Publié le 29 Octobre 2024

 

…..fragments de Baie de Somme……

 

La beauté n’a pas de taille, la beauté

N’a pas de poids

Même pesant 9 grammes elle fait le poids

Avec la beauté gigantesque

Son bandeau rouge fluo flamboie

C’est un indicateur de danger ; aux abois

Le petit Iroquoiseau l’est ; dès potron-minet (

Déjà parce que ça parle de minet).

 

C’est un rapide, un

Ephémère

Un qui, lorsque le photographe est autorisé

A flasher, c’est qu’il est en osmose

Sinon, l’Iroquoiseau s’oppose

Avec véhémence, foi d’Iroquois, on ne

Se refait pas (ce sont de grands guerriers,

Invincibles et structurés).

 

Lui, ne vous y trompez pas

C’est un Iroquoiseau pacifique

D’ailleurs, son petit minois le dit

Le chante et le versifie

Il a la beauté simple et non parallèle

Il est un digne représentant

De la grande famille disparue

Même si c’est en modèle réduit.

 

Carole Radureau (29/10/2024)

 

Inspirée par cette photo de Gianni d’un roitelet à triple bandeau

 

 

Iroquoiseau à bandeau rouge fluo

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux-muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 27 Octobre 2024

Concours de chant

 

Question du berger à la bergère

Avec une réponse un peu énervée

Est-ce la course au territoire qui parle ?

Est-ce une histoire de printemps prochain ?

 

Georges est un grand chanteur

On le sait, il y a tout plein de Georges

Qui chantent (Guétary, Moustaki, Brassens, Michael)

Lui répond sa Georgette, celle qui est en colère

On en connaît moins des Georgette qui chantent mais ce n’est pas impossible

(Plana, Lemaire…..allez, citez-en d’autres !)

 

Oui, Georgette chante aussi !

Ceux là-haut n’ont pas étudié son chant !

Et voilà t’y pas encore une histoire de sexisme !

Quid de la douceur du chant de Georgette contre celui de Georges ?

 

Se disent-ils des mots d’amour

S’envoient-ils des noms d’oiseaux ?

On ne le sait pas, les études manquent.

Il semble que le chant d’automne soit purement territorial

Ce poème va dans un autre sens :

Si Georges et Georgette chantent dans la brume

C’est pour mieux anticiper leurs ébats

Quand la cerise sera brune

Et que refleurira le lilas.

 

Carole Radureau (27/10/2024)

 

Inspirée par ces photos de Gianni

 

 

Concours de chant

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 26 Octobre 2024

Pic qui pique

 

Pique qui pique

Pique et pique et….

Voilà, voilà

Que ne pique-t-il pas ?

Tout y passe

Dans cette nature

Tout est intéressant

Partout il y a

De la ressource

Partout se cachent

Des denrées

Parfois

Il faut chercher

Nulle piste fléchée

Pour indiquer

Le rayon

La tête de gondole

Le pic qui pique

N’a pas de caddy

Pour mettre ses emplettes

Donc,

Il consomme tout

Sur place.

On ne connaitra pas

Le menu du jour

On le supposera

Et cela trottera

Dans nos têtes

Toute la nuit,

Sans blague

Après ce poème

Quelle énigme

A émergé

Savoir et tout savoir

Sur le pic et ses frères

Peut-être faut-il

La piquer aussi

La connaissance ?

 

Carole Radureau (26/10/2024)

 

Inspirée par ces photos de Gianni

 

Pic qui pique

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux-muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 25 Octobre 2024

 

 

Un petit gros que l’on ne connaissait pas

Un de ceux que l’on espérait sans y croire

Avec sa jolie pivoine au cœur

Ou en habit plus neutre

Le bouvreuil pivoine, oui, le célèbre

Surnommé ici polochon-pivoine

(c’est une histoire de polochon que je raconterais à la veillée).

 

C’est au clair de jour, quand la brume n’en finit plus

Quand elle fait resurgir le réseau internet de la nature

Tant de fils qui se croisent et s’entrecroisent

Qui se saluent, qui s’émoustillent

Tant de lignes de fond pièges-à-étourdis.

