Publié le 12 Janvier 2014

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MOBILISATION

 

L’angélus sonne l’hallali.

Monsieur le Maire qui n’a point fait la dernière

Harangue ces recrues partant vers leur première:

Dieu, la guerre sera jolie!

 

Des breloques multicolores

Enguirlandent chaque revers et son fusil.

L’on va anéantir tous ces Boches transis.

L’aurore sera tricolore!

 

Ils ont suivis leurs capitaines

Et seront tous de retour avant le souper,

Le front garni des lauriers de cette épopée

Qui durera une huitaine...

 

Le temps est à l’exubérance,

La vendange mûre, le grand soleil coquin.

Pieds du bourg ou des champs, les mêmes brodequins

Avec un pantalon garance.

 

 

Roger Colombier

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Les chroniques de Roger

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Publié le 2 Janvier 2014

Soutien à Georges Ibrahim Abdallah
Les cerises et les figues

Les ministres et les juges ont gravés des rayures

Dans l’oubli des cachots et ses rêves d’Antigue

Sur un cèdre courbé aux blanches tavelures

Qui chantonne le temps, les cerises et les figues

Dans les silences de Sabra et Chatila

Il est des murs à la mémoire ensanglantée

Des rues où soudain la terreur résonna

Où le fantôme d’Oradour sembla déambuler

Il n’est de résistant que celui qui se dresse

Repousse la barbarie dans une colère de larmes

Il n’est de sentiment pire que la détresse

De rempart plus terrible que de prendre les armes

Et c’est suivant le lieu, l’époque et les vainqueurs

Que vos cendres reposent tranquilles au panthéon

Et c’est suivant le vœu des grands inquisiteurs

Que vos os croupissent au fond d’une prison

La justice est un mot aux allures de mensonge

Quand l’oncle d’Amérique intime ses vassaux

Le pantin de Beauvau la souffrance prolonge

Jetant le droit des hommes au fond du caniveau

Soutien à Georges Ibrahim Abdallah

Je sais un Abdallah aux yeux pleins de fatigue

Et un Georges qui chante les cerises et les figues

Hobo Lullaby
******
Elle brûle toujours
Soutien à Georges Ibrahim Abdallah

La flamme avait vécu.

Née d’une étincelle de pyrite

Elle en avait le germe minéral

difficile à éteindre.

Un jour, elle avait débordé

le feu de camp

cerclé de silex éduqués

puis s’en était allée

diffusant son ardent incendie

sur les terres

par les chiens gardés.

Elle se propageait

tel un feu de broussailles

alimenté par la bise populaire.

Elle avait trop brillé.

Trop brûlé pour certains.

Capturée,

on la plongea

dans une cage de pierre.

Sa lueur y serait moins prospère

et dans l’ombre trente années

elle brilla

juste pour les initiés.

La servitude des puissants

de crainte de se brûler,

de périr dans les flammes de l’enfer,

autour d’elle

avait érigé des barreaux

d’un fer ignifugé.

Rien n’y faisait.

Ni l’aigle volontaire

formé en bataillon,

ni la colère solidaire

ancrée ferme et bon,

ni les lois nécessaires

privées de leur raison.

Peut-être une allumette tête tendue

entre deux barreaux

pour y cueillir la flamme

la rendre à sa liberté

était-elle l’unique solution ?

Elle avait mérité

de se consumer enfin sur ses terres

au milieu des figuiers parfumés

et des jasmins de la patience

qui attendaient son retour

comme on attend

celui du feu prodigue.

Carole Radureau (01/12/2013)
*******

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

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Publié le 22 Décembre 2013

                           De l'immensité du cosmos où naissent et meurent les étoiles

                                Commence un voyage imaginaire dont je lève le voile.

                                    Un forage de plusieurs millions d'années lumière

                                              Qui se termine dans l'atmosphère.

                                                 Au dessus de la Terre, arrivée,

                                                      Je me vois là, en bas.

                                              Je regarde vers le ciel, émerveillée.

                                      D'ici à la Lune, il ne semble n'y avoir qu'un pas.

                             Peut-être simplement allonger le bras, qu'est-ce qui m'arrête?

