Publié le 3 Mai 2021

J’ai choisi la fleur pour sa tendresse

Refoulant au loin certaines épines.

 

Pourtant celles-ci me reviennent

J’ai appris le mal qu’elles faisaient.

 

Elles ne sont pas à incriminer, non

Elles sont inconscientes.

 

Vivant leur vie faite de piques

De blessures, de circonstances.

 

A quoi sert de parler

D’écrire

Quand l’inconscience collective

Règne ?

 

Je sais d’où vient le mal

Je sais où s’épongent les peines :

Je ne peux les dénoncer

 

Chacun le sait

Chacun le tait ou le brandit

Cela sert-il à faire bouger les choses ?

 

Non.

 

Il n’y a que le mur d’épines

Sur lequel le bon comme le mauvais

Accroche un jour son âme

Toute déchirée qu’elle est

Il tente de la recoudre

Il faut le fil de la pleine conscience

Et l’épine transformée en aiguille

De la connaissance.

 

C’est comme une folie collective

Une danse de schizophrénie

Qui parcourt le monde.

 

Soyons-en conscient

Observons-la.

 

Y’a-t-il un espoir ?

Me demande la rose.

Oui.

 

Les choses bougent

Les esprits s’éveillent et il n’est pas rare

De voir des barrières

Tomber.

 

Maintenant j’ai compris :

Il me faut méditer

Eviter les écueils

Ne plus rencontrer d’épines

Il y a en moi tout le nécessaire

Pour vivre comme il convient

A un être à sa place sur cette terre (tout comme la plante ou l’eau ou l’oiseau).

 

Mais la violence ?

Mais la souffrance ?

Mais l’injustice ?

Mais les victimes innocentes ?

 

Il y a une force en nous

Qui peut collectivement inverser les tendances

Il y a des choses à ne plus faire

Nourrir les antagonismes par exemple

Opposer ce que l’on croit le bien (forcément de notre côté)

Au mal (forcément de l’autre)

Eviter d’entretenir les egos

Il n’y a pas à renoncer à demander la justice

A se battre pour la paix

Pour les droits humains et

Ceux de la terre-mère

Il faut en toute circonstance garder la tête froide du moment présent

Eviter les crocs-en-jambe habituels

Avancer selon ses convictions

En gardant bien à l’esprit

Que condamner,

Vouloir faire disparaître cette folie collective

Revient à la renforcer.

 

****_****

 

Je serais un observateur de monde

Au cœur de la rose

Mon domaine

C’est aux ondes que j’adresserais mes demandes

A la terre-mère

Qui me protège

Je serais la fleur qui montre au loin

Le chemin à prendre

Et si l’inconscient ne le voit pas

Je sais, au plus profond de moi

Qu’un jour ou l’autre

Ici ou dans l’autre vie

Le pouvoir de la pleine conscience

Aura grandi.

 

Carole Radureau (03/05/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Aiguilles de l'inconscience

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Publié le 2 Mai 2021

Perdu au cœur de la fleur

 

Perdu au cœur de la fleur

Un petit brin de rien

Fruit du demain qui peine

Et de l’aujourd’hui souriant.

 

Il n’y a pas de mal

Ici de la place il y en a

Pour accueillir chaque fruit

Sur l’estrade de la vie.

 

Ne vous gênez pas pour moi

En pleine fabrication de gènes

Je suis concentrée et sereine

La pérennité est ma vertu.

 

J’ai hissé bien haut mes couleurs

Plus tout mon petit attirail

C’est une boutique de cordonnier

Il n’y manque rien

 

J’ai hissé bien haut mon parfum :

Comme il porte loin !

Passant : me sentant tu t’arrêtes

Tu dis : D’où vient cette senteur merveilleuse ?

 

C’est un entêtement un musc pas très rare

Ils m’ont un peu abusée. Parfois mon parfum

Semble crier qu’il ne veut pas entêter

C’est ainsi que la sélection m’a faite

Oh ! J’ai bien une ancêtre qui fut sauvage

Dans le temps

M’en souviens plus

Moi-même ai laissé tomber mon fruit dans le laboratoire

Non de la vertu sinon de la recherche

Et voici ce que ça donne : ma petite apparence.

