Publié le 29 Décembre 2024

29. Une palette pour la paix

 

……31 poèmes pour la paix…..

 

Yeux côté joyeux

Espace lumineux, espace créant

Criant de tous ses yeux :

Nous sommes vivants !

 

Yeux côté triste

Comme un visage de panthère

Coupé au milieu

Par une ligne, une démarcation

Yeux reflétant le bleu du ciel

Mais yeux tournés vers le sol

Vers ce qui le jonche

Vers ce qu’il enferme.

 

Le rouge de la palette a rouillé

Les franges des ailes : volonté d’espace

Et d’espérance

Quelques lucioles se promènent

Comme dans un pré flamboyant

Le noir apparaît : contraste fuyant.

 

Le rouge a rouillé jusqu’au plus intime

En soi la rouille a pris sa fonction

Ne rouille pas, cœur

Sinon, c’est la déprime

Il faut tenir le point serré

Et puis, levé, aussi.

 

Petit museau rouilleux

Qui ne rêve que d’évasion

Ouvre-tes ailes petite palette

Envole-toi avec ta peinture

Tes yeux et tes suggestions

Il y a là-bas, à butiner

Un buddleia soyeux

Qui offre au goût

Une multitude de saveurs.

 

La paix sera pour demain peut-être

Elle est ici et maintenant pour toi

Car ta vie est courte

Tu dois en profiter

Que d’actions tu dois accomplir

Pour être au top, au rendez-vous de la vie

Puis tu partiras, ta palette en fumée

Précieuse et douce-heureuse

Elle retournera à la terre

A l’espace

Et rejoindra tant de palettes

Avant elle, efficaces et parlantes.

 

Carole Radureau (29/12/2024)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #31 poèmes pour la paix

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Publié le 28 Décembre 2024

28. Faire la paix avec la nature

 

 

……31 poèmes de paix……

 

Faire la paix avec la nature

Cela n’a que trop duré

Tant de mépris, tant de destruction

Pour agir comme un contre-poison

Aux guerres et aux folies propulsées par la haine

Faire la paix avec la nature.

 

Trouver son petit bois à soi

Savoir le fêter et le respecter en silence

Entrer dans son domaine à pas de velours

En écouter les sons

En respirer les fragrances

Admirer les progrès de la saison

Deviner les entités mystérieuses

Méditer.

 

Trouver son petit coin de nature

Où puiser la créativité

Comme il est dur l’hiver

De se connecter quand le froid n’est pas toléré !

Tant de mois sans connexion

Il faut de l’imagination

Puiser dans ses souvenirs

Quand les souvenirs sont clairs

Les sens entrent en action

L’odorat se souvient de tel parfum

La vue se plaît à dessiner des contours

La main ébauche la caresse d’une plante

L’ouïe se souvient des chants

Grillons ou oiseaux, l’air forcément

Etait traversé par leur chorale

Mais comme il est dur de décrire le véritable ressenti

Un qui remonte toujours de l’enfance

Quand chaque jour

Portait

Avec une grande évidence

Le parfum d’hier et celui de demain

La vue de ce domaine et celui de demain

La plante qui se laisse caresser mais juste pour cette saison

Les chants qui ne dureront que cette saison

Après d’autres viendront, à l’automne il y a de petits chanteurs.

Ce ressenti c’est un chausson non pas aux pommes

Mais aux émotions

C’est comme un livre qui se ferme

Tu le retournes et tu reprends par la fin.

Tant de sensations, tant de fragments de temps

Tu te dis :

Jamais plus je ne retrouverais cela

Est-ce dû à un ressenti plus exacerbé

Celui de l’enfance

Est-ce dû au lieu précis

Est-ce dû au moment présent

Cette alchimie est unique

C’est une ultra belle connexion à la nature

Une comme

Toute

Ta vie

Tu aimerais retrouver

Mais on ne retourne pas la vie comme le livre

Les pages se briseraient car trop d’écueils

Les ont ravinées

L’encre à coulé sous les ponts

Et les points sont devenu petits…..

Comme pour dire

L’histoire n’est pas finie.

