Publié le 31 Octobre 2025

........Les Moisson de l'eau.....

 

Quand l’automne installe sa panoplie de couleurs

Quand la palette de couleurs est limitée aux tons de feu

Celle qui descend des troncs

La tête en bas

Nous fait coucou avec son derrière

Hé ! ce n’est pas très poli cette affaire disent-ils

Que nenni, c’est tout de même très joli

Une devinette ornitho-fessière

Un défi,

Que dis-je une véritable investigation !

 

Celle qui écrit à déjà perdu le défi

Bien avant de le proposer

A ce jour, me manque l’expérience de terrain

Une vue perçante et de la jugeotte.

 

Mais vous, chers lecteurs et lectrices répondrez très facilement

Très positivement à cette question

De mon côté, je me repais de ces couleurs

De cette lumière qui a déclaré la clarté comme unité de base

Je me rassasie de la beauté sauvage, de la quiétude et de l’innocence

Quand un petit oiseau tricote son pas autour du tronc d’un arbre

Ne laissant apparaître aux curieux que son postérieur

Comme un pied-de-nez à la civilisation.

 

Carole Radureau (31/10/2025)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

 

Qui suis-je ?

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Les Moisson de l'eau, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 5 Octobre 2025

 

Coucou, je sors du bois

Jusqu’ici, c’est mon domaine

Je viens en ville pour des emplettes

Je sors du plus profond du bois.

 

Ne croyez pas que je sois un ermite

J’aime fréquenter les jardins si l’on m’y invite

Il suffit pour cela d’une mangeoire bien achalandée

Et l’hôte sera ravi d’avoir à sa table

Un invité privilégié.

 

Je suis le visiteur du dimanche

Celui qui joue à cache-cache

Ne vous fatiguez plus à me rechercher

Coûte que coûte

Dans le bois

Je suis ici, chez moi

Juste à côté de chez vous.

 

Carole Radureau (05/10/2025)

 

Inspirée par cette photo de Gianni d’un pic épeiche citadin

Les coucous du dimanche

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Gianni ou fragments de vie sauvage, #Oiseaux-muses

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Publié le 5 Octobre 2025

La remontante

 

Jusqu’à nous elle est venue

Comme pour nous dire bonjour

A la recherche de lumière

Denrée rare dans son espace.

 

Elle est venue juste là, devant la fenêtre

Elle s’est couchée sur le parasol

Et elle a fait signe

Sa couleur était une invitation

Son parfum nous incitait à repenser

Comme le printemps fut bref pour les roses

Comme il s’est vite terminé leur podium

Un an d’attentes réduit de plus en plus réduit chaque année

Car le réchauffement est là qui écourte tous les bons moments

Pour nous offrir les pires.

 

Elle a fait son devoir de rose hybride remontante

Elle a remonté, elle nous a souri

Quelle beauté, si ancienne et encore si fraîche

Puis elle a résisté à la tempête

Jusqu’à lâcher prise, lâcher un à un ses pétales fatigués

Pour illuminer à nouveau le sol de son rose lilas, de sa majesté.

 

Carole Radureau (05/10/2025)

 

Rose bourbon Mme Isaac Pereire photographiée par Gianni

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Gianni ou fragments de vie sauvage, #Jardin de Rosacorleone

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Publié le 4 Octobre 2025

"Ils l'ont brûlée"

 

"Ils l’ont brûlée" : ses yeux ont crié lorsque la verte lumière des arbres a chuté avec elle

"Ils l’ont brûlée ": sous le poids de son corps, l’herbe amie, l’herbe tendre s’est faite douceur

"Ils l’ont brûlée" : à ses chers animaux, à sa famille, à sa communauté elle pensa alors que peu à peu s’éteignaient les lumières sacrées de sa vie

"Ils l’ont brûlée" : puis elle a disparu

"Ils l’ont brûlée" : on ne la plus revue

"Ils l’ont brûlé aussi son petit chien disparu également ? " Probablement (témoin gênant, peu parler, en mapudungun aussi)

"Ils l’ont brûlée" : comment savoir à présent où elle repose, comment connaître son sort, son supplice, comment rendre digne et humain son trépas ?

"Ils l’ont brûlée" : ces horribles mots résonnent en nous comme un tocsin, un glas, un gong réalisant l’horreur, réalisant ce dont les puissants sont capables de faire, par peur d’une aînée Mapuche défendant la terre, défendant l’eau et la vie

"Ils l’ont brûlée" : lâcheté

"Ils l’ont brûlée" : mépris

"Ils l’ont brûlée" : racisme

"Ils l’ont brûlée ": la justice oubliée comme une gueuse dans le caniveau

"Ils l’ont brûlée" : réagir !

Ils l’ont brûlée : soutien !

"Ils l’ont brûlée" : solidarité internationaliste !

"Ils l’ont brûlée" : Amour ; partage ta sève comme un fruit et comme une chlorophylle originaire qui jamais ne s’éteint.

 

La quemaron

 

"La quemaron": sus ojos gritaron cuando la luz verde de los árboles cayó con ella

"La quemaron": bajo el peso de su cuerpo, la hierba amiga, la hierba tierna se volvió suave

"La quemaron ": pensó en sus queridos animales, en su familia, en su comunidad, mientras poco a poco se apagaban las luces sagradas de su vida.

"La quemaron": y entonces desapareció.

"La quemaron": ya no la volvimos a ver.

"¿También quemaron a su perrito, que también desapareció?" Probablemente (testigo incómodo, puede hablar, también en mapudungun).

"La quemaron": ¿cómo saber ahora dónde descansa, cómo conocer su destino, su tormento, cómo dignificar y humanizar su muerte?

"La quemaron": estas horribles palabras resuenan en nosotros como una campana de alarma, un toque fúnebre, un gong que nos hace comprender el horror, comprender de lo que son capaces los poderosos, por miedo a una anciana mapuche que defendía la tierra, el agua y la vida.

"La quemaron": cobardía.

"La quemaron": desprecio.

"La quemaron": racismo.

"La quemaron": la justicia olvidada como una vagabunda en la cuneta.

"La quemaron": ¡reaccionemos !

"La quemaron": ¡apoyo !

"La quemaron": solidaridad internacionalista !

"La quemaron": Amor; comparte tu savia como un fruto y como una clorofila originaria que nunca se apaga.

 

En hommage à Julia Chuñil, leader Mapuche du Chili disparue depuis presque un an et dont on a entendu la révélation de son sort avec ces quelques mots d’un criminel qui ont fuité : « la quemaron » (ils l’ont brûlée).

Carole Radureau (04/10/2025)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

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Publié le 2 Octobre 2025

 

……fragments de Grand Lavier…..

 

Je fais des dessins dans l’eau

Cela me plaît, cela me détend

Mes deux longues jambes

Sont des outils précieux

Des crayons indélébiles

Avec une créativité débridée

Le reflet est là qui complète

Une histoire tout à fait replète.

 

Je dessine l’alphabet de l’eau

J’invente, j’inaugure, je teste

Faire des ronds dans l’eau me fatigue

Car, déjà, chacun le fait

Je veux, remuer cette masse adorée

Cette fluidité essentielle

Pour, de ma géographie

En faire un monde de rêve

Je dessine aujourd’hui la 11e lettre de l’alphabet

J’en ai toute la possibilité

J’ai une anatomie sans virgules

Des jambes prêtes à toutes les expériences

Et sous elles

Une eau malicieuse et curieuse

Qui en rigole toujours d’avance.

 

Carole Radureau (02/10/2025)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

 

Reflets magiques : La 11e

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