                        Sinon la peur de perturber, un peu  plus, la vie de notre chère planète

 

 

Françoise Michel

 

 

 

Repérages de Françoise Michel

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Muse de cristal

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Publié le 8 Décembre 2013

Chant minéral

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Entends

Dans la bourrasque, crisser le sel d’Atacama

Le vent jouer un air de flute indienne sur les ailes du condor

Un Amazone de sève gronder dans la forêt

Le chant de l’herminette au tam-tam de tronc

Le grain de maïs hurler au sortir de l’épi

Des larmes de sang perler à l’œil de la copihue

La pluie murmurer son chagrin aux feuilles de l’alisier

Bruisser les naseaux des hautes transhumances

Pépier le ru d’un grillon inlassable

Les ailes de l’hirondelle soupeser les nuages

La caresse des mains nées pour diéser l’argile

Le sourire des macareux aux malices irisées

Un magnétisme étrange qui dompte tes errances

Un rythme sourd qu’auscultent tes pieds nus

La tiédeur des sous bois transpirer dans tes mains

Une mélodie de petrichor envouter tes narines

Écoute

Le chant de vie du monde minéral

Hobo-Lullaby ( Chant minéral)
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Chant minéral
Chant minéral

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Vague de rosée, épave échouée

Feuille ciselée débordante de sève

Récipient d’argile, teinture de roucou

Pierre brûlante, survol du condor

Grotte de pierre, écho gémissant

Bouillon de pierre, coquillage fumant

Écume baveuse qui lèche le sable infini

Figure de proue, visage délavé

Sel au délicieux parfum océanique

Figure de pierre, structure de citadelle

Pierre en habit de conquistador ailé

Flèche araucane dans le front de l’ennemi

Lautaro au sang fier, aigle sidéral

Petit rocher friable, filon généreux

Immensité ténébreuse, pluie australe

Pignons croquants, estomac repu, désespoir

Silhouette élancée, écailles acérées

Rose de pierre, cœur de marbre sculpté

Rose de terre, pétales aux sens modelés

Grain de silice tendrement enroulés

Sable fin gémissant, huître d’hier

Canot d’écorces dans la brume

Pêcheurs fuégiens, yeux sombres, futur obscur

Rose au cœur de pierre épanouie

Copihue, cloche rose, tinte dans le noir

Copihue, goutte de sang, goutte de lait

Vert-olive tricahue, plumage camouflage

Cris perçants, dernières paroles de loro

Cris perçants, premières paroles d’El pueblo

Marichiweu, barricades de lances

Mapudungun aux sons fleuris, fierté mapuche

Silhouette sans fin, frontières adorées

Couverture pacifique, draps d’écume polaire

Murailles sacrées, échancrures granitiques

Nuages de pensées, tissage de fils d’argent

Filandreuses racines, chevelure sépulcrale

Désert fissuré, sel aux multiples propos

Glaciers au dialogue de gel, banquise australe

Silhouette géante, cordillère d’ombre et de lumière

Pierre qui roule sur le sable gris de l’île noire aux futurs d’espoir, de lumière et de paix

Pierre qui roule dans les esprits des futurs êtres de pierre

Pierre qui chante dans le monde aux feuilles de verre et aux fleurs qui suent des larmes d’amour

Pierre qui déboule les pentes en glissant sur le gravier de l’humanité qui s’accroche aux ailes du condor

Pierre qui épousa un jour la rose aux mille cœurs de tendresse éclose et en fit un enfant de vie

Écoutez le chant du monde minéral

Carole Radureau (03/11/2013)


(Le chant du monde minéral)

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Chant minéral

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pierre-Mère

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Publié le 1 Décembre 2013

Matrice de l'Humanité
Patchamama

L’interrogation de mes yeux résonne dans le lointain des promesses étoilées

Les caresses du vent gravent des courbes sensitives aux aveugles statues

Un fumet d’iris vient dans un soupir de rouge gorge frotter la blancheur des ventres

Une mémoire d’amande glisse sur les feuilles d’une bouche ébouriffée

Un bruissement de fougère murmure une symphonie au prélude de sève

Et pourtant

Mes pieds goûtent le rythme du magnétisme

Mon cœur tambourine un flamenco d’osmose

Mon esprit échafaude des bras de courte-échelles

Mes bras obéissent à tes désirs d’offrande

Mes mains façonnent ta force, tes sens et tes soupirs

Toi qui donne la vie au frémissement des vents

Et sept sœurs d’écume en guise de firmament

Hobo-Lullaby

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******
Mère-argile
Matrice de l'Humanité

La terre-mère épand sur le sol son rouge manteau.

C’est son sang, épais, dense et dans le fer

il puise sa couleur rouillée

son caractère de pierre.