 

Carole Radureau (02/05/2021)

 

Pivoine arbustive (paeonia lactiflora) Sarah Bernhardt

 

Perdu au cœur de la fleur

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Flora de hoy, #Pas un jour sans poème

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Publié le 1 Mai 2021

Porte-bonheur ?

Je porte bonheur ! Dis-t-il.

 

On en a bien besoin !

 

Le bonheur : qu’est-ce que c’est le

Bonheur ?

 

C’est

D’être en vie (c'est simple, non, dis comme ça ?)

C’est

Ne plus avoir faim

C’est

Ne plus avoir froid

C’est

Ne pas être malade (ce qui aujourd’hui est une gageure)

C’est

S’endormir tranquille

C’est

Aimer et être aimé

C’est

Vivre en sécurité

C’est

Ne plus avoir peur

C’est

Avancer tête haute

C’est

Savoir ses proches en bonne santé

C’est

Un semblant de liberté (car la liberté est chère tout le monde ne peut se la payer)

C’est

Respirer de l’air pur (et l’air pur est cher car il n’y en a plus)

C’est

Boire de l’eau fraîche (pendant qu’il y en a encore)

C’est

Ne pas être pollué (et pollué on l’est forcément car tout est pollué)

C’est

Avoir des idéaux et pouvoir les mettre en application à sa façon (par exemple militer pour les droits des travailleurs car le 1er mai c'est la fête des travailleurs et non comme le prétend gogle la fête du travail)

C’est

Ecouter de la musique qu’on aime

C’est

Faire la musique qu’on aime (du folklore latino, par exemple ?)

C’est

Dessiner des oiseaux (bon, là, je parle pour moi)

C’est

Faire un bon repas

C’est

Le partager (bon, là, je parle pour vous)

Sinon

C’est

Regarder à la télé les gens qui ne font que d’en faire des tonnes dans la cuisine mais ça plaît, ça motive 

C’est

Lire

C’est

Lire surtout des choses qui nous plaisent nous font rêver nous enrichissent

C’est

Respirer une fleur (un brin de muguet tiens, un lilas, une rose mais pas des fleurs trop entêtantes car le parfum tue le parfum)

C’est

Se promener en toute liberté sans gens autour de soit, sans masque, sans postillons à l’horizon, sans odeurs chimiques, ni parfums, ni pots d’échappement, ni odeurs de fumées (bref : impossible vous pouvez me croire)

C’est

Le rire d’un enfant qu’on ne connaît pas encore (elle rit cette enfant, elle est joyeuse, mais, sans nous)

C’est

Faire des projets (mais ça, ce n’est pas dans le moment présent, alors on évite)

C’est

Méditer (car la méditation c’est du temps que l’on consacre à soi-même, pour se renforcer, garder la tête haute et le cœur vaillant)

C’est

Rêver :

Rêver ?

C’est le bonheur pris à ras le cœur

Rêver ne coûte pas cher

Rêver n’est pas dans l’air du temps sinon ça se saurait (ils ont détruit jusqu’au rêve des enfants)

 

Il suffit d’un nuage pour qu’une muse

Naisse dans ton cœur vaillant

Saisis –la comme un brin de muguet

C’est le bonheur, la muse, c’est le bonheur !

 

Je souhaite à chacun de trouver ce bonheur

Muse pain étoile ou rire d’enfant

Ce bonheur-là n’est pas matériel, rien ne l’est, c’est du vent le matériel

Non, ce n’est pas là l’essentiel

Le bonheur c’est de savoir que l’on est à sa place ici-même

De sentir battre dans nos veines le sang de la terre

D’entendre dans nos oreilles le son de la mère

De sentir dans nos narines, les senteurs de la terre

De toucher une jupe de rose douce à en mourir

De voir avec tous ses yeux les merveilles du monde qui est le nôtre

De se dire : aujourd’hui qui n’est pas le jour je décide de lutter pour sauver notre mère, la terre, avec un brin de muguet comme porte-parole-bonheur.