 

Il ou elle était là

Avec sa rondeur, sa toute bonhomie

Son petit bec adapté déjà à l’ouvrage

Dans la brume du jeudi, jour de repos.

 

Oiseau au nom de fleur

Qui peut adopter une couleur digne d’une mandarine

Qui a tout compte fait un style mandarin

Comme un petit côté de Chine dans son allure bon-matin.

 

Bon-matin, bonne-matinée

Quand la pluie a cessé et que la brume

Est synonyme de soleil l’après-midi

Quand la douceur est reine

Que même ceci n’est pas normal

Mais qu’à cela ne tienne, on s’en contente

Foi de polochon-pivoine.

 

Carole Radureau (25/10/2024)

 

Inspirée par ces photos de Gianni d’un bouvreuil pivoine

 

Polochon - pivoine
Polochon - pivoine
Polochon - pivoine

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux-muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 18 Octobre 2024

 

 

Rien de bon dans tout cela

O vert Vivarais

Comme je n’aimerais pas ce jour

Etre gardon, être vive dans tes eaux

En effroi.

 

La mort s’écoule comme une anguille

La mort ! elle fait froid dans l’eau

Quand tant de toxiques se mélangent

Se lient et non se fondent

Pour ébaucher l’enfer du Dante

Dans tous ses propos.

 

Je ne voudrais pas être herbe

Dormant, tièdement, dans son lit aquatique

Rêvant de principes actifs

Toujours plus bénéfiques

Pour les sieurs poissons, pour les gens

Car les herbes ne songent qu’à soigner.

 

Je ne voudrais pas être oiseau

Dommage collatéral qui ne compte jamais

Comme le poisson son frère qui git ci-bas

Bouche grande ouverte (où l’on devine sans peine

L’intense détresse)

L’oiseau lui, boit et part

S’endormir

Dans le bois (car comme on le sait :

Les oiseaux se cachent pour mourir).

 

 

Carole Radureau (18/10/2024)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

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Publié le 14 Octobre 2024

R – Fauvette-Roussette

 

……fragments de Vivarais….

 

 

Ne m’enviez surtout pas

Quand je voyage au sein de l’arbre

Quand je m’isole dans son feuillage

Quand je déjeune de ses fruits

Je suis celle qui décerne les prix

Les excellences et les labels

Je suis la goûteuse des anges

La gourmette des frères nuages

Tout ce qui passe par mon bec est sacré

J’ai des sucs gastriques connectés aux étoiles

Quand le fruit est parfait, elles rient

Leurs comètes déploient de longues queues

Pour le plaisir des hommes.

 

Je décerne mes prix en accord avec moi-même

Ce terroir est le plus grand

Il sait y faire mûrir les meilleures figues

Et même si je ne suis pas amatrice de châtaignes

Quand je les vois me faire de l’œil

Pour un peu, je me damnerais !

 

Carole Radureau (14/10/2024)

 

Inspirée par cette photo de Serge d’une dame fauvette à tête noire

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux-muses, #Fragments de Vivarais

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Publié le 14 Octobre 2024

 

….fragment de Baie de Somme….

 

De quoi sont-ils le reflet

Les reflets passagers ?

Est-ce de la tombée de la nuit

Quand la lune tout-à-coup réfléchit ?

 

Il y a comme une trace d’ondes

Une volonté d’arrondir la mappemonde

Vois comme l’eau est malléable

Adoptant chaque idée confortable.

 

Ici le vert est dominant, c’est un vert-galant

Il s’efface devant l’oiseau errant

Lui dit bonjour, se plie comme un éventail

Il a l’âme sensible d’un vert-de-paille.

 

Ce petit jeune que voilà, dans quelle tribu est-il né ?

Est-il le fils de gallinule ou bien d’autres rallidés

Qu’importe, le fil d’eau tournoie et son reflet

Envoie par-dessus les ondes un monde parfait.

