Publié le 19 Mars 2023

.......fragments de Vivarais.....

 

L’hiver aura passé

Sans la pluie

L’hiver aura passé

Sans jamais regarder en arrière

Comme pour nous dire STOP !

Maintenant ça suffit !

Vous aurez un été sans recharge d’eau

Vous aurez un été de la soif !

 

Cela ne suffit pas.

Il n’y a pas de logique au temps

Il n’y a que bouleversements successifs

Alertes qui sont restées au point mort

Prédictions qui semblaient horribles

Placées

Au même titre que celles de Nostradamus

Il y avait des indices

Des dégâts de par le monde

Dans cette partie sud de la terre

Que nous avons et continuons de piller.

 

Maintenant c’est ici.

La soif nous a rejoint nous ne semblions pas prêts

Alors que certains s’entretuent déjà

Pour se partager le reste des ressources

Alors que l’état ne songe qu’à saigner

Ceux qui n’ont rien

Pour engraisser toujours les mêmes COCHES

Les rivières sont à sec

Rien n’est fait

Rien n’est fait

Rien n’est fait

Si ce n’est que penser que dans 20 ans

Des centrales nucléaires auront encore une goutte d’eau

Pour fonctionner

La schizophrénie est leur marque de fabrique

Le peuple ne s’en contente plus

Le peuple n’en peut plus

Quand il est dans la rue

C’est contre la réforme des retraites

C’est contre l’injustice contre les inégalités

Contre l’inflation contre le pillage contre l’inaction climatique……

 

Je poétise

Depuis des années

Car l’eau qui manque

Sur mon territoire, là-bas

Qui s’appelle Abya Yala

Je suis au courant, les peuples indigènes

Se battent, ils luttent avec leurs moyens à eux

Des moyens de pauvres

Contre des multinationales

Ils luttent au Mexique, ils luttent au Guatemala,

En Colombie, en Argentine, au Chili,

Le rouleau compresseur sans cesse est à l’action

Pas un jour sans un communiqué

Ils se battent ils ont raison ils ont toujours eu raison

Jamais je n’ai eu un doute sur le but de leurs luttes.

 

Je poétise.

A quoi ça sert ?

Juste à décharger par des mots

La crainte et la colère

Juste à transmettre sans trop de formes

La tristesse de mon compagnon ardéchois

La peur pour l’avenir de mes enfants

La crainte que mes petites-filles n’aient pas d’avenir

Pourtant il faut être forts

Pourtant il ne faut pas désespérer

Il faut chercher au fond de nous la réponse

Des peuples vivent dans des déserts

Il convient de vite trouver à s’adapter

Ne rien attendre des puissants

Seulement les mettre sous pression

Ils voudraient nous faire croire que tout dépend d’eux

La casse de la terre dépend d’eux !

 

Je poétise.

La vie est un long fleuve tranquille.

Qu’on se le dise.

L’histoire est à présent boiteuse.

Elle nous a rattrapé subitement.

Nous pensions passer à travers les gouttes

De la sécheresse.

Il n’en est rien.

Nous sommes, main dans la main

Avec l’indigène du Querétaro

Avec celui qui se bat dans le désert d’Atacama

Avec les peuples d’Amazonie

Nous sommes avec ceux qui affrontent Danone au Mexique

Avec ceux qui dénoncent le pillage aux Etats-Unis

Avec tous nos frères de la terre

Dans leurs géographies.

 

L’eau c’est la vie.

Sans eau, la poésie est asséchée elle aussi

Elle n’a plus de larme pour écrire

Pour soutenir ou pour se lamenter.

 

Je ne crois pas que tout soit perdu.

Il y aura des fenêtres où respirer.

Il y aura encore des tempêtes

Des alternances

Le Pérou en est un exemple, terrible

Pays secoué par tous les fléaux

Qui subit la dictature, la misère, les pandémies

Les inégalités, les marées noires, les

Sécheresses, les cyclones, les déversements

De pétrole de boue etc…..

