Publié le 6 Juillet 2021

Robert Doisneau, 1ers congés payés 1936

Robert Doisneau, 1ers congés payés 1936

Le vent se déhanche

Le vent se propulse

Il a dans le sang une danse de St Guy

Il envoie sa hanche droite sur le prunus

Balancer par la gauche des cimes

Et sa hanche droite

Vient contrebalancer les rumeurs fécondes

C’est son année, l’année où

Pour lui, toutes les danses sont permises

Du moment que ça balance

Du moment que ça secoue, secoue……

 

Et dans ma tête le vent

Ebaubi les pensées les secouant comme le prunus

Ça tournicote en pensant au Grand-Banc de morue de Terre-Neuve

Qui a disparu

Et c’est bon la morue avec un aïoli

La brandade ou au four avec des patates

Et ça tournoie sur 1936, 85 ans que ma petite maman a vu le jour

En juillet comme moi

L’année des 1ers congés payés et de la guerre d’Espagne

La Non-intervention et la mort de Federico Garcia Lorca

C’est comme si j’y étais mais ma mère n’y étais pas

Car elle est née en Normandie

Si proche était la seconde guerre

Tous ces chambardements qui laissent des traces

Chez les enfants, leurs propres enfants et ainsi de suite

On ne sait pas

Où ces traumatismes mènent

Comme les puissants de ce monde nous emmènent sur des chemins néfastes

Ça n’en finit plus

C’est comme le vent

têtu

qui voudrait balayer tout cela

qui ne peut pas car d’autres vents le rejoignent

et ils sentent mauvais

lui, le vent, brave

voudrait se débarrasser des odeurs putrides

elles semblent imprégnées dans le ciel

comme des traces de polluants

Incrustées dans la matière cosmique

Redistribuées par les gouttelettes

Et les sourires de soleil

 

Ce sont des traces d’inconscience

Qu’elle est énorme et gigantesque cette inconscience collective

Cette furie collective

Pourtant des lignes bougent et sans vaciller

Elles tombent même

Pourvu qu’elles ne se relèvent jamais

Hier j’ai eu, moi qui écrit sous le sceau du secret du vent

2 très bonnes nouvelles, réjouissantes et prometteuses

L’élection d’une femme Mapuche comme présidente de la future convention chilienne

Vous savez que celle en cours

Date de l’époque de Pinochet ?

Comment est-ce possible qu’elle soit encore là ?

Vous trouverez seuls, la réponse

La seconde est la condamnation d’un auteur du crime de Berta Cáceres

Une femme qui défendait l’eau et le territoire au Honduras

Du peuple Lenca,

Assassinée comme tant d’autres

Le COVID a écrasé les peuples mais il a provoqué un immense sursaut

Les peuples originaires sont présents, réveillent leurs traditions et sauvegardent leur combativité

et communiquent

Et moi, je suis heureuse

L’auteure de mes jours ne sait pas comment elle a fait de moi ce que je suis

Les choses nous échappent

Les enfants prennent leur propre chemin

Que suit le vent ou précède le vent

Parfois le vent qui danse est joli

Parfois il amène

Avec lui

Le tourbillon d’écume et de tristesse

L’histoire des hommes est faite de traces de vent

Beaucoup de bas un peu de haut

Dont il faut se renforcer et se satisfaire

Pour continuer la lutte vers la dignité, la paix et la justice.

 

Carole Radureau (06/07/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 5 Juillet 2021

Fille de la mer

 

Fille de la mer

J’ai, aux dents

Un mors de sel infini

 

Fille de la montagne

Nul arôme ne convainc un

Autre que moi

De la nécessité des ondes

 

Fille des champs

Elle est à moi cette chanson

De liberté

Qui parcourt une vague verte

En écumant les baves inconnues

 

Fille du monde

La libellule est ma sœur de conquête

Le colibri mon frère de volupté

La ceiba ma mère aux racines-sèves

L’araucaria est mon père qui ne veut pas

Descendre de son statut

L’Amazonie est ma conquête à partager

La cordillère des Andres mon amour ailé

Le Chili ma hanche féconde

Le Mexique mon cactus enjôleur

Le Pérou ma gaieté et mon coq de roche orangé par

La profusion des anges

Je navigue sur le vaisseau Abya Yala

D’un océan à l’autre

Rien ne vient troubler mon récit des ondes éphémères

Et le Pacifique est ma perle d’obsidienne

Quand je survole la ceinture de feu de ce Pacifique

J’emmagasine dans mes serres des fumées propices

A la diffusion des messages des peuples premiers

Je volcanise les langues

Sulfurise les luttes

Opalisant la beauté des actes accomplis

La rose des vents pour baume sur les souffrances endurées.

