L’été couçi-couça
Qui tisse une trame de pensée
Ni bonne ni mauvaise
Ni gauche ni droite
C’est qu’il y a des tentatives de division
Auxquelles nous n’ajouteront pas notre fruit
Et le nuage prend la direction du vent
Essentiellement
L’été des indécisions des décisions
Des critiques des remises en question
Des navigations dans des couloirs obscurs
Qu’il vaut mieux éviter d’emprunter
L’été en trompe l’œil
Qui comme le temps saute du coq à l’âne
Et ça l’amuse et ça l’amuse
Eté des trébuchements
Il y a une grande soupière dans le ciel de nos vies
Qui tend à vouloir se renverser
Il y a une grande marmite sur la terre
Qui tend à vouloir se renverser
Par-delà les tempêtes les fourmis recherchent
L’adaptation et sauver la fourmilière
Coûte que coûte
C’est leur volonté
Leur inscription dans les gènes
Leur sang quotidien
Nous-autres que voulons sauver sinon nous-mêmes
Quand viendra l’heure de la grande révélation ?
Il y a le feu à la mare
La banquise en crue permanente
Et la forêt amazonienne qui brûle
Le sort des hommes de la terre
Qui devrait être lié et égal dans le traitement
Suit son cours d’inégalités
Et ça, c’est très mauvais
Pour l’avenir de la fourmilière
Toutes unies les fourmis se serrent
L’une contre l’autre
Se suivent sur la piste
Se donnent la patte
Tant que nous n’aurons pas compris l’urgence
De la planète
L’urgence d’avancer main dans la main
De ne plus permettre que certains se gavent
Et d’autres meurent de faim et de soif
De ne plus permettre que certains soient aux petits soins
Alors que les autres croupissent dans les caniveaux
Nous n’aurons pas d’autre lumière en vue
Que des ténèbres
Et la fin qui se promet dans ces ténèbres
Va bien au-delà d’un virus.
Carole Radureau (04/08/2021)
Août 2021
Jour 4
Semaine 31
Jour de la chronique de l’été