Publié le 12 Janvier 2021

Par Dario Sanches from São Paulo, Brazil — SABIA-COLEIRA (Turdus albicollis )Uploaded by Snowmanradio, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15287065

 

Je ne vois que le chant du merle

A col blanc o sabiá coleira

Pour dire d’un air flûté

La joie de vivre

En été.

 

Chez lui c’est toujours l’été

Du moins l’hiver est un moindre mal

Ici l’hiver nous coupe de chant

Le piano flûté vient des tropiques.

 

Une note de nénuphar

D’une jupe de corail

Sur un fil de diamant

Ses boucles d’opale

Étend

 

Une note de yucca

Séchant sur le toit

La casabe est la demeure

Des estomacs dégourdis

 

Une note de nectar

Puisée à coups de bec

Recourbés

Et sur une longue portée

Les hirondelles découvrent le

Temps

 

Une note d’espérance

piano-jazz

Flûte de pan

La partition s’est envolée

Au pays du toujours l’été.

 

Carole Radureau (12/01/2021)

 

Merle à col blanc

Turdus albicollis

Sabiá coleira

 

 

…….poésie de janvier 2021……

…….pas un jour sans poème……

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Poésie en boîtée, #Oiseaux muses

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Publié le 11 Janvier 2021

Souvenirs d’enfance : Les pivoines

 

Un carré de pivoines

De pivoines très simples

Communes

Rouges

Avec des têtes échevelées et

Des sourires parfaits.

 

Un carré situé au fond du jardin

Presque à côté du mur du cimetière

Les voisins ici ne font pas de bruit.

 

Un carré où les enfants peuvent parfois

Se cacher dans leurs séances de cache-cache

Car sous les feuillages accueillants

Règne une petite intimité

Pas piquée des hannetons.

 

Parfois il faut sarcler entre les pieds

L’herbe a envie de pousser partout

Où la terre l’accueille elle est ainsi

L’herbe

Opportuniste même si elle n’apprécie

Guère

Qu’on la dise mauvaise.

 

Je me souviens d’une chose

Au-delà de la couleur

Au-delà de l’éclat

C’est la santé

La pivoine est une plante très saine

Je ne me souviens pas de parasites

Ni de maladies altérant sa beauté.

 

Quand je pense aux pivoines

Celles de chez mes grands-parents

Toujours à l’esprit me vient cette idée

De nature

De pleine santé :

La pivoine est une fontaine de jouvence

D’ailleurs je dis cela sans le savoir

Pourtant paeonia de sa racine grecque veut dire :

« propre à guérir, salutaire »

En disant son nom on pense en 1. A Péon

Qui n’est pas un travailleur exploité mais

Un guérisseur grec

On pense aussi en 2. à paon comme celui qui étale

En éventail sa jolie queue

Dotée de tous ses yeux pour regarder le monde.

 

La pivoine saine la guérisseuse

La sincère, l’entremetteuse

La populaire quand aujourd’hui l’on se tourne

Vers l’exotique, la sublime

Cette pivoine-là c’est notre paonne à nous

Qui nous regardait enfants

Cherchant sous sa jupe l’ombre délicate

Qui nous regarde aujourd’hui

Avec ses yeux de bonne mère

Son éclatante vigueur.

 

Carole Radureau (11/01/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 11 Janvier 2021

La célèbre Pachamama.

Tu ne la connais pas ?

Pourtant elle est là, partout

Où se porte un gramme de vie.

Elle chante en toi sous la douche

Elle rit de ton ignorance et

En toute évidence

Elle fait bouillir le lait,

Aussi.

C’est une bonne mère

Une comme chacun souhaiterait avoir.

Et chacun l’a

La célèbre Pachamama

Chacun en naît en vit en mort

Chacun en Pachamama a sa demeure.

Je ne sais plus par quoi commencer

Pour faire sa carte d’identité

Je ne vois que le chant du merle à col blanc

Pour dire au son du piano,

Du pipeau et de la quena :

« La vie sans toi,

Célèbre Pachamama

C’est un défilé sans arômes

Un entrefilet de morosité

C’est un cimetière qui a perdu

Ses chrysanthèmes. »

 

Carole Radureau (11/01/2021)

 

……..les poèmes de janvier 2021……

.......pas un jour sans poème.......