 

Fille de la mer

Je récite mon chant hérité des Terre-Neuvas

Des quatrains habillés en fleurs du désert

Car le désert rejoint parfois la mer

Où est-ce le contraire ?

 

J’ai laissé mon samovar dans un désert de pierres

Que chauffe le caillou de ma volonté

Qu’il irise le sel infini de la poésie

Il n’est de conquête que la fleur en tête

Il n’est de voyage que la vérité des hommes

Il n’est de voyage que celui dans la tête.

 

Carole Radureau (05/07/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 4 Juillet 2021

 

Vertement vôtre

Je vous offre la promesse verte

Et sa bogue de continuation

 

La fleur qui tranche dans sa blancheur

Au gré des captations

 

L’herbe qui ne sait plus où donner de la tête

Et les dites « mauvaises » qui sont,

Les reines

Devenues

 

Vertement vôtre

La grande canopée joyeuse

Et féconde

Avec ses feuilles bien ouvertes

Pour accueillir la baignade des anges

 

Le cosmos a recueilli la sage parole laiteuse

De la lune

Et son sourire gracieux

Rose du petit matin

 

Le chemin qui se perd sous le trèfle

Et mire à main droite les jaunes

Promesses de légumes

En attendant la tendresse éclatante de la fécondation

 

Vertement vôtre la

Nature en pleine possession de ses droits

Les fruits rouges qui ne prennent pas froid

Les hortensias en ovalie

Le millepertuis perforé

Ravi de l’opportunité

 

La pampa est un horizon fermé

Elle est le seul endroit encore naturel

La sauvagitude ici

Est invitée et préservée

Sa cadence impétueuse

 

Il faut protéger sa petite pampa

Empêcher les empiètements

La hisser comme une promesse de devenir

Une oasis qui sera fraîcheur

Quand le temps ne sera plus clément.

 

Carole Radureau (04/07/2021)

 

Vertement vôtreVertement vôtre
Vertement vôtreVertement vôtre
Vertement vôtreVertement vôtre
Vertement vôtreVertement vôtre
Vertement vôtre
Vertement vôtre

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 3 Juillet 2021

 

Les antennes sont des phares

Sont de grande utilité

C’est qu’elles éclairent

Les potentialités

 

Elles sont autant de promontoires

Desquels

Prendre de la hauteur

Elles ont cet air dégagé

De celles qui ont de l’importance

Et nulle concurrence

Non, nulle concurrence

 

De leur site la vue toujours

Est dégagée

C’est qu’il en faut de la place

Pour laisser passer les ondes

 

Il en faut de la place

De là en vue plongeante

Un observatoire bien gardé

Un lieu où se développent

Toutes les surveillances

 

C’est la NsA elle-même

Un centre d’espionnage

Sur le toit

Et tu te dis : comment savent-ils tout de moi ?

 

Ils sont là dès que tu as le dos tourné

Connaissent, anticipent

Chacun de tes gestes et tes pas

Mal assurés, ta démarche qui devient traînante

Pour eux, c’est un parchemin

Une grande diction

Qui mène droit dans la direction

Non du vent, non des ondes, non

De la gamelle ou du petit superflu

Qui fait plaisir par où il passe.

 

Carole Radureau (03/07/2021)

 

Glop-Glop notre formidable mère de famille

Glop-Glop notre formidable mère de famille

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Oiseaux muses

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Publié le 2 Juillet 2021

Fleur en poésie

 

La fleur

Grande ouverte

En sa grotte

Sa luette

Riche en devenir

Pour susurrer des mots d’amour

Aux bourdons empressés

La fleur

Ecoutilles

Grands ouverts

Pour écouter les gargouillis des âmes

Replètes et en attente de vie

 

La fleur

En poésie

Prête à rimer

 

Prête à conjuguer le présent et la rosée

A conjurer le sort

 

Elle a revêtu sa couleur de ténèbres

Sa parure de princesse celte

Comme une qui aime

Quand la mer n’est pas loin

S’accoquiner avec la pierre d’une demeure

Sans pareille

Image de la beauté toute simple

La grande beauté

Au parfum iodé de cette mer

Aux images sacrées de la fleur qui grandit

Agrandit son décolleté

Multiplie ses ardeurs

Ses boutons pressés de hisser la corde raide

De la tige

Pour s’accomplir

Accomplir leur message de vie

Dévoiler la couleur

Dérouler le nectar

Ecrire la lettre d’or de la physionomie d’un terroir

Moi ce que j’aime c’est la rose qui se hisse

Quoi qu’il arrive

Et qui décline ses espèces comme une histoire sans fin.

