Publié le 4 Octobre 2022

(...)
La poésie est le pédalier d'un rutilant vélo. En elle chacun grandit. Les chemins sont blancs. Les fleurs parlent. De minuscules fillettes surgissent à tout moment de leurs pétales. Cette excursion n'a pas de fin (.....)

Andréas Embirikos (La tresse d'Altamira) traduction Jacques Lacarrière

Les chemins sont blancs

Je ne peux décemment, sur un texte si beau, déflorer son aura et me laisser, aller, minuscule fillette sur les chemins blancs, même si, il y a des fleurs partout.

Je vous laisse donc avec cette merveilleuse définition de la poésie.

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Aragonite

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Publié le 2 Octobre 2022

…….fragments de Vivarais…….

 

 

Entrez chez moi,

Sans frapper

Ma porte est toujours ouverte !

 

Je sais, les hommes ont

Tout un tas de citations

Pour le bien accueillir, moi,

C’est plus simple :

Je ne suis pas menuisier.

 

Certes, j’ai une certaine capacité

Celle de forer dans le bois décrépi

Mais pour y faire cet habitat

Si formidablement rond

Confortable et de sécurité

Y’à pas photo :

Je préfère m’inviter !

 

M’inviter chez qui ?

Je ne sais pas

Sans doute une chère petite chouette des bois

Un hibou aux grandes aigrettes

Un sage porteur de lunettes.

 

Qu’importe.

Ici, j’ai fait mon nid

Mes petits y ont grandi

Il ne faisait ni chaud, ni froid

Tout le monde y a trouvé

Place et réconfort

De quoi grandir sans s’inquiéter.

 

Qu’en est-il de la Porte-aux- Fées

Me demandez-vous ?

Ah ! mais c’est un secret

Que seuls les habitants de la chaumière

Peuvent connaître.

 

Le soir, à la veillée

Le papa conteur chausse ses sabots de feu

Aiguise sa langue possiblement déroulée

Qui contient des kilomètres de nouvelles.

 

Les fées sont là sur ce chemin

Elles déroulent leurs fables et font miroiter

Leurs butins

D’un grand coup de baguette

Sur nos chères petites têtes.

 

Le soir, même le soir d’été

Dans la chaumière arboricole

Nulle lumière, nulle luciole

Pour éclairer l’histoire d’un livre.

 

Non, tout est dans la tête du papa.

C’est un chaman qui en pic de notre espèce

Un jour s’est réincarné

Nous sommes heureux, nous les juniors

Car, grandir,

Bercés

Par une kyrielle de contes

C’est grandir

Dans un monde démultiplié

Où chacun à sa place

Où chacun trouve une réponse

Quand l’adversité fait rage

Il faut de la débrouillardise,

De la poésie et du charme

Pour allumer les bougies de l’intelligence

Nous, la nature nous a bien dotés

Des pattes au bec, tout est parfaitement

Parfait

Si, derechef, le nid se révèle livre de contes

Comment, en s’envolant

Ne pas rayonner d’amour

Pour toute la tendresse, alentour ?

 

Carole Radureau (02/10/2022)

 

Inspirée par cette image de Serge

 

 

3, rue de la Porte-aux-Fées

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais

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