Elle dit aux hommes : Prenez !

Ceci est ma matière première

faites-en ce que vous voulez

pour former de vos mains

les récipients utiles à vos futurs festins.

L’homme habile de ses doigts agiles

amasse peu à peu la généreuse donation.

Elle est sable, elle est eau, elle est terre, elle brille ;

chaude, douce, instable ;

coulante ou bien collante,

dans sa matière toutes les formes prennent vie.

L’homme de ses habiles doigts

puise dans la profondeur de sa substance,

la caresse, lui parle, la charme,

lui dit de bien vouloir se plier à ses volontés.

La pâte se fait câline, elle se modèle

comme l’homme sous les feux de sa créatrice.

Puis, séduite,

elle abandonne la partie

car sous les mains ruissellent

des fragments de bonheur :

l’élasticité dans les formes épouse,

la créativité

qui sous les sens épanouis

donne une forme accomplie.

Quelles rondeurs !!

Madame la cruche peut être fière !

Deux anses finement ciselées

viennent pour le nécessaire,

un bec pour le plaisir de voir rigoler

l’eau fraîche et pure, le vin clairet,

des incisions fuselées comme signature.

Au four, et que ça cuise !

Que la mère-argile à jamais objet

signe son œuvre pour l’éternité.

Matrice de l'Humanité
Carole Radureau (01/11/2013)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pierre-Mère

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Publié le 9 Novembre 2013

Prisme d'opale
La vie et pourtant

J’étreins un fantôme de tendresse qui ravive mon ulcère du bonheur

Deux yeux ébahis et un sourire d’enfant s’habillent en haillons de souvenirs

La mer des hommes a rejeté sur la grève un amour imploré

Et les fleurs de mémoire ont perdu leur arome

Je traverse la vie suspendu à un fil

Surplombant dans mon vol toute la furie des foules

L’estomac ligaturé d’une invisible angoisse

Qui décompose mon corps et renforce mon esprit

Si mon avenir semble se graver dans la fuite

C’est pour revisiter le lieu de ma naissance

Et pour désagréger le berceau des méchancetés

J’ai troqué mes doudous pour des bains de nausée

Et échanger mes larmes pour un spectre d’amour

J’offrirai toute mon âme aux fous de liberté

Pour affronter la nuit dans la sérénité

Apercevoir le phare de ce petit matin

Pour ne plus transpirer et ne plus chavirer.

Tant que je pourrai garder les yeux fermés

Mes narines frémiront à l’indicible promesse

Pervers aux yeux des hommes, pour tout dire anormal

Mon seul crime étant de ne pas être animal

Je reste agrippé à ce vaporeux rocher d’amour

Que vient inlassablement briser l’insensible marée

S’il est un chez moi, il n’est pas dans ce monde

Mais la vie et la terre ont domptés mon futur

Hobo-Lullaby

Image Monica (avec un grand merci)

*****

Prisme d'opale
Trousseau de naissance

Je naissais nue avec pour tout bagage

une couche épaisse de litière enrichie en humus

collectée durant des siècles de poussière.

Cet héritage olfactif

je le recevais de je ne sais où mais qu’importe,

il était là à présent jusqu’à cet aujourd’hui.

Mes mains connaissaient déjà le rugueux

des pousses vert émeraude des fougères enroulées,

elles savaient que bientôt sous ces feuilles épanouies

de minuscules graines brunes, rondes et volubiles

dissémineraient leurs subtils messages,

semant leurs fécondes promesses dans l’humus accueillant.

Le tapis de la forêt, présent et inconscient

déroulerait alors son tableau aux si jolis propos.

Mon ouïe encore intacte avait emmagasiné

dans le passé minéral,

le chuchotis de l’eau qui coule tel un cristal sur les roches

dénudées,

qui parfois chute sur la mousse abondante et curieuse,

ou bien encore rigole en tombant de très haut.

Mes pieds nus avaient en mémoire la douceur de la pierre,

bien souvent mère nourricière,

son glissant si futile et sa rugosité subtile,

je savais que toujours dans la vie il faut assurer son pas.

Sous les châtaigniers au feuillage vert de bouteille

je savais où trouver l’énergie nécessaire,

bien enfouie dans leurs bogues-hérissons,

les fruits de leur farine tendaient leurs sourires épanouis.

Dans ma bouche le souvenir du nectar sucré

croqué à pleines dents à pleins rayons par les êtres premiers,

imprimait son indélébile et nutritive trace.

