Publié le 19 Octobre 2021
J’ai choisi le jaune
Dit l’automne
Et le cavalier automne et son apprenti (Pablo Neruda)
Ne diront pas le contraire
Allumant sur les arbres les poignées d’écus
J’ai choisi le jaune
Pour que le soleil ne s’émeuve pas
Pour que le soleil
Trouve encore en ma saison
Le loisir de briller
Et d’allumer sa lampe sur la beauté de ce qui meurt
Le jaune c’est la vie dit-il
Car le jaune est né dans un œuf
Je n’ai rien inventé dit l’automne
Sinon le cri de la caille et le cri de la perdrix
Qui cherchent une cache sous les pas funestes du chasseur
Le jaune ne serait pas couleur de camouflage quand
Les arbres se parent de cet or aux multiples résonnances
Pourtant le camouflage n’est pas une affaire d’évidence
Car sans feuilles où se cacher
Où gitent les oiseaux ?
Ils gitent dans un espace jaune comme le cœur de la vie
Un crocus d’automne leur offre un abri
Pendant que sur leurs petites têtes
Sous leurs petites pattes le jaune terni
Tombe au gré du vent
J’ai choisi ma couleur
Vous l’avais-je dit ?
L’aviez-vous compris ?
L’aviez-vous vue cette couleur accrochée à ma bannière unie ?
Carole Radureau (19/10/2021)
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