Publié le 24 Mars 2023

Méga-bassines : Non !

Poème de soutien aux luttes contre les méga-bassines

 

C’est trop dur de respecter la nature

Son ordre, son cycle

C’est trop dur d’assumer ses choix de vie

L’eau que l’on pilla que l’on gaspilla

Flot après flot

Décennies après décennies

Se moquant, riant, snobant

Ceux qui dans le monde n’en avaient pas.

 

L’eau rare tout-à-coup :

Une évidence !

Il faut la concentrer !

Pour en faire un grand plat

Destiné, non pas

A tous

Non, destiné seulement à certains :

Certains qui polluent    qui sont ceux qui

polluent

le

plus   (produit phytosanitaire mi amor)

Ah ! sinon, à quoi ça sert que Ducros……

 

C’est trop dur de laisser faire les choses

C’est trop dur de ralentir

C’est trop dur de donner des consignes

Consignes qu’ont déjà adoptées les gens simples

Que n’adopteront jamais les puissants

C’est trop dur de ne pas se laver : chiche !

Lave-toi un jour sur deux si tu le peux

Ton corps ne s’en sentira que mieux

Ce n’est pas l’eau qui détruit la santé

C’est le détergent

Mais ça, qui le sait, sinon celui qui souffre :

Le lanceur d’alerte malade comme un chien

Tout seul chez lui avec ses mille intolérances !

 

C’est trop dur de regarder en arrière la sagesse

C’est trop dur d’abandonner

C’est trop dur d’accepter sa faiblesse

C’est trop dur de sortir du moule

C’est trop dur de ne pas insulter

Ceux qui alertent depuis tant d’années

C’est trop dur de devoir se priver !!

 

Garder toute l’eau pour eux !

Ah ! les voyous !

Etat qui se comporte comme un enfant gâté

Dans la cour d’une maternelle

Enfant qui sait déjà très jeune

Qu’il a du pouvoir sur le plus petit

Le plus faible

(Celui qui n’a pas les petits gâteaux emballés individuellement)

Etat qui réprime   état qui injurie   état qui est tombé si bas

Que seul l’égout à présent peut le recevoir

Avec les rats du devoir

Avec les rats des conséquences.

 

Bassines qui

De toute évidence

Ne sont pas pour le bien du peuple

Bassines dont on ne veut pas

Comme la réforme des retraites :

Ya basta !

 

Bassine (celle en plastique) pour leur tremper le cul

Leur rafraîchir ainsi le fondement

Car ils semblent en avoir besoin

Le capitalisme imprègne jusqu’à leur moelle

Ils ne sortent pas souvent dirait-on

De leurs palais dorés

Ils ne connaissent pas le monde

Ils ne sont que des agents comptables

Enfermés entre leurs murs branlants

Ils ne sont que des hors-sols

qui

de

toute

évidence

n’auront aucun pouvoir sur le peuple.

Ni aujourd’hui

Ni demain.

 

Jamás !!

 

El pueblo unido jamás será vencido !

 

Carole Radureau (22/03/2023)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Eau-de-Vie, #Lance-pierre

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Publié le 22 Mars 2023

Eau-de-Vie

 

Eau  conséquence de quoi

Matière sacrée

Jamais consacrée

Sinon par les peuples autochtones

Eau    évidence  de quoi

Sera faite

Ta substance  eau

Pour nous rassasier ?

 

Eau   mille pensées

Eau    millions d’hectolitres dépensés

Pour polluer   eau mille bises

Jamais de mercis

Pour toi

Sinon par les peuples autochtones

 

Eau qui ne tient pas dans la main

Eau si nécessaire

Qu’on n’y songe même pas   inconscients

Eau qui

Quand elle manque

Est un drame humain insurmontable

Eau rare

Pour qui, déjà

L’on avait alerté

 

Eau de notre corps

Eau que l’on aime voir

Sinon boire

Sans aucun ajout   eau pure

Ou même chaude qui est celle de mon quotidien

Que je remercie pour sa nature

Pour me maintenir en vie

Eau   compagne des jours et des nuits

Eau que l’on admire

Seulement pendant les vacances

Eau que l’on exploite surtout

Car l’on exploite tout

Même les sentiments

 

Eau  qui a des sentiments

Eau qui vit

Eau-de-Vie

Ce bien si sacré      pure beauté

Le poisson cracherait-il

Sans cœur

Dans son habitat ?