Une chaude odeur de vie, de terre meuble, de racines échevelées

emplit mon atmosphère et enrichit ma pousse,

et telle la fougère qui à l’ombre prospère,

je grandis sans un bruit,

mon cœur enfermant ses douleurs dans un cocon de sang.

J’attendais le jour où la nature en son sein

accueillerait enfin ma joie d’aimer au rythme de ses jours,

accueillerait enfin ma dépouille et ses os

qui frémissent et soupirent

d’avoir trop vécu, trop su et trop compris.

Carole Radureau (24/10/2013)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pierre de soleil

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Publié le 6 Novembre 2013

Par millions hommes, femmes, enfants,

Passés à la moulinette en argent

De fins gourmets en hachis sanguinolent

L'histoire armée d'une grande hache

Semble découper avec beaucoup de panache

Une ribambelle de petits bonhommes

Tous identiques et filiformes, en somme

Qui tient ainsi la cognée

Contre lui retournée ?

Quel est le sens de ses sinistres évènements :

Une recette millénaire dont l'humain est le liant ?

Un collectionneur d'horreurs en mal d'approvisionnement..
.

La privauté malfaisante du cartel financier sur le vivant !

Un oubli de soi-même en activant de sa mort, l'instrument ?!?

Le choix est excessivement mal aisé

Parmi toutes ces "bonnes" raisons d'expirer

Je  propose de donner un bon coup de pied

Dans ce tas de cendres encore fumantes

Pour reconstruire sans plus d'attente

Une nouvelle humanité, bien méritée"

 

Françoise Michel

 

******************

Petite cuisine de Françoise Michel
Petite cuisine de Françoise Michel

(...) Mais

plus que l'imprécation contre les hyènes assoiffées, contre

le râle bestial

qui d'Afrique hurle ses patentes immondes,

plus que la colère, plus que le mépris, plus que le sanglot,

mères transpercées par l'angoisse et la mort,

contemplez le cœur du noble jour qui naît,

et sachez que depuis la terre vos morts sourient

qui lèvent leurs poings au-dessus des blés.

Pablo Neruda

( Chant aux mères des miliciens morts)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Muse de cristal

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Publié le 2 Novembre 2013

Poèmes de soutien à m et à son chant

 

 

Voici pourquoi je chante …

 

 

Quand le prisme de la haine racornira les cœurs et rétrécira les songes

Quand les ongles de la faim écorcheront  le flanc  blême des exclus

Quand les pierres  frapperont les roulottes aux ailes désinvoltes

Quand la furie des regards consumera  l’azur des violons

Quand la sulfureuse folie répandra son acide sur les mains accrochées aux barreaux

Quand l’égoïste démesure scalpera  l’ondulante coiffe des taudis

Quand l’hiver brulera  le souffle innocent des clochards

Quand les adorateurs d’albâtre égorgeront l’arc-en-ciel  

Quand les puissantes surdités aveugleront l’espoir des faibles

Quand les bouches perverses et dociles sculpteront de fausses vérités

Quand les dieux emmureront les enfants et déracineront les oliviers

Quand la sécurité deviendra  l’alibi des matraques et des chiens policiers

Quand  les ailes du silence planeront sur le Chiapas et tout Abya Yala

Je réécrirai la légende d’Emiliano et redonnerai à la terre sa pleine maturité

J’irai jusqu’à la fin des temps rassurer de mon chant ceux qui n’osent plus parler d’amour

Je creuserai des mes mains l’aridité des hommes pour y laisser couler un Jourdain retrouvé

Je composerai  simplement une mélodie nouvelle dont la clé se parfume à l’authenticité

Je serai le clair de lune qui rallume, dans l’interminable nuit, la lueur des regards

Je ferai de l’enfant métisse l’amoureuse courbe de la vie

Je serai l’ardente lave du volcan qui enfante la chaleur de la terre

Je couvrirai de lauze fraternelle une charpente solidaire

Je donnerai aux chaines des ailes aux plumes de nuage

Je peindrai  une affectueuse symphonie à la pointe d’un archet langoureux

Je serai l’impétueux torrent qui polit le rocher de tendresse pour l’éternité

Je serai l’arbre partageur qui offre ses fruits, enlaçant  tendrement de ses branches les joues creuses

Je galoperai comme l’infatigable pur sang qui martèle les libres sentiers du vent de ses sabots rebelles

 

Hobo-Lullaby

 