 

Carole Radureau (02/07/2021)

 

Rose trémière

Fleur en poésie

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 1 Juillet 2021

Les titres poétiques

 

Il y a de jolis titres poétiques

Des titres qui chantent

Qui envoient dans la tête

Les plus belles des images

Et des titres qui donnent

Envie de lire

 

Le titre poétique est aléatoire

Parfois il vient s’asseoir sur le trottoir de ta pensée

Et te fait du pied

Parfois, non, souvent

Il fait défaut

 

Pourtant le titre chez ma muse

C’est un signal de départ

Il enclenche le processus

Du saut de l’ange du stylo

Vers la page inconnue

Ensuite on ne l’arrête plus

Combien de fois dois-je contrôler le flux

Ça n’en finit plus on ne sait pas où ça veut aller

C’est de la magie, c’est de la magie

 

Je ne sais pas quoi écrire.....

La muse non plus

Je n’ai pas du tout envie d’écrire......

La muse non plus

Pour un peu

Je ferais bien un petit trou dans mon défi

Pas un jour sans poème

Et je promène ma muse et son stylo

Sur le trottoir de la rue-des-poèmes

Voici que ça démarre

Seul, seulement ancré dans le maintenant

Seulement encré d’une encre invisible à moi-même

Mais puissante, très puissante

Bien mieux que du diesel ou tout autre carburant

Polluant, toxique, puant, dégoûtant

Non, je ne me vois pas écrire

Vous écrire un poème avec cette encre-là

Cet encore qui parle de toujours plus

D’écrire pour écrire

Surtout pour ne rien dire

Vous n’en saurez pas plus aujourd’hui

Car

Je ne sais pas quoi dire

Pourtant j’ai envie d’écrire, la preuve

 

Que la vie me donne un joli titre

Promis

Je lui bigerais les deux joues en carton ondulé

Que la vie me fasse présent d’un doux présent

Un titre qui flashe et qui émerveille

Un titre comme on n’en fait plus

Un du style :

Les paroles inutiles se perdent dans le corridor des roses

 

Cela ne vous dira rien de plus

Le titre c’est un papier cadeau

Un truc pour écrire un livre

Un emballage

Parfois il a de la valeur car il vient de lui-même

Il se propose et non se vend c’est

Le titre

Porté par le vent des muses

L’Alizée, le Chinook ou bien le Cers

C’est un titre qui évente les chaleurs impossibles

Qui assèche les humidités constantes

Et qui porte avec ses 4 vents le poème

Jusque devant le pas de votre porte.

 

Carole Radureau (01/07/2021)

 

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Publié le 30 Juin 2021

Le temps qui passe est un haricot

 

Le temps qui passe est un haricot

Vert

Avec des fils comme autrefois

Et c’est le fil qui m’intéresse

Car le temps qui passe a un fil

A effilocher (on dit effiler mais ça rend moins bien dans mon poème)

Un fil ni trop long ni trop court

Seul le sait celui ou celle qui le sait

L’araignée sans aucun doute

Qui un jour l’a tissé ce fil

Il est là parfois il n’est pas là

Ou du moins se cache-t-il dans l’occupation du moment

L’occupation qui sert bien souvent

A faire taire la petite voix dans la tête qui parle tout le temps

Qui nous empêche de voir que s’effiloche le temps

Comme le haricot qui finit par remplir une bassine

Avec ses frères et sœurs haricots

Verts

Prêts à mettre en bocaux et puis, hop !

Dans le stérilisateur et ça chauffe et ça chauffe

Le temps qu’il faut

Un temps de haricot vert

Effiloché comme il faut

C’est à-dire du bout de l’ongle :

Attention à bien garder ses ongles longs pour effilocher

Les haricots verts

Sinon ça fait mal au bout du doigt

Lui qui est encore tendre, n’a pas eu l’occasion de se faire du cal

Le cal pousse sur les doigts et dans les mains

Suite à une adaptation de notre corps à une tache répétitive

Le cerveau qui commande tout dit à la main

Dit aux doigts :

Protégez-vous vu que cette tache est répétitive

Mettez votre protection de cal, votre cuir à vous

Pour éviter les blessures, les coupures de miettes de pain qu’on manipule

Les engelures, les crevasses, les brûlures etc….

Mains de travailleurs et de travailleuses, mains qui subissent la répétition de la tache

Mais là, on s’égare de l’effilochage des haricots

Du temps qui passe avec son fil à la patte

Le temps a-t-il une patte

Ou est-il rampant ou grimpant comme le haricot ?