Nous,

Sans état d’âme

Le faisons.

 

Eau qui nous terrorise évoquant son manque

Eau qui déjà nous manque

Alors que pas un jour de notre vie

Nous l’avions fêtée

Alors que pas un jour de notre vie

Nous l’avions remerciée

Eau, amour de notre vie

Nous les humains petites fourmis

Remets-nous à notre place

Eau qui sait se faire de glace

Eau aux multiples visages

Eau, dégrafe ton corsage

Donne-nous encore de ton âme.

 

Carole Radureau (22/03/2023)

Eau-de-Vie

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Eau-de-Vie

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Publié le 21 Mars 2023

 

Petite grive qui sort de l’hiver

Avec une jolie bavette

Où brillent cent étoiles de givre

Où luisent cent étoiles de terre.

 

Petite grive qui griffonne

Qui retourne

Avec vigueur

Des feuilles

Le ver se cache sous les feuilles

Qui sont drap qui sont couvertures

Qui sont tuiles et toiture.

 

Petite grive qui poinçonne

L’air du temps précieux

Qui gravite comme une toupie de brume

Dans le jardin, grive discrète

Pas toujours prête à la fusion

Entre l’image et l’évidence.

 

Carole Radureau (21/03/2023)

 

Inspirée par ces photos de Gianni

 

Petite grive en pointillés
Petite grive en pointillés

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 20 Mars 2023

Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=97210

Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=97210

 

Il a lancé son stylet

Cicatrice

Griffant, sur-griffant

Les déserts

Il a décidé de trancher

Son bleu est une contradiction

Son accent est de mise

C’est une fleur d’eau posée sur la bise des anges

Il a perdu toute la nature désertique

En tranchant dans le vif du sujet.

Il tutoie l’Ili qui descend des montagnes du Xinjiang en Chine

Il tutoie la rivière Karatal.

Nul émissaire.

Le lac est un espace fermé.

Eau douce à l’ouest

Un peu plus de sel à l’est :

Au centre un détroit divise les deux.

 

Le lac s’assèche.

Il ne tutoiera peut-être plus les anges

Qui ne volent plus déjà,

Au-dessus de lui

Ils ont voulu installer sur ses rives toutes les misères du monde

Ils ont voulu, sûrement l’ont pu puisque voilà :

Les conséquences.

Nul hasard, nul hasard en la demeure des lacs,

Surtout les lacs

Sans émissaire.

 

Grande beauté

Vue du ciel

Un tableau de Monet brisé par la glace et les frimas

Le lac des impressionnistes

Qui glisse tel un serpent

Entre les mottes desséchées

Sous les déchets des hommes

Avec sa beauté toute naturelle

Sa grandeur.

 

Je ne chanterais pas la fin des eaux

Mais leur avenir

Je ne chanterais pas le vrai du faux

Plutôt la renaissance

Ou plutôt l’évidente adaptation

De ce qui renaîtra après nous,

Sous une autre forme

D’une grande richesse.

 

Carole Radureau (20/03/2023)

 

Vu de l'espace, le delta du fleuve Ili à son arrivée dans le lac Balkhach contraste fortement avec les déserts beiges du sud-est du Kazakhstan. Lorsque l'Operational Land Imager (OLI) de Landsat 8 a acquis cette image en couleurs naturelles le 7 mars 2020, le delta commençait tout juste à se débarrasser du froid de l'hiver. Alors que de nombreux lacs et étangs du delta étaient encore gelés, la glace du lac Balkhash se brisait, révélant des tourbillons de sédiments et le lit sablonneux peu profond de la partie occidentale du lac. Sur la partie orientale plus profonde, la glace a persisté jusqu'à la dernière semaine de mars. Le vaste delta et l'estuaire - encore brun foncé sur cette image grâce aux rudes hivers de l'Asie centrale - est néanmoins une oasis de vie toute l'année. Par NASA Earth

