Publié le 24 Mars 2023
Poème de soutien aux luttes contre les méga-bassines
C’est trop dur de respecter la nature
Son ordre, son cycle
C’est trop dur d’assumer ses choix de vie
L’eau que l’on pilla que l’on gaspilla
Flot après flot
Décennies après décennies
Se moquant, riant, snobant
Ceux qui dans le monde n’en avaient pas.
L’eau rare tout-à-coup :
Une évidence !
Il faut la concentrer !
Pour en faire un grand plat
Destiné, non pas
A tous
Non, destiné seulement à certains :
Certains qui polluent qui sont ceux qui
polluent
le
plus (produit phytosanitaire mi amor)
Ah ! sinon, à quoi ça sert que Ducros……
C’est trop dur de laisser faire les choses
C’est trop dur de ralentir
C’est trop dur de donner des consignes
Consignes qu’ont déjà adoptées les gens simples
Que n’adopteront jamais les puissants
C’est trop dur de ne pas se laver : chiche !
Lave-toi un jour sur deux si tu le peux
Ton corps ne s’en sentira que mieux
Ce n’est pas l’eau qui détruit la santé
C’est le détergent
Mais ça, qui le sait, sinon celui qui souffre :
Le lanceur d’alerte malade comme un chien
Tout seul chez lui avec ses mille intolérances !
C’est trop dur de regarder en arrière la sagesse
C’est trop dur d’abandonner
C’est trop dur d’accepter sa faiblesse
C’est trop dur de sortir du moule
C’est trop dur de ne pas insulter
Ceux qui alertent depuis tant d’années
C’est trop dur de devoir se priver !!
Garder toute l’eau pour eux !
Ah ! les voyous !
Etat qui se comporte comme un enfant gâté
Dans la cour d’une maternelle
Enfant qui sait déjà très jeune
Qu’il a du pouvoir sur le plus petit
Le plus faible
(Celui qui n’a pas les petits gâteaux emballés individuellement)
Etat qui réprime état qui injurie état qui est tombé si bas
Que seul l’égout à présent peut le recevoir
Avec les rats du devoir
Avec les rats des conséquences.
Bassines qui
De toute évidence
Ne sont pas pour le bien du peuple
Bassines dont on ne veut pas
Comme la réforme des retraites :
Ya basta !
Bassine (celle en plastique) pour leur tremper le cul
Leur rafraîchir ainsi le fondement
Car ils semblent en avoir besoin
Le capitalisme imprègne jusqu’à leur moelle
Ils ne sortent pas souvent dirait-on
De leurs palais dorés
Ils ne connaissent pas le monde
Ils ne sont que des agents comptables
Enfermés entre leurs murs branlants
Ils ne sont que des hors-sols
qui
de
toute
évidence
n’auront aucun pouvoir sur le peuple.
Ni aujourd’hui
Ni demain.
Jamás !!
El pueblo unido jamás será vencido !
Carole Radureau (22/03/2023)