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 10 Janvier 2021

 

Il est un pays où

Les pivoines sont reines

Un pays où vivent des lutins

Du plus bel orangé

Un orangé si profond qu’il

Fait pâlir les hibiscus et que les

Mandarines ont pris un coup de froid.

 

Le pays est gai vif et chaleureux

Il résonne d’un air puissant

D’une envie de vivre

Les petits lutins s’y emploient gentiment

En récoltant chaque jour le fruit

De leurs efforts

 

C’est un pays de livres de contes

Où parfois la neige recouvre tout et les

Lutins brillent sur sa robe d’opale

Comme des fruits du soleil sur

La glace

Posés

Quel calme en ce lieu

Quelle volupté malgré la froideur !

Il y a comme une sorte de fée qui se sa

Baguette a animé la scène

Nous la regardons avec nos yeux d’enfants

Revenus de ce pays où la magie est reine

Et dans la petite vie orange

Nous vivons nous aussi nous revivons nous

Survivons avec cette envie de beauté

Que nous offre la reine-mère

La célèbre Pachamama.

 

Carole Radureau (10/01/2021)

 

……poésie de janvier 2021…..

 

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Publié le 9 Janvier 2021

 

D’un beau granite dense et rugueux

Est faite

Cette pierre qui fait trébucher

Trébucher l’âme, bousculer les sens

Non pas trébucher au sens de tomber :

Dans la marmite de la poésie la pierre

T’emmène avec aisance

 

Elle a le don de la naissance

L’acquis précieux

Le vent a lissé sa technique et l’eau

Ruiné ses espérances

 

L’eau quand elle est furieuse

Lave chaque jour sa matière grise

Fait tomber sur le sol un à

Un ses grains de mica

La pierre se creuse comme se creusent

Sous nos yeux nos rêves évanouis

 

Mais la pierre rebondit

La pierre qui s’amincit affine

Son sens de la répartie sa rime et sa

Prose

Devient telle une rose

Un bouquet d’arôme au sel profond

Et d’un petit oiseau couleur d’orange

La pierre en fait un conte sur un pays où les

Pivoines sont reines

 

Elle t’a fait trébucher la pierre et tu l’as bien compris

C’est pour que toi aussi tu te laisses

Avec tendresse

Minéralité

Amour et sensualité

Porter par le vent sacré

De la poésie.

 

Carole Radureau (09/01/2021)

 

…….poésie de janvier 2021……

 

09. Cette pierre qui fait trébucher

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Publié le 8 Janvier 2021

 

Arraisonner la peur

Trouver le calme en la tempête

Dormir sous les yeux de l’orage

L’inquiétude est reine

Au pays des virus.

 

Le troubadour va au-delà du temps

Il a le temps

Sait en user

Il n’est pas d’ici

Il n’est pas à demain

Aujourd’hui est son beau temps son mauvais

Son temps à lui.

 

Troubadour qui va, domptant

Les vers comme d’autres cherchent à dompter

L’impossible

A cheval sur des sirènes

Flânant au-dessus des canopées

Le troubadour va chercher dans l’innocence

La clarté

Il va, d’une pierre en faire

Une poésie

Cette pierre qui le fit trébucher

Il ne la maudit pas

Non, il l’écrivit

Lui écrivit de très beaux vers

Que l’on lit sans se douter.

 

Tel le troubadour je voudrais

D’un brin d’herbe

D’une feuille encore gelée de sa literie profonde

Ecrire pour renforcer

Rimer pour perdurer

Il va en falloir du courage et celui-ci

Où le trouve-t-on

Si ce n’est dans les mots et les interprétations

Si ce n’est dans la beauté toute simple du jour

Sans se projeter sans trop penser

Le moment se suffit à lui-même

Nous dit le troubadour :

Ecoutons-le, écoutons-

Le.