Vu de l'espace, le delta du fleuve Ili à son arrivée dans le lac Balkhach contraste fortement avec les déserts beiges du sud-est du Kazakhstan. Lorsque l'Operational Land Imager (OLI) de Landsat 8 a acquis cette image en couleurs naturelles le 7 mars 2020, le delta commençait tout juste à se débarrasser du froid de l'hiver. Alors que de nombreux lacs et étangs du delta étaient encore gelés, la glace du lac Balkhash se brisait, révélant des tourbillons de sédiments et le lit sablonneux peu profond de la partie occidentale du lac. Sur la partie orientale plus profonde, la glace a persisté jusqu'à la dernière semaine de mars. Le vaste delta et l'estuaire - encore brun foncé sur cette image grâce aux rudes hivers de l'Asie centrale - est néanmoins une oasis de vie toute l'année. Par NASA Earth

Par NASA — http://eol.jsc.nasa.gov/sseop/EFS/photoinfo.pl?PHOTO=STS039-85-E, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=31195824

Par NASA — http://eol.jsc.nasa.gov/sseop/EFS/photoinfo.pl?PHOTO=STS039-85-E, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=31195824

Par Stranneek, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=53406817

Par Stranneek, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=53406817

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Les eaux sincères, #Journée mondiale de l'eau

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Publié le 20 Mars 2023

Les paons qui s’étaient fait la belle

 

Ils étaient là,

Tapis,

Dans un petit jardin encaissé

On aurait dit de grosses poules

Dans la rue, le filet à grosses mailles

Les attendaient

Que se passe-t-il, nous sommes surpris

Nous ne savions pas que les paons

Les paons de la ville

Partaient en balade ainsi

Tout à coup, le bleu, avec son longue traîne

Saute sur le toit en pente raide

Tente de grimper en glissant

Ouf !

Le voilà sur le faîte

Les autres le suivent, le blanc

Puis les 2 autres

Je dis aux agents qui doivent les attraper

« Laissez-les libres

Faites comme si vous n’aviez rien pu faire »

« Nous avons des ordres ! »

Ah bon !

Je ne sais pas si ces oiseaux d’élevage

Pourraient vivre à l’état sauvage

Par contre je me doute bien que les chasseurs

En feraient

Leurs choux gras !

 

Nous partons vers notre balade, rêvant

Qu’en rentrant, les paons

Seraient dans notre jardin

Voire

Sur notre piscine

Ils ne se seraient pas trompé de jardin,

Nous n’aurions rien dit, les paons

On les aurait admirés rien que chez nous,

Libres,

Au milieu des chats et de nos oiseaux

 

J’ai voulu plus tard aller les voir

Dans cet enclos qui a poussé avec cette nouvelle mairie

Au complexe sportif

Lamentable enclos

Petit,

Partagé avec des moutons

Une poule de Mantes, oiseau rare

Et surtout les cris des enfants

Ecoles, collèges tout proches

Semble-t-il les paons

Se sont déjà fait la belle

Le beau bleu avec sa longue traîne n’était plus là

Le blanc est étonnant

Sa traîne, on dirait celle d’une mariée

Sur sa tête il a un diadème

C’est un paon leucistique

Un mâle certainement

Je ne comprends pas pourquoi il y avait 2 mâles

Il parait qu’un paon pour qu’il puisse vivre sur son territoire

A besoin de 10.000 m2

Quand on voit leur petit espace on tremble on rage

C’est un caprice d’édile tout simplement

Tout comme l’est, la bétonisation de la ville

Caprice encadré par le lobbying qui jamais ne cesse :

Tous 2

Maux de notre société

Je voulais vous parler des paons

Qui s’étaient fait la belle

Les paons nés en prison, élevés sans liberté.

