appel aux forces mysterieuses de l'eau

Publié le 10 Avril 2021

10. Aux korrigans des sources

 

 

Appel aux forces mystérieuses de l’eau

 

Eau, mère eau ou bien père (je ne sais)

Je m’adresse à toi, eau aimée, précieuse

Je pourrais dire Chère

Car tu l’es de tous les points de vue

Il y a en toi,

Où que tu sois

Des forces mystérieuses

Des forces mythiques et profondes

Invoquées par les hommes respectueux de tes dons

Je m’adresse à eux par ton biais d’eau

Coulante et gouleyante

Encore seyante

Encore présente

En tes sources veillent des korrigans

Qui leur parle qui encore se souvient d’eux ?

Korrigans forces de la nature

Dites-moi le son de l’eau à son réveil

Combien de borborygmes en son estomac

Creusé par la faim matinale ?

A-t-elle froid, a-t-elle chaud

Quand elle sort ainsi, brave de son lit bien caché

Sous un baldaquin de schiste de fougères

Pour murmurer son chant ?

Korrigans de mes pensées, loin de moi, loin de moi

Ce poème est une offrande à la source

Une offrande à vos mains gardiennes

A vos forces telluriques nichées en-dessous de ses seins

Je ne pourrais pas tenir une promesse autre que la mienne

Celle que j’ai toujours essayé de tenir

Mon niveau tout petit

Ma force faible n’empêche jamais d’être

D’ être fière

Econome de l’eau

Je la vois coulant du robinet je pense de suite à elle

D’où elle jaillit en sa toute innocence

Je la sais bienfaitrice

Eau de la naissance

Eau du premier bain

Eau qui se ressource qui ne se sait pas ressource

J’aimerais si les mots pouvaient porter

Vous dire, unités

Que je suis triste face à l’inconscience

Que je me sens bras ballants face à l’abus

Il y sur terre ceux qui n’ont plus de ton essence

Il y a le pendant : ceux qui dépensent et gaspillent

 

A la source je veux dire

Merci d’être là, diffuse ou profuse

De dire et de faire

De glouglouter sans arrière-pensée

Il est une raison sincère c’est celle qui est nature

Naturelle est sa promesse

Oublier la reconnaissance

C’est encore une fois se moquer d’une puissance

 

Korrigans de la source

Petits princes joyeux

Ne cessez pas d’éclabousser au passage

Les pieds

Chaque goutte est un petit message

Que lisent les trèfles roses

Que ne déchiffrent pas les archéologues en herbe et de tout poil (car la goutte d’eau à ses glyphes)

Trop occupés à compter leurs tunes

A conter leurs misères  passagères.

 

Carole Radureau (10/04/2021)

 

…..poésie d’avril 2021….

…..pas un jour sans poème……

 

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