Publié le 15 Juillet 2021

 

Le papillon a développé le décryptage des vœux

Je suis attirante dit l’immortelle, viens dans mes bras

 

C’est un réceptacle acceptable

Si les pétales secs sont piquants

Le cœur est une piste d’atterrissage de coton et de ouate

Juste imprégné de frissons

 

Ton jaune m’attire dit le papillon

Et se pose avec ses propres vertus

Sa couleur flamboyante

Son petit air têtu

 

Je serais celle qui inscrit dans ta nacelle

L’attitude jaune de l’été

Tu seras mon frère-papillon

Celui qui aura éveillé mon cœur

A la vie qui un jour

D’achève.

 

Carole Radureau (15/07/2021)

 

Sur une photo de mon fils Jimmy

 

Le papillon et l’immortelle

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 14 Juillet 2021

La fougère rescapée

 

Je n’étais pas perdue

Juste retranchées dans le sombre maquis

Mes bras de vertes étoiles

Comme des prières en attente

 

Il me suffit de peu

Pour exprimer mon propos lumineux

J’ai la capacité de l’ombre

La parole des innocents qui vivent

Dans les margelles du monde

 

J’étais là

On ne se souvenait plus de moi

Pourtant chaque été je vibrais

Pour l’espace d’un sourire

Une caresse sur mes frondes délicates

Un petit mot gentil

 

Je suis la rescapée la ténébreuse

Voyageuse dans le temps

J’ai adapté mon assise à cette terre d’argile

Et d’empiètement

Si l’on veut me faire de l’ombre

Jamais je ne m’offusque

J’ai la tonalité des sous-bois

Quand je chante mes sœurs étoiles

Chantent

Quand je ris

Mon frère soleil rit

Quand je meurs

Meurent avec moi tous les oubliés

Ceux qui pour vivre heureux

Vivent cachés et

Ceux qui jamais ne demandent rien

A quiconque

 

Carole Radureau (14/07/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Fougère au coeur

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Publié le 13 Juillet 2021

 

La fleur n’a pas peur

Elle n’a pas de dent

Elle a laissé s’installer

Sur sa jupe

Les rayures mêmes de son fruit

Mais elle n’a pas peur

Elle n’a pas besoin de piquants

Car son cœur

Est protégé par le vent

 

Mais le fruit, lui le fruit a peur

Il ne veut pas qu’on le croque

Qu’on le prenne pour un tout-venant

 

C’est sa nature de fruit

Qui a hérissé sa muraille

Contre les prédateurs

Pour vivre une vraie vie de fruit

Libéré des piqures

 

La fleur elle ne veut même pas penser

Qu’on puisse un jour

L’obliger

A avoir des piquants

Et devoir se hérisser

 

Ne me piquez pas dit-elle

Car votre venin jamais

Ne sera assez fort

Pour vaincre toutes les

Aurores.

 

Carole Radureau (13/07/2021)

 

Merci Alma pour cette sublime fleur de figuier de Barbarie

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 12 Juillet 2021

Il n’y a pas de rose grise

 

GRIS.

Gris rime avec pluie

Pluie rime avec ennui

Et la lumière a déserté

Ce monde estival sur le papier.

 

Les nuages sont poivre et sel

Ce sont des zèbres raffinés

Qui content aux étoiles

Non pas des contes de fées

Mais des contes de la pluie sauvage et féconde.

 

Tout l’été part en averses

L’eau c’est bien mais une caresse

De soleil

C’est bon aussi

Ici le gris habille le décor en jardin anglais

Dans lequel les roses

Ont déjà fleuri.

 

Il n’y a pas de rose grise

Pourtant il y a des roses presque noires

Seulement, noir, ça rime avec espoir

Que gris ça rime avec : essuie

Essuie les grosses gouttes trop nombreuses

Et ce ne sont pas des gouttes de sueur

Essuie le jour sur ton calendrier-ardoise

Que la craie vienne en sa robe blanche

Dessiner un soleil en habit de rayons.

 

Vous n’êtes jamais contents dit la terre-mère

Qui, il est vrai

Nous évite bien des soucis :

La canicule semble s’éloigner de juillet

Et les jardins sont bien arrosés.

TROP.

Pas de tomates cette année

Le mildiou a pris tout

Et l’oïdium s’évapore sous ses propres éthers aphrodisiaques

Vous n’êtes jamais contents

Dit la terre-mère et c’est vrai

Parce que tout ceci

C’est une question de dosage

Non pas que l’on souhaiterait (enfin moi)

Avoir le temps parfait qui convient un été pour la bronzette

Le voyage

Non, juste un peu d’éclairage et un rien de bien-être

Ni trop de soleil ni trop de pluie

mi-mi

Et parfois le gris me va très bien

Quand il n’est pas décadent

Se tournant

Irrémédiablement vers la pluie

Cette mauvaise conseillère

Mauvaise, pourquoi ?