Mais les sens sont altérés peut-être

Oui, certains

Mais d’autres sont exacerbés

La main a mal mais elle aime toujours caresser

L’œil en a pris un coup mais il cligne et veut tout voir

L’odorat est super présent et ne rate rien

Ni les mauvaises ni les bonnes

Tout lui vient par vague comme un tsunami

Seule l’oreille yoyote mais malgré tout

La nature, elle l’entend un petit peu

Surtout son cœur la devine

Et le goût n’est pas sollicité ici

Car il dysfonctionne trop

Ne goûte pas la mûre que tu cueilles

Ne mets plus un brin d’herbe dans ta bouche

Pour en croquer le cœur et la sève

Finies de se laisser tenter par les cenelles

Et les prunes sauvages n’en parlons pas

Cela n’est rien.......

La main compense

Elle caressera tous les beaux petits fruits

Les palpera et les admirera

Et la voix dira :

Pensons à respecter les fruits de la Pachamama

Faisons-lui honneur

La Pachamama a fait tout comme il faut

Tout était vraiment trop beau

Faisons la paix avec la nature

Avant qu’il n’y en ait plus.

 

Carole Radureau (27/12/2024)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #31 poèmes pour la paix

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Publié le 27 Décembre 2024

27. Paix intérieure

…….31 poèmes pour la paix……

 

 

Il y a une paix bien intime

Une dite de l’intérieur

Qui te dit de combler les vides

Que la maladie apporte chaque jour

Ton repas est monotone ?

Rares sont les aliments que tu tolères

Qu’importe, lâche prise et tu trouveras

Bien d’autres sources où te nourrir

Il y a les réseaux du cœur

Ceux qui ne cessent de battre

Les petits moments sans prétention

Et des joies très très simples

Il faut se rappeler des bons moments de l’année

Oui je sais comme ils ont été rares

Seulement, si tu cherches tu trouveras

Ce qui t’as fait chaud au cœur

Moi, j’ai adoré récolter des kilos de mûres sauvages

En faire des jus pour ensuite en faire de la gelée

Et la distribuer aux uns et aux autres

C’est un petit plaisir que je ne goûte pas avec ma bouche

Mais que je peux goûter avec d’autres sens

Et la joie du partage

La joie de faire plaisir aux gens que j’aime

Il y a aussi des nourritures que j’affectionne

Qui me comblent chaque jour bien au-delà des espérances

Ce sont les joies de la lecture

La découverte de jazz qui me font vibrer

Puis la connaissance et la découverte des oiseaux

Par moi-même ou pas fiston interposée

C’est un bonheur qui peut sembler futile

C’est pour moi un grand bonheur qui dure longtemps

Je voyage dans l’espace avec les photos de Serge

Je découvre vos photos, vos vidéos, vos passe-temps

Ce sont mes nourritures à moi

Je sais que je suis gâtée

Tout ceci nourrit ma paix intérieure

Une dont je dois me rappeler quand la douleur est là

Ce qui n’est pas facile, ce qui est un exercice

Il faut s’y entraîner, s’y entraîner, c’est nécessaire.

 

C’est la paix qu’il nous faut

Le truc de se dire : tout n’est pas perdu

Et l’empathie ça nourrit aussi la paix intérieure

Car lorsque l’on pense aux autres

On pense bien moins à soi ……..je trouve que c’est bien

Quoi qu’on nous dise

Il faut s’aimer soi-même, oui, peut-être

Mais ça ne va jamais bien loin

Même sans s’aimer beaucoup soi-même

Si l’empathie est là

Elle est là et y reste

Donner ce que l’on peut donner

Croire en ce que l’on croit juste de croire

Puiser la force de la Terre-Mère quand c’est possible

En puiser pour le reste de l’année

Remercier pour les dons, rester humble

Pas de grosse tête (il n’y aurait vraiment pas de quoi !)

Tout ceci nourrit la paix intérieure

Il nous faut, même dans la tristesse

Savoir distribuer l’amour

Regarder ce que l’on a, en être conscient

Cultiver une rose blanche

Il n’y aura pas de récompense divine

Il n’y aura pas de paradis à acheter

Tout ceci est de la croyance

Et sans croyance, on vit très bien aussi

La vie nous a donné des atouts

La vie nous a donné tous les outils

Et même si elle nous en reprend une partie

Il faut savoir préserver ce qui reste

Le faire grandir et le sublimer.

 

C’est ainsi que je me confie

En cette fin d’année où la paix n’a jamais été aussi attendue

Beaucoup n’y croient plus

Beaucoup poussent à plus de guerres et de pogroms

Ici nous désirons la paix

Avec tous ses porteurs et toutes ses espérances.