Pérou ancien qui s’était construit sur le désert

Pérou Inca qui a su construire un hydraulique unique

Qui trouva de l’eau dans le désert, dans la cordillère

Pour irriguer ses cultures

Pérou berceau alimentaire

Où le peuple meurt de faim

Je te regarde, Pérou, mi país,

Je te regarde et je prends de toi, chez toi

Mes enseignements

Je sais que c’est dans la sagesse originaire

que se trouvent les réponses

La résilience est en eux

Je pense que nous autres, dits civilisés

Nous ne sommes pas capables de tant de résilience

Pourtant je vous le souhaite

C’est tout ce que je vous souhaite

Garder force et courage

Se retrousser les manches et les neurones

Faire fonctionner la machine à solidarité

S’unir et non se concurrencer

Travailler dès maintenant son jardin en permaculture

Creuser des yeux d’eau

Planter autour des points d’eau

Ne plus tailler, laisser l’ombre se placer où elle aime

Végétaliser, végétaliser, diversifier :

Peut-être cela suffira à créer un microclimat très local

Un bien-être pour les êtres

Un habitat où vivre

Avec la petite faune du coin.

 

*******

 

Ecrire pour ne pas mourir.

Ecrire pour tout reconstruire

Le moulin la rivière la source vive

La chanson

Ecrire pour ne pas souffrir

Ecrire pour tout faire renaître

Ou bien pour reconquérir

Ou bien pour refaire à l’envers

Ecrire pour la rose en robe de soie

Qui sourit malgré tout

Ecrire pour l’oiseau à naître

Qui ne sait pas où il va

Ecrire pour dire oui à la vie

Pour dire non aux contrecoups

Ecrire pour être fort

La plume à la main

Ecrire pour ne pas mourir.

 

Carole Radureau (19/03/2023)

 

Inspirée par cette photo et ce message de Serge

 

Le Vivarais meurt déjà de soif

la source près de la maison, que les anciens n'avaient jamais vu tarir 

est à un niveau de fin août

Journée mondiale sans eau

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Dits de l'eau, #Fragments de Vivarais

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Publié le 18 Mars 2023

1bis, impasse de la fourche

 

 

Je ne suis pas pressée

Ne me manque pas

L’instant présent

J’ai choisi ma demeure

Là, au-delà de l’air et de l’espace

Un endroit bien dégagé

Dans cette intersection, j’ai

Décidé

De

Nicher

A la fourche du monde

Bien décidée à charpenter

Ma demeure

D’en faire ce qu’elle est vraiment :

Le nid le plus doux du monde !

 

Vous allez vous faire avoir !

Vous n’y croirez pas !

Et j’aurais gagné !

Elle est si bien maçonnée

Ma demeure

Qu’on la croirait chair de support

Fille du lichen.

 

Pourtant c’est là

Mon petit chez moi

Dominant

Curieux

Bien aéré

Charmant

Tranquille

Mes oisillons sont au chaud

Je tisse patiemment

Lichens et toiles d’araignée

Je suis une grande tisserande devant le temps

La Terre-Mère m’a dotée

De toutes les qualités.

 

Carole Radureau (18/03/2023)

 

Nid de mésange à longue queue

 

1bis, impasse de la fourche

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 17 Mars 2023

Cet article est reposté depuis coco Magnanville.

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Rédigé par caroleone

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Publié le 17 Mars 2023

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Les marées noires    les déversements de cette huile grasse

Qui nous est pourtant indispensable.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

La grippe aviaire.

Ils ont beau faire, ils n’iront pas bien loin.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Les pesticides. Les produits « phytosanitaires »

Qui réduisent les petits grains, qui polluent les assiettes

Des plus précieux passereaux.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

La transition énergétique.

Avec ses éoliennes qui tournent tels des moulins à vent

Surtout faites de promesses.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Le changement climatique.

Vous avez vu, ils semblent être l’une des espèces les plus menacées.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Les grandes baies vitrées de ceux qui n’ont pas collé de jolies silhouettes

Pour peupler

Leurs fenêtres.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

La glue.

Les pièges sadiques qui n’ont aucune justification.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Les chasseurs.

Qui n’ont aucune justification car la faim ne justifie par leurs moyens

(d’ailleurs les chasseurs jouissent d’un grand pouvoir politique

Dont je peine encore à déterminer l’origine, au-delà de la bourgeoisie).

