La minéralité expliquée aux cailloux

Entre lierre et lierre

Balance le fil à linge de la tendresse

Entre lierre et lierre

Mon cœur balance

Entre le bleu et le jaune

Le petit bec à bisous

La bouille d’une mini créature

Qui fait rêver

Là,

Sur la carte postale.

Décor rêvé

Où le vert à la main mise

Toile de fond d’une nature

Hautement sollicitée par les eaux

Le lierre lui s’est fiche un peu

Il est toujours vert

Lumineux

Même en plein hiver

Ce qui lui permet de croître

(c’est pour la lessive).

Tite bleue mignonnette

Comme une gentille moinelette

Se dit « encore un peu 

On me prendrait pour une reine.

Il me reste à trouver un trône

N’est-ce pas ici sur ce fil à linge

Au lieu de pendre comme une vieille chaussette

Je surgis telle la reine sortie de l’œuf

telle une diablesse (de sa boîte) !

carole Radureau (22/05/2024)

inspirée par cette photo de Gianni

Le joli mois de mai

Commence par aimer le muguet

Puis il en vient à la rose

Qui le matin, souvent

Est dispose.

Disposée et bien disposée

Elle a décidé cette année

De venir en grande tenue

De venir tout en grandeurs

(pour ne pas dire en grosseur

il ne faut pas la froisser).

La rose est disposée à mettre

A disposition son parfum

Son défilé de parfums

Tel un petit train olfactif

Il y en a pour tous les goûts

Et certaines

N’en ont pas du tout

Ce qui n’est pas un problème

Y compris pour celle dont ils disent

Que son parfum est fétide !

Elle a bien aimé l’eau, la rose

Qui tombe sans discontinuer

Depuis des mois et des mois

Elle qui avait eu tant soif

Elle qui n’était même plus perfusée

On avait cru la perdre

Elle revient de plus belle

Souriant de toutes ses dents.

Voilà le tourbillon de mai

Il fait voler parfum et pétales

Couleurs et sourires

Comme un champ de bonheur

Que nul ne peut

Nous ravir.

Carole Radureau (20/05/2024)

Surprise par cette beauté

Cet oiseau à nous autres, inconnu

Jongleur des rivages

Avec de jolies gambettes

Rouges orangées.

La grande classe

Un modèle non pas des journaux

Ni du festival de Cannes

Parade ici, sur la scène naturelle de la vie.

De jolis bas résilles couleur garance

Un bec effilé rouge et noir

Une petite robe légère au fin plumetis

Un œil délicatement bordé.

C’est la perfection de dame nature

Un cadeau de l’eau et des zones humides

On croit devoir se rendre là-bas, au loin

Pour l’observer lui et ses congénères

Mais l’eau nous apporte ce cadeau

L’eau, sa présence

la

vie

qui

en

toute

évidence

Découle d’elle, précieuse

Cette eau qui vient à manquer

Dont beaucoup n’hésitent pas encore à gaspiller

Nous offre ce cadeau.

Il n’y en a qu’un mais pour nous

Quelle joie !

Pas besoin d’un troupeau pour ravir l’amateur

Il est des journées difficiles délicatement ponctuées

D’un oiseau aux gambettes rouges

Qui illumine l’air tout à coup.

Carole Radureau (18/05/2024)

Inspirée par ces photos de Gianni d’un chevalier gambette

......fragments de Vivarais......

Madame Fauvette à tête noire

Aime la casquette-briquette

La coiffure couleur minérale

Comme un lait de marron chaud.

C’est son joli chapeau !

Cousine du Vivarais

Heureuse d’avoir de tes nouvelles

Ici c’est dame Fauvette-Casquette

Digne fille de Moisson.

Tu as bonne mine, cousine

Attends-tu comme moi avec impatience

La joie de plonger ton bec

Dans les fruits juteux ?