 

Carole Radureau (24/12/2024)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #31 poèmes pour la paix

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Publié le 26 Décembre 2024

……31 poèmes pour la paix…….

 

…….Réflexions poétiques sur la vie et la mort et la paix au milieu……

 

 

Qui peut concurrencer les étoiles dans le ciel de nos vies

Nous apporter un souffle pur quand l’air est gris

La tristesse tend la main

Elle est prête à recevoir les dons et son regard est fuyant

Il faut le capturer

La luciole sait le faire qui brille sans discontinuer

Pour peu qu’il fasse nuit

Mais le jour,

Nulles étoiles nulle luciole

Et la grisaille ambiante bouche toutes les ouvertures

Il faudrait que Dame Soleil s’active et c’est le cas

Un rayon, ne serait-ce qu’un rayon

Et nos cœurs en paix !

Il faut trouver la paix des bons moments

Il faut trouver la paix des mauvais

Ah ! comme c’est difficile !

Et j’écris cela en souffrant pour les autres

Mais je ne suis pas dans le summum de leur souffrance

La souffrance de l’âme et du cœur est personnelle

Et le deuil est souffrance

Je ne peux que soutenir et dire

Ecrire et versifier

Nullement alléger des souffrances sinon en mimant mes mots :

Comme j’aimerais faire cela !

Mime de la poésie

Ni son, ni mots sinon la gestuelle

Pour exprimer avec son corps et ses tripes

Peut-être son regard la force qui est sortie de la plume.

Au-delà de la lumière, les étoiles chantent

Elles chantent pour accueillir la vie

Elles chantent pour accueillir la mort

Tu nais et mort au sein de la chorale des étoiles

N’est-ce pas quelque chose qui peut réconforter ?

Au-delà de la lumière

Les lucioles dansent

Elles dansent pour accueillir la vie

Elles dansent pour accueillir la mort

Elles dansent au milieu des roses qui sont leurs sœurs éternelles

Cherchez toujours la luciole au cœur des roses

N’est-ce pas quelque chose qui peut réconforter ?

Il nous faut trouver la paix dans le rire et la paix dans la douleur

C’est nécessaire

Il y a une porte par lequel s’évade

A grands pas le chagrin

Il disparaît au loin et il ne finira par n’être qu’un point

Comme un point au bout d’une ligne

Le temps devra passer par là car c’est l’incontournable

Le temps qui est une gomme pour aplanir les souffrances

Il ne faut pas être pressé

Parfois ça va plus vite que prévu

C’est quand nous acceptons de chanter avec les étoiles

De danser avec les lucioles

Regarder les maux partir dans le bon sens.

Alors, la voie est là, toute belle pour guérir

Et un jour Dame Soleil est là de bon matin

Et sourit.

 

Carole Radureau (23/12/2024)

 

*Citation de Khalil Gibran

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #31 poèmes pour la paix

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Publié le 25 Décembre 2024

 

…….31 poèmes pour la paix……

 

 

 

Cette année le petit korrigan n’avait pas été sage

Oh ! vous savez, jamais il n’avait l’air d’une image

Sa famille, pour le temporiser, en stage de noël l’a envoyé

Chez le père noël, directement !

Quittant à regret, sa merveilleuse forêt d’Huelgoat

Le voilà parti vers le grand froid, là où l’hiver ne range jamais ses raquettes

Le korrigan avait une grande tâche à accomplir

En cette fin d’année où les chagrins s’effaçaient partiellement

Pour laisser fleurir les sourires

Son travail d’intérêt général dans le grand atelier des lutins se déroulait

Et c’est là qu’il se rendait d’un bon pas.

Dans les rues chacun se retournait sur lui

Il n’avait pas l’allure d’un autochtone et puis bien sûr

Il en faisait des tonnes.

Les lutins l’accueillirent à bras ouverts et lui glissèrent dans ses bras à lui

Une tonne de cadeaux à emballer…..et vite ! pas de temps à perdre

Korrigan, l’heure presse, il faut que tout soit prêt le jour J !

Que n’avaient-ils pas dit !!