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Les filets dérivants.

Mais ils tombent aussi sur les poissons.

La surpêche.

Mais elle tombe aussi sur les poissons.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

La discrimination.

Tiens, mets-toi à la place d’un vautour !

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Les accidents de la route.

Ils ne savent pas conduire, ils ne savent pas SE conduire,

les autres.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Les électrocutions.

Les câbles à haute tension pour civilisation toujours

Sur tension.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Les maladies transmises par les mangeoires.

A trop vouloir bien faire

Parfois on fait du mal.

Respecter les consignes

Ne pas respecter les lois du marché.

Là, est la règle pour respecter nos amis oiseaux.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

Les noms d’oiseaux.

On leur colle aux plumes tous nos maux

Surtout nos gros mots.

 

C’est toujours sur les oiseaux que ça tombe.

 

L’origine du monde.

Ils entrent dans toutes les mythologies.

Ils nourrissent tous les univers.

Ils enrichissent et promettent toutes les cosmovisions.

Car, autrefois, avant d’être des hommes

Nous étions des animaux,

Et surtout, beaucoup, des oiseaux.

 

Carole Radureau (16/03/2023)

 

Toujours les oiseaux

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 16 Mars 2023

La forêt sans fougères

Ici il n’y a pas de place

Dit le farfadet

Pour la grande manifestation

Celles qui occupent le terrain

De façon pérenne et laissent

Voler au vent leurs spores subtiles

Pour qu’ils viennent butiner

Jusqu’au plus petit gramme de tourbe vive.

 

Nous avons décidé du sous-bois

De faible envergure

Comment ?

Ni belle litière moelleuse sous le pas

Ni odeur de bois en putréfaction

De senteurs boisées authentiques ?

Comment ?

Nulle bogue, nulle fougère, nul

Tapis de jacinthes bleues

A perte de vue ? :

Nappe mise à la sauvage

Sur la grande table forestière.

 

Ici dit le farfadet c’est le domaine du chêne

Vous marchez sur notre sentier

Les glands craquent sous vos pas

Pour tout ornement

Le bouquet se pare de délicates renoncules

Le lierre est ici partout

Chez lui

Il tisse un réseau de tapis que nous envient

Les Perses.

 

Ici ce n’est pas l’habitat.

Suffit de déménager

D’aller comme il se doit en Ardèche

Même en Normandie où

Le châtaignier demeure

Avec sa belle et riche dissémination.

 

Le mulot court sous la souche de l’amanite

Se cacher

Pour dîner d’un petit grain

Délicatement trouvé

La fraise des bois dénoue les fils de son aventure

Pour décider de ne plus fleurir

Dans les allées

Les chiens pissent sur ses petites fraises

L’anémone nemorosa est ici chez soit

Elle fait de l’œil jaune aux marcheurs

Qui lui dénient une quelconque valeur

Nos fleurs des sous-bois s’habillent de simplicité

Leurs sous-vêtements, jamais,

Ne sont affriolants

Personne en dehors des petits enfants

Daigne leur accorder une audience.

 

Mais les fougères nous manquent

Pas de ça chez nous disent les hôtes des bois

La fougère c’est la reine

Ici, on n’en veut pas

Ici c’est le royaume de l’anarchie

Où personne n’a la tête qui dépasse

Où chacun sait se tenir à sa place

A part quand le vilain temps

Met le coup de pied au derrière des vieux chênes

Alors, les glands prennent de la valeur

Les écureuils en ont fait une grande conquête

Heu : cueillette §

Si nous, nous voulions bien les voir autrement

Nous en ferions du café ou encore de la farine

Les glands sont des aliments

Au même titre que les châtaignes

Qui le sait, qui le sait ?

Carole Radureau (13/03/2023)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Campagne magnanvilloise, #Non-dits de la fougère

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Publié le 15 Mars 2023

Honoré Daumier, Gargantua, 1831

 

Ils n’ont pas que la petite cuillère en argent

Dans la bouche

Dès leur naissance

Ils ont aussi Les fleurs du mal à l’âme et

Des lames de rasoir

Cachées

Sous chacun de leurs ongles.