 

Carole Radureau (20/03/2023)

 

Les paons qui s’étaient fait la belle
Les paons qui s’étaient fait la belle
Les paons qui s’étaient fait la belle
Les paons qui s’étaient fait la belle

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 19 Mars 2023

.......fragments de Vivarais.....

 

L’hiver aura passé

Sans la pluie

L’hiver aura passé

Sans jamais regarder en arrière

Comme pour nous dire STOP !

Maintenant ça suffit !

Vous aurez un été sans recharge d’eau

Vous aurez un été de la soif !

 

Cela ne suffit pas.

Il n’y a pas de logique au temps

Il n’y a que bouleversements successifs

Alertes qui sont restées au point mort

Prédictions qui semblaient horribles

Placées

Au même titre que celles de Nostradamus

Il y avait des indices

Des dégâts de par le monde

Dans cette partie sud de la terre

Que nous avons et continuons de piller.

 

Maintenant c’est ici.

La soif nous a rejoint nous ne semblions pas prêts

Alors que certains s’entretuent déjà

Pour se partager le reste des ressources

Alors que l’état ne songe qu’à saigner

Ceux qui n’ont rien

Pour engraisser toujours les mêmes COCHES

Les rivières sont à sec

Rien n’est fait

Rien n’est fait

Rien n’est fait

Si ce n’est que penser que dans 20 ans

Des centrales nucléaires auront encore une goutte d’eau

Pour fonctionner

La schizophrénie est leur marque de fabrique

Le peuple ne s’en contente plus

Le peuple n’en peut plus

Quand il est dans la rue

C’est contre la réforme des retraites

C’est contre l’injustice contre les inégalités

Contre l’inflation contre le pillage contre l’inaction climatique……

 

Je poétise

Depuis des années

Car l’eau qui manque

Sur mon territoire, là-bas

Qui s’appelle Abya Yala

Je suis au courant, les peuples indigènes

Se battent, ils luttent avec leurs moyens à eux

Des moyens de pauvres

Contre des multinationales

Ils luttent au Mexique, ils luttent au Guatemala,

En Colombie, en Argentine, au Chili,

Le rouleau compresseur sans cesse est à l’action

Pas un jour sans un communiqué

Ils se battent ils ont raison ils ont toujours eu raison

Jamais je n’ai eu un doute sur le but de leurs luttes.

 

Je poétise.

A quoi ça sert ?

Juste à décharger par des mots

La crainte et la colère

Juste à transmettre sans trop de formes

La tristesse de mon compagnon ardéchois

La peur pour l’avenir de mes enfants

La crainte que mes petites-filles n’aient pas d’avenir

Pourtant il faut être forts

Pourtant il ne faut pas désespérer

Il faut chercher au fond de nous la réponse

Des peuples vivent dans des déserts

Il convient de vite trouver à s’adapter

Ne rien attendre des puissants

Seulement les mettre sous pression

Ils voudraient nous faire croire que tout dépend d’eux

La casse de la terre dépend d’eux !

 

Je poétise.

La vie est un long fleuve tranquille.

Qu’on se le dise.

L’histoire est à présent boiteuse.

Elle nous a rattrapé subitement.

Nous pensions passer à travers les gouttes

De la sécheresse.

Il n’en est rien.

Nous sommes, main dans la main

Avec l’indigène du Querétaro

Avec celui qui se bat dans le désert d’Atacama

Avec les peuples d’Amazonie

Nous sommes avec ceux qui affrontent Danone au Mexique

Avec ceux qui dénoncent le pillage aux Etats-Unis

Avec tous nos frères de la terre

Dans leurs géographies.

 

L’eau c’est la vie.

Sans eau, la poésie est asséchée elle aussi

Elle n’a plus de larme pour écrire

Pour soutenir ou pour se lamenter.

 

Je ne crois pas que tout soit perdu.

Il y aura des fenêtres où respirer.

Il y aura encore des tempêtes

Des alternances

Le Pérou en est un exemple, terrible

Pays secoué par tous les fléaux

Qui subit la dictature, la misère, les pandémies

Les inégalités, les marées noires, les

Sécheresses, les cyclones, les déversements

De pétrole de boue etc…..