Parce qu’il semblerait que la pluie s’est trompée de saison

On dirait, que la pluie nous joue une nouvelle chanson

A inscrire au calendrier perpétuel :

Giboulées de juillet, gare à tes pieds.

 

Carole Radureau (12/07/2021)
 

Il n’y a pas de rose grise
les mésanges se font doucher.....mais elles aiment bien , elles sont très propres de nature

les mésanges se font doucher.....mais elles aiment bien , elles sont très propres de nature

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 11 Juillet 2021

Par Abecerra — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=33769167

Par Abecerra — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=33769167

.......écho de poète.......

Comme c'est incommode de venir
d'un pays qui n'a
ni défilé des thermopyles
ni machu picchu
ni roche tarpéienne
ni popocatepetl
ni galerie des offices
ni grande muraille de chine
ni place des vosges
ni quartier gothique
ni palenque
ni prater de vienne
ni colonnes du bernin
ni pyramide de keops
ni rijksmuseum
ni sainte chapelle
ni popul vuh
ni vénus dans le miroir
ni grottes d'altamira
ni philosophenweg
ni tenochtitlán
ni taj mahal

on pourrait dire que c'est incommode
pas à cause d'un complexe d'infériorité
mais parce que vous ne savez vraiment pas
si vous vivez
avant le prologue
ou après l'épilogue
et vous ne savez pas non plus
si c'est pire ou mieux.

Mario Benedetti (Marginalia, traduction carolita)

Je n’ai pas vu la flamme

De l’homme

Briller dans l’éclatement des cieux

Ni son sourire

S’inscrire au firmament

 

Je n’ai qu’une vue c’est la terre

Et son ciel de vie en filaments

 

Je n’ai nul besoin d’un édifice

Car le cerro catedral suffit

A rendre équitables

Mes vœux

Un soleil pour demeure

Suffit à me chauffer

 

Je ne serais ni luciole éclaboussée par l’aura de l’humanité

Ni parcelle d’abattis

Abandonnée

 

Le colibri est ma maison

Et ses palettes

Dessinent sur mon cœur

Une âme complète et

Infinie.

 

Carole Radureau (11/07/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Echo de poète

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Publié le 10 Juillet 2021

 

Le point qui interroge

Et non déroge

Le droit d’être posé

Il se forme en l’état

Entre liane et nuage

Point de satiété

Courant et filant dans la ruelle

Vers une étincelle

Qui n’est pas celle de l’ennui

 

Le point qui interroge et pourtant

Semble fuir

Hésitant

Curieux

Demandant quémandant

Non sûr de lui

Ai-je bien fait de prendre cette direction ?

Interroge le point fuyant

Et pourtant la lumière

Est son humble conseillère

Et la brise du vent

Et la chaleur estivale de la pluie

Lui font la part jolie.

 

Carole Radureau (10/07/2021)

 

Le point qui interroge

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 9 Juillet 2021

« Qu’y puis-je si le moindre geste de ma main
M’a chaque fois mis en présence de la rose ? «

Pablo Neruda, L’égoïste in Jardin d’hiver

En présence de la roseEn présence de la rose
En présence de la roseEn présence de la rose

 

Qu’y puis-je si l’aube est claire

Et le chant cristallin de l’éphémère est un klaxon

Sans frein ?

 

La rose est là et son aiguillon me le rappelle

Chaque fois que je lui tends la main

Sans l’agresser

Je ne puis m’empêcher de lui biger la tête

Repartant souvent

Avec la goutte de sang.

 

Qu’y puis-je si son écrites en lettres d’or

Les éclaboussures végétales et précieuses ?

 

Je souris à la rayure bordeaux qui croise

Celle au ton jaune

Et souris encore plus en constatant

La verdeur d’un zinnia

Peu commune

 

J’ai opéré à la sélection des anges

En culottes courtes

Et elle se réjouis, mon âme

De tout ce qui sort de la norme.

 

Carole Radureau (09/07/2021)

 

zinnia vert puis gazanias en pyjamas
zinnia vert puis gazanias en pyjamaszinnia vert puis gazanias en pyjamas
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zinnia vert puis gazanias en pyjamas

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 8 Juillet 2021

Soleil de papier

 

La fleur a parlé

Son giron est fécond

Il n’y a pas d’épée

Au sein de son gilet

Et sa jupe est austère

 

La fleur a cassé sa croute de sel

En écailles de carton

La ride est parfois fière

D’observer la vertu du puceron

Amoureux de sa veine

 

La fleur a parlé

Un langage que seuls

Les insectes connaissent

Et le soleil son père

A pris de l’ombre pour raison

Mère

Comme un soleil de papier

Moi, si tu veux me garder

Je suis partante

Le soleil dans ta maison

Avec son habit de papier.