Ils n’ont aucune idée de ce qu’est l’amour.

 

Avancer coûte que coûte

Sans savoir même ce que cela coûte

Tout vouloir défoncer.

 

Ils ne pensent pas.

 

Ils ne pensent pas

Sinon à leurs seuls intérêts

Pourquoi vouloir les changer

Pourquoi vouloir leur faire comprendre ?

Ils vivent dans un autre monde.

 

Ce sont des hors-sols.

 

Ils n’ont jamais touché la délicatesse d’une main d’enfant

Ni la soie profonde de la main ridée de l’ancienne

Qui a connu tant de brimades en tant que femme

Qui est celle qui a mis au monde

Le peuple-même

Elle a tout enfanté

Mère, fille, grand-mère, enfant de la Terre-Mère

Elle a reçu le don    elle a reçu les fouets.

 

Ils ne savent pas entendre la musique du cœur.

Le blues qui décrit la vie

Ils n’ont jamais de blues

Ce mot leur est inconnu

Ils ne connaissent qu’un mot : économie

Ils ne savent conjuguer qu’un verbe : profiter.

 

Qu’en ont-ils à faire du labeur, des fins de mois difficiles ?

Des souffrances

De la véritable et urgente nécessité de ne pas crever au boulot

Qu’en ont-ils à faire du quotidien des gens ?

Trop coincés avec la petite cuillère en argent.

 

Ils ne savent pas sourire.

 

La vie les a coincés entre la table mise (argenterie   cristallerie  verroterie nappe immaculée)

Et le bureau où se serrent les réformes (entre ici et le quatre heure maudit)

Qu’en ont-ils à faire des gueux ?

Grands maîtres en retournement d’éléments de langage

Ils n’ont jamais honte :

 

Mais comment font-ils ?

 

N’y a-t-il pas une petite musique en eux

Qui résonne le matin, petit blues délavé

Pour renvoyer dans le miroir leur face corrompue ?

 

Avançant sur des trottoirs de vertu

Jamais ils ne croisent la crotte de chien qui est à leur image

Ils ne savent pas ce que c’est que se baisser

Se taper des corvées

Compter uniquement sur ses propres mains.

 

La vie leur a déroulé ce qu’ils pensent être une voie royale

Toute tracée

Vers un idéal de misère

Leur ego est trop puissant pour leur permettre

Un jour, de s’éveiller

Un peu, ils nous feraient pitié.

Si seulement

Ils ne faisaient pas tant de mal

Ce mal irréparable qu’ils emporteront dans leur paradis

Cette pacotille où la bourgeoisie

S’est étouffée au bout du compte

En avalant sa petite cuillère en argent comptant.

 

Les ordures les feront-ils plier ?

Les rats, peut-être, nos auxiliaires

Les feront-ils plier ?

Il n’est pas né celui qui aime creuser dans l’ordure latente

Même avec une cuillère d’argent.

 

Carole Radureau (14/03/2023)

 

le petit blues à écouter pour apaiser la tension

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

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Publié le 13 Mars 2023

 

Trouver une petite maison

Toute ronde

Toute douce

Avec un toit de lichen

Des murs en argile patiemment lissée

Son intérieur tissé de mots doux :

Habiter la tendresse.

 

La tendresse ne s’inclut pas

Dans le cadre d’une rue

Elle n’a pas besoin d’être répertoriée

Pour y vivre nul besoin de clé

La porte est ouverte même si

Elle est gardée par la luciole épouse du korrigan farceur

C’est la maison de partout et

De nulle part      tu y habites

Le temps qu’il faut

Qu’il te faut pour te régénérer.