 

Carole Radureau (01/05/2021)

 

……poésie de mai 2021….

…….pas un jour sans poème……

Porte-bonheur ?

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Fleurs qui parlent

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Publié le 30 Avril 2021

il faut la voir, elle est là Azoulette

il faut la voir, elle est là Azoulette

 

Elle est bien cette petite crèche

J’ai sauté dessus dès qu’ils l’ont mise

Pas folle !

Moi Azoulette de la Pampa

J’ai les goûts hauts

Et le luxe ne me fait pas peur.

 

Ici la fraîcheur

Ici la vue

Ici le mètre carré vaut de l’or

Je ne suis pas dupe

A moi la belle vie.

 

Un petit point d’eau

Un petit ravitaillement

Des rosiers à foison qui n’attendent que la livraison de pucerons

Des soins, de l’attention

J’en hennis de plaisir

Vous pouvez me croire

Tout ce qui à un toit est à moi.

 

Ce qu’elle a de bien ma pette crèche

C’est que les prédateurs devront avoir le bec long

Elle a de bien que lorsque je rentre de la chasse les mains vides

Je trouve sur sa façade des vivres

Dans l’écorce se cachent toujours des merveilles

Pilepoil à ma porte !!

 

Que demander de plus, hein ?

Que demander de plus qu’un Versailles

En Magnanville

Auprès de gens aimants ?

 

Carole Radureau (30/04/2021)

.......poésie d'avril 2021....

.......pas un jour sans poème.....

 

30. Versailles en Magnanville
Ici c'est le nom d'Azoulette gravé en rune pampéenne

Ici c'est le nom d'Azoulette gravé en rune pampéenne

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #à la petite semaine

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Publié le 29 Avril 2021

 

 

Je n’irai pas,

Rongée par la lassitude

Serrer un tour de vis

Aux fers à mes chevilles

-Je n’ai plus le privilège de la pimprenelle -

Et la prime caresse

Du chant de l’aube me manque.

 

Ici s’étend sur le fil du temps

Un drap trop essoré –prisonnier –

Tempo miné à la base

-Il n’est que de se balancer

A la queue sucrée d’une comète –

 

Je n’irai pas

Chanter à tue tête que la poésie

Me porte

Comme un cheval appaloosa décomplexé

-Elle est trop vieille ma demeure des odes –

Et la fraîcheur ?

Je sais où la trouver !

Soutiens ton effort !

Il n’y a bien qu’une rose d’évidence

Qui ravivera – chanceuse !-

La prunelle de tes vœux.

 

Je n’irai pas

Ternir par un son de grenailles

Ce beau ciel bleu.

 

Va, suis ton chemin, lecteur

Ici le cœur est abondant

Et quand j’appuie sur le bouton Arrêt :

Tout recommence !

 

C’est un avril qui n’en finit plus

Car le moment présent a fui –

Effrayé par la misère du devoir :

Il est seul le petit merle face à la sécheresse du sol.

 

Ici donc je romps les vœux faits à moi-même

Entre mon œil gauche

Et la cafetière brisée :

Il est amer ton café et moi

Je veux pour la mi-temps

Un verre de thé sans sucre

Juste éclairé

Par une poussière d’étoiles.

 

Carole Radureau (29/04/2021)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Pierre lasse

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Publié le 28 Avril 2021

Par JJ Harrison (https://www.jjharrison.com.au/) — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19599194

Par JJ Harrison (https://www.jjharrison.com.au/) — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19599194

 

 

…..eau de mer….

 

A l’encre-eau de mer s’écrit la poésie

Encre de firmament et de poulpe

Aguerri par la foudre.

 

En elle cette mer à rangé les fureurs

Dans son placenta d’éternité

Et les plumes sont accessibles

Dans la grotte aux merveilles.

 

Il y a des plumes qui grincent des dents

Quand à la surface s’apprêtent les filets destructeurs

Et des plumes-scie empruntées aux requins

Sans oublier parfois la plume-marteau

(elle n’est pas assez utilisée selon les fils de Neptune).

