Publié le 9 Décembre 2022

 

……kaléidoscope des oiseaux…..

 

Sur la toile fine de l’aurore

Il a envoyé deux lueurs

Les auréoles de ses couleurs

Comme 2 pierres

Habillées en fleurs :

C’est la dame améthyste

Qui se pare de mille scintillements

Comme pour dire : aimons-nous, que soit propice

Le temps froid pour se serrer sous la couette.

C’est la dame rhodocrosite

Qui en danseuse aime s’habiller

Pour danser dans l’air vif la rumba

La rumba du cotinga.

 

Lui, le froid, ne connaît pas

Son domaine c’est l’air humide amazonien

D’ailleurs il a opté pour des couleurs

Qui rutilent fort dans la verdure

C’est pour qu’on ne voit que lui

Lui, le porteur de la danse et de la vertu minérale

Avec son habit de lumière il est tout sauf fier

Car il le porte bien

Avec sincérité, avec humilité, avec grâce naturelle :

C’est un oiseau,

Quoi !!

 

Carole Radureau (09/12/2022)

 

Cotinga de Daubenton

Cotinga cotinga

Cotingidés

 

Par Hector Bottai — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=94338572

Par Hector Bottai — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=94338572

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Kaléidoscope des oiseaux

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Publié le 6 Décembre 2022

 

 

Le poète a la capacité de quitter son corps

De le laisser coquille vide

Pour, que l’habite la muse

Pour que s’écrive, librement

Le contenu de son subconscient

 

Le poète ?

Ce n’est qu’une main

Celle qui guide un stylo, mû

Par une mécanique, à lui, inconnue

 

Ils diront, ils analyseront

Ils en déduiront, ils s’en feront

De grandes palabres

Qu’apprendront dans les grandes écoles

Les jeunes apprentis

Mais, jamais, non, jamais

Ils ne sauront ce qui habitait

L’esprit et l’âme et le moment présent du poète

Au moment où il écrivait.

C’est simple,

Lui-même ne le savait pas.

 

Ai-je envie de dire que les poètes n’ont rien dans la tête ?

Se laissent guider par une licorne surréaliste

Bleue comme le lait d’étoiles

Tendre comme le chant du merle en la madrugada ?

Que nenni !

Je parle pour moi, pour moi unicamente

Corps fuyant quand le toc-toc du vers se pointe

Sur son grand cheval blanc coiffé d’une crinière rouge feu

Au rire céleste

Ame prête à tous les sacrifices

Prêtant son flanc aux cambrures

Aux sauts

Aux pirouettes

De la muse-cheval du jour

Libre comme le vent.

 

Carole Radureau (06/12/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Poésie buissonnière

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Publié le 6 Décembre 2022

 

Tout ce qui est petit est gentil

Tout ce qui est petit est mignon

C’est tout moi, là !

 

Petit, gentil, mignon : dessinons un patron

Une physionomie toute ronde

Une jolie tenue en chevrons

Une petite queue tenue toute droite

Comme un point d’exclamation !

 

Surtout,

Ne te méprends pas,

Lecteur !

Je ne suis pas un mignon

Comme ceux que l’on prête à Henri III !

 

Juste troglodyte qui se distingue

Là,

Par exemple

Dans cette scène de jardin que j'occupe volontiers

Par intermittence

Sur le terrain du copain Georges

Alors que je me camoufle

Qu’il est bien difficile de saisir

Ma si mignonne physionomie

Car,

Vif comme l’éclair je suis

Avec ma jolie tenue en chevrons

Mignons, mignons, mignons……

 

Carole Radureau (06/12/2022)

 

Inspirée par ces photos de mon fils Gianni

Ils m’ont appelé mignon
Ils m’ont appelé mignon
Ils m’ont appelé mignon
Ils m’ont appelé mignon

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 3 Décembre 2022

Tuez la tristesse, poètes. Manuel Scorza

 

……..écho de poète…..

 

(….) Tuez la tristesse, poètes.

Tuons la tristesse en la rouant de coups de bâton.

Il existe des choses plus importantes

Que de pleurer l’amour des soirées perdues ;

La rumeur d’un peuple en éveil

Est plus belle que la rosée.

Le métal flamboyant de sa colère

Est plus beau que la lune.

 

Un homme vraiment libre

Est plus beau que le diamant  (…)

Manuel Scorza

 

Chercheuse de diamant

Je me suis levée

Tard ce matin

Pour tuer de bon cœur

La tristesse

 

La tuer comment, la tuer vraiment ?

A coups d’oiseaux

Aussi bien certaines dégainent les 49/3 au bazooka

Je dégainerais l’oiseau et son troupeau (comme ils disent)

En grandes vagues colorées

 

Rien de tel contre la tristesse, non ?