 

Habiter la tendresse c’est

Habiter une feuille toute neuve tout juste éclose

Encore brillante de son lait de printemps

Habiter la tendresse c’est

Tomber dans les bras d’une gamme    d’une

Portée   comme voulant naviguer sur elle

A la voile ou sur son petit cheval yakoute

Habiter la tendresse c’est choper au vol

Un mot doux, une délicate pensée

L’accrocher à son cœur

La cultiver avec bonheur

Se la rappeler    s’imprégner de sa beauté

Habiter la tendresse

C’est reconnaître la poésie du vent

La magie des mots   le sourire des fleurs

Le langage de l’arbre     la mimique de l’oiseau

L’innocence de l’enfant    la vérité du moment présent

Habiter la tendresse c’est ouvrir la porte à la vie

Non pas se fermer toutes les portes.

 

La lumière est une maison de tendresse où le soleil

Tente d’entrer pour tout envahir

La fleur rose est une fleur poudreuse de tendresse

Admirer son cœur c’est habiter son cœur

C’est d’un seul coup

Devenir étamine

Se laisser chahuter par l’abeille

Se transformer dans la chaîne alimentaire

Devenir fruit avec tendresse.

 

Habiter la tendresse

C’est aller puiser au fond de soi

La magie d’autrefois stockée dans la chambre de bonne

La magie d’aujourd’hui qui sait la révéler

Pour en faire une force

Tendre

Une force belle

Une grande qualité.

 

Habiter la tendresse

C’est se prémunir des relents de haine

C’est se sentir proche des opprimés

C’est vouloir faire de son mieux

Pour changer le monde.

 

Habiter la tendresse

C’est recourir à la magie de l’entremise

S’occuper à partager la beauté

A distiller des graines d’harmonie

Faire des bouquets de grande énergie positive

Irradiant comme peut irradier la force pure

Habiter la tendresse

C’est créer, créer avec ce que l’on peut

Avec ce que l’on sait

Créer, partager, sourire, puiser la tendresse de

La création, en faire sa véritable marque de fabrique

Pour être fort

Face à l’adversité.

 

Habiter la tendresse

C’est s’entourer de beauté

Non pas comme une forteresse, un rempart   mais

Comme une aile qui transporte

Qui permet la télétransportation

Au moment présent, face à la détresse

Habiter la tendresse

N’est pas signe de faiblesse

C’est habiter la vie

Dans la petite maison de réclusion

Faisant le vide    faisant la paix avec soi-même    lâchant prise

Pour repartir sur les chemins

Un grand rayon de lumière en main

Un sourire de jonquille sur les lèvres

Un papillon de tendresse au cœur

Avec des forces à ne plus savoir qu’en faire

Sinon à les utiliser pour le monde meilleur.

 

Carole Radureau (01/03/2023)

 

Habiter la tendresse

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Opale des Andes

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Publié le 11 Mars 2023

Le retour

 

La lumière de retour comme la soie

Un petit soleil gros comme un pois

Le rayon passe un cap

Déjà, il est lumineux

C’est un horizon, un phare

Qui glisse sur le quotidien

 

Le froid est encore vif

Mais les oiseaux batifolent

On dirait que déjà,

Ils cherchent

Des bricoles pour construire leurs nids

Les oiseaux ont faim

Ils aiment trouver la table mise

Etre oiseau c’est savoir se contenter

De miettes, de minuscules offrandes

Reçues comme des trésors nationaux

 

 

 

La lumière aime se glisser

Sur le velouté des fleurs

Elle est un projecteur, elle

Les met en vedette

Pourquoi en effet

Est-ce ce narcisse là, qui brille

Comme chauffé par son éclat

Pourquoi est-ce cette pensée

Qui sourit de toutes ses dents ?

 

 

Alors que l’euphorbe continue

De mordre un peu sa pierre

Tout en se laissant glisser,

Serpent,

Au-delà du temps.

La lumière et son petit pois-soleil

Sont de retour

Pensons qu’elle n’a pas encore

Irrigué tout le monde

Plus le temps passe plus le monde des hommes

Semble

Se tourner vers les ténèbres

L’étau se resserre sur le cou de ceux qui sont,

Déjà,

Asservis

Les chaînes se ruent sur chevilles et poignets :

Ah ! comme ils regrettent le bon vieux temps

Du moyen-âge où les gueux trimaient

Jusqu’à leur mort sans jamais rien coûter !

Comme ils regrettent le servage et l’esclavage

Comme ils sont nostalgiques des pogroms

Des nettoyages ethniques….