 

Nul besoin de cahier pour exprimer les mots

Les vagues suffisent.

En elles se lisent ce que savent lire les initiés

Pour être initiés suivez le vol de l’albatros.

 

Lui ce fils de l’océan

Qui navigue sans gants et sans masques

Au-dessus d’une marmite au sang putride

Il n’a pas assez d’yeux et d’ailes pour déclamer

Ses S.O.S

Mais voilà, l’albatros disparaît

Avec lui la belle écriture de mer, sincère et profonde.

 

La poésie est solidaire de toi, mer et ta multiple vie :

Merci de lui offrir ta tribune !

J’invite chaque plume habitée par une muse aquatique à saisir

L’opportunité d’écrire pour le bien commun, pour la terre et sa mère la mer.

J’invite chaque érudit à apprendre dans l’algue, le bigorneau et la sterne

Les vers fourmillant d’ingéniosité

Rien n’est trop grand pour chanter la mer, rien n’est trop grand

Et la mer est libre de droit comme le poème

Chacun emprunte le flot sans se poser de question

Chacun doit emprunter le chemin des mots de même.

 

Carole Radureau (28/04/2021)

 

……poésie d’avril 2021…..

……pas un jour sans poème……

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #à la petite semaine, #Eau de mer

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Publié le 27 Avril 2021

27. Les rouleaux qui se déclinent

…….eau de mer….

 

Les rouleaux qui se déclinent en pensées

Méditatives

Lâcher prise

Les rouleaux qui se défont de leur écume

Pour ne laisser qu’un vide baveux

Chouissant……..

Essentiel ce chouissant……

Car la vague quand elle s’échoue

Avec toute sa petite écume à la commissure des lèvres

Fait ce joli petit bruit

Rencontrant le sable compatissant

Chouisssssssss…….

C’est très reposant

Calmant

Invitant

C’est comme une fin sans l’être

Car le rouleau se reconstitue

Se roule dans la farine de sable (tout son saôul)

S’empiète rapidement les babines dans l’eau de mer minérale

Et repart à l’assaut des grands rouleaux.

 

Les rouleaux arrivent sur la grève

Plein de pensées à partager

Des non-dits des pensées toutes prêtes

Des vides mentaux

Des réflexions

De graves et évidentes conclusions

La conscience roulée en ce nem de la mer

D’où surgissent des milliers d’étoiles

De mer de ciel de sable de vie de rêve.

 

Carole Radureau (27/04/2021)

 

……..poésie d’avril 2021…..

……pas un jour sans poème……

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #à la petite semaine, #Eau de mer

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Publié le 26 Avril 2021

26. Quand elle s’amuse

 

……eau de mer…..

 

Quand l’eau de mer s’amuse

Ce n’est pas timidement

Elle est allante et entraînante

Aucune barrière ne l’arrête

Elle s’en prend au granite

Même au rose tant primé

C’est pour lui arracher sa culotte de mica

La mer les collectionne en-dessous

Elle a de grandes ambitions

Comme mordre à pleines dents

Dans la roche même la dure la réputée

Incorruptible

Chaque jour elle lui fait une lichette

Qui s’avère au fil du temps :

Amputation

Et voilà la part de minéralité partie à vau l’eau

Al ! la mer il lui faut tout

Elle s’en fiche après tout

La collectionnite ne la gêne guère

C’est qu’elle a de la place pour tout ranger

Ses trésors ses rapines ses dons ses cadeaux

Tout va chez elle posé sur un sable accueillant

D’ailleurs lui-même n’est-il pas issu de la rapine ?

 

Carole Radureau (26/04/2021)

 

…….poésie d’avril 2021…..

……pas un jour sans poème……

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #à la petite semaine, #Eau de mer

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Publié le 25 Avril 2021

 

Tu es parti monsieur Toutou

Dans ce grand mystère qui semble attirer tant de gens

Tu ne seras pas seul,

Non,

Là-bas t’attend Shina et tous les compagnons chats

C’est comme une boucle qui se ferme

Qui peut rouler son destin de boucle.