 

Carole Radureau (14/10/2024)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

 

Les reflets passagers

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux-muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 12 Octobre 2024

Plume de cygnon trempée dans l’encre de lentilles vertes

Tant de choses seraient à dire

Hormis le contexte des oiseaux

Tant de mots, de paroles qui restent boqués

Dans le cœur, le ventre et l’âme

Comme inertes, cois, tranquillisés en apparence

Inadéquats ou inconstants

Bref ils sont dans l’incapacité de s’exprimer

L’ambiance est à couper la chique à tous les poètes telluriques

Ni la pierre, ni la rose, ni la fougère

Semblent les inspirer

Il n’y a que l’oiseau qui a pour lui

Ciel, ailes et liberté

Qui vient, l’oiseau, offrir son flanc aux vers

Tant de choses contenues qui ne sortiront sans doute pas

Comme si la colère n’existait plus

Que leurs abus nous avaient coupé la chique

Comme si nous étions traumatisés

Peut-être est-ce le cas

Sinon la peur de la censure mais ça, la poésie s’en moque

Car lorsqu’elle est en forme et qu’elle a les mots sur la langue

Elle peut contourner toutes les censures

Peut-être aussi tous les désagréments de la vie

Le virus, les maladies, tant de perturbations qui s’en viennent

Les choses d’une vie qui n’ont pas été réglées

Qui resteront maintenant lettre morte dans leur petite chambre de bonne

C’est vrai, il y a des portes qu’il vaut mieux

Ne plus ouvrir

Il faut laisser la place au moment présent

Les infos ne font que nous projeter

Les politiques ne font que nous projeter

C’est toxique mais ça emporte le chemin de vie vers le vide

Il faut trouver des points pour décompresser

Quand la destruction s’accélère

Quand ses effets délétères sont bien présents dans ce moment présent

Tout est inversé

Le fascisme va galopant dans les sphères politiques

Les personnes qui lui garantissent un bel avenir

Il faut sauver le capital et le fascisme, c’est l’idéal

D’ici jusqu’en Patagonie

De là jusqu’en Alaska le fascisme le fascisme, le fascisme est là

La terre n’a jamais connu cela, une terre gouvernée par des fascistes

Peu de pays relèvent la tête, avec difficulté, les mains souvent, liées

La déforestation fait rage, tout doit être arasé, c’est la consigne

L’Amazonie devient la savane

Les espèces disparaissent

Les feux font avancer les frontières

Ils ne démarrent jamais d’eux-mêmes

Les oppressions s’accélèrent, s’accumulent

Contre les défenseur(e)s qu’ils défendent le territoire, la vie, l’eau, la forêt, les droits humains

C’est la grande course à l’échalote pour les profits

A grand coup de guerres et de corruption, de mafias et de narcotrafic

Vive le fric ma Terre-Mère !

Tu n’en as que cure comme moi, mais c’est ça qui est à la mode

Tant pis pour tes arbres, tes oiseaux, tes fruits, ton eau et tous tes cadeaux

Il faut ralentir, tous accélèrent

Il faut la paix et la décroissance, eux accélèrent

Quand on ouvre la bouche pour dire des mots de Terre Mère, de Paix, de Justice et de Liberté

On est suspecté…..

 

Il faut parfois

Les mots, faire remonter

Quand c’est le moment, il faut y aller

Vidanger le réservoir de mots

Alors qu’avec cette encre de lentilles vertes

J’aimerais écrire un poème-recette doux et beau

Il verrait le cygnon écouler son temps comme un sable chaud

Qui glisse entre les doigts en crissant cri…cri…cri

Il évoluerait comme une caravelle qui ne part pas coloniser

Qui part pour admirer le monde

Et ne jamais rien ramener, ni poser le pied à terre,

Juste admirer de loin

Il se déplacerait comme un mouchoir de soie patiemment tissée

Une soie tissée si serrée qu’aucune goutte d’eau ne la transpercerait

Sa patte hors de l’eau pour la faire sécher

Ou pour reposer sa turbine

On le verrait se déplacer sans y croire

Sur le lit de lentilles vertes ou aucun sillon ne rêve

Tout se passerait en-dessous du plat de lentilles

Dans l’arrière-cuisine c’est-à-dire à la plonge

Là où personne ne va sauf les intéressés

La mécanique serait bien rôdée

Qui fait glisser le cygnon-mouchoir de soie

Sur son plat de lentilles d’eau

Non pas pour en faire une recette goûteuse

Mais pour en faire une recette-phare de l’ornitho-poésie.