 

Je le vois bien grimpant

J’aime ce qui grimpe ce qui s’adapte et sait s’accrocher sur n’importe quel support

En plus ce qui grimpe prend de la hauteur

C’est mieux de voir le monde d’en haut

Toujours choisir le point le plus haut pour avoir un aperçu de l’endroit où l’on va

Maintenant que nous avons pris de la hauteur

Nous pouvons parler du temps qui file ce qui n’est pas nouveau

Ce qui n’est pas dramatique en soit

Ce temps est dit temps-horloge

C’est le temps que tout le monde a en tête

Il s’écoule à son rythme parfois on en perd le fil

Mais le temps psychologique lui est plus tragique

Il nous fait souffrir il nous dépasse nous surpasse puis nous trépasse

Au bout du compte

Préférons l’oublier, le laisser où il est

Dans son passé et son futur

Nous on se contente du moment présent qui a un temps à lui

C’est le chant du merle qui le dit

Le merle aime aussi les haricots

Très tendrement même

Il en goûte les têtes toute neuves

Nous laissant sans récolte

Pauvres de nous !!

Le merle a tout pris : les petits fruits rouges, les têtes de haricots, les fraises et les cerises

Jusqu’aux croquettes du hérisson (heu ! non , du gato negro)

Sacré merle !

Tu nous fais bien rire

Grâce à toi et à ton chant

On ne voit plus le temps qui s’effiloche

Jusqu’au jour où tu ne chanteras plus (bientôt)

Là je serais triste en attendant jusqu’à l’an prochain.

 

Carole Radureau (30/06/2021)

 

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Publié le 29 Juin 2021

Les conteurs

 

Autrefois le conte importait

Le conte construisait

Le conte expliquait

Trouvait des réponses aux questions de la vie

Celui qui contait était un artiste

Oh ! bien souvent cet artiste était illettré

Pourtant il avait une science infinie

Un savoir infini

Un panel infini

Et une diction digne de l’acteur de théâtre

Les veillées étaient animées

Quand le conteur était bon

Pas un bruit, ni même le vol d’une mouche

Pour perturber sa diction

Les enfants, bercés par le chant des vieux conteurs

Leurs grands-pères bien souvent

Développaient une imagination

Un sens de la vie bien particuliers

Profitant de cette poésie du conte

De cette directive du conte

Pour asseoir leur parcours à eux

Evitant les ornières

J’aime les contes car c’est la poésie qui me les a apportés

Il y a pour moi une connexion réelle

Je découvre dans les contes la patience de l’adulte

Qui éduque enseigne grands et petits

Par son savoir non académique

Plus particulièrement je découvre dans les conteurs bretons

Mes racines

Ces racines-là trop longtemps, presque une vie niées, reléguées, non avouées

Il y a la magie de la terre

L’humilité des hommes qui étaient mes ancêtres

Qui suent par le conte les légendes armoricaines

Les korrigans de l’Huelgoat

Et les légendes de la côte des Avens

Pierre Jakez Hélias m’est cher en cela qu’avec lui

Je découvre cette partie de mes racines

Qui ne sont pas pures bretonnes, non

Qui sont un tiers bretonnes mais ce tiers compte et j’y tiens

Mon grand-père Pierre Kerhervé, breton de naissance

Par sa personne et non par son identité bretonne (car il a vécu sa vie en Normandie)

Me donnait à voir des traits de caractères, des valeurs bretonnes

Qui me sont chères

C’est par lui que j’entre dans la baie de Morlaix

Suis les traces du pays Bigouden

Me laisse bercer par la minéralité de la forêt d’Huelgoat

Me laisse attendrir par le vent qui souffle dans les monts d’Arrée

Tout en cherchant la vérité des tourbières

Le savoir des goémoniers

Les légendes et les contes sont cette composante essentielle de l’âme bretonne

Mais

Vous savez

Les contes et les légendes sont cette composante essentielle de tous les terroirs

Là où l’homme

Dépourvu de médias

Dépourvu de livres

Dépourvu d’études et de savoirs conformistes

A décrit le monde des petites gens en contes habillés

De leurs plus atours.

 

Carole Radureau (29/06/2021)

 

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Publié le 28 Juin 2021

 

Petit Pas Tapon

Qu’y-a-t-il au menu ?

Des limaces bien enfouies

Des croquettes ramollies

Ici c’est la table mise

Chaque jour que le dieu des Hérissons fait

Ici c’est un peu le paradis

Foie de hérisson.