 

Tu es parti et mes yeux n’étaient pas assez pour se

Serrer autour des larmes

Des larmes de tristesse pour la peine de mes enfants

Des larmes de tristesse de t’avoir perdu

Tu étais le seul chien de la maison

L’unique

Un qui a grandi au milieu des chats :

Comme tu les aimais

Un monsieur Toutou patient et sympa

Que tout le monde adorait

C’est vrai il t’allait bien ce nom de monsieur Toutou

Comme dans le petit film animé

Il ne te manquait que la cote et la casquette.

 

Maintenant le temps va étendre sur le fil de la peine

Son manteau

Les larmes sècheront, se feront plus rares

Bientôt ne resteront que les beaux souvenirs

Et moi qui te parle toujours comme si tu étais là

Mais tu es parti je ne t’ai pas revu

Pourtant je me souviens très bien de la texture de ta fourrure

De l’espace plat sur ta tête

Et de tes babines retroussées quand tu me voyais

Je t’appelais alors mon raton laveur.

 

La vie nous offre des petits compagnons de route

Que l’on aime, chérit et pleure quand ils nous quittent

Ce sont des petites étoiles qui illuminent nos vies

Nous font penser que nous comptons pour quelqu’un

Que nous sommes nécessaires

Mais ces étoiles brillent leur temps d’étoiles

Et rejoignent la grande prairie de leurs sœurs

Ce sont ces millions de veilleuses qui prennent la relève

Une étoile est venue sur terre nous éclairer

Elle repart là-haut pour continuer de le faire.

 

Carole Radureau (25/04/2021)

 

Avec une pensée émue pour Sandy et William, les humains de Sly

Sly (Monsieur Toutou)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Cornaline

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Publié le 25 Avril 2021

25. La mer qui se dévoile

 

…….eau de mer…..

 

La mer qui se dévoile est une belle mer

Une qui chuchote, jamais

Ne se fâche

Où seulement dans les grands moments.

 

Elle a déclaré la fin aux grandes déclarations

Aux coups d’éclat

Aux gesticulations

C’est qu’en vieillissant la belle mer

Voudrait devenir sage

Calme comme la célèbre mer d’huile.

 

Et en parlant d’huile elle aimerait

Devenir peintre

Que toutes ces belles plantes caressées de ses lames

Que toute cette végétation parfois luxuriante

Entraperçue lors de ses colères

Soient couchés sur sa toile de mer

Son grand ouvrage

Elle balaierait d’un trait toutes les notoriétés

Les primés les dits génies les vrais et puis les faux

Pour devenir la seule et unique peintre de l’univers

La peintre-mer.

 

C’est qu’elle en a accumulé des images dans sa boite-mère

Et des histoires et des légendes et des crises et des rires et

Des larmes qui se mêlaient à ses lames

Elle emportait tout, la mer

C’était simple de jeter dans son cœur les morts et les rancœurs

La mer prend tout disaient-t-ils

Jetez ça à la mer !

Et elle, elle en pleurait de gros bouquets de laminaires

Qui restaient collés à ses basques comme des relents humains

Elle croyait ne jamais s’en débarrasser.

 

Maintenant elle aimerait croquer

Que le grand croque-mitaine ce soit elle, la mer

Elle l’a bien mérité

Journaliste d’investigation, la mer a tout son nécessaire

Pour croquer et montrer parfois de façon crue

La vérité des hommes.

 

Elle sait faire ça, la mer, laissons-la faire

Il ne lui manque ni pinceaux

Ni peintures

Ni sujets

Ni intention

La mer est une mère pour l’homme

Parfois elle a raz-sa-marée

Elle veut tout envoyer bouler

Même la sagesse de vieille mer

Parfois j’aimerais lui apprendre la méditation

Allez- c’est décidé -

Je méditerais à la mer pour lui rendre un millionième de ce qu’elle a donné

Pour lui rendre comme à la terre sa part de mercis

Son grand dû oublié.

 

Carole Radureau (25/04/2021)

 

…….poésie d’avril 2021…..

……pas un jour sans poème……

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #à la petite semaine, #Eau de mer

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