 

Cygnon, ton teint duveteux, ta couleur pâle

Sont autant de coton et d’opale

Pour exiger du firmament :

Regarde par ici, c’est le moment de grâce

Où la Paix, la Justice, la Terre-Mère ont un véritable espace

Pour déclarer au tout-venant :

La Nature est notre Avènement.

 

Carole Radureau (12/10/2024)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Gianni ou fragments de vie sauvage, #Agate mousse

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Publié le 9 Octobre 2024

T – Fauvette-Tristounette

 

……fragments de Vivarais…..

 

Tristounette est la fauvette

Suivons son regard et devinons

Elle a laissé tomber sa figuette

Juste dans ce gros buisson.

 

C’était une figue à point

Comme elle les aime

Avec de jolies petites fibres

Et une couleur violette.

 

A peine y avait-elle goûté

Qu’un avion supersonique

A brisé le ciel en deux

Joué du tambour

Son dos s’est tout hérissé

Et son bec grand ouvert

A laissé tomber la figuette !

 

Ne pleure pas Tristounette

A la fin de ce poème

Tu seras rebaptisée

Car ton sourire revenu

Tu perdras ce nom triste et malvenu

Au profit de celui-ci :

 

Fauvette-ALaFête

Oui, à la fête, souris, soeurette

Car sur le net

La cagnotte ulule a prospéré

Et voici des figuettes à point 

Rien que pour toi

Dans une grosse cagette !

 

Carole Radureau (09/10/2024)

 

Inspirée par ces photos de Serge

 

T – Fauvette-Tristounette

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Fragments de Vivarais

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Publié le 8 Octobre 2024

Le souchet, le souchet !

 

 

…..fragments de Baie de Somme….

 

 

Le souchet, le souchet,

A quoi on le reconnaît ?

Grâce au bec, grâce au bec

Ni pic, ni roc mais une péninsule…..

 

La péninsule ?

Mais laquelle ?

Celle du Yucatan qui se fait

Percer comme un gruyère

Pour y insérer les rails de la fortune

Des millionnaires ?

🤨 Feu les cenotes, l’eau réservée et la riche selva maya.....

 

La péninsule de Yamal en Russie 

Qui se fait percer pour y insérer

Les tubes approvisionnant le gaz ?

🤨 Feu la taïga et les rennes qui y paissent….

 

Non ce n’est pas une péninsule :

C’est une cuillère à pot

Une par laquelle on accède

A la marmelade, à la gelée de mûres.

 

Le souchet, le souchet !

Non, ce n’est pas non plus la plante

Qui vient parfaitement entrer

Dans les régimes sans gluten.

 

Ah !  mon souchet s’en fout de tout ceci !

Lui, il n’a pas de problème de gaz, de cenotes ni de gluten

Lui, il se prélasse sur l’eau calme en attendant

Les photographes

Son souci c’est le profil

Il faut qu’il le présente

Bien comme il faut.

 

Le souchet, le souchet !

Voilà !

Maintenant on est fixés.

Le souchet ce beau canard

Moins commun que le colvert

Un canard de surface barboteur, filtreur et

Voyageur

Avec sa belle palette de verts (que l’on ne voit pas ici)

Son bec/cuillère à pot, son charisme, son écho ;

Son cucul qui dépasse de l’eau

Quand il fait ses courses au casin’eau.

Bientôt il partira, il est peut-être parti déjà :

Reviens-bien vite, mon souchet

La Baie sur toi va compter

Les jours qui la séparent de ta pacifique présence.

 

Carole Radureau (08/10/2024)

 

Inspirée par ces photos de Gianni de canards souchet

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux-muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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