 

Carole Radureau (08/01/2021)

 

…….poésie de janvier 2021……

 

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Publié le 7 Janvier 2021

Par nature's paint box — https://www.flickr.com/photos/artylens/338270108/, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2587387

Par nature's paint box — https://www.flickr.com/photos/artylens/338270108/, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2587387

Pur comme le chant d’un oiseau

Une pépite de métal en sa glotte

Est coincée

Et le duo, c’est carabosse déguisée

En oiseau

Des lames d’épée qui s’entrechoquent

Des combats de glottes.

 

Pur mais un petit peu grinçant

Ce n’est pas notre merle noir, non

C’est plus marrant

Ça chante avé un assent

C’est pour cela, le métal !

 

Une chanson de cristal

Brisé

Un brise-esgourde, une chorale

Inachevée

L’oiseau s’est exprimé

Inclinez-vous

Lui son chant c’est celui du troubadour

Qui va au-delà du temps

Fendre l’air aride

D’un coup de bec.

 

Cassican raisonneur

Métaphore du moment présent.

 

Carole Radureau (06/01/2021)

 

Cassican à collier

 

…….poésie de janvier 2021……

 

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Publié le 6 Janvier 2021

6. La paix-pure après l’orage

 

Je choisis la paix-pure

Après l’orage

Car

Je l’ai bien méritée :

Paix passagère paix éphémère

Tu vois elle est à moi :

Ne pas la toucher !

 

Pure comme une pépite d’opale

Pure comme le chant d’un oiseau

Mais non pas celui

Qui imite la tronçonneuse et sait très bien

Imiter l’appareil photo !

 

L’orage est souvent là

Tu vois, pourtant

On ne l’a pas demandé !

C’est si bien la paix-pure

Sur son sein

Serré

Comme un enfant endormi

Qui tête en dormant.

 

La douce tête chaude et douce

Et doux son cou et doux ses cheveux

Et douces ses pensées qui frétillent

Petites truites sur ses lèvres et

Ses paupières.

 

La paix-pure de la maman

C’est une paix de tendresse

Qui dort

Avec une tresse qu’il faut parfois

Dénouer.

 

Carole Radureau (05/01/2021)

 

……pas un jour sans poème……

 

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Publié le 5 Janvier 2021

Miroir trop teint

Glace de pétrole

Une calotte non glacée couleur

De nuit

Non transparente

Opaque très opaque

La sombritude est reine au

Pays

De l’obsidienne.

 

C’est qu’elle est née du feu furieux et intermittent

D’un qui a pris à la terre sa bile entreposée

Pour en faire

Un excès à déborder

Les grands jours.

 

Sa lave est une limace curieuse

Qui glisse

En silence

Sur un coussin d’air

Dégonflé.

 

L’obsidienne de ce grand pas est née

Refroidie dans le calme après la

Tempête

Elle a figé en elle les sensations les colères les effusions

Et d’un grand moment de pleine

Conscience elle a pétrifié la glace

Dure néanmoins sombre

De la paix-pure après l’orage.

 

Carole Radureau (03/01/2021)

 

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Publié le 4 Janvier 2021

 

Deux ailes de pureté

Forme de cœurs embrassés

Grosse de symbolisme

Grosse d’attentes humaines

La colombe est petite oiselle

Qui n’a pourtant rien demandé.

 

Elle cligne de ses yeux parfois bleus

Sur la surface d’un globe inégal et

Curieux

Sur lequel elle vit ce que la vie lui donne à vivre :

La colombe est une palomita qui aime danser

Aux rythmes folks et chauds d’Abya Yala.

 

Quand on la convoque

Pliant ses ailes en cœur équivoque

La palomita fait un pas de deux et la cueca

Ne lui est pas inconnue.

 

Elle aime danser sur un sone

Elle aime évoluer au-delà des conquêtes et du temps

On prend d’elle une pincée :

C’est pour un poème, une chanson, un roman

Un désir de liberté, une lutte à mener, une toile de maître…..

 

La colombe est une étincelle qui

Plie en quatre ses ailes

Et d’un mouchoir d’espérance

En sort une perle couleur d’obsidienne :

Regarder le moment présent dans l’œil d’obsidienne

C’est se mirer côté sombre

Deviner le côté caché.

 

Carole Radureau (02/11/2020)

 

……pas un jour sans poème……

 

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