 

Le peuple, lumière, est dans la rue

C’est le retour des idées révolutionnaires

Non, il ne faut pas continuer de se taire

Il faut se battre

Savoir pourquoi l’on se bat

Connaître notre histoire

Comment nous avons eu ces acquis

Reconnaître comme ils nous ont réussi

En cela, les trouver si précieux

Que jamais, nous ne voudrons les perdre !

 

Les autres n’ont pas la lumière a tous les étages

Coupons-leur, à quoi leur sert-elle ?

Une tête sans neurone n’a pas besoin de lumière

Que l’ombre de leur mental corrompu

Leur serve de parasol

Et la bougie est bien trop éclairante pour eux.

 A trop semer de ténèbres

Que récolteront-ils ?

 

Sinon des éclats de joie en réponse

Des chants, des danses, des réparties

Pourquoi pas des révoltes

Si le bouchon,

Trop loin,

Est poussé ?

 

Déjà les pavés se descellent

Déjà les colères montent crescendo

Croient-ils que la masse si énorme

Continuera

A danser, chanter, rimer

En écho, calmement, pacifiquement

Alors que pleuvent sur sa tête

Les bras d’honneur répétés ?

 

Ne jamais sous-estimer la force populaire

La lumière a choisi son camp

Je le sais, elle me l’a dit ce matin

Très tôt,

Avant de briller avec force

Le printemps sera sève

Il sera renouveau

Le printemps sera ouverture

Non enfermement

Le printemps du peuple sera beau

Car tout ce qui est semé, un jour

Lève

Selon la loi très fiable de la Terre-Mère

 

Sème peuple, sème,

Tes graines de révoltes

Tes semences de Ya ! Basta !

Sème, sème, s’aime

Car le verbe semer se conjugue au présent

Le verbe récolter le suit toujours

La récolte qui s’annonce risque d’être furieusement

Prospère

Car le pouvoir qui tremble

Est un pouvoir qui sait, déjà,

Avoir perdu.

 

Carole Radureau (11/03/2023)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Chroniques de la révolte

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Publié le 10 Mars 2023

 

 

Vibrations de paix

D’harmonie

De chant de la vie

Comme des notes claires

Tirées aux pincettes tendres

De la glotte d’un merle non encore né

 

Vibrations comme de petites touches

Délicates   sensibles

Envie de se promener

Sur la jetée

Main dans la main

Une petite bise fraîche

Vient caresser les cheveux ensorcelés

Quand l’air iodé frappe à la porte du cœur

 

Vibrations

Comme de petites touches

Sur la peau d’un serpent doux

Chaque note est une consonne

Qui cache la voyelle qui s’épelle un peu fort

Chaque touche est un mot doux

Susurré tout à coup sans crier gare

Parce que le moment présent submerge

 

Vibre, cœur, aux appels du pouls de la terre

Qui,

Dans la musique a logé ses messages

Je les entends, tu les entends, vous les entendrez

Si ce n’est déjà fait.

 

Carole Radureau (10/03/2023)

 

Inspirée par la musique Ilpostino de Richard Galliano et Gary Burton

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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Publié le 9 Mars 2023

 

Sur la scène du sucre minéral

L’euphorbe a lancé son secret cœur

L’alliance est universelle

Elle est unique et sincère

Comme le cygne qui repose son cou

Dans le cou de son partenaire

Pour un tressage ultime.

 

Georges entre en scène.

C’est la petite vedette

Il habille le jardin de sa bavette révolutionnaire

Georges, notre héros !

 

Là d’où je suis dit Georges

Je domine le monde

Je connais pas cœur chaque thème

De l’onde mystérieuse de la terre glaise

Je ne serais pas surpris

Si l’euphorbe, un matin, chantait

En réponse à ses petites fleurs aventureuses

Qui nichent dans leurs cavités de velours vert.

 

Je suis celui qui scintille

Qui émet des signaux d’évidence

Je suis le centre de la vie

Même les oiseaux exotiques

M’envient.

 

Carole Radureau (09/03/2023)

 

Inspirée par cette photo de mon fils Gianni

 

Georges en scène

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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