 

Carole Radureau (08/07/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 7 Juillet 2021

(Foto: Facebook / Refugio de Vida Silvestre Bosques Nublados de Udima)

(Foto: Facebook / Refugio de Vida Silvestre Bosques Nublados de Udima)

 

. :. Une minute de forêt .:.

 

J’étends mon bras

Touche le nuage

Je sors mon mouchoir

Mon mouchoir de nuage

J’ai deux larmes à l’œil

Gouttelettes de nuage

La loddigésie me parle :

Langue de nuage

J’ai mal à ma canopée

Le nuage mange mon âme

Je voudrais, au-delà de toi, nuage

Voir un gramme de soleil

Le nuage est là

Il entre en moi par ma porte sacrée

Ressort de moi par mon ouverture aux anges

Au passage il me fait

Transpirer, suer, que je sue, que je tremble de sueur

C’est ma fièvre à moi

Mon évapotranspiration

Profitez de ma suée

Mon sang de nuage

La vie m’a donné deux oreillers

Deux nuages pour mémoire.

 

Carole Radureau (07/07/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Une minute de forêt

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Publié le 6 Juillet 2021

Robert Doisneau, 1ers congés payés 1936

Robert Doisneau, 1ers congés payés 1936

Le vent se déhanche

Le vent se propulse

Il a dans le sang une danse de St Guy

Il envoie sa hanche droite sur le prunus

Balancer par la gauche des cimes

Et sa hanche droite

Vient contrebalancer les rumeurs fécondes

C’est son année, l’année où

Pour lui, toutes les danses sont permises

Du moment que ça balance

Du moment que ça secoue, secoue……

 

Et dans ma tête le vent

Ebaubi les pensées les secouant comme le prunus

Ça tournicote en pensant au Grand-Banc de morue de Terre-Neuve

Qui a disparu

Et c’est bon la morue avec un aïoli

La brandade ou au four avec des patates

Et ça tournoie sur 1936, 85 ans que ma petite maman a vu le jour

En juillet comme moi

L’année des 1ers congés payés et de la guerre d’Espagne

La Non-intervention et la mort de Federico Garcia Lorca

C’est comme si j’y étais mais ma mère n’y étais pas

Car elle est née en Normandie

Si proche était la seconde guerre

Tous ces chambardements qui laissent des traces

Chez les enfants, leurs propres enfants et ainsi de suite

On ne sait pas

Où ces traumatismes mènent

Comme les puissants de ce monde nous emmènent sur des chemins néfastes

Ça n’en finit plus

C’est comme le vent

têtu

qui voudrait balayer tout cela

qui ne peut pas car d’autres vents le rejoignent

et ils sentent mauvais

lui, le vent, brave

voudrait se débarrasser des odeurs putrides

elles semblent imprégnées dans le ciel

comme des traces de polluants

Incrustées dans la matière cosmique

Redistribuées par les gouttelettes

Et les sourires de soleil

 

Ce sont des traces d’inconscience

Qu’elle est énorme et gigantesque cette inconscience collective

Cette furie collective

Pourtant des lignes bougent et sans vaciller

Elles tombent même

Pourvu qu’elles ne se relèvent jamais

Hier j’ai eu, moi qui écrit sous le sceau du secret du vent

2 très bonnes nouvelles, réjouissantes et prometteuses

L’élection d’une femme Mapuche comme présidente de la future convention chilienne

Vous savez que celle en cours

Date de l’époque de Pinochet ?

Comment est-ce possible qu’elle soit encore là ?

Vous trouverez seuls, la réponse

La seconde est la condamnation d’un auteur du crime de Berta Cáceres

Une femme qui défendait l’eau et le territoire au Honduras

Du peuple Lenca,

Assassinée comme tant d’autres

Le COVID a écrasé les peuples mais il a provoqué un immense sursaut

Les peuples originaires sont présents, réveillent leurs traditions et sauvegardent leur combativité

et communiquent

Et moi, je suis heureuse

L’auteure de mes jours ne sait pas comment elle a fait de moi ce que je suis

Les choses nous échappent

Les enfants prennent leur propre chemin

Que suit le vent ou précède le vent

Parfois le vent qui danse est joli

Parfois il amène

Avec lui

Le tourbillon d’écume et de tristesse

L’histoire des hommes est faite de traces de vent

Beaucoup de bas un peu de haut

Dont il faut se renforcer et se satisfaire

Pour continuer la lutte vers la dignité, la paix et la justice.

 

Carole Radureau (06/07/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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