Donnez-moi le ciel qui a décidé de lutter

Donnez-moi l’oiseau mystérieux, son

Tendre regard masqué

Donnez-moi le buisson épineux, son favori

Porteur de fruits âcres que dédaignent les promeneurs

Donnez-moi l’osmose de la nature sauvage

Qui ne suit aucun ordre

Qui ne subit aucune contrainte…..

….Je serais heureuse de voir ce tableau

…..Je serais en paix face à la plénitude

…..Je serais rassurée sur l’avenir de l’oiseau

Car….

Tant que fleuriront les prunelliers

Les pie-grièche reviendront

Nous voir….

…….L’été.

Carole Radureau (28/06/2025)

Inspirée par cette photo de Gianni

C’est bientôt l’été ils ont sorti les paillottes !

C’est bientôt l’été

Chouette dans la paille je vais nicher

Il y a un beau point de vue

Certes ce n’est pas la Côte d’Azur

Il faut savoir se contenter d’un lac artificiel

Car il y a de l’eau

Et ça c’est ô ! merveille !

Je trône dans ma jolie paillotte

Ici, comme je suis bien

Je ferais une petite sieste, si, si et vous,

Vous ne direz rien.

C’est un truc de business, ah ! j’ai tout compris les humains

Ils vont y vendre des glaces des rafraîchissements

Ou y coller leurs pédalos, ohé ohé du vélo !

Et moi, madame Colvert, ils me feront de l’air.

« Du vent les anatidés, pas de plumes ici ni de fientes,

Bande de malpolis, malappris, bande d’oiseaux ! »

Me diront-ils, j’ai tout appris par cœur, tu penses !

C’est pour cette raison que j’en profite pour l’heure

La jolie paillotte, le beau point de vue

Pour y bronzer au soleil, rien de tel

Mais si l’orage gronde je préfère mille fois

Les herbes folles du bord de l’eau

Elles sont plus fiables.

Carole Radureau (14/06/2025)

Inspirée par cette photo de Gianni

Il n’y a qu’un fil entre toi et toi

Il n’y a qu’un fil pour séparer l’air, du temps

Et tu devras l’emprunter.

Tu devras l’emprunter sans tomber

Te trouver une ombrelle

Et avec elle, faire un pas de deux.

Les yeux de la forêt

Sur toi

Serons fixés

Immobiles et anxieux

N’osant révéler leur souffle.

Il te faudra du courage

De la détermination

Emprunter ce passage-là précisément

C’est une épreuve et c’est un risque.

Ce rite de passage, Georges

Tu vas le réussir

L’an prochain sur ce fil

Nous verrons ton fiston Mini Georges

Avec le même défi

Et la boucle sera bouclée.

Carole Radureau (10/06/2025)

Inspirée par cette photo de Gianni

Pour vivre heureuse, vivons posée

Attendons que le vent sur nous

Impose son cliché

Et le clic survient et l’on est trop jolie.

En parure de mimosa alors que le bleu tarde encore

En justaucorps de soleil

Avec, comme une paille de volupté

Glissée entre deux fossettes.

Petit profil sans encombre

Le geste est là, professionnel

Cette petite Jeune Jaune ira loin

Elle a tout d’une Tite Bleue.

Carole Radureau (10/06/2025)

Inspirée par ces photos de Gianni

Mon estomac tout pensant

va l’amble amplement

quand tout à coup, un vrombissement

rompt l’air en deux rangées :

mon sang ne fait qu’un tour

je ne peux le rater

car qui crie famine : crie famine :

il faut essayer

je ne suis pas championne de tir (avec un ballon)

ni de retourné acrobatique

très franchement, jamais ne le ferais pour un but

là, il en va tout autrement

mon estomac va l’amble et plus loin ne veut me mener

il me faut, prestement, me retourner

et tout sec, sans barguigner

l’attraper cet insecte providentiel

voilà ma démonstration

ne croyez pas que je fasse cela chaque jour

dès potron-minet

le plus souvent, je glane à mon niveau

je récolte les petites bêtes que la Mère nature dépose sur mon passage

aujourd’hui, c’est cadeau pour les photos !

Carole Radureau (10/06/2025)

inspirée par ces photos de Gianni

Fidèle au poste ce matin

Le télégraphiste est toutes ouïes

Les ondes sont-elles fluides aujourd’hui ?

Il semblerait que oui.

Est-ce du morse 

Est une langue universelle

Qui coule au sein des ondes fluides

Pareilles à des bulles de rosée ?

Le message arrive, clair et sans équivoque.

Ne manquant pas de surprendre le télégraphiste.

Que se passe-t-il, quelles nouvelles du monde

Celui-ci reprendrait-il, enfin, sa forme ronde ?

Serait-ce qu’enfin la justice internationale s’appliqua ?

Serait-ce qu’enfin la raison reprit sa place en son centre ?

Serait-ce qu’enfin l’Humanité ne marche plus sur la tête ?

Serait-ce qu’enfin les choses progressent ?

Etonné surpris…..

…..Surpris, étonné

Le télégraphiste heureusement pourvu d’ailes

Manque de tomber du poste de travail :

Ouf ! reprendre du poil de la bête

Et transmettre cette nouvelle exceptionnelle……

L’aurons-nous un jour, hein, petit télégraphiste

L’aurons-nous un jour la bonne nouvelle ?

Si ce jour arrive nous voulons

Que ce soit, lui, le télégraphiste élu.

Carole Radureau (09/06/2025)

Inspirée par ces photos de Gianni

Dans un rêve il avait cru enfanter la lune

Pourtant son jaune vif mordait fortement les astres

Il était bien fils du soleil

Chaque minute de sa vie lui rappelait

Comme le soleil il aimait parfois se cacher

Et bien malin qui le voyait

Malgré son jaune propos

Malgré sa voix merveilleuse

Et soudain, l’éclat fut doré

Plus fort que les divins rayons

Effaça subrepticement la canopée

Et le prince Loriot apparut

Etait-ce une bavure dans son rythme et sa retraite

Etait-ce le signe révélateur

Voulant que l’on sache,

Qu’on le reconnaisse ?

Le loriot fils du soleil est maintenant fixé

Le poème le chante humblement

Ce qui est une première

Peu à peu le tandem photo/poésie remplit son cahier

Chaque nouvel oiseau observé est une nouvelle victoire

Les voir, les reconnaître, reconnaître leur chant

Les admirer, les chanter et en parler

Autant de petits combats pour lutter contre le déclin avéré.

Carole Radureau (07/06/2025)

Inspirée par ses photos de Gianni