 

Je ne sais si la tristesse est bonne à tuer.

Seulement, l’idée de l’homme libre beau comme le diamant

Est tout, sauf triste !

 

L’idée d’un monde meilleur

Construit perle après perle

Couleur après couleur

Même s’il semble inutile à présent ce collier

Alors que tout s’écroule que tout se déconstruit

Qu’ils cultivent pour nous, l’ennui

La peur et la haine

Ce collier coloré n’était pas triste

 

Poétiser avec ses moyens du bord

Avec l’encre de son cœur, sa poésie tout court

Qui ne sort pas de l’académie, car le cœur est sincère

Qui ne sort pas du conformisme car la muse est sincère

Qui sort de la rue et du vécu

De la fibre végétale et du lait de nuage

Qui tombe comme une licorne bleue de l’utérus d’une étoile

Qui provient d’un lamantin qui sème des perles roses

Qui saute comme un dauphin rose

Eclaboussant autour de lui autant de gouttes d’opale

Qui sautille sur la branche tel le toucan

Avec ses rocambolesques fruits

 

Construire un troupeau d’oiseaux

Construire un troupeau de vers

Non pas pour nourrir les oiseaux

Mais pour nourrir la poésie

 

Le combat poétique est unique.

La poésie est de combat ou n’est pas.

Neruda l’a dit : "regardez le sang dans les rues"

Le Che l’a dit :

 

Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre cœur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. C'est la plus belle qualité d'un révolutionnaire.

 

Ces vers de Manuel Scorza sont imprégnés de ces deux poètes

Ils sont les fruits de la poésie que je veux, que je dois, que nous devons porter

Car la poésie c’est une étincelle de vie au milieu de la grisaille ambiante

La poésie c’est l’espoir en des jours meilleurs

C’est un fruit et non une vermine

C’est une étoile et non un tombeau.

 

Carole Radureau (03/12/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Echo de poète

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Publié le 3 Décembre 2022

 

Peut-être demain les poètes demanderont ils

Pourquoi n’avez-vous pas célébré le charme des filles ;

Peut-être demain les poètes demanderont-ils

Pourquoi vos poèmes 

Etaient-ils de longues avenues par où surgissait la colère en

Flammes ?

 

Je réponds que de tous côtés on entendait les pleurs,

De tous côtés nous encerclait un mur de vagues noires.

La poésie allait-elle être

Une colonne solitaire de rosée ?

 

Quand elle devait être un éclair incessant.

 

Je vous le dis :

Tant que quelqu’un ici-bas souffrira,

La rose ne pourra pas être belle ;

Tant que quelqu’un regardera le pain avec envie,

Le blé ne pourra pas trouver le sommeil ;

Tant que les mendiants pleureront de froid dans la nuit,

Mon cœur ne pourra pas sourire.

 

Tuez la tristesse, poètes.

Tuons la tristesse en la rouant de coups de bâton.

Il existe des choses plus importantes

Que de pleurer l’amour des soirées perdues ;

La rumeur d’un peuple en éveil

Est plus belle que la rosée.

Le métal flamboyant de sa colère

Est plus beau que la lune.

 

Un homme vraiment libre

Est plus beau que le diamant.

 

Parce que l’homme s’est réveillé

Et que le feu a fui sa prison de cendre

Pour incendier le monde où sévit la tristesse.

 

Manuel Scorza (Les imprécations, 1955, traduction de Claude Couffon)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Aragonite, #Echo de poète

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Publié le 1 Décembre 2022

…….kaléidoscope des oiseaux…..

 

Je m’en vais danser

Faire un pas de deux

Je scintillerais

Vous, vous choisirez laquelle

De mes couleurs vous préférez.

 

Aimes-tu le beurre,

L’herbe verte des prés,

Le bleu du ciel ou celui parfois

Tranché du ciel ?

 

Je suis la pochette surprise de la forêt.

 

Je vole.

L’air s’emplit de moi comme d’un arc-en-ciel

Eclaboussant tout partout de mes lueurs merveilleuses :

Eclat de mille pierres comme trouvées en soulevant le couvercle

D’une malle dans la caverne d’Ali Baba.

 

Je suis tout cela.

Tout en plumes.

La magie, le minéral, l’air et le bois,

L’eau et la féérie, la poésie et l’encens

Qui brûle pour me fêter.

 

Carole Radureau (01/12/2022)

 

Calliste à tête verte (tangara à tête verte)

Tangara seledon

Thraupidés

 

Par Lars Falkdalen Lindahl (User:Njaelkies Lea) — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=14528500

Par Lars Falkdalen Lindahl (User:Njaelkies Lea) — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=14528500

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Kaléidoscope des oiseaux

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