Korrigan, celui qui n’en fait qu’à sa tête, loin d’être un repenti

Imagina plus d’un tour

Cela lui venait tout naturellement

Il était facétieux de nature et l’humour, pour lui

C’était sa tasse de thé

Il se mit à faire des pitreries

Grimpant tout en haut de la pile de cadeaux et montrant ses fesses

Puis les dévalant comme sur une luge

Se tenant aux bolducs

Comme à des lianes

Sitôt descendu, au lieu de se mettre enfin au boulot

Il monopolisa ses doigts jusque dans son nez

Les lutins jusque là restés sérieux tout à coup partirent d’un grand rire

Tout le monde se mit à danser dans l’atelier

La main dans la main

Puis les doigts dans le nez

Se tirant la langue

Puis se montrant les fesses l’un à l’autre

Quelle débandade !

Le père noël n’avait encore rien entendu

Tout l’atelier main dans la main, korrigan au milieu

Mirent bonnets et moufles et dans la neige continuèrent de danser

Puis s’en vint la partie de boules de neige

Initiée comme vous vous en doutez par le korrigan

Les lutins jamais n’avaient osé cela

C’était comme briser un interdit

Mais noël n’en est-il pas la plus belle occasion ?

 

L’atelier en ébullition commença à prendre du retard

Les cadeaux attendaient et les rennes s’étaient pris au jeu des lutins

Ils gambadaient joyeusement et dansaient la gavotte

Puis soudain apparut le père Nono avec de gros yeux

Il visa de suite le fauteur de troubles mais ne dit mot

Loin de se sentir fautifs les lutins et korrigan continuaient de s’amuser

C’était comme si toute leurs frustrations passées dans la danse se déchaînaient

Le père noël était tout dépité

Il réalisa qu’il exploitait en vérité ces petits êtres

Les faisant travailler de multiples heures supplémentaires en ces temps de fête

Même si leur tâche pouvait paraître noble

Il n’empêche que c’était de l’exploitation de l’homme par l’homme

Et korrigan en était le meilleur démonstrateur marxiste, bien que malgré lui

Aussi le père noël décréta-t-il les jours suivants, jours de repos ou fériés si vous voulez

Et lui-même se mit au travail…..

C’est qu’il n’avait pas 10 paires de bras pour tout faire

Il était bien empêtré, sa bedaine lui causait un ralentissement

Et puis un peu son grand âge aussi

Le voyant dans le pétrin, Korrigan au grand cœur

Tout à coup vint l’aider et terminés les doigts dans le nez et le culcul à l’air

Les choses sérieuses commençaient et l’un et l’autre s’en donnèrent à cœur joie

Cette année les cadeaux ne seraient pas si bien emballés

Ils auraient ce petit quelque chose d’amateurisme

Qui laisse penser que rien n’est jamais parfait en ce monde

Mais ils auraient un goût de renouveau

Une grande saveur de tendresse et de bonne volonté

Et ça, au pied du sapin

Cela vaut toutes les couronnes électriques.

 

Korrigan de retour chez lui, bizarrement s’était un peu assagi

Il avait promis au père Nono d’être sage cette année

Presque comme une image mais vraiment c’était désespérant

Le père noël ne lui avait pas mis la pression

Grâce à Korrigan il avait compris bien des choses

Appris à lâcher prise

Et c’est ainsi que le petit stagiaire à jamais

Avait changé l’ordre du monde et jeté un voile de justice sociale sur la terre

Pour cette période de noël….

…..mais pas que !

 

 

Carole Radureau (06/12/2024)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #31 poèmes pour la paix

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Publié le 24 Décembre 2024

Par Nkampianakis — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=69198961

Par Nkampianakis — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=69198961

 

 

……31 poèmes pour la paix…..

 

 

Cyprès ne l’était pas.

Non, il n’était pas prêt

A sacrifier ses racines

Pourtant, pourtant

Comme il aimerait, pourtant

Etre pour une fois

Une seule petite fois

Etre le sapin de noël

Ce n’était jamais lui qui était choisi

Ni planté, ni élevé

Il n’en avait pas la forme

Il n’en avait pas le look

Peut-être aussi

Ne le trouvait-on pas symbolique.

 

Mais pour une fois une toute petite fois

Etre décoré, orné, admiré

Recevoir à son pied

Tant de cadeaux aux jolies couleurs

Voir tant de joie, tant de liesse

De petites mains impatientes

Tirant sur les bolducs

Déchirant avec les dents le papier

Puis les sourires ravis

Face au cadeau présent, là,

Le cadeau commandé.

 

Lui, Cyprès, c’était son rêve

Comme pour tout rêve souvent

Il faut faire un sacrifice

Il le savait, il en tremblait

Il devait pour accomplir son rêve

Accepter de mourir

Après avoir donné tant de bons services

C’était tout simplement injuste

C’était même très injuste.