 

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Si j'étais un grillon

 

 

Si j’étais un grillon

Je me ferais la voix

Des petits compagnons

Muets et aux abois

 

Si j’étais une toile

Je broderais les points

Qui couvrent de leur voile

Les abris avec soin

 

Si j’étais une pierre

Je bâtirais dans l’ombre

Au creux de la rivière

Des murets en surnombre

 

Si j’étais eau de chaux

Au cœur de la tortilla

J’écrirais le plus beau

Duo pour estomac

 

Si j’étais une cigale

Sur la scène qui slame

Je crierais sans égale

L’injustice qui se pâme

 

Si j’avais le cœur pur

Dans mes textes de l’amour

Je battrais ferme et dur

Ceux qui font un détour

 

J’m. le petit grillon

Qui tisse les abris

De son cœur des millions

De murets y construit

 

J’m. la petite cigale

Qui nourrit ventre et âme

D’une poésie d’opale

D’amour et puis de flamme

 

Carole Radureau (14/10/2013)

 

 

 

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Publié dans #Azurite

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Publié le 30 Octobre 2013

Sa tête dans les étoiles de Roger Colombier
Sa tête dans les étoiles de Roger Colombier

Petite dédicace spéciale Roger avec la réponse de L'étoile de l'ourse polaire.

Merci encore camarade.

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Les chroniques de Roger

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Publié le 22 Octobre 2013

Pierre qui roule
Les Moutons de la haine

 

 

Ils ont usé leurs sabots sur la peur des nuits sans lune

Un vent glacial, égoïste, leur renvoie un hologramme de prédateur

Comme un cœur assourdit par les bêlements incessants

Ils rejettent l’agneau qui traverse la lande

Ils demeurent muets  aux attouchements du pâtre Baptiste

Et restent silencieux aux perpétuelles tontes

Comme pour mieux rejeter leurs frères égarés

Comme pour mieux ignorer l’ancestrale sagesse du bélier protecteur

Comme pour mieux imprégner leur toison d’une irréelle solitude

Et troquer une liberté commune pour la soumission d’un troupeau

Ils n’iront plus brouter l’herbe de cette île lointaine

Qui envoûtait leurs rêves d’un  parfum d’aventure

Ils sacrifieront demain comme ils l’ont fait hier

Sur un autel de marbre et d’illusoire réconfort

Le mouton vagabond, bohémien et rebelle

Jalousant son courage, son audace et ses ailes

En oubliant un temps la lâcheté de ceux qui bêlent fort

En oubliant pour toujours de libérer leurs coeurs

 

 

Hobo-Lullaby

 

 

 

***************************

Pierre qui roule
La rose-bohême

 

La rose-bohême sur un aiguillon s’est empalée.

Son sang de nacre coule à satiété,

à feue liberté.

 

La rose-bohême sur le barbelé.

Un fil de sang est resté collé,

goutte à goutte irrigue la terre,

celle qui ne veut pas de la guerre.

 

La rose-bohême sur le bitume

s’est tapée la tête sur l’enclume,

goutte à goutte son sang déprime,

il ne veut pas qu’on le supprime.

 

La rose-bohême dans la boue

essayait de jouer ses atouts.

La boue française est bien plus tendre

que celle du pays à pierre-fendre,

goutte à goutte les larmes gèlent,

elles ne veulent pas que l’on épèle

les petites vies semées ici,

cherchant racine, un bois joli

pour y loger la roulotte,

afin que plus jamais grelottent

les petits gypsy de l’infortune,

qui se rêvent Pierrots sous la lune.

 

La rose-bohême n’en peut plus

de courir sans cesse les rues.

Si les cœurs et les portes s’ouvraient,

acceptaient le nomade comme il est,

son cœur de rose rouge meurtrie

en serait tout ébaubi

et à jamais sur cette terre

il enracinerait son sang fier,

jusqu’à la fin des temps…..

jusqu’à la fin d’un temps,

où l’amour

la fraternité

la solidarité

et la Liberté

enfin seraient reconnus

d’utilité publique.

 

***************

 

Dans cette orange de l’amitié

Bien au chaud, chaudement serrés

Tu y trouveras des quartiers.

Ils sont à toi, libres de droits

Ce sont des quartiers d’amour libéré.

 

Carole Radureau (28/09/2013)

 

 

 

 

Image des moutons ICI

 

Images atelier Robert Doisneau

 

Plan de Grasse 1969

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

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