Pérou ancien qui s’était construit sur le désert

Pérou Inca qui a su construire un hydraulique unique

Qui trouva de l’eau dans le désert, dans la cordillère

Pour irriguer ses cultures

Pérou berceau alimentaire

Où le peuple meurt de faim

Je te regarde, Pérou, mi país,

Je te regarde et je prends de toi, chez toi

Mes enseignements

Je sais que c’est dans la sagesse originaire

que se trouvent les réponses

La résilience est en eux

Je pense que nous autres, dits civilisés

Nous ne sommes pas capables de tant de résilience

Pourtant je vous le souhaite

C’est tout ce que je vous souhaite

Garder force et courage

Se retrousser les manches et les neurones

Faire fonctionner la machine à solidarité

S’unir et non se concurrencer

Travailler dès maintenant son jardin en permaculture

Creuser des yeux d’eau

Planter autour des points d’eau

Ne plus tailler, laisser l’ombre se placer où elle aime

Végétaliser, végétaliser, diversifier :

Peut-être cela suffira à créer un microclimat très local

Un bien-être pour les êtres

Un habitat où vivre

Avec la petite faune du coin.

 

*******

 

Ecrire pour ne pas mourir.

Ecrire pour tout reconstruire

Le moulin la rivière la source vive

La chanson

Ecrire pour ne pas souffrir

Ecrire pour tout faire renaître

Ou bien pour reconquérir

Ou bien pour refaire à l’envers

Ecrire pour la rose en robe de soie

Qui sourit malgré tout

Ecrire pour l’oiseau à naître

Qui ne sait pas où il va

Ecrire pour dire oui à la vie

Pour dire non aux contrecoups

Ecrire pour être fort

La plume à la main

Ecrire pour ne pas mourir.

 

Carole Radureau (19/03/2023)

 

Inspirée par cette photo et ce message de Serge

 

Le Vivarais meurt déjà de soif

la source près de la maison, que les anciens n'avaient jamais vu tarir 

est à un niveau de fin août

Journée mondiale sans eau

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Dits de l'eau, #Fragments de Vivarais

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Publié le 18 Mars 2023

1bis, impasse de la fourche

 

 

Je ne suis pas pressée

Ne me manque pas

L’instant présent

J’ai choisi ma demeure

Là, au-delà de l’air et de l’espace

Un endroit bien dégagé

Dans cette intersection, j’ai

Décidé

De

Nicher

A la fourche du monde

Bien décidée à charpenter

Ma demeure

D’en faire ce qu’elle est vraiment :

Le nid le plus doux du monde !

 

Vous allez vous faire avoir !

Vous n’y croirez pas !

Et j’aurais gagné !

Elle est si bien maçonnée

Ma demeure

Qu’on la croirait chair de support

Fille du lichen.

 

Pourtant c’est là

Mon petit chez moi

Dominant

Curieux

Bien aéré

Charmant

Tranquille

Mes oisillons sont au chaud

Je tisse patiemment

Lichens et toiles d’araignée

Je suis une grande tisserande devant le temps

La Terre-Mère m’a dotée

De toutes les qualités.

 

Carole Radureau (18/03/2023)

 

Nid de mésange à longue queue

 

1bis, impasse de la fourche

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 17 Mars 2023

Cet article est reposté depuis coco Magnanville.

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Rédigé par caroleone

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Publié le 17 Mars 2023

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Les marées noires    les déversements de cette huile grasse

Qui nous est pourtant indispensable.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

La grippe aviaire.

Ils ont beau faire, ils n’iront pas bien loin.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Les pesticides. Les produits « phytosanitaires »

Qui réduisent les petits grains, qui polluent les assiettes

Des plus précieux passereaux.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

La transition énergétique.

Avec ses éoliennes qui tournent tels des moulins à vent

Surtout faites de promesses.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Le changement climatique.

Vous avez vu, ils semblent être l’une des espèces les plus menacées.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Les grandes baies vitrées de ceux qui n’ont pas collé de jolies silhouettes

Pour peupler

Leurs fenêtres.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

La glue.