Réfléchissons :

Pour une seule nuit de représentation :

La mort !

Trop cher payé !!

 

Cyprès eut alors une idée

Il décida de s’autoproclamer

Cyprès de Paix Noël

Demander des contributions de décorations

Aux oiseaux

Aux animaux volontaires de son aire

Pour qu’il ait l’air d’un cyprès de fête

Puis du haut de sa cime

Rossignol ou Merle chanterait

La chanson de la paix

La paix avec la nature

La paix entre les hommes

La paix avec tout ce qui vit

La paix avec le cosmos et l’inconnu.

 

Cyprès a été entendu.

Nous le verrons probablement en Une des chaînes info en continu

Le soir de noël (ne le ratez pas)

Et si ce n’est pas le cas

Pensez très très fort à lui sur sa colline

Quand vous admirerez le sapin sacrifié

Les sourires des enfants

Pensez très très fort au message de Cyprès

Car, non, ce n’est pas ringard mon beau Cyprès

De souhaiter la paix pour noël.

 

Carole Radureau (20/12/2024)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #31 poèmes pour la paix

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Publié le 23 Décembre 2024

Par Michał — https://atlas.roslin.pl/plant/8225, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=81822950

Par Michał — https://atlas.roslin.pl/plant/8225, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=81822950

…..31 poèmes pour la paix…..

 

 

Il est des parasites qui passent à la postérité

A qui l’on reconnaît de multiples bienfaits

Ça, Gui, ne l’a pas compris

Il était là bien calme sur son hôte forcé

Il lui suçait la sève comme un bonbon au miel

Il dominait, certes

Gui aime bien prendre de la hauteur

Il était adulé car seul lui, restait vert l’hiver

Quand les arbres étaient tout dénudés

Pourquoi lui attribuer tant de croyances

S’embrasser sous Gui pour avoir de la chance

Et Gui laissait tinter ses fruits visqueux l’air de rien

Comme pour concurrencer les fruits rouge vif de Houx son voisin

Pourtant,

En dehors des fêtes de fin d’année

Gui n’était pas à la fête

Ça, il l’avait bien compris !

De super héros il redevenait

Le temps d’une folie passée

Un vilain parasite à décrocher coûte que coûte

Gui à la déroute !

Les arbres croulaient sous Gui

Qui croissait croissait croissait

Verdissant les troncs, brunissant sous son action

Rigolant de ses petites dents blanches

Mais Gui n’avait pas compris

Qu’au-delà des croyances

Se cachaient de véritables mérites

Et même si la médecine hésitait avec lui

Il fallait prendre ses œuvres avec des pincettes

Gui était réellement un végétal hors du commun

Il était un passager entre ici et l’au-delà

Un intermédiaire entre la vie et le mythe

Un végétal situé entre le bien et le mal des humains

Un à qui parfois l’on se confie

De qui parfois l’on se méfie

Certes il n’avait pas encore reçu l’attribut de la paix

Qui sait, un jour lui découvrirait-on ce mérite ?

 

Gui n’avait pas compris qu’on l’adule

Il était humble et il vivait

Selon les grands principes de la Terre-mère

Et si les druides venaient sous son feuillage méditer

Il en était fier mais un peu inquiet

En effet,

Tout parasite ne craint-il pas lui aussi

La grande poussée d’urticaire

Qui fait d’un enfant de la nature une cure de jouvence

Ou un aphrodisiaque quelconque ?

 

Carole Radureau (20/12/2024)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #31 poèmes pour la paix

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Publié le 22 Décembre 2024

Par Saga70 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=54886546

Par Saga70 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=54886546

 

……31 poèmes pour la paix…..

 

Dans le bosquet

Un houx désespéré

Pas une de ses feuilles n’avait le moindre accroc

Ni tache de rouille

Ni écorchure

Ni oïdium ni fusariose

Aucune feuille jaunie

Rien.

 

Houx brillait de tous ses feux.

 

Il avait même reproduit de petits fruits

Rouge sang

Du plus bel effet sur ses feuilles luisantes

Comme à l’abri, ses bébés fruits

L’étaient sous l’armature défensive du feuillage.

 

Tout était parfait pour Houx

En cette fin d’année

C’est l’apothéose de sa forme

Et bientôt

Chacun viendrait récolter une de ses branches.

