Publié le 2 Mars 2022

 

L’heure est grave, amigo@s

Nous avons troqué la propagande/phobie du virus

Contre la propagande/phobie de la guerre

Et pour régler le problème climatique

Soignons le mal par le mal ; une bonne guerre

Nucléaire.

Le tour est joué !

 

Pourtant, ce matin, dans la petite chambre de bonne

De ma poésie sont nés

Dans un nid de ouate, de papier, de feu l’hiver

3 beaux bébés tout jaunes :

Genêt, Ajonc, Citron :

Fruits confits de la poésie-soleil

Fruits amoureusement couvés et mûris

Par la compassion, l’empathie, la souffrance et le désir

De faire

Par le désir d’être

Par le désir de partager.

 

C’est un nid couleur éclat

Dans lequel gazouillent

De ravissants gargouillis :

Fruits du printemps.

 

Genêt en culotte jaune d’or

Grimpant en rêve

Les pentes raides des sucs

Pour éclairer les cieux

A mille lieues

De son chant de gorge miellé.

 

Ajonc, casaque passion

Avec sa petite armure

Comme pour déclarer : passion ne veut pas dire

Soumission !

Admirez-moi, mais surtout ne passez

Pas

Sur moi.

 

Citron au pépiement acide

Comme un petit fruit-poussin

Jonglant, rimant avec chaque pépin

Pour faire jaillir :

Fusée

La poésie du soleil.

 

Les fruits confits grandissent

Accomplissent

Les vers un à un

Prenant un temps qui est celui qu’il leur faut

Celui qui compte le plus car il ne sait pas compter

Il sait tout simplement conter

Conter de belles histoires

Raconter l’évasion des rayons de dame soleil

Pour qu’ils irriguent jusqu’au plus loin de ce monde

De leur suc, de leur nectar, de leur miel

Les glottes, les mirettes, les cœurs et les âmes

Fournissant un effort planétaire un effort multidisciplinaire

Afin que sourient, croient, espèrent,

Jamais ne désespèrent les êtres

En l’avènement d’un monde nouveau.

 

Carole Radureau (02/03/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Les fruits de dame soleil, #Pas un jour sans poème

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Publié le 1 Mars 2022

Fable de la pierre, la mousse et la primevère

Tout droit inspirée de Serge pour le titre et pour l’image

.....fragments de Vivarais......

Il était une pierre
Toute nue sous sa minéralité
Qui songeait malgré elle
Comme l’hiver était long et froid
Non pas tant dans son aspect physique
Aussi dans son aspect de cœur
La pierre était seule, elle
Envoyait des ondes esseulées dans le ciel
Où l’on sait que résident des tas d’étoiles
A l’écoute
Et tout soudain, au bout d’une longue ère
Dans laquelle la physionomie de la pierre
En rien ne changeait d’apparence
Et tout soudain, voici que quelque chose
S’incrusta en elle
Comme une petite épée de douceur
La piquant
Joyeusement.

La mousse était arrivée là, par hasard
Où bien, était-ce le cadeau d’une étoile dans le ciel
L’une des Pléiades par exemple
Elle avait besoin d’un support pour se reposer
Elle avait beaucoup voyagé
Ici cette pierre nue, seule, terriblement seule
Oubliée de tous
Depuis des siècles et même, même,
Le lichen, même l’humidité n’avaient pas voulu d’elle
Ah ! se disait la mousse !
Quel beau réceptacle !
Allons-y, cela ne coûte rien d’essayer
La voici qui s’intègre
La voici qui s’incruste
La voici qui prospère
La voici qui recouvre
Sans un mot
Tout en douceur, car c’est très doux la mousse
Ça réchauffe, c’est réconfortant, c’est très isolant
La pierre semblait comblée , elle offrait son sein
Elle offrait sa fesse, elle
Offrait son cœur
Et tout y passa.

L’on ne voyait plus rien de sa minéralité.
Juste
On la devinait.

La fable maintenant  parlera de pierre-mousse.

Pierre-mousse en osmose
Doublement accomplies
Fusion sacrée, grande vague d’espoir
De continuité
De dynamisme
Cache pour les insectes
La vie qui grouille
La pierre super ravie
La mousse pleine d’énergie
En demandant toujours plus

Voici qu’une petite teigne un jour
Se fait en elle
Oh ! pas grand-chose de grave
Une pelade comme cela arrive parfois
Tout simplement un oiseau ayant accroché ses pattes
Dans sa chevelure
Tout à coup la mousse ressent une piqûre
Comme une tendre pique d’épée dans sa peau lancinante
La pierre ensuite la ressent également
Une intruse !!
Le duo se sent blessé
L’osmose elle est faite de deux éléments, non de trois
Pierre-mousse n’est pas spécialement offerte aux migrants
Mais voilà cette migrante-là est belle
Elle a une jolie petite rosette au cœur
Des feuilles qui s’étalent comme un parasol
De plus sa couleur est vive
On dirait un petit fruit de soleil
Laissons-la faire dit pierre-mousse
Nous avons encore une petite place au soleil
Pour offrir nos supports à la fleur.

Dame primevère est une visiteuse opportune
Elle a toujours le dernier mot
Elle rêvait d’un support tout de douceur et de minéralité
Pierre-mousse avait l’énergie recherchée
Elle avait créé un écosystème
Juste dans ce petit coin de forêt
Un espace où croissent et se croisent le végétal, le minéral, l’animal et les ondes de l’espace
Pierre-mousse était une poésie à laquelle manquait
La fleur
La primevère
L’une des toutes premières à fleurir dans ces terres
Le rayon qui illumine le sol et les yeux,
Le parfum délicat du printemps.

Il n’y pas de morale à cette fable
Car elle se suffit elle-même
La colonisation de la pierre
C’est une histoire d’amour que nous les hommes,
Devons voir et reconnaître
Comme telle.

Carole Radureau (01/03/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais, #Pas un jour sans poème

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