 

Et puis c’est la joie

L’herbe engrangeant la pluie

Chante une chanson célèbre

Que même les hérissons connaissent

Et puis c’est mieux qu’aux bords des routes

Où mon nez ne flaire rien qui vaille

Où mes yeux légèrement myopes ne distinguent pas les bolides

Où l’herbe n’est pas proprette encore moins

Ses petits compagnons

 

Je suis la trace de La Grâce Limace

Et de ses petits colimaçons croquants

La croquette est un mets de luxe qui me convient

Je n’en laisse aucune miette tant pis pour les mouches

Je m’en vais de ce pas courir un petit sprint

En rond

Puis reviens sur mes pas

N’ai-je rien oublié des restes de ce repas dominical4

Cette grande réjouissance ?

 

Carole Radureau (28/06/2021)

 

Petit Pas Tapon
Petit Pas Tapon
Petit Pas Tapon

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Publié le 27 Juin 2021

Je voudrais écrire……

 

Je voudrais écrire

Pour mes enfants, les enfants

Pour mes petites-filles, les petits-enfants

Pour les espèces de cette terre, toutes les espèces

Pour l’eau et la terre

Pour les hommes et les femmes justes

Une histoire qui tienne la route

Non une histoire de désolation et de misère

Qui est celle qui nous est vendue

Vendue car forcément le constat est là

Chacun peut le poser sans être sorti du CNRS

Les choses vont mal, peuvent aller pire

Qu’à cela ne tienne cela pourrait encore s’inverser :

Ya Ka faut CON.

 

Je voudrais écrire

Des pages qui ne soient pas

Remplies de soupirs

Des lettres d’opale et des mots d’obsidienne

Avec des illustrations de roses telles qu’elles sont en vrai

Belles, somptueuses, gracieuses, odorantes et généreuses

Je voudrais écrire une feuille de route

Non pas qui soit dénuée d’embuches

Ceci c’est la vie à prendre comme elle vient

Plutôt une route qui évite les ornières

Une route de sensibilité de beauté de partage et d’espoir

 

Il faut être fort, ne pas trop se projeter

Construire sur le moment présent

Garder à l’esprit que la nature prime

Que la culture consommatrice ne doit plus être la règle

Savoir qu’un chant d’oiseau est bien plus grande richesse

Qu’un voyage aux Bahamas

Qu’un cours d’eau qui chantonne le cours du ru

Est plus précieux qu’une soirée en boîte de nuit

Savoir que se promener au milieu des fleurs sauvages

De la fougère

Regarder et écouter le chant des vagues

Scruter le devenir des marées

Sont plus précieux que toutes les sorties financées

 

Je sais que chacun aime son confort et il est nécessaire

Je sais qu’il y a des choses à faire

L’être humain est créatif

Et il sait observer

Je sais qu’il faut que chacun fasse des choix

Que ce soient les bons

Je sais qu’elle est petite la marge de manœuvre des gens simples

Face au rouleur compresseur des puissants

Les plus grands destructeurs

Seulement eux sont forts car les petites gens leur donnent des forces

Ce sont toujours des forces de destruction

Ils n’hésitent pas à s’en servir

Ce seront les petites gens et la terre

Qui pleureront au bout du compte

 

Je voudrais écrire des poèmes qui chantent la vie

Qui boivent le soleil

Se reflètent dans les ruisseaux

Et se gorgent d’images de fleurs

Elle pourrait être belle la vie sans « si »

Elle pourrait être belle la route de chacun sans ornières

Sans se soucier, sans soucis, sans tracas évitables

Car sur cette terre il y avait tout pour réussir

La terre-mère, à peine demandait-elle de dire merci

Chacun pouvait se servir

Pourtant le service dans le sous-sol était compromis

Celui qui l’avait dit, à grands cris n’avait pas été entendu

L’être humain entend ce qu’il veut

Pour autant la vie en libre-service

Livrée à l’inconscience collective

Donna cela que l’on doit transmettre

A nos enfants petits et grands

Ce bel héritage galvaudé

Si bien que je ne voudrais pas l’écrire et je l’ai fait…..

 

Alors dites-vous que je vous ai parlé de roses

D’oiseaux et de ruisseaux

Dites-vous que je vous ai parlé de merciS synonymes d’offrandes

Comme vous voudrez bien les faire à votre façon

Dire merci ça ne fait jamais mal, ça fait du bien à l’âme

La terre est toujours reconnaissante

Ne me demandez pas comment

Il faut me croire c’est tout.

 

Qu’il en soit ainsi.

 

Carole Radureau (27/06/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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