 

Pourtant Houx était triste

Il se trouvait trop brillant, trop parfait

Cela ne reflétait pas son ressenti

Son cœur plein d’épines

Son cœur plein de plaies.

 

Il aurait voulu briller pour la paix

Pourtant

Personne ne le lui demandait

Il aurait voulu avoir des bobos

Sur son feuillage de rêve

Dame Nature s’y opposait

Il était toujours vert

Il était toujours brillant

Lui, il voulait ,quitte à briller

Réaliser quelque chose de brillant

Accomplir une œuvre.

 

Un matin

Il trouva enfin son chemin :

Il allait envoyer des rejets (ou des rejetons)

Là-bas à planter devant les tentes de ceux qui souffrent

Les rejetons seraient des symboles forts

De courage, de ténacité, de persistance

Ils viendraient tels de petits soldats hérissés

Monter la garde

Inverser le temps.

 

De plus certaines croyances disaient

Qu’il était un bon remède contre les mauvais esprits

Hélas, de nos jours il n’y avait pas que les esprits de mauvais

Alors la petite famille de Houx

Irait, pacifiquement

Porter le vent qui tourne

La grande évidence

Et porter la chance

Comme une vérité éternelle.

 

Carole Radureau (19/12/2024)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #31 poèmes pour la paix

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Publié le 21 Décembre 2024

……..31 poèmes pour la paix……

 

Sous-bois quand le printemps flamboie

Le jaune vient toquer à la porte du vert

Il lui dit pousse toi, tu vois bien que je suis aux abois

Je suis poursuivi par une armée de piverts

Le pivert est une alternative

Le lundi, il est du côté de la verdure

Le mardi du côté de la couleur du soleil

Et le mercredi il s’empourpre un peu

C’est un juste milieu qui dans le sous-bois est précieux

Il a posé ses limites : ici chez moi, ici chez toi le faisan,

Là chez toi le geai des chênes

Et là-bas chez toi le pigeon ramier

Oups il a oublié son cousin, lui il trône en tête de sous-bois

C’est lui qui alerte quand quelqu’un approche

Vite, il tambourine sur son tronc

Chacun est averti

Lui a choisi un habit d’anarchiste,

Il ne veut pas qu’on le mêle à ces histoires de propriété……

Le sous-bois doit partager

Il y a la vie à tous les étages et dessous il y a encore plus de vie

Elle ne fait pas de bruit mais n’en pense pas moins

Bientôt viendra l’heure de la fougère

C’est la reine du sous-bois

Elle envahira tous les buissons et ouvrira ses ailes de papillon…..

Avec dame-fougère se dévoilera la paix

Sans elle pas de paix

La fougère est une très très vieille fille

D’un temps où les 2 jambes n’avaient pas été créés

(c’était bien en c’temps là)

Elle a dit à toute cette petite vie

Tenez-vous prêts à vivre en paix

Dans le sous-bois pas de folies

Ici c’est le domaine de l’alchimie

Chacun et chacune qui nous visite

Doit pouvoir en tirer enseignement

Je ne parle pas de ceux qui courent

Ni de ceux qui chassent

(ils devraient être interdits !)

Quand vous venez dans le sous-bois

Admirez-nous, œuvre de Dame-Nature

Cousin-lierre a déroulé son tapis

Et dame jonquille aime qu’on l’admire

Vinca a choisi les 4 directions

Et le mauve lui va si bien

Mulot aime dormir sous le lierre

Et mousse amortit nos derrières

La paix ne peut vivre qu’ici dans le sous-bois

C’est pour cette raison que les 2 jambes le détruisent

Ils n’aiment pas la paix, du moins ceux qui dirigent

Jamais vous ne les verrez méditer dans nos lieux

S’ils y viennent c’est avec une tronçonneuse

Quand ils repartent ils ont l’air d’être fiers

Mais nous, ici, on sait bien que Dame-Nature retient tout

Qu’un jour l’impermanence des choses est mûre…..

 

Et ce jour-là,

Ça va barder !!

 

Carole Radureau (14/12/2024)

 

Par Vincent van Gogh — PgGaehoXTiERQQ — Google Arts & Culture, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=70211115

Par Vincent van Gogh — PgGaehoXTiERQQ — Google Arts & Culture, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=70211115

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #31 poèmes pour la paix

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Publié le 20 Décembre 2024

CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=904978

CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=904978

…….31 poèmes pour la paix…..

