si loin….

…..si loin que l’on ne peut compter

Combien de grains se sont épousés

Pour écrire la morphologie de la dalle.

 

Je veux sur cette matière poser

Le pied

Nu

Sur sa plante éprouver la morsure de mica

Sur sa plante adhérer comme une matière éprise

Que se comme à moi l’énergie tellurique

 

Froide ou chaude la pierre respire et transpire

Ses pores transmettent un message

Par lequel le sport du partage est une histoire écrite

Ecrite dans les runes peut-être

Ecrite dans les confins, dans les monts, sur les pentes des volcans

Quand une certaine pierre, un caillou déboule

Tout content de se laisser aller au lâcher prise

Pour arriver tout près de toi

Sur le pas de ta maison

Où tu glisses ton pas en te disant :

« que ne ferais-je pas pour glisser ce pied

Sur la dalle de mystère au lieu de cette dalle de ciment

Rien n’est inconnu à la réponse de nos malheurs

Tout est connu : l’interconnexion

Nier sa propre nature, son animalité

C’est nier sa véritable appartenance

Il n’est que de se re/tourner brouter son pessimisme

Accompagné d’un kojee qui du haut de vertu

Emmène l’âme on le nom qu’on veut bien donner à cette essence

Voyager à travers les nuages

A la rencontre d’un cosmos rédigé en morse (tout fait de points, oui !)

Que l’on déchiffre tout à coup   que l’on déchiffre

Car

A poser son pied à plat sur la matière

On sait, à l’épouser, à nouveau

Déchiffrer le message de notre propre nature, cette

Méconnue

 

Carole Radureau (02/09/2022)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Berceau de pierre

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Publié le 25 Octobre 2021

 

Penchées sur le berceau de la vie, les pierres

Ces fées minérales convoquées

Sont comme des dents qui sourient sur une langue

 

Cette nacelle de la naissance

Là où un tout petit prend l’air

Qui le portera quoi qu’il en soit

Tant qu’il en soit

 

Les pierres ?

Mais ce sont elles nos marraines !

 

Qu’elles soient par la nature

Pressées

Ou par la main de l’homme

Arrangées

Dans un ordre que seul l’homme connaît

Dont la pierre se soumet

De bonne grâce

 

Parfois cela n’empêche pas les pierres de sourire

De ce petit sourire que l’on nomme ici, rictus

Qui veut dire : voyez quelle innocence est la leur

Aux hommes prêts à gober la lune

Toute crue

Sans sel

Ni béchamel

A la croque-dure

 

Penchées sur le berceau de la vie, les pierres

Se posent des questions

Parfois leurs expressions sur leurs joues

Restent figées

Et l’homme leur prête des noms

C’est encore un gobe-lune de l’homme que cela

Quelle naïveté !

Comme si les pierres pensaient, avaient des joues,

Des dents, des idées à partager, des critiques à faire !!

 

Cela n’empêche que la plume se sent prête à gravir

L’échelon de pierre des ans

A y laisser quelques grammes de chair histoire de déposer ses marques

La plume est prête à écrire selon le vent bon

Le vent mauvais et les pierres savent très justement

Combien de vents mauvais existent

Précisément

 

Il faudrait se rendre sur le berceau de la vie

Là où les pierres sourient

Se tapir dans ce nid

Relever la tête, doucement

Leur demander aux pierres nos sœurs, nos mères

Nos aïeules récompensées par le fruit du granite et l’à-propos du calcaire

Combien sont les vents, pierres, combien sont-ils furieux

Combien compatissants combien arrangeants ?

 

J’aimerais le savoir.

 

Non pas pour les combattre, les valeureux.

 

Non. Pour m’organiser.

 

Que mon organisme tienne compte du flux à venir

Se ménage

Se fortifie

Afin de ne pas laisser aux vents

La petite pierre ratatinée et trop caressée

De la vie.

 

Carole Radureau (25/10/2021)

 

Inspirée par cette photo de Serge

 

Penchées sur le berceau de la vie

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Berceau de pierre

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