Les pièges sadiques qui n’ont aucune justification.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Les chasseurs.

Qui n’ont aucune justification car la faim ne justifie par leurs moyens

(d’ailleurs les chasseurs jouissent d’un grand pouvoir politique

Dont je peine encore à déterminer l’origine, au-delà de la bourgeoisie).

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Les filets dérivants.

Mais ils tombent aussi sur les poissons.

La surpêche.

Mais elle tombe aussi sur les poissons.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

La discrimination.

Tiens, mets-toi à la place d’un vautour !

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Les accidents de la route.

Ils ne savent pas conduire, ils ne savent pas SE conduire,

les autres.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Les électrocutions.

Les câbles à haute tension pour civilisation toujours

Sur tension.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Les maladies transmises par les mangeoires.

A trop vouloir bien faire

Parfois on fait du mal.

Respecter les consignes

Ne pas respecter les lois du marché.

Là, est la règle pour respecter nos amis oiseaux.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Les noms d’oiseaux.

On leur colle aux plumes tous nos maux

Surtout nos gros mots.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

L’origine du monde.

Ils entrent dans toutes les mythologies.

Ils nourrissent tous les univers.

Ils enrichissent et promettent toutes les cosmovisions.

Car, autrefois, avant d’être des hommes

Nous étions des animaux,

Et surtout, beaucoup, des oiseaux.

 

Carole Radureau (16/03/2023)

 

Toujours les oiseaux

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 16 Mars 2023

La forêt sans fougères

Ici il n’y a pas de place

Dit le farfadet

Pour la grande manifestation

Celles qui occupent le terrain

De façon pérenne et laissent

Voler au vent leurs spores subtiles

Pour qu’ils viennent butiner

Jusqu’au plus petit gramme de tourbe vive.

 

Nous avons décidé du sous-bois

De faible envergure

Comment ?

Ni belle litière moelleuse sous le pas

Ni odeur de bois en putréfaction

De senteurs boisées authentiques ?

Comment ?

Nulle bogue, nulle fougère, nul

Tapis de jacinthes bleues

A perte de vue ? :

Nappe mise à la sauvage

Sur la grande table forestière.

 

Ici dit le farfadet c’est le domaine du chêne

Vous marchez sur notre sentier

Les glands craquent sous vos pas

Pour tout ornement

Le bouquet se pare de délicates renoncules

Le lierre est ici partout

Chez lui

Il tisse un réseau de tapis que nous envient

Les Perses.

 

Ici ce n’est pas l’habitat.

Suffit de déménager

D’aller comme il se doit en Ardèche

Même en Normandie où

Le châtaignier demeure

Avec sa belle et riche dissémination.

 

Le mulot court sous la souche de l’amanite

Se cacher

Pour dîner d’un petit grain

Délicatement trouvé

La fraise des bois dénoue les fils de son aventure

Pour décider de ne plus fleurir

Dans les allées

Les chiens pissent sur ses petites fraises

L’anémone nemorosa est ici chez soit

Elle fait de l’œil jaune aux marcheurs

Qui lui dénient une quelconque valeur

Nos fleurs des sous-bois s’habillent de simplicité

Leurs sous-vêtements, jamais,

Ne sont affriolants

Personne en dehors des petits enfants

Daigne leur accorder une audience.

 

Mais les fougères nous manquent

Pas de ça chez nous disent les hôtes des bois

La fougère c’est la reine

Ici, on n’en veut pas

Ici c’est le royaume de l’anarchie

Où personne n’a la tête qui dépasse

Où chacun sait se tenir à sa place

A part quand le vilain temps

Met le coup de pied au derrière des vieux chênes

Alors, les glands prennent de la valeur

Les écureuils en ont fait une grande conquête

Heu : cueillette §

Si nous, nous voulions bien les voir autrement

Nous en ferions du café ou encore de la farine

Les glands sont des aliments

Au même titre que les châtaignes

Qui le sait, qui le sait ?

Carole Radureau (13/03/2023)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Campagne magnanvilloise, #Non-dits de la fougère

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