 

 

Ils n’avaient rien demandé

Et pourtant

Ils avaient poussé, là, où

Leurs graines étaient tombées

Propulsées par le vent ou par d’autres éléments

Ils n’avaient rien demandé

Alors

Ils ont grandi

Cherchant

A serrer la main des nuages

Ces alliés à eux, chers alliés

Qui venaient parfois leur chatouiller les antennes.

 

Ils étaient devenus puissants

S’érigeant en colonies

Nombreuses,

Nombreuses,

Et la terre devint verte.

 

Elle avait une couverture exceptionnelle,

La terre,

2 couleurs pour la nommer

Le bleu des océans et

Le vert des forêts

Certes des couleurs vives aussi s’illuminaient

Selon les saisons.

 

L’arbre et ses frères dominaient.

 

L’arbre était devenu cathédrale

Ville entière

Métropole

Il avait en son sein tout un réseau de vies

Bien pensé, bien graissé

Tout roulait……c’était magique

Chacun y avait trouvé son compte

Chacun était né par la magie de l’osmose

Même les légendes et les mythes.

 

C’était un monde de paix.

 

La paix des arbres.

 

La paix du bois.

 

La vraie vie, quoi.

 

Le silence succédait aux bruits multiples et nécessaires

De la vie

Et c’est comme si le jour succédait à la nuit

Il y avait un temps pour tout

La saison venait réguler le monde

Personne ne trouvait rien à redire à cet engrenage parfait.

 

Sous terre l’arbre avait une vie identique

Ou plutôt plusieurs vies

(je pense à l’arbre-monde)

Il nouait des réseaux inextricables

Qu’essaient bien de copier les technologies mais en pire

Il avait des liens d’alchimie

De multiples alliés et beaucoup de tolérances

L’arbre ne connaît ni racisme ni discrimination

C’est normal :

 

Il avait poussé là

Il n’avait rien demandé

Il ne cherchait pas sans cesse le pourquoi du comment

Il se contentait de grandir

Avec les éléments à sa disposition

Il les prenaient en petite quantité

Les absorbaient

Et les sublimaient

Puis les rendaient

En services écosystémiques.

 

L’arbre ?

 

C’était une centrale de vie et de bénéfices

Le plus grand articulateur du monde

Le plus grand donateur de bienfaits

Il valait bien plus que les petits êtres à 2 pattes

S’érigeant en dominants et en personnes dotées d’une intelligence supérieure.

 

L’arbre s’en fichait

Il avait pour lui la sagesse d’un érudit

Ce n’est pas pour rien que viennent chaque nuit méditer dans son sein

Les hiboux et les chouettes

Ces maîtres de la sagesse.

 

L’arbre était un grand observateur

L’arbre était un grand adaptateur

Il a compris qu’on en voulait à sa vie

Qu’on en voulait à son œuvre, à sa forêt entière

Il a compris qu’ils estimaient qu’il prenait trop de place

Ces humains à la science infuse

Ils détruisaient sans même savoir ce qu’ils détruisaient

C’est après coup, quand l’arbre avait disparu

Qu’ils étudiaient ses bienfaits, ses dons précieux :

Les innocents !!

 

L’arbre regardait

Ne jugeait pas

C’était un sage

Il connaissait les principes premiers

De la pleine conscience

C’est d’ailleurs auprès de lui

Que l’on peut s’exercer (essayez !)

Il ne jugeait pas mais n’en pensait pas moins

Il ne pouvait rien faire

Il savait lâcher prise

Et quand on le déracinait

Sa ville souterraine était en ébullition

Elle préparait déjà la suite avec toutes ses circonvolutions

Une vie que nulle pensée ni intelligence humaine

Ne pourrait deviner, même avec une IA

Cette alchimie, cette paix des arbres

Jamais elle ne serait éteinte

Car tant que la terre serait terre

Et même si la vie à sa surface n’était plus possible

Du fait des hommes

L’arbre et ses racines tiendraient le réseau

Noueraient des contacts

Evolueraient dans le sens de la vie

Pour d’autres vies, pour d’autres organismes

Peut-être pour des gens reconnaissants

Pour des gens d’amour

Qui savent se coucher au pied de l’arbre

Caresser son tronc tendrement en lui parlant

Et méditer dans sa grande canopée de sagesse.

 

Carole Radureau (11/12/2024)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #31 poèmes pour la paix

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