Ne sommes-nous pas une masse
Immense masse humaine
Avec ses volontés de base
Son désir de s’en sortir
De vivre en toute dignité ?
Cette masse qui semble se contenter
D’accepter
De se laisser gouverner
Dicter ce qu’elle doit faire, dire et croire
Cette masse qui se laisse piquer, mitrailler,
Discriminer, rabaisser, mépriser,
Cette masse qui pourtant, seule,
Fait tourner l’économie du monde.
La haine sort, furie
Des buissons du quotidien
Elle est partout, n’a pas de classe
C’est une grande pourvoyeuse d’idées nauséeuses
Quand elle écoute les vents mauvais,
Décide de les suivre.
Ce sont mes pensées qui s’égarent
Qui vont de constat en constat
D’une réflexion d’une fillette
Eduquée dans la jalousie de ceux qui semblent avoir plus qu’elle
Au grand déballage de racisme et de violence en Amérique
Ce sont des pensées qui s’égouttent
Telles des larmes de j’en peux plus
De voir cette humanité inconsciente
Prendre le dessus.
La terre n’en peut plus comme moi
Comme les peuples originaires n’en peuvent plus
De subir depuis des siècles tant de violences
La terre est une mère et ceux qui la défendent
Essentiellement connectés à cette mère
Sont des gardiens de sa souffrance.
Partout avancent sur les chemins laissés libres par cette odieuse pandémie
(odieuse car elle a de fait, de suite fait le lit des pilleurs et des mafias)
Partout avancent sur ces chemins
Des armes puissantes et protégées
Qui n’attendent que l’étincelle
Propice
Pour tout enflammer.
Partout des hommes politiques corrompus
Des mafias qui ne disent pas leur nom
Glissent leur venin sans se cacher
Chacun le prend, argent content.
Je sais qu’il ne sert à rien d’opposer ce que je crois le bien
Au mal que font les autres
Je sais bien que peu de gens encore sur terre ont pris conscience
Ça pètera de partout, ça pètera
Dans une autre vie nous pourrons sans doute nous réjouir
D’une avancée
De tout ce que ceci a généré, je veux dire ces prises de conscience
Pourtant il me faut soulager mon âme de ces maux qui pèsent
De ces mots d’inquiétude et de peine
Quand les peuples premiers sont toujours aux premières loges
Quand la terre se fait violer sans cesse
Quand les arbres et les gardes indigènes s’écroulent
Que les innocents se font mitrailler
Qu’à cela ne tienne avoir écrit cela ne soulagera qu’une partie de ma pensée
Nulle guérison pour l’homme profond
Nulle guérison pour la chère terre-mère
L’argent et l’or dans le lit de la haine :
Les vaches sont bien gardées.
(Et ils n’étaient pas morts les survivants du énième grand boom
Ils avaient survécu leurs poches étaient remplies d’or
C’étaient eux, les survivants qui devraient reconstruire l’humanité
Telle était leur devoir, leur destinée
Seulement l’or sur une terre dévastée
N’était que de l’or
Fade et terne son goût
Ils le léchaient et le léchaient
Que de l’or, que de l’or
Vive l’or auraient-ils dit dans l’autre monde
Tout à coup ils ont compris que le goût de l’or était amer, or-amer
Cette amertume ce goût de sang
C’était celui de la fin d’un monde, EUX !
Ils y avaient contribué
Maintenant il leur fallait mourir
Desséchés mais riches
Assoiffés mais riches
Affamés mais riches
Quelle belle opportunité !)
Carole Radureau (11/05/2021)