J’ai hâte, le soleil essaie de se presser

Pour peindre la couleur sacrée

Sur les fruits convoités

En attendant, je chante, je chante

A tue-tête, comme toi, cousine

Peut-être chantes-tu avé l’assent

Moi, j’ai un assent un peu pointu

C’est ainsi

Le merle est concurrencé

Depuis que je viens dans cette contrée

chanter

Toi, dans ton Vivarais

Qui concurrences-tu ?

Tu auras certainement plus d’opportunités que moi

Pour régaler glotte et estomac

Tu vis dans un espace encore sauvage, préservé

Ici, il faut faire avec la civilisation

Malgré tout, on nous a réservé cet espace

Il y a du beau monde, il faut savoir

Ecouter, voir et observer avec un œil avisé.

Carole Radureau (18/05/2024)

Inspirée par ces photos de Serge d’une dame fauvette à tête noire

.......fragments de Vivarais.....

Les favelas existent aussi dans l’espace

On ne connaît pas les conditions de vie

Ce sont d’intenses concentrations :

Des amas globulaires.

Un million d’étoiles

Un petit espace concentré

Les voilà serrées

Les unes contre les autres

Rayonnantes

La chaleur se dégagent de leur

Peau contre peau

On dirait un soleil miniature

Tout empli de petite vie.

Rien à voir avec la pauvreté terrestre

Les amas de misère

Que tout le monde veut fuir

Ici c’est un amas de richesse

Peut-être pas de tendresse

Mais un amas d’énergie

Comme un édredon

Propulsé par des queues d’étoiles filantes.

Ça rayonne et ça bourdonne

C’est ronflant et rutilant

Ça chantonne et entonne

Le jazz est au milieu d’elles

Le roi.

J’entends très bien le saxo qui domine

Avec la lucidité de verre du vibraphone

Une pincée d’accordéon, minuscule, à peine audible

Le piano qui caresse des notes en fusion

Le violon étincelle

C’est de lui que proviennent les rayons

Bien campés sur le périmètre de l’amas

C’est d’un rythme tzigane que le violon

S’enflamme et nous envoie

Sa multiple et chaude énergie.

Nous écoutons sans avoir conscience d’entendre

C’est une musique spatiale qui nous baigne

Nous voyons de tous nos yeux sans voir vraiment

Le cosmos est en nous

Nous l’ignorons et attribuons tous nos mystères

A des éléments présents sur terre

Ignorants que nous sommes !

►Quand ça picote dans les jambes

►Quand les fourmis sont de sortie

►Quand l’acouphène devient plus intense

►Quand le ventre gargouille :

Ne cherchez plus !

C’est le grand amas d’Hercule sur les ondes :

Identifiez le quadrilatère formé par les quatre étoiles principales de la constellation d’Hercule

Divisez alors en trois la distance qui relie η (êta) et ζ (dzêta) Hercule :

notre cible se trouve au tiers supérieur.

Bonne chance !

Carole Radureau (14/05/2024)

Inspirée par cette photo de Serge

La magie blanche et noire

Profile son ombre sur le lac

Tout en finesse

Tout en éclat

Seul son bec plonge : rubis

C’est la prise coincée entre deux lames précieuses

Qui valent bonbon place de la Concorde.

La beauté ailée

A la surface de l’eau

Porte deux brins de poésie

Et un chant glacé.

L’œil est expert :

Il y a peu à peu

Comme une connaissance inconsciente

Un signal qui alerte

Activant la vigilance :

Celle-là n’est pas celle qu’on pense

Elle, non, ce n’est pas une mouette

Autrefois nous aurions dit : mouette !

Aujourd’hui nous avons appris

Notre subconscient saute sur l’occasion et alerte :

Sterne !

Sterne magique !

Avec sa prise !

Deux sternes pour le prix d’une !

Sternes de tous pays

Sternes sans frontières !

Merci d’être là.

Carole Radureau (10/05/2024)

Inspirée par ces photos de Gianni