Publié le 3 Octobre 2021

 

…….campagne magnanvilloise…..

 

La petite chronique poétique de septembre

Semble à présent, me semble c’est évident

Avoir été le chant du cygne

Comme un clin d’œil au destin cette campagne

Qui ne casse rien

Qui semblait malgré tout précieuse

Comme bol d’air comme lieu d’échappement

Ne sera plus.

 

La prison s’est invitée sur le champ de Pedro

Et ne résonnera plus dans les airs

Le cri de la buse variable.

 

Pour ou contre n’est pas la question

Moi, si on me demande je suis contre

Pas contre cette prison-là

Même si elle grandit sur nos champs

Je suis contre l’enfermement tout simplement

Me disant sans doute bêtement

Plus de prisons : plus de prisonniers

A quand la réinsertion ?

 

Construire des prisons

Fermer des écoles

Ouvrir des EPHAD

La belle vie.

 

Le capitalisme nous ronge et nous fuit

Dans nos retranchements

Ne pas se laisser dicter sa première parole de moi je

Juste comprendre

Juste regarder écouter être attentif

Car dans la révolte des habitants

Il y a un réel marqueur de notre temps

Celui qui inscrit en grandes lettres

Un confort qui serait méritoire

Face à des problèmes de société que l’on ignore

Que l’on ne veut surtout pas voir débarquer chez soit

Cela semble normal et juste

Seulement

Fuir les problèmes

Les déplacer

Ne règle jamais les choses sur le long terme

Il s’agit d’un problème de société

Cette société qui devient de plus en plus dysfonctionnelle

Et dont la violence est une clé de compréhension

Il en est des prisonniers comme des migrants comme des Rroms

Comme des tapineuses

Nous n’avons pas acheté à la campagne pour être emmerdés par ceux-ci

Disent-ils

Il faut rétablir la peine de mort

Comme ça il n’y aura plus de prisonniers disent certains

Pas de ça chez nous disent d’autres

Dans chaque village dans chaque campagne la prison qui s’invite

N’est jamais l’invitée

Que l’on accueille

A bras ouverts.

 

Et il faut entendre les cris et les questionnements

Il faut discourir il faut expliquer il ne s’agit plus de convaincre

Quand ce qui vient d’en haut (du très haut) se présente sur le champ de Pedro

Pedro lui ira voir ailleurs

Si l’herbe est plus tendre

La buse ira survoler un univers où elle sait apercevoir

Courant dans les champs encore existants le lérot ou la musaraigne

Nous humains ne devons-nous pas

Comme eux adapter nos pas aux empreintes précieuses de la vie

Suivre un chemin qui nous mène non pas au béton

Mais au vert

Il n’y en aura plus sur ce territoire le béton à tout pris

Et pris dans le béton

Magnanvillois et prisonniers

Regarderont comme un mirage l’éternité

Dans cette façade au loin datant du XIIe siècle

Avec sa célèbre toiture

Représentant des croix gammées.

 

Carole Radureau (03/10/2021)

 

Quand la prison s’invite dans la campagne magnanvilloise

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Campagne magnanvilloise, #Pas un jour sans poème

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Publié le 2 Octobre 2021

A l’assaut de la cime

 

A l’assaut de la cime, perle

Accroche-toi

Mes bras n’attendent que toi

Au demeurant des elfes

 

Un tronc sinueux et profond

Comme un cerf aux abois

Rythmé au son de la trompette du ciel

Et des altos dantesques des fées des nuages

 

Ici, perle s’écrivent des autoroutes de vers

Aux semblants puissants et évocateurs

Nulle envie nulle identité nul règne nulle attente

 

Jusque le décimètre de la fougère

Pour décalquer le gypse sur un tronc de lumière

 

Juste la robe de grès en saucière

Accompagnée d’un petit ris de vie aux oignons rocamboles

 

Juste une soupière de perles de rosée

Entourée d’une selva de lichens énamourés

Inspirée par le velouté profond d’un duramen

Endormi.

 

Carole Radureau (02/10/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 1 Octobre 2021

Eclaircie

…….campagne magnanvilloise…..

 

Sur quoi de quoi en toi

Sur ton sillon ta vérité

Le doigt du ciel

A pointé

 

Avec son œil à bout d’ongle

Sa vue perçante son devenir

Avec sa perspicacité brillante

Son regard évocateur

 

Au loin semble carte postale

La toile naturelle

Eclaboussée

Par le faisceau des cieux

A l’haleine embuée

 

Il n’y a pas de hasard juste

Un cri poussé par un sang de nuage

Déchiré

Par une main aux yeux avides

De bien faire

 

Il a décidé tout à coup

De se pousser

Face au soleil provocateur

Celui qui ne veut pas se coucher

Fait son gros caprice

Le soir

A l’heure du dîner.

 

Carole Radureau (01/10/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Campagne magnanvilloise

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